• justice. Ils sont poursuivis pour séquestration et entrave à la liberté du travail.

    Les seize postiers seront jugés

     

     Parti Communiste Français

    Olivier Besancenot est poursuivi pour avoir occupé la direction départementale de La Poste le 10 mai 2010.  Photo archives AFP

    Seize postiers, dont Olivier Besancenot, comparaissent à partir de demain devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour des délits commis en mai 2010.

    Treize employés de La Poste, majoritairement des cadres travaillant à la gestion des ressources humaines, les accusent de les avoir séquestrés pendant plus de deux heures lors du conflit contre le projet Facteurs d’avenir, prévoyant une restructuration de la distribution du courrier en mai 2010.

    Le leader du Nouveau Parti Anticapitaliste, Olivier Besancenot, estime que les grévistes n’ont « rien à faire » devant le tribunal, réfutant toute velléité de séquestration. « On est vraiment face à un grand piège visant à criminaliser 16 travailleurs dont le seul crime est de ne pas avoir courbé l’échine », a affirmé Olivier Besancenot.

    « Par cette parodie de séquestration, la direction cherche à faire un exemple en menaçant d’une peine disproportionnée des salariés pour des faits de grève. N’importe quel salarié doit se sentir concerné », a-t-il martelé.

    Pour dénoncer l’action pénale intentée contre les 16 prévenus, une manifestation est prévue à 13 heures lundi devant les grilles du tribunal de Nanterre. Plusieurs personnalités sont attendues, dont le porte-parole du PS, Benoît Hamon, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, Nicolas Hulot, Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), Monseigneur Jacques Gaillot et Annick Coupé (Solidaires).

    Le rappel des faits

    Le 10 mai 2010, une quarantaine de salariés grévistes du groupe postal, dont certains étaient en grève depuis le 26 avril, avaient occupé pendant plusieurs heures les locaux de la direction départementale de l’entreprise à Nanterre, exigeant de rencontrer le patron départemental, Jean-Claude Sénat.

    Dans l’attente d’une rencontre, les salariés, dont des représentants des syndicats SUD-PTT 92 ou CGT-PTT 92, en pointe dans le mouvement, s’étaient réunis dans le hall donnant accès aux bureaux de la direction, coinçant alors les cadres dans les escaliers entre deux étages.

    Dans leur citation directe, les plaignants affirment avoir été « invectivés, provoqués, photographiés et filmés », n’ayant droit qu’à « un peu de nourriture et à de l’eau ».

    Ils se disent « particulièrement traumatisés par un tel traitement, envahis dans leur lieu de travail et pris en otage durant deux heures et demie au motif de la volonté des grévistes d’exercer une pression sur la direction à l’occasion d’une négociation ».

    En raison du grand nombre de prévenus et de témoins (plus d’une quinzaine) que les parties comptent faire citer, la dix-septième chambre du tribunal a fixé le procès sur quatre jours, les 20, 21, 22 et 27 juin.

    Les 16 prévenus encourent une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

    http://www.npa2009.org/content/seize-postiers-dont-besancenot-jug%C3%A9s-lundi-%C3%A0-nanterre-pour-s%C3%A9questration


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