• Cantonales:l'enjeu au quotidien

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    Premier poste budgétaire des départements, l'action sociale sera l'enjeu de l'élection de mars. En 2011,1,765 million de foyers bénéficieront du RSA pour un budget total d'un peu moins de 2 milliards d'euros. Les départements de gauche amplifient les politiques soutenant les populations frappées par la crise, au-delà de leurs obligations. Sur fond de réforme territoriale, la droite veut brider cette autonomie dans le but de restreindre l'intervention publique et de faire de la place pour le privé.

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    Personnes âgées, personnes handicapées, familles, enfants... , Tous sont concernés au premier chef par l'action sociale des départements

    Ladroitevoudraitréduire les élections cantonales de la fin du mois à des enjeux strictement locaux, dans lesquels la situation nationale n'aurait aucune lisibilité. De la part de l'UMP et d'un gouvernement au bout du rouleau politiquement, c'est tout naturel. Le scrutin des 20 et 27 mars fait peur au pouvoir, qui craint une défaite dont la portée rejaillira inévitablement sur la présidentielle de 2012. Pourtant, cet enjeu est bien national, non pas seulement dans la perspective de la présidentielle, mais surtout de par le principal champ d'intervention des départements dans la vie quotidienne des Français, le social. On le voit depuis plus d'un an déjà,.dès avant les élections régionales de 2010, la question sociale est repassée en tête des préoccupations des Français, de plus en plus loin devant les gesticulations sécuritaires de Sarkozy.
    Or qui gère aujourd'hui le RSA qui a succédé au RMI? Ou l'APA (allocation personnalisée d'autonomie) versée à domicile ou en centre d'hébergement? Les conseils généraux. Personnes âgées, personnes handicapées, familles, enfants... Tous sont concernés au premier chef par l'action sociale, premier poste budgétaire des départements. À ce titre, voter à droite ou à gauche peut faire une sacrée différence. Dans un pays frappé par la crise, comptant 8 millions de personnes vivant . . en dessous du seuil de pauvreté, face à un État qui se désengage toujours plus, les conseils généraux doivent faire face et assurer le rôle de « boucliers » sociaux pour leurs administrés. « Quand on parle de bouclier social, ce n'est pas faux », souligne d'ailleurs le président communiste du Val-de-Marne, Christian Favier. « Nous contribuons à protéger davantage les populations, notamment depuis la crise. » L'action sociale fait partie des compétences dites « obligatoires ». Mais pour nombre d'entre eux, gérés par la gauche, on ne s'y limite pas. «L'aide au transport pour les jeunes, avec le remboursement de 50 % de la carte Imagine R qui bénéficie à 70000 jeunes, fait par exemple partie de nos choix propres. Il n'y a aucune obligation en la matière. » Des choix au-delà des compétences qui répondent à des besoins concrets. Les départements permettent une intervention accrue de la puissance publique. .. que la droite voudrait brider. Ce que l'État ne veut plus assumer (jusqu'aux transferts de charges vers les départements pour lesquels l'ardoise vient s'allonger chaque année), cette collectivité territoriale doit s'en occuper. Ainsi, on voit des départements s'impliquer dans les dossiers du logement, et notamment du logement social (dont l'État veut faire payer son désengagement en proposant de taxer les bailleurs sociaux à hauteur de 340 millions d'euros). Le Val-de-Marne financera ainsi, en 2011, la construction de 5000 logements sociaux. Lorsque c'est la droite qui gère, la politique départementale tend à se réduire aux compétences obligatoires... «Dans d'autres départements, gérés par d'autres majorités, et notamment en cas de restrictions budgétaires, ce sont les politiques sociales qui sont attaquées en premier», constate Christian Favier.
    En 2014. la réforme territoriale viendra ainsi parachever le désengagement de la puissance publique en liant les mains des départements. « La volonté de restreindre l'intervention des départements et des régions est évidente », estime le président du Val-de-Marne. La démarche est la même que celle qui pousse à réduire la dépense publique : limiter au maximum l'intervention publique sur les plans économique et social. Et ainsi, libérer de nouveaux marchés pour le privé. «L'un des outils pour nous obliger à restreindre nos interventions est la réforme fiscale. Elle nous pose clairement des problèmes financiers, avec la suppression de la taxe professionnelle et la ponction d'une partie de nos droits de mutation (18 millions d'euros cette année) », déplore Christian Favier.
    Voter à gauche, et tout particulièrement pour les candidats du Parti communiste et du Front de gauche, aura donc une portée très nationale. Les majorités qui en sortiront auront des conséquences directes et immédiates sur la vie quotidienne des gens. Les cantonales seront aussi l'occasion pour les millions de Français qui ont défilé dans les rues cet automne d'assurer, au plan national, une défaite à la droite, un an avant 2012. Avec en filigrane un autre enjeu... Du nombre de conseillers généraux, à droite comme à gauche, dépend un autre vote: celui des sénatoriales, au mois de septembre prochain. Le résultat des cantonales pourrait bien provoquer un séisme politique six mois plus tard, en permettant au Sénat de basculer à gauche. Ce serait historique.

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