Aller, c'est urgent, on monte d'un cran

La mobilisation semble tenter de se faire son chemin au milieu des écueils et brisants de la récupération politicienne, malgré le chant des sirènes qui glapissent "attendez 2012".

Oui l'heure est à la mobilisation pour rassembler et imposer satisfaction aux revendication dont la crise montre la légitimité bien plus grande que l'acceptation des diktats du capital pour renflouer ses pertes et assurer son taux de profit.

C'est ce vieux Marx qui ne cessait de dire que la classe ouvrière ne pourrait transformer le monde "si elle perdait pied dans le combat quotidien".

Et ce quotidien aujourd'hui c'est simplement d'exiger, d'imposer le droit de vivre et non pas de subir l'accélération vers la mort sociale et biologique la question se pose en ces termes et la riposte est loin d'avoir l'intensité capable de faire plier la violence de l'agression.

Il va bien falloir un jour que dans les têtes chemine cette idée qu'il faut une riposte qui soit au moins au niveau de l'agression pour la stopper et même plus forte pour la faire reculer. On ne n'arrête pas un rouleau compresseur avec des chasses mouches mais des millions de cailloux empilés fermement... et d'un seul côté peuvent le faire basculer

A la violence de classe du capital et ses troupes il faut opposer la puissance, éventuellement elle aussi violente, de classe et de masse des exploités et pas la délégation de pouvoir par les urnes pour ceux qui s'accordent à nous dire qu'on ne peut pas faire autrement.

Ceux qui auront vu la mine réjouie de Copé et de l'UMP hier soir devant les contorsions du PS dans son exercice de captation du flot de l'exigence démocratique devraient y voir clair. Le vote est la sanction d'un rapport de forces. Sans ce rapport de forces pas de crédibilité au vote et celui-ci est soumis à toutes les récupérations perversion et autres détournement. Rien que pour la génération des actifs de ce pays, 81 et 97 en sont la démonstration. Ce n'est pas le vote qui compte mais ce qu'il porte et ce que ceux qui l'emmettent se donnent comme moyen de le contrôler et le grarantir.

Comme le dit l'appel de la fédération CGT des cheminots :

"PAS DE PAUSE DANS LES REVENDICATIONS 
c’est tout le sens de la journée nationale d’action interprofessionnelle du 11 octobre 2011 : 
Ensemble ; Public - Privé 
Entreprise par entreprise, 
inversons les décisions du Patronat ! "

Demain dans la rue pour exiger l'augmentation immédiate et massive des salaires, la retraite à 60 ans, les embauches les moyens pour les services publics etc. Bref dire non aux politiques menées conjointement en France dans l'UE et partout sur la planète, des ultras libéraux aux socio-démocrates aux ordres du capital.

Donner ce contenu anticapitaliste est le moyen de donner un réel sens de transformation de la société garantie du changement indispensable c'est cela faire vivre une perspective communiste, pas proposer de doser différemment la part du public dans un mélange putride au service de la rentabilité du capital privé.

Non ! Penser la transformation communiste et en faire partager l'objectif, l'urgence et les moyens pour la construire.

Par canaille le rouge