• Villeneuve-sur-Lot: baffe, écoeurement et haine

     Villeneuve sur Lot: un foutage de gueule de plus?


    Les hasards du calendrier ont fait que le résultat catastrophique, mais pas vraiment inattendu, de l’élection du remplaçant de Cahuzac était connu quand FH enfilait des perles sur M6.

     Une circonstance:


     Le FG et les verts d’EE-LV seraient donc, d’après les voix officielles du parti,  majoritaire encore à lui seul à l’Assemblée, les responsables de l’élimination du PS dès le premier tour, le pourcentage de votants par rapport au nombre d’électeurs inscrits n’étant pas assez élevé pour permettre au candidat arrivé troisième de se maintenir au second tour, ce qui n’aurait d’ailleurs peut-être pas suffi à garantir son élection. Si ce ne sont pas les vers, ce serait le beau temps, la chaleur, le peu d’attrait d’une partielle en général...
     On rêve: l’affaire Cahuzac, qui n’est toujours pas achevée et prospère régulièrement, a eu assez de retentissement pour que précisément cette élection partielle là ne soit pas à verser dans le désintérêt habituel.
    Elle a surtout mis en évidence un niveau de corruption, intellectuelle ou financière et de mépris du citoyen que les observateurs attentifs de la vie politique ou les partenaires « fonctionnels » des élus  nationaux ou des ministres  connaissent bien. Les revenus réels des parlementaires, toutes indemnités confondues, activités privées  comprises, en font les bénéficiaires de prébendes équivalentes à 15 à 20 fois le SMIC et parfois beaucoup plus. Cela seul et un extraordinaire pour ne pas dire extravagant régime de retraite cumulable, suffit à expliquer la coupure de plus en plus ressentie entre les citoyens- électeurs- contribuables- salariés et leurs prétendus représentants surtout lorsque ceux-ci votent des lois qui exigent des sacrifices de ceux-là, qu’ils ne s’imposent pas à eux-mêmes.
     La vacuité sidérale de la loi sur la transparence des actifs des parlementaires, l’évacuation pure et simple des conflits d’intérêts liées à une activité professionnelle, conditions  laissées en l’état, tout cela fabriqué et ficelé par une connivence droite-gauche qui apporte de l’eau au moulin du refrain « tous pourris » de MLP, montre que la prise de conscience de cette rupture n’a pas suscité de mouvement  de contrition ou de repentance.


     Un contexte:


     La publicité faite aux pistes de la future loi sur les retraites  n’avait pas de quoi réveiller et rassembler un électorat sidéré par tant de retournements, de dénis et d’oubli des promesses faites et des attentes exprimées.
     La hausse du chômage n’offrant pas de perspective de mieux être à court terme, le développement des affaires judiciaires impliquant la droite et la gauche parachevant  un bilan qui fait des élus en général et de ceux de la majorité aux affaires des suspects et en tout cas des témoins peu crédibles plutôt que des acteurs d’un changement démocratique et ouvrant des lendemains de progrès partagé.
     La loi sur la flexiblité , abusivement présentée comme une loi de sécurisation des parcours professionnels  a été validée par le Conseil Constitutionnel, sauf sur le point qui chiffonnait le plus les compagnies d’assurance et le Medef: le choix de la complémentaire santé!
     Non seulement les entreprises pourront choisir les complémentaires santé  à venir et ne seront pas liées par les accords de branche mais le Conseil  Constitutionnel s’inscrivant dans la ligne des ayatollahs de l’Autorité de la concurrence a décidé que les clauses de désignation (autrement dit l’obligation de choisir tel ou tel organisme avec lequel avait été négocié un accord de branche) ne seraient plus imposées au fur et à mesure que les accords de branche existants viendraient à renouvellement, les derniers en 2018.
     250 accords de branche en prévoyance- santé touchant 13 millions de salariés sont donc condamnés, pour la plus grande satisfaction des assureurs: « la liberté contractuelle comme principe fondamental » se félicite Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et grand pourfendeur de tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à la Fonction Publique ou aux services publics. C’est en revanche « une très mauvaise nouvelle pour les petites entreprises et leurs salariés et notamment dans le contexte de l’allongement de la durée d’activité des salariés »rappelle le délégué général du centre technique des institutions de prévoyance (CTIP).
     Le Conseil Constitutionnel a en fait rayé l’article L.132-1 du Code de la sécurité sociale qui autorisait les clauses de désignation négociées au niveau des branches.
     Avez vous entendu l’ineffable Sapin et le non moins ineffable Laurent Berger de la CFDT relever cette énième sape du dit Code?
     Alors que l’on s’apprête, avec l’accord transatlantique dont le mandat de négociation a été décidé hier (avec le cocorico de rigueur sur l’exception culturelle, cf. dans ce blog l’article du 15/06/13), à brader un peu plus encore les services publics et les institutions de solidarité, l’ANI transcrit dans la loi a perdu le seul argument auquel pouvaient se raccrocher les moins pervers de ses partisans et avec un effet régressif qui va encore au delà!


    En route vers le deuxième tour?


    Belle réussite et accord véritablement historique qui ouvre la voie à la casse d’une protection collective des assurés sociaux!
    Et avec tout cela, ce seraient le FG ou les Verts les causes de l’échec du PS dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne?
    Espérons pour son intellect que Harlem Désir ne croyait pas un mot de son discours. Mieux vaut un cynique qu’un  sot et un foutage de gueule de plus qu'un aveuglement criminel.

    http://2007-aux-armes-citoyens.over-blog.com/article-villeneuve-sur-lot-un-foutage-de-gueule-de-plus-118551145.html

    Villeneuve-sur-Lot: baffe, écoeurement et haine

    17 Juin 2013 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs  

    Et de 8. Tel est le nombre des législatives partielles perdues par l'Elysée depuis que François II en occupe le trône. Il ne faut pas s'en réjouir, même si on ne porte pas dans son coeur le PS et les Verts qui sont au gouvernement en faisant une politique de droite. La droite ou le F haine ne seront jamais pour la justice et le progrès social. Leurs dirigeants sont mouillés jusqu'au cou dans le parti du fric roi et des injustices.

     

    Mais l'élection législative partielle de la 3e circonscription du Lot-et Garonne, à Villeneuve-sur-Lot, fief de Jérôme Cahuzac, ministre PS du Budget mis pris la main dans le sac de la fraude fiscale à l'étranger, démontre le profond écoeurement des couches populaires devant le monde politique: 46% des citoyens se sont déplacés pour voter, contre 57,73% en juin 2012. Il faudra plus que des conclaves entre gens avertis de la chose politique pour que le bulletin de vote populaire retrouve sa place dans la démocratie française.

    Profitant de ce désespoir, le F haine engrange 26,04% des suffrages  (+10,33% sur juin 2012). Il sera présent au 2e tour contre le candidat de Nicolas Sarkozy. Le PS ne récolte que 23,69% (-25,17% sur juin 2012) et sera absent au 2e tour, n'ayant pas franchi la barre des 12,5%.

    Le candidat socialo espérait succéder à Jérôme Cahuzac  comme député, alors qu'aucune mesure en faveur du pouvoir d'achat ou contre l e chômage et la précarité n'a été à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale avec une majorité PS absolue. Même les 35 euros qu'un salarié doit débourser pour se défendre contre son patron devant un conseil de prud'hommes n'ont pas été abolis. C'est dire la politique antisociale dirigée par François II.

     

    Devant cette baffe monumentale prise à Villeneuve-sur-lot, le PS appelle à contrer le F haine et à voter UMP au 2e tour dans l'Union sacrée d'un front républicain: la "combinazione" pour casser le thermomètre alors que la température (la haine) est  bien présente dans les idées. De plus, le parti de Nicolas Sarkozy des riches et du patronat n'avait-il pas droitisé à l'extrême sa campagne pour la présidentielle pour retrouver l'Elysée? Et l'a-t-il remis en cause depuis sa défaite?

     

    Oui, lorsqu'on gouverne contre le peuple, comment s'étonner que le PS soit tombé le cul par terre à Villeneuve-sur-Lot.

     

    Pour le débat, résultats du premier tour:

    juin 2012                                                      juin 2013

    Cahuzac PS 46,86%                                     PS 23,69% (éliminé pour le 2e tour)

    UMP 28%                                                      UMP 28,71%

    F haine 15,71%                                            F haine 26,04%

    Fg 4,5%                                                           Fg 5,08%

    Verts 2,03%                                      Verts 2,78%

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/villeneuve-sur-lot-baffe-%C3%A9coeurement-et-haine

     

    France. Une législative partielle, la huitième défaite du PS, Cahuzac et le FN

    Cahuzac dit Jérôme à Villeneuve...

    Cahuzac dit Jérôme à Villeneuve…

     

    Par Hubert Huertas et Mathieu Magnaudeix

    La déconfiture du Parti socialiste est évidente à Villeneuve sur Lot [voir les résultat détaillé dans l’article ci-dessous| où l’on votait pour élire le successeur de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée. Mais autre chose se dessine, de plus lourd, et qui sort du schéma classique de l’alternance droite gauche. Si dimanche prochain les électeurs du Lot votent, comme l’ont fait au second tour les électeurs de l’Oise [1], il y a trois mois, nous entrerons dans une autre dimension. La dimension Front National (FN). 

    Bien sûr il y a l’effet Cahuzac lisible dans certains scores extravagants, comme ces 3,28% pour un «Parti d’en rire» en référence [à deux «comiques»] Pierre Dac et Francis Blanche [animée par une groupie de Cahuzac, Anne Carpentier]. Et François Hollande pouvait toujours dire, hier soir, que ce résultat est «une séquelle», l’explication est courte. C’est la huitième législative que le PS perd en huit élections. L’échec est donc national.

    Il atteint toute la gauche. L’affaire Cahuzac n’a provoqué aucun transfert de voix à l’intérieur de la majorité. Le Front de gauche et les écologistes plafonnent à des niveaux très bas… [voir résultats dans l’article qui suit].

    Jean-François Copé (UMP) pouvait parler à juste titre de «Nouveau désaveu cinglant» pour François Hollande, le problème c’est que ni l’effet Cahuzac, ni le rejet de la majorité n’ont gonflé les voiles de l’opposition classique. Jean-Louis Costes, le candidat UMP, a gagné moins de deux points depuis un an, à peine un souffle malgré le climat national et la tempête locale.

    Etienne Bousquet-Cassagne du FN...

     Etienne Bousquet-Cassagne du FN…

    Le gagnant du premier tour, incontestablement, c’est Etienne Bousquet-Cassagne, le candidat du Front National qui fait bondir le résultat de son Parti de 15,7% à plus de 26%, soit une hausse de 75%…

    Et ce n’est peut-être pas fini. Le PS en a appelé au Front Républicain, c’est-à-dire à voter pour l’UMP. Il l’avait fait dans l’Oise, en mars dernier, mais le candidat Front National avait gagné 22 points entre les deux tours.

    Ou bien c’était une particularité locale, ou bien c’était le symptôme d’un phénomène plus ample, et dans ce cas on le retrouvera dimanche prochain, comme l’espère Marine le Pen qui parlait de «vote historique».

    La montée d’un parti protestataire et nationaliste deviendrait alors irrésistible, comme un peu partout en Europe à des degrés divers. Jacques Delors mettait le PS en garde samedi, contre «des adversaires qui ne sont pas dans le débat démocratique», et il citait «le marasme économique et social», ainsi que «l’image d’une Europe punitive, extérieure aux peuples, un professeur vilain, sourcilleux, méchant par moments, qui dicte ce qu’il faut faire».

    Il est clair que le Front National capitalise sur ce sentiment-là, plus que tous les autres, et qu’en ce sens l’élection du Lot nous renvoie à une autre époque. Bruxelles et Berlin, accrochés à leur austérité, font furieusement penser à la France du Traité de Versailles, en 1920, agrippée à des sanctions qui humiliaient alors l’Allemagne et les vaincus de 14-18…

    On connaît hélas la suite… [2] (Billet sur France Culture, le 17 juin 2013, à 7h36)

    ____

    [1] Le candidat UMP Jean-François Mancel a été élu, dimanche 24 mars, député de la 2e circonscription de l’Oise face à la candidate du FN, Florence Italiani. Mais la victoire est mince: seulement 800 voix les séparent. Dans l’hebdo Marianne, la question était posée: «Et si des électeurs de gauche étaient venus grossir les rangs du FN au second tour…» (Red. A l’Encontre)

    [2] Hubert Huertas explique à un auditeur le sens de sa formule finale: «J’ai hésité avant d’oser cette comparaison avec le Traité de Versailles, parce qu’elle est rude. Mais la réalité d’aujourd’hui l’est également. Le parallèle entre les deux situations, pour des raisons forcément différentes, tient à la négation de ce qu’on appelle «le fait national», qui est insoluble. Le fait national allemand avait été humilié en 1920. Il l’est à bien des égards à notre époque, en direction d’autres nations européennes.?Il se peut que la comparaison avec les années 1930 soit utilisée à des fins partisanes pour conserver le monopole du pouvoir, mais surfer une vague ne veut dire que la vague n’existe pas…» Nous reviendrons sur cette question comme site A l’Encontre.

    *****

    A droite: le candidat du PS, Bernard Barral, face à l'UMP: Jean-Louis CostesA droite: le candidat du PS, Bernard Barral, face à l’UMP: Jean-Louis Costes

    Il disait :«Je suis une vague qui monte, qui monte» [déclaration faite le 19 mai 2013 par Bernard Barral, ancien patron d’une entreprise de produits surgelé, candidat du PS, lors des élections législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), suite à la démission de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget du gouvernement Ayrault].

    Mais, au lieu de le porter, la vague lui est revenue en pleine figure.

    Bernard Barral, le candidat du parti socialiste à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, n’ira pas au second tour. Avec 23,69 % des suffrages, il n’arrive dimanche qu’en troisième position de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Département de Lot-et-Garonne), le fief de Jérôme Cahuzac. Derrière l’UMP Jean-Louis Costes, en tête avec 28,71 %. Mais aussi derrière le jeune candidat du Front national, Étienne Bousquet-Cassagne, qui obtient 26,04 %, [soit 9431 voix, 12,55% des inscrits et 28,71% des votes exprimés; les votes exprimés au total représentent 43,70% des inscrits du Département, donc la participation a été de 45,88%; les nuls et blancs: 2,18%;  le Front de Gauche a réuni avec sa candidate, Marie-Hélène Loiseau: 5,08% des votes exprimés et 2,22% des inscrits, soit 1670 voix; le candidat Europe-Ecologie-Les Verts (EELV): 974 voix, soit 2,78% des votes exprimés et 1,22% des inscrits]

    Pour le candidat PS, la comparaison avec l’élection de 2012, lors de laquelle Jérôme Cahuzac avait été élu dans un fauteuil, est cinglante. Cet ancien patron d’une société de produits surgelés perd en un an près de 15’000 voix par rapport à son illustre prédécesseur, qui a dû quitter le gouvernement pour cause de compte en Suisse non déclaré.

    «Merci Cahuzac! On s’en souviendra…»

    Il faut dire que Bernard Barral, le candidat PS, sympathique mais peu connu et pas très charismatique, avait les éléments contre lui: une foule de candidats (17!), l’impopularité du gouvernement, le chômage qui progresse ici comme ailleurs, et puis aussi une campagne trop courte, rongée par la rumeur d’un éventuel retour de «Jérôme», comme beaucoup disent à Villeneuve.

    Rumeur évidemment alimentée par l’intéressé, qui a inondé les uns et les autres de SMS, a menacé un temps de se représenter, et même passé une tête un samedi au marché, histoire de montrer qu’il était encore là. «Cahuzac a parasité les premiers jours de la campagne», peste un responsable socialiste. Dimanche, Cahuzac a fait l’économie d’une nouvelle apparition en votant par procuration.

    «Il a beaucoup hésité parce qu’il sait qu’il aurait fait un meilleur score que Barral. C’était une pointure, Jérôme : il aurait été au deuxième tour», veut croire le premier adjoint de Villeneuve, René Chambon. Il n’est pas le seul à verser dans la nostalgie. Dans les bureaux de vote de la mairie de Villeneuve-sur-Lot, les scrutateurs ont retrouvé quelques bulletins au nom de leur ancien maire. Le nom est griffonné, parfois c’est un bulletin de vote de campagnes passées. Anne Carpentier, une journaliste locale, candidate pour le «Parti d’en rire» et surtout groupie de Cahuzac, a même ramassé sur son nom plus de 1000 voix (3,28 %)…

    «Encore une fois, Villeneuve se distingue!» enrage Marie-Claude Frayssihnes. Cette sympathisante écologiste croisée dans le hall de la mairie est au bord des larmes. «Je ressens une grande tristesse. Cette affaire nous a fait énormément de mal. Je le connaissais Cahuzac, je lui en veux, il nous a trahis et le résultat de ce soir, c’est la conclusion de tout ça. Je ne peux pas m’empêcher de penser: on a le FN ce soir, est-ce que ça ne va pas monter une partie de la ville contre une autre? être un déclencheur pour le vote FN au niveau national? » La semaine prochaine, Marie-Claude ne sait pas ce qu’elle va voter: «Je suis encore trop sous le choc. » Puis: «Si si, j’irai voter: je ferai barrage au FN.»

    À quelques mètres, Barbara Bellanger a moins d’état d’âmes. Entre 2007 et 2012, cette jeune militante socialiste a été l’assistante parlementaire de Jérôme Cahuzac. «Au début, j’étais prête à le soutenir s’il s’était présenté, raconte-t-elle. Mais début mai, je me suis dit “non mais ça ne va pas ? c’est contre toutes tes valeurs”. J’ai fait la campagne pour Bernard Barral. On n’est pas beaucoup de militants à l’avoir faite d’ailleurs… La semaine prochaine? Je n’irai pas voter. J’ai voté Chirac en 2002 contre le FN, ça suffit.»

    Au même moment, Étienne Bousquet-Cassagne, le candidat du FN entre justement dans l’hôtel de ville, suivi par une nuée de caméras. Des cris fusent «Ouh!», «Facho!», «C’est la honte!», «Vous ne passerez pas!».

    Édith Bruguière, petite femme coiffée d’un chapeau («je suis de la famille du juge», dit-elle), s’emporte: «Je suis très en colère, oui, de voir ce jeune de 23 ans défendre des idées fascistes! No pasaran! Villeneuve ne mérite pas un candidat du FN, on mérite beaucoup mieux» «Merci Cahuzac! On s’en souviendra…», lance un homme, écœuré.

    Star d’un jour, le frontiste Étienne Bousquet-Cassagne, fils du président de la chambre d’agriculture du département (qui, lui, soutient le candidat UMP), fait des bises, serre des mains, et livre aux médias quelques phrases clés: il se félicite d’«un choix de l’espérance, du patriotisme», parle de «vote d’adhésion». «Le vote populaire est au FN», lance-t-il avant d’appeler les abstentionnistes à voter pour lui dimanche prochain.

    «Notre démocratie est en danger», prévient un peu plus loin l’UMP Jean-Louis Costes. Il admet volontiers avoir été soufflé par les résultats du Front national et appelle solennellement au «front républicain». Ironie de l’histoire: sous des dehors très policés, le candidat de l’UMP, proche d’un mouvement de la droite dure, est considéré par beaucoup de militants de gauche de Villeneuve-sur-Lot comme un artisan local du rapprochement de l’UMP avec l’extrême droite. (Article publié sur le site Mediapart, le 17 juin 2013)


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