• Une inflation "officielle" à 2,5 % mais de 6,8 % en réalité !

    Une inflation "officielle" à 2,5 % mais de 6,8 % en réalité !

    Dans son numéro de janvier , le magazine de consommateurs "Que Choisir" a relevé les prix d’un chariot rempli d’une trentaine de produits de marques pour pouvoir comparer les prix d’une enseigne à l’autre et en étudier l'évolution annuelle. Le choix s'est fait sur des produits de grande consommation des rayons épicerie, boissons, ultra frais, surgelés ou encore des rayons hygiène-beauté, entretien, bébé et animaux domestiques.

    Pour cela, "Que choisir" a relevé les prix dans plus de 1.700 grandes surfaces, hypers ou supermarchés, dans pratiquement toute la France. Plus de 120.000 prix ont été décortiqués.

    Prix : une flambée cachée par l'Etat

    Entre 2010, date d’un précédent relevé, et 2011, les prix ont augmenté de 6,8 % !

    Alors que le chariot de produits coûtait en moyenne 46,74 € en 2010, ce chariot est passé à 49,93 € en 2011.

    Comparé à l’inflation officielle calculée par l’Insee qui est de l’ordre de 2,5 % en 2011, c’est plus du double.

    On est donc bien loin des chiffres officiels !

    Comment expliquer ces écarts ? En partie, mais en partie seulement, par la composition du "panier" de produits de l'INSEE qui comprend des produits comme l'automobile dont chacun sait qu'il ne s'agit pas d'un produit de consommation courante ! Nous n'achetons pas de nouvelles voitures chaque mois : pourquoi mettre ce produit dans un indice de consommation quotidienne ?

    Pour "Que Choisir", les plus fortes hausses concernent la viande, surtout la viande bovine, mais aussi le café, l’huile, les produits laitiers, les céréales, les biscuits, les boissons aux fruits et sodas. On atteind même + 23 % pour certaines marques de café, + 15 % pour de l’huile de tournesol ou de colza, + 12 % pour certains desserts lactés ou des pâtes à tartiner aux noisettes.

    Quelques rares baisses sont relevées mais, avec moins de 1 % de diminution, il vaudrait mieux parler de prix qui stagnent. La seule véritable baisse relevée concerne de la charcuterie, des rillettes du Mans, en baisse de 4 %.

    L’envolée des cours de certaines matières premières ces deux dernières années a indiscutablement renchéri le coût de fabrication. C’est le cas pour le café, le blé…

    La question est de savoir si les industriels n’en ont-ils pas profité pour accroître leur prix de vente ? La grande distribution l’affirme, évidemment. L'inénarrable Michel-Edouard Leclerc a été le premier à s'emporter pour dénoncer ces hausses inadmissibles qui viennent amputer le pouvoir d’achat des ménages ! Et, histoire de montrer qu'il agit, il a refusé par exemple de vendre dans ses magasins les produits Lactalis, c’est-à-dire le lait Lactel, le beurre et le camembert Président.

    Mais la grande distribution n'est pas innocente dans ces hausses. "Que choisir" constate que dans un contexte de hausse des prix de fabrication, les grandes surfaces en ont profité pour en rajouter une louche et accuser l’industrie d'être seule responsable. Facile !

    En juin dernier, un rapport remis à Nicolas Sarkozy, le rapport Chalmin, allait dans le même sens : quand les prix augmentent au niveau de la production, la grande distribution profite de l’aubaine pour accroître ses marges. Quand les prix baissent à la production, les prix dans les grandes surfaces baissent rarement, au mieux, ils stagnent.

    C'est le coup (le coût ?) de la baguette de pain : le prix du blé flambe sur les marchés, on nous augmente le prix du pain ; mais quand le prix du blé redescend ? Silence. Les prix du pain, eux, ne redescendent pas.

    Tout cela montre à quel point les consommateurs-travailleurs sont arnaqués par les entreprises privées, de production et de distribution.

    Il fut un temps où existait un contrôle des prix et où l'existence d'un certain nombre d'entreprises publiques entrainait une modération des prix dans le secteur privé. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

    Comment parler de concurrence quand seulement cinq enseignes contrôlent l'essentiel de la grande distribution en France ? Comment parler concurrence dans la téléphonie avec trois gros opérateurs ? Pire avec les ordures ménagères, le traitement et la distribution de l'eau quand il n'y a qu'un fournisseur privé sur votre commune ?...

    Une loi communiste sur les prix alimentaires

    Rémunérer le producteur, agriculteur, artisan ou salarié, et contrôler les marges des intermédiaires sont des objectifs au coeur d'une loi sur l'encadrement des prix alimentaires déposée par les députés communistes à l'automne dernier et que la droite s'est empressée de balayer.

    A coup sûr, les députés communistes se sont engagés à redéposer cette loi dès l'été prochain, en espérant qu'un changement de majorité permette, cette fois-ci, de la faire voter. une raison de plus pour renforcer les effectifs communistes à l'assemblée !

    En attendant, le gouvernement joue sur les chiffres de l'inflation comme sur ceux du chômage. Tronquer les hausses, masquer la réalité, c'est éviter un bilan trop sévère de la politique de la droite et une remise en cause du mode de fonctionnement de cette société capitaliste.

    Les travailleurs, eux, se rendent bien compte du décalage grandissant entre ces discours et la réalité. Pas besoin de vivre dans une dictature politique pour voir mentir nos dirigeants, il suffit de vivre aujourd'hui sous la dictature des marchés et des finances, pour le compte d'une petite poignée de familles immensément riches !

    Lutter contre l'inflation va de pair avec la lutte pour des hausses de salaires et de pensions de retraite.

    Lutter pour amélorer le pouvoir d'achat des français, c'est changer la donne politique, orienter la croissance vers la satisfaction des besoins des populations et non vers celle des exigences des marchés financiers.

    C'est le combat de toujours des communistes. C'est celui de leurs partenaires du Front de Gauche.

    http://andree-oger-pour-deputee.over-blog.com/


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