• "Une agression sans précédent contre le peuple portugais"

    Le PCP dénonce dans le plan d’austérité dicté par le FMI et l’UE "une agression sans précédent contre le peuple portugais"
    Le plan d’austérité dicté par le FMI et l’UE et mis en œuvre par la droite et le PS :

    Un programme d’agression sans précédent contre le peuple et le pays

    Théorie marxiste

    Déclaration du Parti communiste portugais (PCP)

    Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pc...

    Démentant la mise en scène orchestrée par le PS, le PSD (droite libérale) et le CDS (droite conservatrice), les mesures prévues constituent la plus grande agression contre les droits du peuple et les intérêts du pays depuis l’époque du fascisme. Il s’agit d’un programme illégitime d’ingérence étrangère, construit pour favoriser les groupes économiques et financiers nationaux et étrangers, qui approfondit et développe tout ce qui a été rejeté dans le quatrième plan d’austérité dit PEC IV. Une offensive sans précédent contre la souveraineté et l’indépendance, rendue possible par le rôle de force de capitulation des intérêts nationaux que le PS, le PSD et le CSD sont prêts à assumer.

    Une intervention qui, si elle se concrétisait, contribuerait à l’aggravation de la récession économique, du chômage et de la pauvreté – en raison de la chute de l’investissement public, de la diminution des salaires et des retraites, de l’attaque contre les petites entreprises – tout comme à l’aggravation de la dépendance extérieure. Une intervention et une ingérence que le peuple portugais ne peut pas accepter et qui aggraverait, si elle était appliquée, tous les problèmes nationaux, y compris les conditions du paiement de la dette extérieure.

    Voici une synthèse de quelques unes des nombreuses mesures prévues :

    Aggravation de l’exploitation

    * Licenciements facilités et moins onéreux, réduction des indemnités payées par le patron de 30 à 10 jours (par année de travail) et élargissement des possibilités de licenciement pour « motif valable » ;

    * Réduction de l’accès aux allocations-chômage à une durée maximale 18 mois et limitation de son montant à 2,5 fois l’IAS [revenu minimum fixé à 419 euros], avec une diminution systématique de sa valeur après six mois ;

    * Flexibilisation des horaires de travail via la mise en place d’une « banque d’heures », la diminution du montant payé pour les heures supplémentaires ;

    * Attaque contre les conventions collectives et le rôle des syndicats dans la négociation ;

    Attaque contre les revenus des travailleurs et des retraités

    * Gel du salaire minimum national et dévalorisation générale des salaries via la modification du droit du travail et des allocations-chômage ;

    * Diminution réelle de toutes les retraites et pensions pendant trois ans, y compris les retraites minimum, et baisse nominale de celles supérieures à 1 500 euros ;

    * Augmentation de la TVA, en particulier les taxes sur les biens et services essentiels, et des autres impôts indirects :

    * Augmentation de l’IRS (Impôt sur le revenu) via la réduction ou l’élimination des déductions fiscales (santé, éducation, logement), y compris l’aggravation de la taxation des retraites et pensions et l’introduction du paiement de l’impôt sur les revenus issus des aides sociales ;

    * Élimination des exemptions de l’IMI (taxe foncière annuelle) dans les premières années après l’achat de la maison, avec augmentation des valeurs de référence pour le calcul et donc des taxes correspondantes ;

    * Augmentation des prix du gaz et de l’électricité à travers leur libéralisation et augmentation de la TVA ;

    * Augmentation du montant des loyers et facilitation des expulsions ;

    * Nouvelles coupes dans les prestations sociales

    * Aggravation significative des forfaits hospitaliers, diminution des remboursements de médicaments ;

    Attaque contre les travailleurs et les services de l’Etat

    * Coupes significatives dans la santé, l’éducation, la justice, l’administration locale et régionale ;

    * Fermeture et concentration des services (hôpitaux, centres de santé, écoles, tribunaux, Trésor et autres services de l’administration centrale et régionale) ;

    * Gel pendant trois dans des salaires des travailleurs de l’administration publique ; suppression de dizaines de milliers d’emplois dans l’administration publique ;

    * Suppression d’un nombre significatif de cantons et de communes, privant de vastes régions du territoire et une grande partie de la population de services essentiels ;

    Privatisations

    * Privatisations – accélération de la cession d’entreprises et de participations stratégiques au capital privé ;

    * Déjà en 2011 privatisation de la participation de l’État dans l’EDP (gaz/électricité), de la REN (réseaux énergétiques) et de Air Portugal.

    * Cession des droits spéciaux de l’État (golden shares) dans des entreprises stratégiques comme Portugal Télécom ;

    * Privatisation de la Caisse générale des dépôts dans sa branche assurantielle (plus de 30% de l’activité financière du groupe), ainsi que d’autres secteurs d’activité, notamment à l’étranger ;

    * Extension du processus de privatisations à des entreprises municipales et régionales ;

    * Offensive contre le secteur public du transport de passagers et de marchandises, notamment avec la privatisation de l’ANA (Aéroports), du CP Carga (Chemins de fer-Fret), des lignes ferroviaires de banlieue, de la gestion des ports, etc. ;

    * Bradage généralisé du patrimoine public ;

    * Transfert au secteur privé, par la fermeture et la dégradation des services publics, de larges domaines d’intervention jusqu’ici assurés par l’État ;

    Encore plus d’aides pour les banques et les grands groupes économiques

    * Les banques et les grands groupes économique exemptés de toute mesure de sanction ;

    * Aides de 12 milliards d’euros pour les banques, agrémentées de garanties d’Etat d’une valeur de 35 milliards d’euros ;

    * Prise en charge par l’État des pertes causés par la gestion frauduleuse de la BPN (Banque populaire d’affaires) d’ici à sa privatisation en juillet 2011, sans prix minimum fixé et sans frais supplémentaires pour les racheteurs ;


    De : Solidarité-Internationale-PCF
    jeudi 5 mai 2011



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