• Un spectre revient hanter l’Europe et Angela a très peur .

    Une des phrases vraiment importantes de l’article ci-dessous il me semble c’est celle-là :

    "On ne peut pas expliquer aux contribuables allemands qu’il doivent faire des choses que d’autres ne veulent pas faire, tout en demandant de l’argent aux contribuables allemands » pour aider ces autres", a-t-il martelé.

    Oui oui.

    Traduction : "Eh oh, si vous ne tenez pas "vos" travailleurs, ça va finir par foutre le bordel chez "nos" travailleurs."

    On a bien compris là, dans cette phrase du ministre allemand, que l’Etat bourgeois allemand, fer de lance de l’impérialisme américain en Europe, souhaite, avec la complicité de tous les clébards qui lèchent les miettes, étouffer TOUTES les classes populaires européennes alentours pour que LES TRAVAILLEURS EN ALLEMAGNE NE SE RÉVOLTENT PAS !

    Imaginez un peu que le "prolétariat allemand" percute qu’il n’y pas de "prolétariat allemand" mais un prolétariat mondial , et qu’il n’y pas de "capitalisme allemand" mais un capitalisme impérialiste globalement apatride, sous perfusion de ET perfusant la maison-mère américaine !

    QUEL BORDEEEELLLL :-D

    L’objectif réel d’Angela et consorts est là : étouffer les révoltes des travailleurs Grecs, Italiens, Portugais...sous la misère et la quête de la pitance quotidienne, "lumpenprolétariser" les populations exploitées partout "autour", au risque de la résurgence du fascisme partout en Europe, pour éviter à tout prix qu’implose le soi-disant si idyllique "modèle allemand".

    Car si ce modèle tant vanté de collaboration de classe explosait en vol, que les contradictions internes à ce pan local de la domination impérialiste devenaient soudainement plus fortes, trop fortes, et que les yeux des travailleurs de ce pays en viennent à s’ouvrir sur la réalité de leur exploitation, sur la réalité de ce marché de dupes...

    BANG !Un spectre revient hanter l’Europe et Angela a très peur .

    ...Marx et Engels l’ont toujours dit, et ils avaient toujours-déjà raison : pas de révolution possible en Europe sans révolution du prolétariat allemand.

    Aujourd’hui, le vieux spectre est revenu hanter l’Europe.

    Pas du tout paradoxalement, c’est la classe dominante, et parmi elle, la fraction dite allemande, qui s’en est aperçu la première et le plus rapidement.

    Les différentes fractions de la bourgeoisie mondiales, avec tous leurs éléments, sont en train de se livrer une guerre acharnée sur NOTRE DOS.

    Une des clefs du grand chambardement réside, entre autre, non pas dans les "zélections", mais dans le rapprochement DANS LES LUTTES des prolétariats ("nationaux" ET "immigrés") d’Allemagne, d’Italie et de France, le triumvirat industriel de l’Europe.

    La Louve

    "En proposant de mettre la Grèce sous tutelle budgétaire de l’UE, la chancelière allemande Angela Merkel n’a pas seulement braqué Athènes mais aussi donné du grain à moudre à ceux qui, notamment à gauche, dénoncent une Europe de plus en plus « à l’heure allemande ».

    La proposition allemande vise à faire accepter à Athènes un transfert temporaire de souveraineté budgétaire au niveau européen, compte tenu de résultats jugés décevants des gouvernements Papandréou et Papademos à réduire la dette grecque. Révélée au cours du week-end, juste avant le sommet européen de lundi, l’idée a été d’emblée rejetée par les responsables grecs.

    Le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, a appelé l’UE à respecter « l’identité nationale » de son pays et le principe d’égalité entre Etats. « Nous avons besoin de plus de démocratie, pas de moins de démocratie » en Europe, a renchéri lundi l’ancien Premier ministre grec Georges Papandréou, dirigeant du Pasok (parti socialiste grec), qui fait partie du gouvernement d’unité nationale au pouvoir. Plusieurs responsables européens ont abondé dans ce sens.

    « Vexante »

    « Vexante », la proposition allemande « n’apporte rien et ne va pas dans le bon sens », a tranché le chancelier social-démocrate autrichien Werner Faymann en marge d’une réunion des socialistes européens à Bruxelles.

    « Attention à ne pas blesser plus que nécessaire » le peuple grec, a prévenu le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn. Sans rejeter l’idée d’une mise sous tutelle d’un pays qui « sort durablement des clous », son Premier ministre Jean-Claude Juncker a dit ne pas trouver « très heureux de le faire uniquement pour la Grèce ».

    La proposition allemande risque de fait d’alimenter un retour perceptible de la germanophobie dans certains pays, à commencer par la Grèce, mais pas uniquement. Elle pourrait être utilisée par ceux qui, comme certains socialistes français, dénoncent depuis plusieurs mois la gestion allemande de la crise de la dette axée uniquement sur la rigueur budgétaire.

    Fin novembre déjà, le candidat socialiste à la présidence française François Hollande avait estimé que la chancelière allemande essayait « d’imposer un modèle européen qui n’est pas nécessairement le nôtre ».

    A sa gauche, Arnaud Montebourg a accusé Mme Merkel de mener « une politique à la Bismarck » en tirant profit de la ruine des autres pays de la zone euro, et le candidat à la présidentielle française Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé le « diktat » de la chancelière.

    Droit de veto

    De facto, la Grèce est déjà placée sous tutelle partielle de ses créanciers publics qui évaluent avant tout nouveau déboursement de prêts le respect de ses engagements en matière d’économies budgétaires. La proposition de Berlin va plus loin. Un « commissaire budgétaire européen » aurait droit de veto sur des décisions grecques jugées trop dépensières.

    A la tête de la première économie de la zone euro-et par conséquent du principal contributeur aux plans d’aide européens aux pays en difficulté-, Mme Merkel cherche surtout à se justifier face à son opinion publique.

    « C’est une question de réciprocité », arguait il y a peu le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, en soulignant que son pays avait déjà mis des « sommes gigantesques » sur la table.

    « On ne peut pas expliquer aux contribuables allemands qu’il doivent faire des choses que d’autres ne veulent pas faire, tout en demandant de l’argent aux contribuables allemands » pour aider ces autres, a-t-il martelé.

    Se voulant rassurante, Angela Merkel a estimé lundi que ce débat autour d’un commissaire à la rigueur était « une discussion que nous ne devrions pas mener ».

    http://www.liberation.fr/c/01012386861-c


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