• Un doute raisonnable

    DCRI Donc, il est mort. Les seules sources d’information dont nous disposons proviennent du gouvernement, du RAID et de la DCRI. Lemensonge étant un mode de travail courant dans ces milieux, nous pouvons raisonnablement douter de la réalité des faits ! La preuve de sa culpabilité ne vient que des déclarations qu’il aurait faites au cours de ses « négociations » avec la police.

     

    Et, comme il est mort, personne ne viendra contredire ces allégations.

     

    Et sa mort semble bien être un choix : Christian Prouteau, ancien chef et créateur du GIGN, explique à qui veut l’entendre que le choix tactique du RAID ne pouvait conduire qu’à une issue fatale, alors que le prendre vivant était tout à fait possible.

     

    La version des faits est simple : Mohamed Merah serait le coupable unique et il aurait agi seul, mu par sa propre détermination. Il n’y a aucune explication sur ses revenus, sur l’acquisition de plusieurs armes, ni sur ses véhicules. Remarquons que ces armes, qu’on nous dit bon marché et abondantes, relèvent plus de la propagande destinée à apeurer les populations à l’égard des quartiers populaires que de la réalité. Pour l’instant, les armes dispersées par les guerres du capital, dans les Balkans, en Libye, en Afghanistan et ailleurs, réapparaissent dans les mains de voyous trafiquants, comme on pense l’avoir vu à Marseille, et pas dans les quartiers populaires, où il n’y a aucun fait à ce jour.

     

    Ces voyages en Afghanistan et au Pakistan l’auraient conduit à être « suivi » parla DCRI. Un jeune homme, tout juste sorti d’une adolescence délinquante, est un « sujet » que les spécialistes des services spéciaux se font une spécialité de manipuler ! De plus, sa soi-disant arrestation en Afghanistan, qui n’aurait laissé aucune trace judiciaire, est soit une invention pure et simple, soit une réalité. Mais alors, ce serait la CIA qui serait en cause, bien connue pour être à l’origine de retournements et de manipulations dans ses prisons spéciales.

     

    Il aurait tué trois militaires français désarmés en représailles contre les sales guerres où l’armée française est engagée. Or, si la population peut légitimement condamner ces guerres, jamais des militaires en garnison n’en ont été tenus pour responsables. L’acte est proprement sidérant !

     

    Et on atteint le comble de la sidération dans l’assassinat d’enfants, dans la cour de leur école ! Le lien entre le fait que ces enfants soient juifs et les exactions de l’État d’Israël est quand même dur à avaler !

     

    Ces actes, autant barbares que stupides, laissent pantois !

     

    On est donc en droit d’avoir un doute raisonnable. D’autant que les conséquences politiques sont assez claires. Et il y en a au moins deux.

     

    • D’abord, montrer du doigt les musulmans comme une source de danger pour la société, toujours prêts à basculer dans le djihadisme. Les responsables musulmans n’en peuvent plus de se justifier, expliquant que l’Islam est une religion de paix. Que ne proclament-ils pas que le terrorisme islamique est une invention de l’Empire ? Que ce sont ces djhadistes-là qui ont fait le coup de feu en Libye et en Syrie pour le compte dela rédaction. Europole, qui rassemble les polices d’Europe, tient des statistiques. De 2006 à 2010, pendant ces cinq ans, 85 % des actes classés terroristes sont les attentats séparatistes (en France, ces 85 % d’attentats sont tous en Corse !). Les attentats djiadistes représentent moins de 0,5 % des attentats commis dans le monde… et aucun en France ! Où est le danger djihadiste ?

     

    • Ensuite, il faut étayer un sentiment de frayeur dans la population, qui deviendrait redevable d’un Président protecteur ! Puisque ça a marché en 2007, pourquoi pas en 2012 ? L’appel à l’unité nationale autour de peurs inventées est répugnant, d’autant plus quand on connaît le mépris très européen pour la Nation que professent les promoteurs dela méthode. Ils cherchent à se refaire un humanisme à bon marché en pleurant sur les victimes, eux qui ont bombardé sans émoi la population libyenne et qui ragent de ne pouvoir le faire en Syrie.

     

    La fièvre électorale agite tout ce petit monde sarkozyste, sans que leurs prétendus adversaires ne soulèvent la moindre remarque.

     

    Mais la campagne électorale va reprendre son cours, après que ce soit répandu le sang de sept victimes. Le capital a choisi depuis plusieurs mois le vainqueur. Nicolas Sarkozy ne peut pas être ce vainqueur, car il a laissé derrière lui trop de ressentiments qui pourraient conduire à l’émeute. Le gagnant sera donc de gauche, pour apaiser les esprits et faire croire à un changement. Mais il n’en sera rien : son programme reste l’austère Europe.

     

    DR


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