• Un an après... Jean Ferrat est bien là !

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    Nous sommes loin des paillettes de TF1 et consœurs, des hommages convenus fais par ceux-là même qui ont censuré Jean Ferrat. Ici à  St Georges-sur-la-Prée, dans le Cher, un village de 650 âmes, on n’a pas « troqué son col Mao pour une tenue plus libérale… » . Dans le foyer rural, à coté du musée de l’ocre, Vincent Faucheux, va chanter Ferrat ce samedi 12 mars 2011. La représentation de ce soir étant complète, une autre aura lieu le lendemain à 15 heures. Cet artiste, auteur, compositeur, interprète, instituteur est aussi le maire de cette commune depuis 2001.  Jean Ferrat a bercé toute son enfance, fils de communistes et communiste lui-même, il se reconnaît dans l’idéologie et les textes du chanteur populaire : « …adolescent j’écrivais des poèmes,  à 25 ans j’ai commencé à les mettre en musique, puis j’ai rencontré Etienne qui m’accompagne à la guitare depuis 20 ans …Ce soir, chanter Ferrat est un grand bonheur, son écriture belle, sincère est à la portée de tous, cela fait un an que je tiens à lui rendre cet hommage, j’ai été très affecté quand j’ai appris son décès…En 2008, après plusieurs échanges épistolaires, il m’avait encouragé pour un spectacle que je lui consacrais…» confie-t-il en se rendant au musée de l’ocre pour le vernissage d’un artiste mexicain sur l’art Aztèque. Pas un moment de répit avant d’être sur les planches à 20h30 : « …je jongle entre mes fonctions de maire, de professeur des écoles et la chanson… » dit-il en souriant. 

    La nuit a envahi St Georges, devant les portes du foyer l’on attend patiemment son tour pour s’acquitter des 10 euros qui seront remis au CCAS de la mairie. Dans la file d’attente, une dame s’exprime « Ferrat restera, ses mots c’est nous, c’est nos enfants … »  Les deux cent sièges sont tous occupés, la lumière s’éteint, le rideau s’ouvre. Place à l’œuvre de Jean Ferrat, pas de fioritures, pas de show lumière, juste une voix, la guitare d’Etienne et la jeune flûtiste Mélanie. Vincent n’imite pas Ferrat, il l’interprète avec la même sincérité. L’émotion est bien présente et  la fin de chaque titre est ponctuée par une salve d’applaudissements. La première partie de la soirée est consacrée à des poèmes chantés d’Aragon, Apollinaire, Leprestre et Nerval que Ferrat a mis en musique puis après un bref entract, le trio entame les chansons écrites et composées par Ferrat. La salle est transportée par la voix de Vincent. Quand la jeune flûtiste Mélanie Miolin entame seule  « C’est la vie », le public l’accompagne dans un doux murmure, puis s’enchaînent rappels sur rappels. Il est 23 heures, tout le monde est debout. Vincent termine par cette petite phrase : « ce soir, il y avait un petit bout de Ferrat parmi nous, merci… »  

    Un hommage simple mais au combien proche de ce que représente Jean Ferrat dans nos cœurs. Bravo l’artiste ! 

    Didier Delaine, correspondant de l'Humanité.fr


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