• Triple piège

    Triple piège

    Le glaive des marchés est sorti du fourreau. Une de leur agence de mercenaires, Standard & Poor’s a décidé aujourd’hui de dégrader la note de la France.

    A quoi jouent les agences de notation, ces officines privées toutes liées aux mondes des banques et des affaires ? Quel événement ces derniers jours justifie que cette dégradation ait lieu aujourd’hui ? Aucun !

    Au moment ou s’accélère la campagne pour l’élection présidentielle en France, les marchés forcent les portes pour s’inviter dans les débats pour mieux les tuer. Non contentes d’avoir obtenu la casse de la retraite à 60 ans, la RGPP, les plans d’austérité, probablement bientôt la TVA sociale qui serait un troisième plan d’austérité, habile manière de faire subventionner les employeurs par les pauvres, elles resserrent aujourd’hui l’étau qui maintient tous les candidats à l’exception de celui du Front de Gauche, dans la direction qu’elles souhaitent, celle de l’austérité pour les plus modestes. Ce n’est pas seulement l’économie française qui est attaquée, mais aussi la démocratie. Rappelons-nous des diatribes des ministres et du président de la République. La sauvegarde du triple A était leur prétexte pour la rigueur. Qu’en reste t-il aujourd’hui ? Et ce n’est pas sans arrière pensée que l’agence prend soin de préciser que l’Allemagne conserve, elle, la note maximale, elle qui est montrée comme l’exemple du meilleur élève en classe d’austérité.

    Tout cela vise à exciter la peur des français, pour les paralyser et accepter le sort qu’on veut leur faire : plus d’impôts, achèvement de la casse des services publics, démantèlement de la Sécurité Sociale. Les taux d’intérêts auxquels la France emprunte aujourd’hui sur les marchés pour refinancer sa dette vont augmenter, enrichissant les banques et nous étouffant encore un peu plus. Cela ne fait que nous renforcer dans la conviction qu’il faut obliger la Banque Centrale Européenne à prêter directement aux Etats, gratuitement ou presque, en nous libérant les peuples des diktats des marchés.

    J’appelle les français, les modestes, ceux qui souffrent de l’austérité à opposer à ces intimidations la plus ferme résistance et à rester vigilant. Il nous faut choisir entre le peuple et la finance. Entre le travail et le capital. Nous choisissons le peuple !

    Publié le par Patrick Le Hyaric


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