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    Les responsables syndicaux d'ArcelorMittal ont  rencontré François Hollande. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a annoncé la mise en place d'une "mission d'expertise" sur "les perspectives industrielles" du site sidérurgique de Florange.

    "On a rencontré un président très au fait de la situation industrielle du site de Florange, qui s'est exprimé de manière très consciente de l'urgence qu'il y avait à agir, et surtout qui a été très concret", a affirmé Dominique Gillier, secrétaire général de la CFDT-métallurgie, en allusion à la mission d'expertise qui va être désignée. "On est conscient que ça sera difficile, parce que c'est un bras de fer qui s'engage avec M. Mittal", a-t-il ajouté. Même tonalité pour Philippe Verbeke (CGT-Métallurgie) pour qui "on ne peut pas laisser des financiers détruire à petit feu la sidérurgie comme ils sont en train de le faire par l'intermédiaire de Lakshmi Mittal", le PDG d'ArcelorMittal. Enfin, pour Walter Broccoli (FO), "il y a de l'espoir de voir couler encore de l'acier en Lorraine (...) le combat continue, et on est sûrs de gagner".

    Le chef de l'État a demandé au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, de mettre en place une "mission confiée à un expert indépendant", souligne l'Elysée dans un communiqué. "Dans l'attente des conclusions de cette mission, il est demandé à la direction d'ArcelorMittal de ne procéder à aucune annonce sur l'avenir du site et de ses salariés", ajoute la présidence. Cette "mission d'expertise indépendante" portera "sur les perspectives industrielles du site de Florange" et rendra son rapport "dernier délai le 30 juillet", a déclaré Arnaud Montebourg après avoir participé à la rencontre à l'Elysée. "Elle consultera l'ensemble des parties prenantes, notamment l'intersyndicale, les élus, les collectivités territoriales et sera pilotée par un expert que je désignerai", a-t-il affirmé, ajoutant : "sur la base de ces analyses, nous prendrons les décisions qui s'imposent avec l'ensemble des parties prenantes". "Cette mission s'attachera à analyser les perspectives du marché européen et mondial, elle examinera le projet en priorité Ulcos et toute autre forme de projet qui a été soit initié par ArcelorMittal, soit à l'initiative de l'intersyndicale et examinera avec précision les perspectives industrielles pour que ce site soit un site viable, performant sur le long terme et soit maintenu", a également affirmé le ministre. Le projet baptisé Ulcos vise à faire de Florange un site pilote de captage-stockage de C02, pour lequel un cofinancement européen a été demandé. Une réponse est attendue pour novembre.

    Une stratégie commune des sites européens d'ArcelorMittal. Par ailleurs, le ministre a déclaré qu'il effectuerait "une tournée européenne des ministres de l'Industrie des pays qui sont eux aussi le siège de sites industriels ArcelorMittal", afin de définir à l'égard de la société "une stratégie commune". Cette concertation concerne la Belgique, l'Espagne, l'Allemagne et le Luxembourg, précise le communiqué de l'Elysée. A l'issue de cette audience, le chef de l'État a également salué une délégation de salariés qui avaient effectué une marche de Florange à Paris au printemps dernier. Le groupe indien ArcelorMittal a annoncé le 1er juin la prolongation pour les six prochains mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange, la demande d'acier en Europe n'ayant pas retrouvé ses niveaux d'avant la crise de 2008. Une bonne partie des 2.500 salariés de ce site sont en chômage partiel.


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  • Montebourg le retour !

    Jeudi 24 mai 2012

    L’annonce tardive de la venue du ministre du redressement productif avait été comme un coup de fouet. On se pinçait pour y croire. À la demande du Préfet, la rencontre [1] aura lieu en terrain neutre, dans la salle des fêtes de la mairie de Gémenos, et sera suivie d’une conférence de presse devant l’usine.

    Vendredi 25 mai 2012

    8H30, l’usine est fin prête, banderole géante, celle du jour fou recouvre entièrement le mur du bâtiment de l’entrée.(Ils sont aussi devenus alpinistes…)

    Tout le monde est en « tenue de combat » avec le T.shirt, « UNILEVER TUE L’EMPLOI ».

    La tension est palpable. On peut le comprendre : 605 jours de combat, de déconvenues et de victoires reconquises, de découragement et de fatigue, de ténacité (On lâchera rien !!) de lucidité et de courage, de solidarité et de fraternité. Il a fallu être clairvoyant, rassembleur… et aujourd’hui, peut être, un début de solution, enfin une perspective et un espoir pour le projet alternatif porté par les ouvriers de FRALIB.
    Olivier, rappelle la position des Fralibs « le gouvernement actuel a pris des engagements, il faut qu’il les tienne. Il s’est engagé sur la tenue d’une table ronde, l’examen du projet alternatif et le maintien de la marque. Il a la possibilité avec FRALIB de faire un exemple fort. Arnaud Montebourg prône la démondialisation, c’est l’occasion pour lui d’agir. »

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    Une bataille gagnée sur le fond.

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    Arnaud Montebourg était déjà venu sur le site de l’usine Fralib. Il était alors candidat aux primaires du PS. Il y revient aujourd’hui comme ministre, « je me suis saisi du dossier FRALIB à la demande du 1er ministre et du président de la république ».

    Après avoir remercié le maire de Gémenos pour son accueil, il annonce immédiatement la couleur et la règle du jeu : À la demande du gouvernement le groupe Unilever, en la personne du président d’Unilever France, accepte de venir à la table des négociations.

    Le groupe ne demandera pas l’exécution de la dernière décision de justice (l’expulsion des salariés après le 1er juin), et s’engage à ce que les machines ne quittent pas l’usine, tant que les négociations n’auront pas repris.

    Un processus de discussions et de négociations va s’ouvrir sous l’égide du Ministère du Redressement productif, du Ministère de l’Economie sociale et solidaire, du Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et du Ministère du Travail. Ce que les salariés revendiquaient explicitement depuis des mois en demandant la tenue d’une « table ronde ».

    Après avoir subi un sévère revers par l’exercice du droit de préemption utilisé par la CUM, Unilever est contraint de s’asseoir à la table des négociations.
    En effet, le Président de la Communauté Urbaine de Marseille, a pris l’engagement de se porter acquéreur du foncier : « Pour que toutes les possibilités de reprise soient examinées dans les meilleures conditions, le foncier industriel doit être entre les mains de la puissance publique locale »

    M. Michel BENTOUNSI [[directeur départemental de la DIRECCTE, DIRection des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et l’Emploi) a été désigné par le Ministre comme médiateur pour organiser la table ronde dans les Bouches-du-Rhône.

    Le Ministre a ouvert un délai d’un mois pour ces premières discussions. Au bout de ce délai, le point sera fait avec lui.

    La solution alternative est désormais prise en compte. Elle est, pour tous, au cœur du processus de négociations qui s’engage. Ces dernières démarreront dès la semaine prochaine.

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    Au menu de la table ronde

    La table ronde réunira autour de la délégation des salariés et des représentants de la multinationale, le ministère de l’économie sociale et solidaire, du travail et celui de l’agriculture. Sera examinée au cours des négociations la convention de revitalisation du site, avec un objectif, défendre l’outil industriel et tous les emplois et dans ce but, « la crédibilité des différents projets ». A ce jour deux projets sont en présence : le projet alternatif des salarié-e-s et celui d’une entreprise locale de l’agroalimentaire.

    Concernant le projet des salarié-e-s qui est déjà bien défini et solide, (voir document joint), le Ministre a confirmé l’engagement public pour qu’il soit affiné, avec le concours d’experts mis à dispositions par l’Etat.

    Concernant l’autre projet, il s’agit de celui de la Société Sibell, la même société qui indiquait il y a quelques mois en CE avoir des difficultés financières affichant un déficit pour 2011 et qui d’un coup « par miracle  » aurait trouvé l’argent nécessaire à l’achat du site...ce qui permettrait de justifier de se débarrasser de machines dont elle n’a pas besoin et ruinerait donc le projet des salarié-e-s.

    Vendredi la crédibilité de la direction de cette entreprise a été fortement mise en cause par la CGT par la voix de la secrétaire de l’union locale d’Aubagne : Pratiques sociales pas du tout en accord avec la CGT.
    Projet douteux qui ne reprendrait qu’un nombre infime de salariés de FRALIB (la direction a parlé de 15 emplois créés...et pas tous de Fralib !),
    Direction ayant pour seul objectif la récupération des locaux,
    Non application dans un passé récent d’un arrêté d’interdiction de fabrication pour non respect des règles d’hygiène,
    Non respect du droit du travail…
    Message reçu par Arnaud Montebourg qui a confirmé au moment de partir à la secrétaire de l’UL qu’il prenait acte de ces informations et qu’il les vérifierait.

    Ce n’est qu’une fois devant l’usine Fralib, à l’issue de cette entrevue, que le ministre du Redressement productif a pris la parole en fin de matinée. « La nation est en mobilisation générale pour la défense de l’emploi industriel. Si un outil de travail est rentable, il doit être sauvé. C’est un objectif de premier plan du gouvernement pour réindustrialiser le pays. Appel est lancé à tous les dirigeants d’entreprises transnationales. »

    Une fois de plus la preuve est donnée de la clairvoyance et de la combativité sans faille des ouvrier(e)s de l’usine.
    C’est par des gardes inlassables et éprouvantes, pendant plusieurs semaines, organisées et planifiées méticuleusement nuit et jour, une surveillance de tous les lieux stratégiques de l’usine, les attaques et provocations des milices patronales repoussées, des fatigues accumulées, que les machines sont encore là.
    Et aussi par la mobilisation et la solidarité de tout le département et de la France entière. Après 605 jours de combats âpres, les discussions vont enfin commencer.

    La lueur d’espoir de ce vendredi dont a parlé Olivier n’enlève en rien la lucidité des salariés conscients de ce qu’ils ont fait bouger mais aussi conscients de la nécessité de poursuivre. Conscience exprimée entre autres par Johnny : « rien n’est réglé, mais il y a une victoire d’étape » et Yves : « dans le film pot de thé pot de fer, il y avait un espoir, on avance.. ».

    À l’évidence, la lutte paie. La mobilisation et la détermination des salariés et de toute la CGT reste intacte pour la protection de l’outil industriel, pour les emplois, pour qu’Unilever restitue aux salariés leur patrimoine et leur travail, le maintien de l’emploi et de l’Eléphant en Provence.

    Pour conclure par une devinette, qui a dit : « Vous n’avez pas raison parce que d’autres sont d’accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste »  ?*

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    Camille et la_peniche

    *Warren Buffet ! Comme quoi dans Rouge Midi on peut même trouver des citations de capitaliste américain !!

     [1] Les salariés de Fralib et leurs représentants CGT, accompagnés de leurs structures, ont rencontré, le Ministre du redressement productif Arnaud Montebourg accompagné de la Ministre Marie-Arlette CARLOTTI, du Président de la Région PACA Michel VAUZELLE, du Président de la CUM Eugène CASELLI, du Préfet de Région Hugues PARANT et de Michel BENTOUNSI Directeur de la DIRRECTE.

    http://www.rougemidi.fr


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  • PARIS mai 201220120501 4666 Manif

    Je reprend cet article sur le blog de Roger.

    (pour le blog de Roger cliquez ici)


    Quand nous vous disions que les méthodes de la droite étaient des méthodes patronales et que l'élection passée il ne fallait pas en rabattre sur ces pratiques qui lient droite "honorable" (ça veut dire quoi?) extrème droite et pratique historique du capital (relisez l'article sur le fascisme par H.Barbusse : La haine théorisée ou le fascisme ordinaire.


    La Canaille en extrait juste ce petit passage :


    Or, partout le capitaliste a suscité le fascisme. Il l'a mis sur pied et lui a donné l'élan. Et ce n'est un secret pour personne que le fascisme italien et tous les autres fascismes nationaux sans exception se sont accrus grâce à l'appui financier de la grande bourgeoisie riche, de la grande industrie et des banques.

    Le fascisme sort du capitalisme. Il en est la résultante logique, le produit organique.

    C'est l'armée qu'il jette dans la lutte sociale pour maintenir coûte que coûte ce qu'il appelle ses droits et ce que nous appelons seulement: ses profits.

    Le fascisme est en somme la réaction suprême et brutale, et poussée dans ses extrêmes conséquences, de l'ordre ancien contre un ordre nouveau.

    En conséquences de ses principes constitutifs, le fascisme a deux buts, l'un politique, qui est l'accaparement de l'État; l'autre économique, qui est l'exploitation du travail.

     

     

    Voici ce qui s'est passé a Aulnay (comme par hasard là où le groupe PSA veut casser les résistances pour casser l'usine).

     

    "Vous avez vos papiers", c'est ce que voulait vérifier la direction de PSA Aunay à l'encontre des travailleurs étrangers en CDI, à même leur poste de travail. La CGT de l'usine a violemment réagi à cette méthode digne d'une autre époque quand, de plus, la loi de la République interdit des opérations de police par une direction d'entreprise.

                            Provocation et humiliation

        Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
        25/05/2012    
      Cela ne s’était jamais fait ! Contrôler les papiers d’identité de tous les salariés étrangers pour vérifier qu’ils sont à jour ! Même dans les pires années de dictature et de répression patronales, la direction n’avait jamais osé faire ce genre d’opération, en pleine journée de travail devant tout le monde.

       Ce jeudi 24 mai au matin, la direction envoi un mail à tous les chefs d’équipe du plus grand atelier de l’usine, le Montage, pour leur demander de vérifier la validité des cartes de résidents de tous les salariés étrangers en CDI.

       Problème : Comment le chef d’équipe peut-il savoir si tel ou tel salarié est étranger ou Français ? Il n’a pas d’autre solution que de demander brutalement : « Tu es Français ou étranger ? Si tu es étranger, il faut que tu me ramène ta carte de séjour pour que je vérifie si tu es en règle ! »

       Et pour rajouter à la provocation, l’humiliation, la direction demande au chef de le faire devant tout le monde, en plein travail.

       Il n’a pas fallu longtemps pour qu’une vingtaine de salariés débrayent et se rendent à la direction pour lui demander des explications.

       La direction a avoué avoir envoyé le mail et a reconnu certaines maladresses dans cette opération ! La direction a fait cesser immédiatement l’opération.

       Pour la CGT cette opération est une véritable opération de Police !

       Que cherche la direction à agir de la sorte ? A tenter de faire passer les salariés étrangers pour des clandestins aux yeux de toute l’usine ? Quelle est la finalité de cette provocation ?

       Quand les salariés sont solidaires entre eux en débrayant régulièrement pour protester contre les sanctions qui n’arrêtent pas de tomber, quand ces mêmes salariés se mobilisent contre la fermeture de l’usine, quand tout le monde vit en bonne intelligence avec leurs différences de cultures, d’origine, la direction tente de diviser les travailleurs et de les monter les uns contre les autres.

       Mais au-delà de la version officielle de la direction qui se résume en une banale vérification administrative, la CGT se pose sérieusement des questions sur d’autres objectifs éventuels que recherchait la direction.

       La CGT ne perds pas de vue, que tout ce que fait la direction est en préparation de l’annonce du passage de deux en une équipe ce qui signifiera la fermeture à terme.

       En dehors du fait que ce genre d’opération de Police n’est pas dans les attributions d’une direction d’entreprise, la CGT condamne fermement cette politique qui vise à tenter de provoquer, d’humilier et de diviser les salariés entre eux.

       Nous assistons à une direction aux abois qui cherche par tous les moyens à paralyser les salariés dans leur lutte pour défendre leurs emplois.

     

      Et pour se rappeler l'histoire au temps de la collaboration avec le régime nazi, une piqure de rappel:

     

    Dans la cour d'un immeuble en brique marqué du signe de la milice, trois rangées d'hommes en uniforme sont alignés, les bras croisés.
    L'école des cadres de la Milice, rue d'Auteuil à Paris.
    On remarque au dessus de la deuxième fenêtre l'insigne de la milice, un gamma ou un alpha renversé.

    Par canaille le rouge


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  • Si l'on s'en tient à la décision du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, c'est oui. Il vient en effet de condamner le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg pour avoir publiquement traité en 2011 les anciens membres de la direction de SeaFrance, une compagnie de ferries, d'«escrocs».

     

    Le député de Saône-et-Loire avait déclaré «On parle souvent de patrons voyous, là il s’agit d’une entreprise publique, c’est curieux... On ne fera pas de miracle, mais on peut dire à la SNCF que s’ils sont des incapables et qu’ils ont mis des escrocs à la tête de SeaFrance, ils vont l’aider à se relever». Ces propos avaient été repris dans La Voix du Nord du 27 septembre.

     

    Les dirigeants de SeaFrance s'étaient sentis offensés et avaient porté plainte. Et les salariés licenciés, ils ne sont pas eux offensés, humiliés, rabaissés ? Le comble est que la 17e chambre civile n’a pas retenu dans l’injure les termes d'«incapables» et de «patrons voyous», en revanche, elle a jugé que le terme «escrocs» était «incontestablement outrageant».

     

    Drôle de justice quand même qui fait la part belle à ces patrons voyous. Ceux de SeaFrance ne sont pas les seuls. La liste est longue, on peut y mettre ceux d'Unilever concernant Fralib (Thé Lipton), Mittal avec Arcelor, Petroplus, etc.

     

    Non seulement ces patrons agissent avec le mépris le plus total vis à vis des salariés licenciés, mais en plus il faudrait se garder de les traiter de ce qu'ils sont réellement. Non la lutte des classes existe bel et bien, nous ne sommes pas au pays des bisounours.

    http://jcoutant.over-blog.com/


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  • Parisot, Chérèque et Notat contre les utopistes.

    Liste (partielle) des revendications populistes inatteignables selon le patronat : en 1906 un jour de repos par semaine, en 1919 la journée de 8 heures, en 1936 les congés payés, en 1945 la nationalisation des compagnies d’électricité (création d’EDF-GDF), en 1970 l’indemnisation des congés de maternité. Etc.

    Et encore : en 2012, le Smic à 1700 euros, selon Laurence Parisot, patrone du MEDEF et François Chérèque, patron de la CFDT.

    Nicole Notat à qui il a succédé il y a dix ans déjà (elle avait 55 ans, comme lui en 2012) est aujourd’hui patronne de VIGEO, une société européenne d’évaluation des performances sociales et environnementales des entreprises, patronne de l’agence ARESE, première agence de notation sociale en France.

    Elle est membre du club du Siècle, du Groupe de Réflexion sur l’avenir de l’Europe présidé par Felipe Gonzalez et rattaché au Conseil européen, du conseil d’administration de la Coface et du conseil de surveillance du Monde S.A.

    Depuis novembre 2011, elle est même médiatrice dans le cadre de la mise en place des nouveaux horaires par la SNCF et RFF.

    Donc, le Smic à 1700 euros est inatteignable selon François Chérèque, patron de la CFDT et (faisons-en le pari) futur retraité actif.

    Théophraste R. (Chef du bureau : « Changer de job à 55 ans » au Grand Soir).

    PS. Pour les planques attribuées aux prédécesseurs de Notat (Jean Kaspar, Edmond Maire), voir Internet, mais c’est mauvais pour le moral.

    URL de cette brève 2610
    http://www.legrandsoir.info/+parisot-chereque-et-notat-contre-les-utopistes+.html

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  • Selon le Medef, autoriser des salariés ayant commencé à travailler dès 18 ans et cotisé 41 ans à partir à la retraite à 60 ans serait insupportable. Par contre se séparer des seniors à coup de ruptures conventionnelles serait une mesure ... sociale phare !

     Retraite à 60 ans : L'insupportable chantage du Medef !

    Il se dit qu'au Medef, nombreux sont ceux qui reprochent à Laurence Parisot ses prises de positions et diverses « déclarations d'amour »  à l'encontre l'ex président Sarkozy pendant la présidentielle. A tel point qu'elle déclenché des ricanements dans son propre camp en déclarant : « Les entreprises ne sont ni à gauche, ni à droite »
     
    Néanmoins, si elle s'est vite reprise, en constatant les résultats, annonçant qu'elle était impatiente de travailler avec le nouveau gouvernement, il semble bien qu'elle ait décidé de faire payer aux salariés le très probable abandon de la TVA sociale et des accords compétitivité-emploi inclus dans le programme de son champion de candidat.
     
    En effet, alors que la complicité entre le précédent gouvernement et le Medef a permis de mettre en place la rupture conventionnelle qui s'est avérée être un des meilleurs outils pour se séparerdes seniors, les DRH affirmant avec délice que : « La rupture conventionnelle du contrat de travail est considérée comme la mesure sociale phare du quinquennat Sarkozy », Laurence Parisot a décidé de faire barrage à la possibilité pour les salariés ayant commencé à travaillé dès 18 ans et atteint 41 ans de cotisation à prendre leur retraite à 60 ans ! 
     
    Quels sont les arguments de notre « amie» Laurence ?
     
    Dans l'Usine Nouvelle « (...) Elle se demande par exemple si dans le prochain calcul seront pris en compte uniquement les trimestres cotisés ou, comme certains le demandent, des trimestres validés intégrant congés maternité, périodes de chômage etc. Dans cette hypothèse, l'impact financier n'est tout simplement pas le même (...) » Oubliant au passage de poser la question du coût pour l'UNEDIC des chômeurs seniors de longue durée. Mais, dans la mesure où l'indemnisation ne dure que trois ans, le compte est vite fait pour madame Parisot !
     
    Bien que nous soyons opposés aux restrictions contenues dans le programme de François Hollande sur le sujet, la réponse figurait dans les engagements du candidat : Seules périodes de trimestres cotisées seront prises en compte. Donc, une polémique de plus donc madame Parisot est coutumière ! Ce qui ne l'empêche pas de menacer : « (...) si l'Agirc et l'Arcco devaient financer ce surplus, le Medef serait amené à poser des questions importantes et très structurelles sur ce que nous voulons faire de ces régimes (...) »
     
    Polémique qui ne résout pas le problème principal : Est-il possible de rester dans l'emploi au delà de 50 ans ?
     
    Rester dans l'emploi et surtout en retrouver un, une fois qu'on l'a perdu ! Mais, sur ce dernier sujet, il ne faut pas compter sur Laurence Parisot pour obtenir la moindre réponse. Car, selon la logique de l'organisation patronale, le salarié n'est qu'une variable d'ajustement dans une économie mondialisée. En clair, le jour où l'entreprise préfère recruter un plus jeunes (plus économique et moins revendicatif) à défaut de l'archaïque harcèlement moral, elle utilisera la moderne rupture conventionnelle. Par contre, pas question de perdre du temps avec les plus de 850 000 inscrits de plus de 50 ans à Pôle Emploi !
     
    Soyons clairs madame Parisot, vous exigez que les salariés partent le plus tard possible à la retraite, votre objectif étant, comme votre ami François Fillon d'atteindre 67 ans. Mais pourquoi puisque vous refusez toute obligation ou quota en ce qui concerne les salariés âgés ?
     
    En toute probabilité parce que vous savez qu'en repoussant au plus loin l'âge légal, il se trouvera bien un gouvernement qui mettra en place un pilier obligatoire de capitalisation permettant à ceux qui le peuvent de cotiser individuellement et de partir à la retraite à la carte en faisant l'impasse sur les pénalités du régime général !
     
    Et ce jour, vos adhérents banquiers et assureurs pourront acheter la totalité du stock de vins de champagne pour fêter la captation sur le long terme de l'épargne des français en vue de financer leur retraite privée. Bien entendu, banques et assurances n'offriront aucune garantie à leurs clients (krachs financiers inclus) et pourront comme n'importe quel fond de pension spéculer et dépecer des entreprises pour verser au retraités leur pension.
     
    Mais que vous importe, puisque vous auriez réussit là ou tous vos prédécesseurs ont échoué :liquider une bonne fois pour un des plus importants volet du programme du Conseil National de la Résistance. 
     
    Alors, votre posture qui consiste à exiger une rencontre avec Marisol Tourraine la nouvelle ministre des Affaires sociales, pour faire revenir le gouvernement sur son projet de décret autorisant un départ à la retraite à 60 ans pour des salariés ayant commencé à travailler tôt, tout comme votre chantage, ne  trompent personne.
     
    Mais peut être êtes, misez-vous sur une possible victoire des candidats de l'UMP aux législatives qui vous permettrait d'obtenir une précarisation généralisée des salariés, un nouveau report de l'âge légal de la retraite et ... son financement privé. 
     
    Confirmant par là même que votre propos sur  « Les entreprises qui ne sont ni à gauche, ni à droite » était comme à l'accoutumée une aimable plaisanterie qui a du bien faire rire dans les couloirs du Medef ... 

    http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Retraite-a-60-ans-L-insupportable-chantage-


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  • Les Fralib ont donc atteint ce dimanche 20 mai le nombre de 600 jours de lutte.
    600 jours depuis le 28 septembre 2010, jour de cette assemblée générale qui a suivi l’annonce de la fermeture de l’usine par UNIVOLEUR.

    Si on avait été dans la course au record on aurait pu aussi dater le décompte du 8 mars 2010, jour de démarrage de la grève pour les salaires [1] et ajouter 204 jours supplémentaires. Mais on n’est pas dans la course au record et les fralib se passeraient bien de cette longévité.

    De toute manière aucun comptage ne pourra dénombrer les jours et les mois de luttes que des générations de salariés ont menées depuis 120 ans et qui expliquent grandement la ténacité d’aujourd’hui. La lutte ici, les anciens la connaissent. Elle leur colle à la peau depuis qu’ils sont entrés dans cette usine. Et les nouveaux ont vite appris. C’est grâce à ces luttes qu’ils ont, jeunes et moins jeunes, gagné des droits, se sont faits respecter…et gagné en conscience. Rim qui doit son embauche récente à une lutte syndicale pour faire intégrer les salariés en intérim disait : « on n’est pas un coût ! La valeur ajoutée c’est nous, et on n’est pas à vendre ! ». Pas étonnant dans ces conditions que la majorité des salarié-e-s aient refusé les 120 000€ que la direction voulait leur donner pour qu’ils s’en aillent et laissent fermer l’usine sans bruit.

    600 jours de lutte, ce n’est pas un jour que l’on fête, c’est un jour où l’on mesure le chemin parcouru.

    Dans l’usine occupée, la fin de la nuit est propice aux propos réfléchis, aux retours en arrière aux confidences plus intimes.
    Gérard et Bob disent tous les deux à quel point la grève de 2010 a été importante. « Sans elle on n’en serait peut-être pas là. C’est cette lutte qui a fait monter le niveau des consciences ». Le nombre de syndiqués le prouve [2] : plus de la moitié des salarié-e-s sont syndiqués à la CGT. Par bribes s’égrènent pêle-mêle des moments marquants : le 3 octobre et la manifestation nationale avec la banderole accrochée à la Bonne Mère, l’assemblée du 28 septembre où avait été lancé le désormais devenu célèbre : « Pas un boulon ne sortira d’ici », l’incursion des fralib dans la campagne des présidentielles…

    Jusqu’à aujourd’hui où depuis le 11 mai tout un département se relaie jour et nuit au côté des fralib pour garder ce qui est devenu « notre usine ».
    Cette nuit c’était la construction, le nettoyage, la mutuelle, hier EDF et les salariés du livre, le jour férié de l’ascension l’union locale de Vitrolles, aujourd’hui dimanche ce sont les camarades de Carrefour, de l’UL d’Aubagne et bien d’autres encore.

    Conférence de presse

    A la veille du 600ème jour s’est tenue dans l’usine une conférence de presse animée par les délégués de l’entreprise et pour la CGT, de Freddy Huck et Serge Bonutti de la fédération de l’agroalimentaire, de Thierry Pettavino de l’UD 13 et Cybnthia Sanchez de l’UL d’Aubagne.

    Gérard Cazorla, secrétaire du CE a fait un rappel de la décision de justice qui leur donne 15 jours de délai alors qu’UNIVOLEUR voulait une expulsion immédiate. Quand on sait que c’est le même juge qui avait validé de manière scandaleuse le PSE qui maintenant dans son jugement, temporise et appelle UNIVOLEUR au dialogue, cela ne manque pas de sel !! Pour conclure sa présentation Gérard indique que si cela se passait mal UNIVOLEUR en porterait l’entière responsabilité.

    Sur le projet alternatif la CGT a décidé de s’adresser aux trois ministères concernés, Industrie, Emploi et Agriculture.

    A une question des journalistes les syndicalistes ont répondu qu’Arnaud Montebourg peut venir à l’usine quand il veut, ils sont prêts à l’accueillir. Ceux-ci ont aussi estimé que Michel Sapin, le nouveau ministre du travail doit intervenir et faire toute la lumière sur l’intervention de Xavier Bertrand. Ils demandent dans ce but que l’ensemble des documents soient mis à leur disposition et la tenue d’une enquête administrative sur l’aide apportée par le gouvernement Sarko pour les mettre au chômage.

    Concernant l’immobilier, [3] les services de la Communauté Urbaine de Marseille ont demandé aux Domaines une estimation afin de faire valoir d’ici le 25 mai le droit de préemption de la collectivité.

    A une autre question d’un journaliste, Olivier a redit qu’ici "UNILEVER arnaque les salariés les clients et le fisc". Il a rappelé la rentabilité de l’usine en ces termes : "sur 12 mois de travail, 4 rentabilisent l’usine et 8 engraissent les actionnaires".

    Un plan comptable de relance a été fait, qui sera présenté au ministre. La démarche politique de constitution de l’entreprise avec un collectif de 182 salariés et le maintien de la marque Elephant promis par Hollande au meeting de Paris, devra servir de base de négociation. UNILEVER peut et doit céder les machines comme il l’a fait pour Royco, et aussi à Poitiers où les machines ont été cédées pour 1€ symbolique.

    Pour l’UD CGT 13, Thierry a confirmé que les militantes et militants du département qui se relaient jour et nuit aux côtés des Fralib "ne bougeront pas de l’usine tant que l’outil ne sera pas en sécurité, qu’il s’agit de légitime défense et que l’usine est sous la protection de l’UD"

    A la question d’un journaliste " si Unilever vendait à un repreneur" Gérard a répondu que cette question ne s’était jamais posée jusqu’à aujourd’hui et que de toute façon " les repreneurs c’est nous".

    Pour finir Freddy Huck est revenu sur le nécessaire retour à une entreprise souveraine.

    « Petit à petit, UNILEVER a enlevé à Fralib toute capacité de décisions en reprenant les éléments stratégiques en amont (les achats) et en aval (la distribution). Le montage avec la filiale en Suisse pour échapper au fisc faisait partie de cette politique. Il faut reprendre ces éléments de gestion.
    Par ailleurs, la trésorerie de l’usine est saine. Il est possible qu’UNILEVER ait utilisé les fonds de l’entreprise pour couvrir les frais de la Direction depuis le début des actions en justice : les salarié-e-s ont le droit de savoir. »
    En conclusion Freddy a indiqué que Montebourg avait avec Fralib une occasion rêvée de mettre en application son concept de « démondialisation ».

    Bob, aidé de Cynthia la secrétaire de l’UL, remplit les plannings, place les équipes organise les tournées. Là-haut à l’étage une cantine est improvisée et la solidarité permet que chaque jour une centaine de repas puisse être confectionnée. Depuis 600 jours les salarié-e-s veillent sur leurs machines qui sont impeccablement entretenues ce qui contraste avec une direction qui n’a pas hésité à laisser pourrir 80 tonnes de marchandises pour le plus grand écœurement des occupant-e-s.

    Le petit groupe qui discute autour du braséro essaie de faire le compte de tout l’argent gaspillé par les patrons depuis 600 jours : l’huissier en permanence sur le site ou aux abords, les mercenaires par dizaines, les machines à l’arrêt, les 120 000€ de primes pour celles et ceux qui les ont acceptées, les salaires qu’ils ont dû verser après la condamnation du 17 novembre…et la liste est longue. Des millions d’euros pour casser…

    La nuit les mercenaires tentent des apparitions mais restent à distance de l’usine. Juste pour dire « UNIVOLEUR ne lâche pas »…mais nous non plus. Pour l’instant ce sont eux dont il faut se méfier et les tours de garde sont là pour cela : les tenir à distance.

    Dans la nuit finissante la conversation se poursuit : « Ils n’ont pas pu nous acheter, il va bien falloir qu’ils lâchent.
    -Ils ont fait une erreur en voulant nous fermer en premier et se disant qu’ainsi ils se débarrassaient des gêneurs. Ils avaient annoncé qu’ils règleraient tout cela en 100 jours !! ça fait 600 jours qu’on est là et on tient.
    -qui aurait dit qu’on tiendrait tout ce temps ? Je ne nous en aurais pas cru capables…
    -toute la presse dit que Fralib c’est un test pour le gouvernement…on va faire en sorte que le test soit réussi.
    -en plus tu as vu toute cette solidarité ? Je n’ai jamais vu autant de monde jour et nuit dans cette usine !
    -moi avant je faisais les week-ends pour avoir du temps en semaine. Depuis l’occupation je fais les week-ends et la semaine en plus !
    -et qu’est-ce que je devrais dire moi qui n’ait jamais voulu travailler de nuit et qui les fais toutes !! »

    Patrice, Daniel et Hélène (qui a tenu à venir bien qu’elle soit elle-même en pleine lutte pour sauver sa boite, le Grand Conseil de la Mutualité) descendent du toit, poste privilégié pour inspecter les environs. Pour eux la nuit est finie. Après un dernier café, ils rentrent.

    La conversation continue débridée.
    « C’est vrai qu’on a une conception révolutionnaire de la production. Nous on ne sera pas actionnaires. On ne s’est pas battus pour ça mais pour une entreprise souveraine, qui fasse aussi travailler le local. Je vois le champ à côté on pourrait produire les herbes aromatiques dont on a besoin.
    -si on manque de monde je connais plein de chômeurs qui pourront venir travailler ici. Je pense à deux anciens de Net cacao [4]
    -quand même ils ont réussi à en faire craquer certains d’entre nous qui sont tombés dans la dépression et qui pourtant paraissaient solides. Je n’aurais pas cru. »

    Le jour est maintenant levé et le portail s’ouvre à intervalles réguliers pour laisser le passage à la relève qui va se positionner en suivant les indications de Bob. L’atelier, le toit, le fond, l’autre entrée… Avec ponctualité les remplaçants arrivent et prennent les consignes pour la journée. A peine sont-ils allés à leur poste qu’une à une les équipes de la nuit viennent à l’accueil à la fois pour dire au revoir mais aussi pour s’informer sur leur prochain tour de garde.

    Et Bob de dire : « Ils sont pas bons les Fralib ? Tous à l’heure au poste ! ».

    Le 600ème jour est maintenant bien entamé. En plus de celles et ceux qui se sont inscrits d’autres viendront tout au long de la journée pour apporter un chèque ou simplement être là un petit moment et partager un moment de solidarité.
    Gérard me fait remarquer que FRALIB qui voulait dire à l’origine FRançaise d’AlImentation et de Boissons, pourrait signifier aujourd’hui FRAternité et LIBerté.
    C’est dimanche.
    Un jour de lutte comme les autres.
    Confiants, déterminés, lucides, on continue.

     

    [1] qui a duré 58 jours et suite à laquelle la mobilisation n’a pas vraiment cessé

    [2] Suite au conflit, alors que le mouvement n’avait pas gagné sur la revendication première d’augmentation des salaires, il y avait eu une quinzaine d’adhésions à la CGT

    [3] on se rappelle que le propriétaire du terrain a annoncé son intention de vendre terrains et bâtiments au groupe de l’entreprise SIBELL, une manière de mettre en échec le projet alternatif

    [4] l’usine voisine qui a fermé


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  • Des milliers de suppressions d’emplois programmées : ça suffit ! Il est urgent d’agir !

    L’avenir de General Motors à Strasbourg est sombre, l’usine emploie actuellement un millier de salariés à la fabrication de boîtes de vitesse automatiques. La direction a annoncé mercredi en comité d’entreprise extraordinaire qu’elle allait « lancer une évaluation complète et détaillée du site en vue d’une vente potentielle de cette unité ». Un goût de déjà-vu.

     

    Après avoir déposé le bilan en 2009, General Motors Company avait repris son usine en 2010 pour un euro symbolique à Motors Liquidation Company.

     

    Après deux plans de licenciements, la Direction avait promis un maintien des effectifs moyennant de sérieux efforts de compétitivité. Trois des quatre syndicats et 70 % du personnel avaient alors accepté une baisse du nombre de leurs jours de RTT, un gel des salaires en 2010 et 2011 et celui de l’intéressement jusqu’en 2012. Le seul syndicat à n’avoir pas signé était la CGT, on se souvient des agressions physiques et verbales dont avaient fait l’objet ce syndicat et ses représentants.

     

    Une nouvelle fois la preuve est faite: faire des sacrifices pour le capital est vain.

    Roland Robert délégué CGT dénonce la Direction de GMC qui a fait 100 millions d’euros de bénéfices ces deux dernières années sur le dos des salariés.

     

    Cela devrait servir de leçons aux représentants syndicaux de Carrefour, qui  ont rencontré Georges Plassat, leur nouveau directeur délégué le 10 mai. A la sortie de la réunion ils ont  déclaré : « Il s’est voulu rassurant en nous disant qu’il n’y avait rien à l’ordre du jour ». Mais Carrefour a déjà supprimé 10 000 postes !… Alors comment peut-on déclarer : «on reste vigilants.» 

     

    Dejan Terglav, secrétaire général de la fédération du commerce FO précise « je crains toujours entre 3 000 et 5 000 suppressions d’emplois à Carrefour » ce syndicaliste affirme que « dans toute la grande distribution (Leclerc, Casino ou Super U), près de 12 000 emplois sont menacés ». 

     

    Alors doit-on rester l’arme au pied… pour attendre quoi ?

     

    Il est grand temps de dire stop, ça suffit !

    Depuis le 6 mai, dans les entreprises, l’inquiétude grandit. Pour beaucoup ce n’est plus de l’inquiétude… la menace est déjà connue. C’est le cas de l’aciérie de Florange, où Mittal vient de prolonger la mise en veille… à la SNCM (800 salariés)… PSA Aulnay-sous-Bois… Mêmes craintes à Air France, qui annonce des "sureffectifs"… à Areva, où les salariés redoutent un plan… ou encore à la Fnac avec la suppression de 300 emplois déjà prévue… A Technicolor (ex-Thomson), la direction organise la cessation de paiement de l’usine d’Angers »,  qui emploie 310 salariés… Le transporteur rail-route Novatrans (260 salariés), filiale de la SNCF,  « hésite » entre recapitalisation, cession et liquidation !... Les syndicats craignent de nouvelles annonces à Goodyear Amiens, à PSA Rennes, ou encore dans le groupe de presse Hersant.

     

    Il est temps d’engager l’action, il n’y pas d’autres chemins. Selon l’analyse de Pierre Ferracci, patron du cabinet de conseil Secafi-Alpha « La nouveauté depuis deux ans, c’est que les suppressions d’emplois passent de moins en moins par un plan de sauvegarde de l’emploi, et de plus en plus par des départs volontaires ou des ruptures conventionnelles. » 

     

    En résumé les salariés sont liquidés et tout le monde ferme les yeux…

     

    Mettre la lutte à l’ordre du jour est une question majeure car le capital, parce qu’il fonctionne comme ça, en veut toujours plus.

     

    Dernier exemple de cette lutte antagonique entre le capital et le travail : le jeudi 3 mai, dans un arrêt très attendu, la Cour de cassation a tranché : la justice n’a pas à se prononcer sur l’absence ou pas de motif économique d’un plan social.

     

    La haute instance a donc donné tort à la cour d’appel de Paris, qui avait annulé, en mai 2011, le plan social de Viveo, éditeur de logiciels bancaires, qui avait licencié en 2010 une soixantaine de salariés sans motiver suffisamment ses difficultés économiques devant le comité d’entreprise.

     

    La décision de la cour d’appel de Paris avait soulevé de gros espoirs chez les salariés des entreprises Sodimedical et Ethicon.

     

    La Cour de cassation a pourtant donné raison aux employeurs.

    « L’arrêt est limpide,  se réjouit Me  Étienne Pujol, d’Avosial, (regroupement des avocats d’employeurs), il n’est pas possible de contester une cause de licenciement avant qu’il soit prononcé ».  Avec cet arrêt, les entreprises peuvent déclencher des procédures de licenciements économiques sans motif économique…

     

    La destruction de notre appareil industriel se poursuivra avec l’équipe actuelle comme avec la précédente. La situation du peuple continuera de s’aggraver quel que soit le parlement élu. Il faut récupérer la masse considérable des profits  accaparée par le capital en attendant d’éliminer ce système économique.

     

    Source : « site communistes »


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  • Redressement productif ?

    Hollande et Montebourg ont 15 jours pour sauver Fralib

    Par Sophie Chapelle (17 mai 2012)

    Hollande et Montebourg ont 15 jours pour sauver Fralib

    Le dossier « Fralib » pourrait se retrouver en haut de la pile du nouveau ministère en charge du redressement productif. La justice vient d’ordonner l’expulsion des salariés de cette usine de conditionnement de thés et infusions de la multinationale Unilever à Gémenos (Bouches-du-Rhône), à partir du 1er juin. Dans son ordonnance du 16 mai [1] le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille précise que, pendant le délai de quinze jours « ainsi accordés », « il appartiendra aux parties de rechercher le dialogue par tels moyens qu’elles jugeront appropriés ».

    « Aucun boulon ne sortira de Gémenos », annoncent les Fralibiens, déterminés à faire aboutir dans les meilleurs délais leur projet alternatif à la délocalisation en Pologne (voir notre reportage). Dans un courrier à Arnaud Montebourg [2], ils demandent l’organisation rapide d’ « une table ronde regroupant notamment les ministères concernés, les syndicats des salariés, les collectivités territoriales, le groupe Unilever ». François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, l’avait lui-même demandé le 24 février dernier. Et avait rendu visite aux salariés pendant la campagne. C’est le moment ou jamais d’assumer ses promesses.


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  • France: Une décision de la Cour de cassation donne aux patrons carte blanche pour licencier massivement

    Les tribunaux français ont rendu le 3 mai leur verdict qui donne aux patrons carte blanche pour licencier massivement sans motif économique.

    La Cour de cassation, a annulé une décision antérieure qui interdisait l'entreprise de logiciels Viveo de licencier 64 de ses 180 travailleurs au motif que la compagnie ne fournissait aucune justification économique pour son projet. Viveo fait partie du groupe suisse Tenemos qui engrange des profits.

    Le journal économique Les Echos a exprimé la satisfaction des employeurs: « Le patronat est soulagé, il dénonçait une immixtion de la justice dans la stratégie des entreprises, le Medef invoquant 'le principe constitutionnel de la liberté d'entreprendre. »

    Cette décision rendue par la Cour de cassation touche immédiatement  d'autres travailleurs qui ont aussi engagé une procédure judiciaire, cherchant une protection juridique contre les licenciements. Ainsi 52 travailleurs de chez Sodimedical à Reims et 350 travailleurs de Ethicon (du groupe Johnson & Johnson) qui produisent des équipements médicaux à Auneau, sont maintenant menacés de licenciement.

    La CGT (Confédération générale du travail) conduite par les staliniens, ainsi que d'autres syndicats, qui prétendaient que les travailleurs pouvaient défendre les emplois devant les tribunaux ont été entièrement démasqués. Des sources de la CGT et de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) estiment que quelque 50 000 emplois sont à présent menacés.

    Cette dernière décision de justice met fin à toute ambigüité concernant le pouvoir juridique des entreprises à traiter les travailleurs comme des kleenex. Voici le compte-rendu de la cour: « La procédure de licenciement ne peut être annulée en considération de la cause économique de licenciement..seule l'absence ou l'insuffisance du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) entraîne la nullité de la procédure.»

    Les avocats de Viveo ont argué que la référence à des « motifs économiques » sortait du cadre du Code du travail et que l'on ne pouvait mettre en question et compenser financièrement les licenciements qu'une fois qu'ils étaient avérés.

    Les représentants de la CGT et de la CFDT avaient essayé de rassurer le patronat par rapport à la  décision de la Cour d'appel. Ils avaient fait remarquer que les clauses requérant des entreprises qu'elles présentent « des motifs économiques » pour pouvoir licencier en masse, n'empêcheraient en fait pas la plupart des patrons de licencier les travailleurs. Ceci souligne le caractère cynique et malhonnête de leur tentative de convaincre les travailleurs qu'ils peuvent compter sur les tribunaux, et non la lutte des classes, pour défendre les emplois.

    Le dirigeant de la CGT, Bernard Thibault a maintenu que des licenciements sans « motif économique » étaient « un fait relativement rare. » Il a ajouté que le jugement de la Cour d'appel, défendu par la CGT, ne frappera donc « qu'une délinquance sociale manifeste. » Ce commentaire cynique et suffisant refuse de reconnaître le fait que les licenciements de masse, de quelque sorte qu'ils soient, sont en fait de la « délinquance sociale », notamment dans le contexte d'une crise économique mondiale profonde et insoluble.

    Le dirigeant de la CFDT, François Chérèque a, pour sa part, souligné que le jugement rendu par la Cour d'appel n'empêcherait pas les entreprises de licencier des travailleurs, du fait qu'il existe des lois permettant les licenciements pour d'autres motifs. Ainsi, a-t-il dit, «La possibilité de licencier en raison de la nécessité de sauvegarde la compétitivité demeurera.»

    Hostiles à une lutte pour mobiliser les travailleurs internationalement pour la défense des emplois, les syndicats se fondent sur des décisions juridiques et des négociations avec les « partenaires sociaux » pour isoler les luttes et démoraliser les travailleurs afin qu'ils acceptent les suppressions d'emplois.

    Ils ont préféré recourir aux tribunaux de la bourgeoisie ou maintenant au président nouvellement élu, François Hollande. L'avocat de la CGT, Philippe Brun a ainsi réagi devant la décision du tribunal: «Le futur président de la République est invité à clarifier les textes en indiquant qu'en l'absence de cause économique à la procédure de licenciement, cette procédure est nulle et de nul effet. »

    Hollande avait déjà fait part de son désaccord en disant: «La  législation actuelle sur le motif économique de licenciement et sur les PSE répondait de façon assez satisfaisante à l'essentiel des situations en cause.» Hollande a dit qu'il introduirait peut-être un projet de loi obligeant les patrons déterminées à fermer leur usine à trouver un acheteur, mais n'a pas mentionné l'obligation pour les nouveaux acquéreurs de conserver tous les emplois.

    La décision de la Cour de cassation (qui a débouté les travailleurs de Viveo) a aussi des implications sur le conflit de longue date à l'usine Goodyear Tire d'Amiens où 817 travailleurs mènent une bataille juridique depuis quatre ans pour essayer de stopper la fermeture de l'usine de production de pneus.

    L'entreprise a essayé, par le passé, de vendre au groupe américain Titan l'unité de production de pneus agricoles qui emploie 537 travailleurs. Mais Titan voulait, avant de racheter cette unité de production, que les 817 travailleurs du secteur de pneus de tourisme soient licenciés. A chaque fois, le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui consiste en projets de redéploiement, de formation et de départs volontaires, a été contesté dans les tribunaux par la CGT et son avocat Fiodor Rilov.

    Le 2 février dernier, Rilov avait dit avec insistance lors d'une assemblée générale des travailleurs de Goodyear qu'une multinationale faisant d'énormes profits ne pouvait légalement licencier sa main d'oeuvre française, sans « motif économique. » Il avait ajouté, «Nous sommes à quelques centimètres d'une victoire, obliger une multinationale à reculer est possible. »

    Le 4 mai dernier, le représentant CGT de l'usine, Mickaël Wamen et Rilov ont organisé une assemblée générale, qui a réuni 400 travailleurs, pour faire le bilan des négociations avec le patronat. Ni Wamen ni Rilov n'ont mentionné la décision de la Cour de cassation, qui avait la veille débouté les travailleurs de Viveo, donnant ainsi aux patrons carte blanche pour licencier.

    La CGT et Rilov prétendent à présent disposer d'un accord oral qui maintiendrait la totalité des  817 emplois de la production de pneus de tourisme. En échange, les syndicats accepteraient que soient accordées des indemnités de départ volontaire pour les travailleurs qui choisiraient de quitter l'entreprise. Une fois le dernier travailleur redéployé, l'usine de pneumatique fermerait.

    Dans les faits, l'entreprise parvient à ses fins par l'usure. Mais un tel accord sur les indemnités de départs volontaires est une défaite pour la population locale et c'est l'entreprise qui sort victorieuse, et elle jouit maintenant du soutien des tribunaux.

    Rilov a ensuite fait appel à Hollande pour sauver les emplois. Hollande avait visité le site en octobre dernier lors de sa campagne de la primaire PS pour la présidentielle. Il avait promis de promouvoir une loi interdisant les licenciements dans les entreprises faisant d'énormes profits, comme Goodyear.

    Mais il semble que cette promesse de campagne sera l'une des nombreuses promesses que Hollande va rapidement abandonner. Dans une lettre datée du 15 avril adressée à Avosial, syndicat des avocats en droit social, concernant les lois sur les licenciements, Hollande a dit qu'il n'est «pas utile de modifier ce cadre juridique qui est aujourd'hui bien bordé en jurisprudence. »

    (Article original publié le 10 mai 2012)

    http://www.wsws.org/francais/News/2012/mai2012/lice-m12.shtml


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    latribune.fr

    Le groupe, qui pour la première fois est piloté par une personne extérieure à la famille, n'exclut des jours de chômage technique dans certains sites de France et d'Espagne.

    C'est une grande première pour Michelin. Six ans après la mort accidentelle d'Edouard Michelin, arrière petit-fils du fondateur du groupe de Clermont-Ferrand, c'est une personne extérieure à la famille, Jean-Dominique Senard, 59 ans, qui prend les rênes du géant des pneumatiques. Il succède ainsi à Michel Rollier, membre de la famille Michelin, choisi en 2006 pour remplacer Edouard Michelin. La décision a été votée en assemblée générale vendredi à 99,29 %.

    Arrivée chez Michelin en 2005

    En 2011, Michel Rollier avait souhaité quitter son poste de gérant commandité de la société en commandite, avant l'échéance des 72 ans prévue dans les statuts qu'il aurait atteinte en 2017. Il avait ainsi nommé Jean-Dominique Senard gérant commandité et a piloté avec lui le groupe pendant un an pour assurer la transition. En 2007, deux ans après son arrivée chez Michelin comme directeur financier après avoir fait carrière chez Total, Saint-Gobain et Péchiney, Jean-Dominique Senard avait été nommé, au même titre que Didier Miraton, gérant non commandité pour appuyer Michel Rollier. Si Michelin n'a pas pris un Michelin pour le diriger c'est qu'il n'est pas apparu de disponibilité de cette nature", a expliqué Michel Rollier.

    Augmenter les ventes de 50 % d'ici à 2020

    Jean-Dominique Senard prend les rênes au moment où Michelin pousse ses pions dans les pays émergents, mais aussi sur les marchés matures. Objectif : augmenter ses volumes de ventes de 50 % d'ici à 2020, et dégager un bénéfice opérationnel de 2,5 milliards en 2015, contre 1,9 milliard l'an dernier. Pour autant, à court terme, la situation est plus difficile en Europe en raison des difficultés de certains constructeurs automobiles. "Nous sommes assez exposés aux constructeurs généralistes et la baisse d'activité mais aussi la baisse de la croissance économique en Europe, touchent notre activité", a expliqué à l'AFP le nouveau patron.

    Et des jours de chômage technique ne sont pas exclus en mai et juin dans des usines en France et en Espagne, a indiqué Jean-Dominique Senard, qui espère une amélioration de la situation au deuxième semestre. "A ce stade, le nombre de jours de chômage technique prévu dans quelques usines européennes n'est pas très considérable, il y en a un petit peu en mai et en juin", a-t-il dit. Ces mesures devraient concerner des usines en France et en Espagne "dans l'activité poids lourds". Pour autant, "on fait tout pour éviter que nos salariés se trouvent dans la situation de chômage", a-t-il insisté


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  • Fralib : construire là où il n'existe pas renforcer là où il est présent le réseau de la solidarité

     

    D'abord, le lien :Fralib-rouge midi 

    Ensuite l'info à faire rebondir pour construire un barrage anti unilever : 


    Fralib, l’usine est reprise il faut maintenant la garder

    samedi 12 mai 2012 
    par  Rouge Midi 
    popularité : 0%

    On s’en doutait un peu.

    L’appel à rassemblement de ce vendredi 11 mai à partir de 8h était pour permettre aux fralibiens de consolider leur action de la nuit : la reprise de la nuit et la mise hors site de la bande de vigiles payés par la direction pour permettre le déménagement des machines et ainsi ruiner la possibilité de mise en œuvre du projet alternatif.

    La direction, sans doute poussée par l’alerte envoyée par les fralibiens avait précisé ses intentions dans une note alliant cynisme et inhumanité. Croyait-elle les intimider et faire reculer celles et ceux qui les soutiennent ? Elle n’a donc rien appris en près de 600 jours de lutte ?

    Quoiqu’il en soit dans la nuit du 10 au 11 mai l’usine a été reprise et le matin la foule des soutiens a eu la joie d’être accueillie par une entrée protégée par des sacs de 500kg de thé qui, s’ils sont depuis le temps devenus impropres à la consommation, ont été utilement recyclés en défense anti casseurs.

    L’usine, un espace de liberté, de fraternité et de travail

    Le pratique avec les fralibiens c’est que leurs déclarations évitent un long article et donc vous trouverez, dans celle de ce 11 mai, toutes les informations sur les raisons de cette action et la réaction pleine de haine de classe et de rage d’avoir été prise de vitesse de la direction du groupe UNIVOLEUR.

    Maintenant la direction n’a que deux solutions :

    - Saisir la justice pour obtenir de celle-ci une ordonnance d’expulsion. Ce n’est pas gagné d’avance car les salariés ont fait appel du jugement validant le PSE et le ministre qui était intervenu en 1ère instance pour aider Llovera et sa bande, n’est plus là. La lettre de l’inspection du travail qui à elle seule aurait pu suffire pour invalider ce plan peut être ressortie. [1]. Le juge peut donc attendre l’appel ou nommer un médiateur ce qui obligerait UNIVOLEUR à négocier…enfin. Même s’il ordonne l’expulsion, pour la faire exécuter il faudra l’accord du préfet pour envoyer les forces de police. Là aussi le 6 mai est passé par là et dès hier les fralibiens saisissaient les forces de gauche sur la situation nouvelle. Dans la journée le président PS de la communauté de communes, Eugène Caselli, écrivait au préfet pour lui demander de ne pas laisser faire UNIVOLEUR.

    - Tenter un nouveau coup de force comme celui mis en échec le 7 novembre dernier. La direction a déjà montré par le passé qu’elle était prête à tout et son communiqué haineux et mensonger du 11 mai montre qu’il faut être très vigilants avec ces saccageurs de l’emploi. 
    Pour cela on est prêts.

    Pour la garder on a besoin de vous

    Dès hier matin, à la fin des prises de parole, les premières inscriptions pour les tours de garde de l’usine, se prenaient. La meilleure défense contre les casseurs c’est notre nombre à tout moment, 24h/24. Des tours de garde sont organisés toutes les 4h selon le cycle : minuit /4h – 4h/8h – 8h/12h - 12h/16h – 16h/20h – 20h/24h. On peut donc s’inscrire au choix pour 4 ou 8h.

    Inscrivez-vous donc le plus vite possible auprès du comité de surveillance (et merci de le faire savoir en copie àRouge Midi) en donnant les jours et heures précises où vous pouvez vous rendre disponibles et combien vous serez.

    Dites, par votre présence, à la bande des 40 univoleurs que nous sommes tous des fralibiens.

    Pas un boulon ne sortira d’ici !


    [1] le ministre était intervenue pour que la lettre ne soit pas envoyée et ne puisse pas servir à la procédure

    Par canaille le rouge


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  • A quoi sert l'Enquête BMO de Pôle Emploi ?Chaque fin d'année, Pôle Emploi adresse un questionnaire à 1,6 million d'entreprises affilées à l'assurance chômage dont l'étude, publiée au printemps, est censée lui donner une visibilité sur ses actions futures. Or, 75% des établissements n'y répondent pas.

    Publiée tous les ans depuis 2002, l'enquête sur les «besoins en main-d'œuvre», menée en partenariat avec le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), permet à l'Unedic de planifier ses budgets et ses actions à venir, l'objectif étant de se mettre au service des entreprises après avoir défini leurs besoins, de diriger les chômeurs sur les emplois offerts, et d'adapter le financement des formations aux métiers en mal de personnel.

    Chaque fin année, Pôle Emploi adresse son questionnaire à ses 1,6 million d'établissements affiliés à l'assurance chômage, hors fonction publique. Ce document les interroge sur leurs intentions d'embauche, le type de postes qu'elles comptent proposer dans les mois qui viennent, et sur leurs "difficultés de recrutement".

    Navigation à vue

    Et, chaque année, la proportion d'entreprises qui ont daigné lui répondre ne dépasse pas 25% (environ 400.000). Malgré une zone d'ombre qui couvre les trois quarts de l'enquête, Pôle Emploi publie ses résultats au printemps suivant, ceux-ci étant censés refléter la tendance de l'exercice en cours. Parole d'évangile, ils sont relayés dans la presse.

    Or, comment peut-on prétendre se faire une idée de ce qui se trame avec 75% de non réponses ? (Plus grossièrement, considère-t-on qu'un scrutin est valable ou légitime avec un taux d'abstention de 75% ?) Jusqu'à présent, les prédictions des précédentes enquêtes BMO — uniquement basées sur des intentions — sont demeurées aléatoires, sinon vaines. Dans le contexte actuel de crise où les entreprises n'ont aucune visibilité, comment cette enquête, qui s'appuie sur un taux de réponse aussi faible et laisse de côté un vaste trou noir, pourrait-elle être digne de foi ?

    Moins d'embauches, mais plus de postes ?

    Cette onzième édition confirme que la propension des entreprises à recruter diminue depuis 3 ans. Puis elle nous livre le paradoxe suivant : si la proportion des entreprises qui envisagent de recruter en 2012 continue de reculer pour tomber sous les 18%, le nombre de postes envisagés augmente, lui, de 4% à 1,6 million. Une aberration que personne n'explique : voir en commentaire

    Selon l'enquête, la majeure partie des projets annoncés (36%… des 25%) font suite à l'anticipation d'un surcroît d'activité. Et pour achever de nous rassurer, elle nous dit qu'un peu plus de la moitié des postes proposés seront des emplois durables : 36% de CDI, et 15% de CDD de six mois ou plus. Sans surprise, ce sont les mêmes secteurs qui vont recruter : hôtellerie-restauration et services, nettoyage (temps partiel ?), animation socio-culturelle (précaires ?), secteur agricole (saisonniers).

    Ces emplois sont-ils qualifiés et correctement rémunérés ? Quel est le volume d'heures attachées à ces "projets de recrutement" ? Toute dévouée aux employeurs, l'enquête ne le dit pas. Par contre, elle se fait leur porte-parole en agitant l'épouvantail des offres non pourvues, relayant la complainte de ceux qui ont bien du mal à trouver la perle rare... Si certains invoquent aveuglément "l'inadéquation des profils aux postes" ou "une pénurie de candidats", d'autres admettent cependant des difficultés liées aux conditions de travail et à un déficit d'image de l'entreprise, du secteur ou du poste : ceux-là sont sur la bonne voie.

    SH http://www.actuchomage.org


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  • Péril Hollande : « [...] Nous gelons les embauches »

    Infosignalée par un internaute

    Un riverain nous a envoyé un e-mail intitulé « La grande menace rouge » pour nous signaler un message publié sur un site recensant des offres d’emploi.

    Nous avons contacté l’auteur du message, le directeur de l’entreprise Akena Technologies. Hervé Paccard emploie sept salariés. Il envisageait d’en recruter deux de plus, voire d’autres par la suite. Il a gelé l’une des deux embauches, pour un poste de développeur :

    « Comme beaucoup d’entreprises, nous sommes très dépendant de la situation économique en France. Or, la situation est difficile. La France et l’Europe ont un gros problème de dette publique. Attendons de voir ce qu’il va se passer en Grèce. Tous les secteurs sont touchés là-bas. C’est ce qui peut nous arriver.

    Or le nouveau président reste flou sur ce qu’il compte faire. Pire : ses annonces sur l’augmentation des dépenses publiques et sur le comportement qu’il compte adopter vis-à-vis des créanciers comme la Grèce ne sont pas très rassurantes.

    Une embauche, ça engage sur le long terme. Surtout pour un développeur : il faut un an de formation pour être opérationnel à 100%. D’ailleurs, si le CDI était plus souple en France, je regarderais le problème autrement. »

    Hervé Paccard a envoyé un courriel à tous les candidats au poste pour leur expliquer la situation.


    Offre d’emploi pour une entreprise d’édition de sites internet

    http://www.rue89.com/rue89-eco


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    Copyright Reuters
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    latribune.fr

    Le numéro un mondial de la sidérurgie qui devait prendre une décision dans la deuxième quinzaine de mai se prononcera pendant l'été.

    Les syndicats du site de Florange d'ArcelorMittal sont déçus et inquiets. A quand la relance des hauts-fourneaux ? Le numéro un mondial de la sidérurgie, qui devait trancher dans la deuxième quinzaine de mai, a repoussé sa décision à cet été (Moselle). "Nous prendrons une décision pendant l'été", a indiqué ce mardi à Luxembourg lors de l'assemblée générale des actionnaires directeur financier, Aditya Mittal, fils de PDG Lakshmi Mittal. 
    Pour l'heure, alors qu'il a fermé plusieurs hauts-fourneaux en Europe -Liège a été fermé- le groupe dit avoir "assez de capacités" de production pour répondre à la demande d'acier "sans utiliser Florange". "En fonction de l'environnement économique, nous déciderons de rouvrir Florange", a déclaré Lakshmi Mittal.

    Les syndicats craignent une fermeture du site
    "Certains croient que nous ne le ferons pas, mais nous investissons 17 millions d'euros sur Florange", a-t-il souligné. "Les installations de Florange qui sont temporairement à l'arrêt redémarreront dès que les conditions de marché le permettront", a affirmé de son côté Henri Blaffart, vice-président pour es aciers plats en Europe dans une déclaration écrite à l'issue de la rencontre. Il s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec une délgation syndicale pendant l'assemblée générale.
    "C'est la réponse que l'on nous fait depuis des mois alors que nous espérions avoir quelque chose de plus concret", a expliqué Jacques Minet, secrétaire CFDT de Florange, cité par l'AFP. "Clairement, il n'y a pas de volonté de faire redémarrer", a-t-il accusé, "déçu par la langue de bois" du groupe. Les syndicats craignent une fermeture définitive du site.

    http://www.latribune.fr


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