• On lira le communiqué commun des représentants des travailleurs après la provocation (terme que la presse fait sienne) duPDG d’Unilever(1)

    Personne ne comprendrait qu’une telle opération reste sans réponse du gouvernement Hollande -Ayrault

    La France n’est pas Cuba de 1950 quand la "United FRUIT "faisait la loi sur l’île , avant que la Révolution castriste ne rappelle au monde que le capitalisme n’était pas une maladie "douloureuse et de longue durée", incurable, devant terrasser inexorablement ceux qui sont atteint dans leur chair par ses coups les plus violents, les plus lâches..

    Nos compagnons de combat, nos camardes de Gémenos ne sont pas des "gamins" chahuteurs" qu’un froncement de sourcil de "maître" autoritaire et sûr de lui ferait courber la tête, honteux et repentants.

    A GEMENOS, depuis des mois et des mois, la guerre des Classes a prouvé qu’unis et déterminés, soutenus par les travailleurs, la population, avec la présence à leurs côtés, en permanence de nos Amis ROUGES VIFS13 (2), une assistance fraternelle exceptionnelle venant d’une Fédération CGT (Agro Alimentaire) qui ne confond pas"unité, responsablité" avec "compromis boiteux et soumission à la résignation qui s’instille depuis la CEs de bruxelles," c’est de NOTRE côté de la barricade que se musclait le "rapport de forces"

    Ce sont là des faits tétus, que ce Tartarin de Polman ..et tous ceux qui penseraient s’en tirer avec de vagues promesses d’intervention, doivent méditer...

    Nous sommes solidaires des FRALIB, certes par fraternité de classe, mais aussi parce que leur VICTOIRE sera un "morceau" de celles que nous construirons ensemble, faceà tout ce quiprétend nous pourrir nos vies..

    Je pense traduire le sentiment des habitués de ce site militant, et bien au delà de ceux qui relaieront ce "papier" de chaleureux soutien "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" rappelait Victor HUGO

    LONGUE VIE, Camarades de Gémenos.

    NOTES :

    (1) On se reportera via Google aux divers articles du monde, de la Provence,

    L’Huma publiait -mais il ya quatre jours- un papier sur l’été de Fralib (voir le site

    http://www.humanite.fr/social-eco/l...

    (2) les RV13 et leur journal électronique ROUGE MIDI : http://www.rougemidi.org/

    Pour infos et exprimer sa solidarité :

    http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

    Interview

    http://www.liberation.fr/economie/2...

    TITRE : Après les propos intransigeants du PDG de la maison-mère Unilever, Olivier Leberquier, délégué CGT dans l’usine provençale, appelle l’Etat à renforcer la pression sur le groupe.

     

    On ne va pas vers l’apaisement dans le dossier Fralib. Alors que l’usine provençale de thés et infusions est toujours occupée par ses salariés, le PDG de la maison-mère Unilever, Paul Polman, refuse toute nouvelle concession, dans un entretien au Figaro. Avec, à la clé, un véritable sermon pour le gouvernement, qui soutient les revendications des salariés.

    Délégué CGT sur le site, Olivier Leberquier réagit à ces propos, et dénonce l’attitude de l’ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand. Comment réagissez-vous aux propos, et au ton très dur, de Paul Polman ?

    Nous avons au moins la satisfaction de le voir forcé à sortir du bois, chose qu’il n’avait pas faite depuis le début de nos sept cents jours de lutte. Il est regrettable qu’il le fasse pour utiliser ce genre d’arguments. Il dit que le plan social a été validé par les tribunaux, ce qui est faux [le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer mi-octobre, ndlr]. Du coup, le reste peut être faux aussi. Que ça lui plaise ou non, le plan social est toujours devant les tribunaux, qui doivent s’assurer que la procédure est correcte. Et ce alors que, il y a quelques jours , l’inspection du travail a relevé des irrégularités manifestes. C’est s’asseoir complètement sur la justice française. La cession de la marque Eléphant, qu’Unilever refuse, est-elle indispensable à la survie du site ?

    Rien ni personne n’est indispensable. Mais il est légitime que la marque Eléphant nous reste. Unilever est pleinement responsable de ce massacre social, il doit en assumer la responsabilité. Lors de sa venue chez nous, il y a un an, François Hollande a rappelé que cette marque est née il y a 120 ans à Marseille, qu’elle fait partie du patrimoine local. Nous partageons cette exigence. Aux dernières nouvelles, François Hollande est le chef de l’Etat démocratiquement élu, et non pas monsieur Polman.

    Faut-il craindre, comme Paul Polman le laisse entendre, un chantage à l’investissement sur les autres sites Unilever en France  ?

    Depuis une dizaine d’années, on voit disparaître des sites de production Unilever : Saint-Dizier il y a trois ans, Amora à Dijon il y a deux ans... Notre combat a permis de donner de l’air à plusieurs autres sites. A ce sujet, je vous invite à interroger Xavier Bertrand, car le maintien de l’activité à Compiègne, en Picardie, sa région d’origine, était sûrement conditionné à son absence d’intervention dans le plan social qui nous concerne actuellement.

    L’Etat a-t-il les moyens de faire pression sur Unilever ?

    Bien sûr, et des moyens importants pour faire revenir le groupe à la raison. Polman veut faire le Zorro, mais peut-il se passer des consommateurs français ? Et si le gouvernement lançait une campagne d’information sur le comportement scandaleux de ce groupe et son soi-disant engagement dans le développement durable ? Qu’attendez-vous de votre rencontre avec François Hollande, prévue le 31 août  ?

    Trois choses : une confirmation de l’engagement du gouvernement à nos côtés ; une intervention auprès de Polman pour lui imposer la cession de la marque Eléphant, sachant que celle-ci ne représente presque rien dans le chiffre d’affaires d’Unilever ; et une dénonciation de l’attitude de Xavier Bertrand dans le dossier. On sait qu’il est intervenu pour que des documents qui auraient invalidé le plan social ne soient pas publiés. Que François Hollande intervienne pour qu’ils nous soient communiqués !

    Où en sont vos recherches d’un nouveau projet pour le site  ?

    Aujourd’hui, nous souhaitons travailler sur le projet de coopérative ouvrière. Mais notre lutte consiste avant tout à maintenir l’emploi sur le site. Nous n’excluons donc aucune solution. Aujourd’hui, cinq ou six pistes intéressantes existents, qui peuvent d’ailleurs être complémentaires.

    http://bellaciao.org/fr

    Unilever: pourquoi se gêner?

       Oui, pourquoi Paul Polman, pdg d'Unilever, ne continuerait pas d'asphyxier les travailleurs en lutte de Gémenos? Avec un bénéfice net de 4,25 milliards d'euros en 2011, pourquoi ne pas détruire des emplois en France, dans ce pays qui a oublié de faire voter la loi sur les licenciements boursiers?

       Et comme, là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir, le même Paul Polman, dans Le Figaro, le canal historique du patronat, conseille François Hollande: "Il faut sortir de l'idéologie...Nous aimerions trouver un climat positif en France... " J'en passe et des meilleures...

     

       Sortir de l'idéologie et un climat positif, c'est comme si c'était fait ou presque. Les Echos, autre quotidien patronal, révèle, sans être démenti, que le gouvernement renonce à réduire fortement la facture des allègements des cotisations consentis aux entreprises. Ces allègement avaient été offerts au patronat par Sarkozy pour faire baisser le chômage. Non content que ça coûte 13 milliards d'euros par an au budget public, le nombre des sans emploi explose en 2012.

     

       Alors, pourquoi Paul Polman, qui détient son pouvoir absolu des marchés et de la spéculation, se gênerait-il de ne pas conseiller François Hollande, lui démocratiquement élu? On se le demande, non?

    Dans un entretien publié lundi, le patron d'Unilever refuse catégoriquement l'idée de céder la marque de thé Eléphant ou de faire travailler en sous-traitance la société montée par les salariés de Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. Un nouveau coup dur pour les salariés qui doivent être reçus le 31 août à l'Elysée.

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com

     


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  • Fralib_03

     

    Elus et représentants au comite d’entreprise Fralib Gemenos

     

    Mr pedegemonde, à votre disposition !

     

    Dans l’interview accordée au Figaro du 20 août 2012, Paul POLMAN, Président d’UNILEVER Monde, fait acte de chantage et de démagogie.

     

    Non Mr POLMAN, nous ne céderons ni au chantage ni à la démagogie.

     

    En descendant dans l’arène, il aurait été mieux conseillé d’agir avec moins de cynisme.

     

    Son ton dominateur, sa condescendance vis-à-vis des travailleurs du groupe en France qui créent, avec des milliers d’autres à travers le monde, les richesses avec lesquelles, lui et ses pairs se construisent des fortunes colossales, vis-à-vis du gouvernement, des assemblées élues de gauche dont s’est doté le peuple français, s’il exprime la morgue des gens de sa classe, marque aussi la crainte du combat juste que mènent les salariés de Fralib à Gémenos.

     

    En s’impliquant directement dans le débat, il croit couper l’herbe à nos propositions constructives de relance de l’activité industrielle de production de thé et d’infusions sur le site.

     

    Coup foireux, coup loupé. Il met en évidence que c’est à son niveau que les problèmes se règleront.

    Maintenant qu’il est dans l’arène, il devra y rester.

     

    L’un de ses objectifs est très clair. Il faut mettre la pression sur le gouvernement et sur le Président de la République Française François HOLLANDE qu’il accuse d’attitudes et de propos politiciens et démagogiques de bateleur d’estrade électorale.

     

    Nous sommes, pour notre part, satisfait que le Président de la République ait accepté que nous soyons reçus à l’Elysée le 31 août prochain.

     

    A ce jeu-là, Mr Pédégémonde, on peut se brûler.

    La France n’est pas une petite république bananière où tout est permis.

     

    Par contre, Mr Pédégémonde devrait quelque peu être attentif aux arguments qu’il développe. Pour preuve, les affirmations suivantes….

     

    1. Le groupe Unilever a fait preuve d’« une véritable ouverture du dialogue ». Le groupe a décidé de supprimer purement et simplement les salaires des délégués CGT et CGC de Fralib. Au nom d’une soi-disant grève dans un site dont la direction a refusé, contre décision de justice, de relancer l’activité. 
       
    2. « Si la France ne respecte pas ses lois… ». Quel cynisme, quel manque de hauteur, quelle insulte aussi à un pays souverain de la part d’un responsable économique promu dans une commission dite du développement durable au sein de l’ONU. Nous saurons agir également à ce niveau pour faire toute la clarté sur les orientations d’un groupe qui fait du développement durable une plume supplémentaire à son heaume publicitaire.
       
    3. Voyage obligé à « Cuba et Corée du Nord ». Il y a quelques années c’était à Moscou… En quoi de tels arguments « idéologiques » permettent-ils de proposer des solutions acceptables aux travailleurs en lutte pour leur emploi et leur usine. D’autant que quelques militants de notre organisation ont eu l’occasion de faire des voyages d’étude à Cuba. Donc nous parlons de choses que nous essayons de comprendre. La situation de ce pays notamment, doit être comparée à d’autres pays du continent qui ont un point de départ équivalent en Amérique latine. La comparaison est à faire en matière d’éducation, de liberté, d’emplois, de conditions de vie et de travail, de liberté syndicale, de sécurité sociale…. A votre entière disposition, Mr Pédégémonde. 
       
    4. « Le plan social a été validé par les tribunaux. » Les collaborateurs attitrés de Mr Pédégémonde le savent. Cet argument est faux. Qu’il se reporte par exemple à l’argumentaire solide et précis de l’inspecteur du travail qui refuse le licenciement des délégués de Fralib basé sur l’illégitimité des motifs économiques et des dimensions sociales du Plan de Sabordage de l’Emploi. Il y a loin de la coupe aux lèvres… un dicton bien français.
       
    5. « Quand on fait des bénéfices, on paie aussi des impôts. » On croit rêver. C’est certainement au nom de ce concept que le groupe a organisé sciemment ses structures, les basant pour une large part en Suisse, pour justement réduire au maximum les impôts à payer en France.
       
    6. Enfin un dernier élément, pourtant il y en aurait d’autres. Et celui-ci vaut son pesant d’or. A la question de la croissance du groupe, Mr Pédégémonde s’auto-congratule. Tout va bien. Les chiffres positifs s’amoncèlent. Mais alors… les moyens sont là pour satisfaire les justes demandes que nous avançons pour travailler à Gémenos. La marque Thé l’Eléphant, qui appartient aux générations de salariés qui se sont succédé dans l’entreprise marseillaise, à la région, à la nation et les tonnages revendiqués permettant la relance de l’usine sont vraiment une goutte d’eau dans l’océan des activités financières et industrielles du mastodonte Unilever. Si ce sont des réalités, et nous le croyons, qui a donc une position « idéologique » ?

     

    En novembre 2011, les dirigeants d’UNILEVER ont déjà mis la pression sur le gouvernement UMP de l’époque avec succès, puisque cela a abouti à ce véritable scandale qu’a représenté l’escamotage, aux conséquences sociales graves, de pièces décisives de l’administration (DIRECCTE des Bouches du Rhône) ordonné par l’ancien Ministre X. BERTRAND, de connivence avec UNILEVER.

     

    Mr POLMAN croit-il pouvoir agir avec les élus de gauche de notre pays comme il agissait avec ses amis de droite, SARKOZY, BERTRAND et consorts.

     

    Nous agissons, pour notre part, pour que la réponse publique soit cinglante pour Mr Pédégémonde.

     

    Au-delà de la polémique, souvent utile à la compréhension des enjeux, c’est aussi ça la France, bien entendu nous sommes en ce qui nous concerne très serein sur cette manœuvre assez balourde.

     

    Il n’a échappé à personne que depuis le 6 mai dernier il y a eu un changement en France.


    Le changement c’est maintenant.

    Le nouveau gouvernement a l’occasion avec notre dossier de faire un exemple et de montrer à UNILEVER qu’en France, ce n’est pas les multinationales qui dirigent le pays !!!

     

    Mr Pédégémonde, soyez assuré que nous sommes, à tout moment, disponible pour construire notre solution alternative, comme l’ont fait, il y a peu les collectivités territoriales de Provence.

     

    Fralib_04

    http://www.pcfbassin.fr


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  • Les pilotes de Air France valident la suppression de 5000 postes

    Alexande de Juniac, PDG d'Air France

    Les pilotes d'Air France ont finalement accepté le projet Transform 15, qui vise à gagner en "productivité", autrement dit ce plan prévoit la suppression de milliers de postes. Mais les pilotes devraient eux bénéficier de bonus conséquents.

    Le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes de ligne, a décidé de signer le projet d'accord proposé par la direction après avoir consulté ses adhérents par referendum. Les pilotes ont approuvé l'accord à hauteur de 67% (avec un taux de participation de 83%), indique jeudi le SNPL dans un communiqué. Le SNPL, représentant 70 % des voix aux élections professionnelles, sa seul signature suffit donc pour faire adopter l'accord d'entreprise. Le deuxième syndicat, le SPAF (environ 20%) avait fait grève cinq jours durant en juillet pour dénoncer les nouvelles conditions de travail et de rémunération prévues dans le plan de redressement.

    La direction d'Air France s'est félicitée de ce vote, dont le "résultat sans ambiguïté témoigne de l'esprit de responsabilité des pilotes de la compagnie et de leurs représentants", selon le PDG Alexandre de Juniac. Le projet Transform 15 doit permettre un gain de productivité de 20 % selon la direction. La recette du succès n'est pas nouvelle puisque le projet, pour atteindre ses objectifs, prévoit de supprimer 5122 postes d'ici fin 2013, dont 1712 via des départs naturels (retraites, etc.).

    "10 000 emplois au sol supprimés depuis 2007"

    "Il n’y a pas de plan B", S’ils devaient voter contre, nous appliquerions un texte de façon unilatérale comme le droit nous y autorise". Alexandre de Juniac, PDG d'Air France avait annoncé la couleur après le rejet de l'accord par les personnels naviguant commerciaux (PNC). Déjà visée par le précédent plan de départs volontaires de 2009, qui avait débarqué 1 900 salariés, cette catégorie de personnel se verrait donc de nouveau proposer 2 717 départs volontaires d’ici à fin 2013. "Cela ferait l’équivalent de 10 000 emplois au sol supprimés depuis 2007", notait Mehdi Kemoune, secrétaire général adjoint à la CGT Air France, en juillet. Les économies vont donc principalement se concentrer sur les PNC car la direction, ne semble pas vouloir loger les pilotes à la même enseigne que les autres personnels.

    Selon des sources internes à la compagnie, la direction a prévu pour inciter les pilotes de ligne à voler pour Transavia (compagnie lowcost de Air France-KLM) des maxi-bonus allant de 60.000 euros pour un commandant à 30.000 euros pour un copilote."Ces sommes sont scandaleuses [...]Je trouve ça d'autant plus choquant que des tas de personnels doivent se serrer la ceinture." jugeait un commandant de bord d'Air France, sous couvert d'anonymat, à l'AFP.


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  • LA STRATEGIE DU CHOC, la guerre contre le salaire, constante du mode de production capitaliste, par Annie Lacroix-Riz

     

    Une partie notable de la population savait, à l’époque où un mouvement ouvrier puissant et radical l’expliquait à ses nombreux mandants, que la guerre contre le salaire était une constante du mode de production capitaliste.

     

    Dans la phase systémique de la longue crise ouverte au tournant des années 1960 où le capitalisme est parvenu, cette guerre pour le maintien ou l’augmentation du profit, via la réduction drastique des salaires, s’est considérablement durcie. C’est cet impératif qui conditionne « la stratégie du choc », comme à l'occasion des deux précédentes crises (1873-1914 et 1929-1939).

     

    La victoire remportée par le grand patronat depuis la fin des années 1980 et l’affaiblissement consécutif du mouvement ouvrier (comme avant 1914) ont laissé à l’idéologie dominante le terrain libre pour expliquer, soit que les intérêts opposés pouvaient se concilier à condition que les salariés aient le sens du sacrifice, soit que « la stratégie du choc » était réservée aux « pays pauvres » de la « périphérie » et que « le centre » impérialiste en serait à jamais préservée. Tant aux Etats-Unis que dans l’union européenne, sa violence est désormais presque aussi vive que dans les pays décrits par Naomi Klein.

     

    C’est du programme économique, social et politique lié à la guerre généralisée contre les salaires dans les années 1930 en France qu’il sera ici question.

     

    Son actualité impose permet de comprendre pourquoi les media du grand capital la masquent en dénonçant à tout propos le « conspirationnisme ».

     

    VIDEO : http://www.dailymotion.com/video/xsn3b7_la-strategie-du-choc_news

     

    Vous recevez ce mail car vous êtes abonn(é)e à la liste de diffusion d’Annie Lacroix-Riz

    www.historiographie.info

    Par Réveil Communiste


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  • Tandis que des millions de chômeurs sont contraints à l'inactivité, 92% de ceux qui travaillent disent souffrir d'épuisement professionnel dans leur emploi actuel et 19% se déclarent en état d'épuisement permanent. Désastreux !

    Selon une étude réalisée par Consumer Analysis pour le compte du cabinet CareerBuilder, leader mondial en solutions de gestion du capital humain, plus de neuf salariés sur dix (92%) déclarent souffrir d’épuisement professionnel dans leur emploi actuel, et 19% d’entre eux disent être en état d’épuisement permanent. «Alors que les personnes en recherche d’emploi sont confrontées à un marché du travail hautement concurrentiel, les normes du monde du travail après la récession ont changé avec des effectifs réduits, des horaires plus longs et une charge de travail accrue, ce qui pèse sur les personnes ayant actuellement un travail», explique le cabinet de conseil.

    Une augmentation récente de la charge de travail

    Plus de la moitié (52%) déclarent que leur niveau de stress a augmenté au cours des six derniers mois. Ils sont 56% à constater un accroissement de leur charge de travail depuis le début de l’année, 14% d’entre eux déclarant qu’elle a même beaucoup augmenté.

    «Les difficultés économiques en France et en Europe ont forcé les entreprises à essayer de maintenir les niveaux de productivité d’avant la récession avec des effectifs réduits. La pression pour faire plus avec moins de ressources a eu un impact sur le moral sur le lieu de travail. Les entreprises risquent d’avoir à subir une rotation importante des travailleurs et de perdre leurs employés les plus performants lorsque l’économie se redressera», explique Frédéric Woldanski, le directeur général de CareerBuilder France.

    Un salarié sur trois désire changer d’employeur

    Autre enseignement de cette étude, 67% des travailleurs français se déclarent loyaux envers leur employeur, 30% se sentent surqualifiés pour leur poste actuel, et 35% se disent prêts à changer de travail au cours des douze prochains mois.

    Sur ces trois points, les comparaisons avec le Royaume-Uni et l’Allemagne sont instructives. «Lorsqu’on observe les trois principaux marchés d’Europe, on constate que les travailleurs britanniques sont les plus nombreux à se déclarer surqualifiés pour leur emploi actuel et sont les plus enclins à changer de travail au cours des douze mois à venir. Les travailleurs français sont les plus susceptibles de se déclarer en état d’épuisement permanent et d’avoir vu leur charge de travail augmenter au cours des six derniers mois», constate l’étude. Enfin, si les travailleurs allemands sont les plus enclins à signaler des niveaux de stress accrus, ils sont également les plus loyaux envers leur employeur.

    (Source : La Tribune)


    NDLR : Quand, au boulot, on vous presse comme un citron sous prétexte que "vous avez la chance d'avoir un travail" et que dans votre entourage, vous voyez de plus en plus de gens se retrouver au chômage, la "loyauté" a ses limites, pardi !
    Quant aux salariés qui "se disent prêts à changer de travail au cours des douze prochains mois", ils ne savent pas ce qui les attend... Les entreprises n'embauchent quasiment plus et quand elles le font, elles proposent essentiellement des contrats précaires et/ou des rémunérations dégradées tandis que, fin 2011, la durée moyenne d'inscription au chômage s'élevait à 359 jours. Changer de travail actuellement alors que les destructions de postes ont repris de plus belle et que la règle est partout la même — faire autant sinon plus avec toujours moins —, c'est tomber de Charybde en Scylla !

    Le plus inquiétant dans cette affaire (et que l'étude de ce "leader mondial en solutions de gestion du capital humain" n'évoque pas, préférant noyer le poisson avec une supposée "loyauté" vis-à-vis de l'employeur qui tombe comme un cheveu sur la soupe !), c'est le désastre sanitaire qu'induit ce criant déséquilibre. Privés d'emploi désespérés ou salariés complètement éreintés, une forte détérioration de la santé physique et morale menace une population grandissante. Le coût humain est lourd, le coût financier — notamment, dépenses de maladie — le sera aussi. Tout ça à cause d'une minorité d'incompétents et de malfaisants qui font, avec la plus intolérable violence, payer leurs erreurs à une majorité d'innocents.

    Sommes-nous condamnés à ça ?

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     http://www.actuchomage.org/


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  •  

    C’est comme cela avec le grand patronat, il est tellement habitué à régner en maître absolu dans « ses » entreprises et à avoir à l’extérieur des pouvoirs publics ouvertement à sa botte ou qui plient à la première de ses inflexions de voix, qu’il finit par prendre le pays tout entier pour une « colonie bananière » comme dit la CGT de Fralib.

    De la famille Peugeot qui depuis la Suisse prétend donner des leçons de civisme à tout un chacun, à Laurence Parisot qui ne « digère pas la conférence sociale » parce que, entre autres, on n’y a pas parlé de la flexisécurité en passant par Bruno Witvoët, PDG d’UNILEVER etses déclarations pleines de morgue ou Jean Luc Chauvin, président de l’UPE 13 [1] qui a récemment, dans une interview édifiante, accusé les salariés de Fralib de pillage, ce qui en toute logique devrait lui valoir un procès en diffamation, ils sont tous les mêmes : ils se prennent pour des monarques.
    En ce qui concerne le dernier, c’est sûr qu’en tant qu’ancien président de la FNAIM 13 il est bien placé pour donner des leçons de lutte contre les voyous marchands de sommeil qui sévissent dans la profession en particulier à Marseille…mais passons.

    Et ainsi va le monde de l’argent, depuis que le capitalisme est capitalisme, le grand patronat n’a de cessé de vouloir reprendre ce que nous gagnons par les luttes.
    UNILEVER ne déroge pas à la règle, il ne renonce jamais, mais en face les fralibiens et leurs soutiens non plus.

    Depuis le départ de la bande à Sarkozy à qui elle pouvait tout demander, la direction du Groupe tente de faire de même en adaptant sa stratégie aux conditions politiques nouvelles créées par les élections et l’irruption des luttes dans la campagne électorale.

    - Ainsi elle accepte de s’asseoir pour la première fois à la table des négociations après plus de 600 jours de lutte et ajoute aussitôt que le débat est clos,
    - malgré les décisions de justice elle empêche toute reprise de l’activité sur le site depuis plus d’1 an et c’est elle qui décide en toute illégitimité de retenir les salaires des délégués du personnel en prétextant qu’ils seraient en grève (une grève des seuls délégués, admirez la finesse de l’argument),
    - elle s’autorise à parler à la place de la communauté de commune de Marseille, candidate au rachat du site,
    - elle interprète comme ça l’arrange les décisions de justice,
    - bref elle se croit tout permis.

    Dernier fait en date, le groupe UNILEVER s’était engagé publiquement et par écrit, à l’occasion de la réunion au ministère du 28 juin dernier, à céder l’ensemble de l’outil industriel. De plus, s’agissant du site, le groupe avait déclaré qu’il n’avait plus besoin d’y venir, excepté pour récupérer quelques dossiers individuels concernant certains salariés [2] et qu’il ne demanderait pas la liquidation des astreintes [3]. Une fois de plus les dirigeants ne respectent pas leurs propos.

    Ce jeudi 26 juillet, les délégués de Fralib ont reçu un courrier de la direction indiquant qu’elle allait « revenir travailler sur le site avec des entreprises prestataires » afin de « restituer le site en septembre 2012 ». Vide de toute machine ? On a en mémoire les camions de déménagement qui rodaient autour de l’usine au printemps dernier...

    Au cas où il subsisterait un doute elle précise dans ce même courrier qu’elle viendra « accompagnée par un huissier de justice qui sera chargé de constater les infractions qui pourront donner lieu à la liquidation des astreintes »

    Le lendemain de ce courrier, donc, hier vendredi, M. Llovera, le Directeur du site accompagné de ses gardes du corps aux caméras (mal) cachées et de son fidèle huissier de Justice armé de son appareil photo se présente à l’entrée.

    Une délégation de syndicalistes du département (mais pas un fralibien) les attendait donc tranquillement depuis le matin (très) tôt pour leur rappeler que si la direction veut venir pour récupérer les dossiers, cela ne pose aucun problème. Elle n’a qu’à écrire aux délégués et organiser la récupération avec eux. Concernant l’intervention d’éventuelles entreprises prestataires, ce n’est pas ce qui avait été convenu le 28 juin, donc qu’elle revoie cela avec celles et ceux qui ont participé à la réunion au ministère.
    M. Llovera, flanqué de ses acolytes, repart dépité de n’avoir pu faire constater ni que l’entrée lui était interdite, ni que des salarié-e-s visés par le jugement du 16 mai dernier étaient présents.

    Il est à noter que la venue des prestataires habituels (et la direction le sait) ne pose aucun problème et que ceux-ci (entreprises de dératisation, d’entretien des espaces verts ou de maintenance des machines à boisson…) n’ont jamais cessé de venir à l’usine y compris récemment.

    Personne ne peut donc être dupe devant une telle manœuvre qui vise à mettre la pression sur le collectif de salariés en lutte, mais aussi sur les pouvoirs publics.

    Montrer au groupe UNILEVER qu’il n’est pas au-dessus des lois.

    Pour l’instant le groupe agit comme s’il avait la certitude, quoi qu’il fasse, de rester impuni.

    A l’automne prochain viendra devant la cour d’appel le 3ème PSE validé dans les conditions d’irrégularités queles lecteurs de Rouge Midi connaissent .
    Le ministère aussi.

    Dans ces conditions une question se pose : pourquoi le nouveau ministre du travail ne demande-t-il pas au directeur départemental de ressortir la lettre que le ministre précédent avait demandée aux services de tenir secrète ?

    De même se pose également la question du PV de carence qui avait été établi dès le début de la procédure et bloqué volontairement en préfecture plus de 8 jours, pour qu’il soit inopérant.

    Ces éléments sont essentiels dans le cadre de la procédure d’appel. Comme le disent les délégués du site : « Personne ne comprendrait pourquoi le nouveau gouvernement couvrirait les magouilles du précédent. »

    En attendant et pour parer à toute nouvelle tentative - et nous de doutons pas qu’il risque d’y en avoir d’autres, la CGT du 13 a lancé un appel aux syndicats du département et les salarié-e-s ont relancé le comité de vigilance : même en plein mois d’août il va y avoir du mouvement à Fralib.

    La solidarité ne prend pas de vacances !


    [1] union patronale des BDR

    [2] Ce qu’évidemment les représentants des salariés avaient compris et opération pour laquelle ils s’étaient engagés à ce que la direction puisse pénétrer sur le site à sa guise.

    [3] plusieurs salariés ont été mis en demeure par le tribunal de libérer le site sous astreinte nominative de 200 à 400€

    http://www.rougemidi.fr/spip.php?article7095


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  • Par Jean-Paul Piérot


    On aimerait tant pouvoir souscrire à l’appréciation formulée par Jean-Marc Ayrault, qui voit dans le plan présenté hier à l’Élysée «un acte extrêmement important qui s’inscrit avec une très grande détermination dans le redressement de la filière automobile», et le premier ministre d’ajouter qu’il faut « faire face aux urgences, celles des plans sociaux ». À peu près au même moment et non loin de là, près des Champs-Élysées, les salariés de PSA manifestaient leur colère et eux aussi leur grande détermination à ne point capituler sur le champ de bataille d’Aulnay, mais aussi de Rennes et des secteurs de la recherche visés par le plan social le plus grave qu’ait subi la filière depuis bien longtemps.

    Or, c’est là où le bât blesse, le plan préparé par Arnaud Montebourg ne convainc guère d’emblée, quant aux moyens qu’il mobilise, sur sa capacité à faire face tout à la fois à l’urgence sociale et à l’ampleur du défi du redressement. Si l’on doit admettre les différences de tempo entre un plan s’inscrivant dans le moyen et le long terme et la nécessité de stopper immédiatement une hémorragie, ce second point semble tout simplement oublié. Faudrait-il que les 8 000 suppressions d’emplois – derrière les chiffres il y a des destins d’hommes et de femmes, des familles fragilisées – fussent passées par pertes et profits dans les projets du groupe, et qu’en même temps l’on s’attelle au développement de la voiture propre et énergiquement économe ? Ce serait véritablement inacceptable. Les salariés du constructeur automobile ne se trompent pas de cible quand ils dénoncent la famille en or Peugeot et Philippe Varin qui veut les sacrifier pour payer ses propres choix stratégiques. Ils ont marqué un point en obtenant la désignation d’un expert, ce qui leur donnera un laps de temps supplémentaire pour amplifier leur combat. Mais l’État doit-il se tenir à l’écart du débat qui oppose la direction aux syndicats ? Ce n’est en tout cas pas l’opinion de Marie-George Buffet, députée PCF/Front de gauche de Seine-Saint-Denis, qui invite la majorité parlementaire de gauche à légiférer sans tarder pour donner des outils aux représentants des salariés.

    En effet, le volet relatif aux droits des salariés apparaît comme le grand absent du plan. Comment faire respecter la « pérennisation des sites » qu’évoque le dispositif, si les salariés ne peuvent réellement pas avoir droit au chapitre ? À ce propos, l’issue du conflit autour du site d’Aulnay donnera une indication utile sur la capacité et la volonté du gouvernement à traduire ses engagements en actes. Le mécanisme de soutien, par le système de bonus-malus, à la production de véhicules moins polluants, hybrides ou électriques n’aura des effets positifs sur la production française qu’à la condition que les constructeurs hexagonaux investissent plus fortement dans la recherche, la formation et l’emploi, faute de quoi les primes prévues renforceront les comptes de Nissan et de Toyota, déjà bien engagés dans ces nouvelles technologies.

    Le plan présenté par Arnaud Montebourg laisse donc des questions ouvertes, auxquelles il faudra bien préciser des réponses de gauche. La droite, qui avait consenti plusieurs milliards d’aide sans contreparties, réclame aujourd’hui plus de « compétitivité », et à l’instar de Luc Chatel, « plus de souplesse dans le droit du travail » pour faire baisser les coûts de production (c’est-à-dire les salaires et l’emploi) mais ne dit mot sur les dividendes. On mesure combien le débat sur le redressement de la branche de l’automobile ne peut être circonscrit au bonus-malus.


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  • PSA : le gouvernement socialiste se couche devant le patronat en se rangeant à la décision de fermer Aulnay

     

    Le gouvernement se range à la décision de fermer l’usine d’Aulnay

     

    Le gouvernement se range à la décision de fermer l’usine d’Aulnay

    Le groupe automobile a dévoilé mercredi 25 juillet des résultats semestriels en chute et détaillé son plan de restructuration.

    Environ 2 000 personnes ont manifesté devant le siège de PSA.

     

    Le groupe maintient le cap des 8 000 suppressions d’emplois, tandis que le gouvernement demande à PSA un « dialogue social exemplaire ».

    http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Le-gouvernement-se-range-a-la-decision-de-fermer-l-usine-d-Aulnay-_NP_-2012-07-25-835249

     

    EN DIRECT. S&P abaisse à son tour la note de PSA

     

    Par LEXPRESS.fr, publié le 25/07/2012 à 09h08, mis à jour à 18h40

    Journée cruciale pour l'automobile en France. PSA a détaillé ce mercredi son projet de 8000 suppressions de postes dans l'hexagone, ainsi que l'ampleur de ses pertes financières. Le gouvernement a présenté de son côté son plan de soutien à l'automobile.

    Toutes les réactions et les dernières infos.http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com


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  • Par Yves DIMICOLI 

    Face à la multiplication des plans de suppressions d'emploi et pour engager un suivi de la « grande conférence sociale » lancée par François Hollande, il y a nécessité de présenter quelques premières pistes de réflexion pour ce faire, afin d'organiser l'action avec des contre-propositions. Le souci prioritaire de l’emploi est affiché dans un contexte très anxiogène  où se multiplient les annonces de plans de licenciements, de fermetures de sites, de mises en liquidation d’entreprises.

    Le projecteur porte particulièrement aujourd’hui sur le plan de suppression de quelques 8000 emplois directs en France chez PSA (ce qui menace entre 20 et 30 000 emplois induits) à propos duquel le ministre de l'emploi, M. Sapin, a dénoncé une dimension « criminelle » de la démarche de retardement de Sarkozy. Les effets retardés de nombre de ces dossiers se conjuguent avec une nette dégradation de l’activité économique sous le double impact (en France comme en Europe) des politiques d’austérité budgétaire et d’un sensible rationnement du crédit bancaire à l'industrie, tandis que, sur le marché mondial dont la croissance s’essouffle, une concurrence aveugle se déchaîne.


    I - Le débat politique à la suite de la Conférence sociale

    Lire la suite de l'article


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  • Laurence Parisot vient une nouvelle fois de rappeler les exigences du patronat dans une longue interview au journal ‘’les Echos’’ du 18 juillet.

    Après avoir apprécié par deux fois de manière positive l’action du ministre du Travail, M. Sapin, au regard de ses positions, elle pose les revendications patronales et entend bien obtenir satisfaction lors de la ’’grande conférence sociale’’ qui doit se poursuivre en septembre.

    Tout y passe. Compétitivité, flexibilité du marché du travail, coût du travail, baisse des cotisations sociales et leur remplacement par une hausse de la TVA et de la CSG, accords au niveau des entreprises pour la fixation de la durée du travail, des salaires et des heures supplémentaires.

     

    Des menaces

    Parlant de cette conférence sociale et de la concertation entre ‘’partenaires sociaux’’ elle menace. Notre point de vue est décisif et doit être entendu…Comment pourrions-nous ouvrir une négociation si le document d’orientation… ne nous convient pas. On ne saurait être plus clair. Le Medef veut bien discuter mais seulement pour que ses exigences soient prises en compte avec  

    l’aval du gouvernement et le soutien des syndicats chargés de faire avaler la pilule aux salariés.

     

    A propos de PSA

    Elle met les points sur les i. Quant à l’Etat, c’est son interventionnisme qui parfois met les entreprises en difficulté. Il doit se concentrer sur l’environnement économique, accompagner socialement les restructurations et éviter toute ingérence dans la stratégie et le management des entreprises.

    A la collectivité de prendre en charge les suppressions d’emplois, au capitalisme le profit, sa seule raison d’être.

     

    Une déclaration de guerre

    Ces propos doivent être pris au sérieux. Le capitalisme français est en retard sur ses concurrents dans la casse des acquis sociaux, résultats des luttes et des succès revendicatifs passés. Il doit combler ce retard dans les plus brefs délais. Cette ‘’conférence sociale’’ qui se déroule avec les centrales syndicales l’arme au pied, sans appel à la lutte pour mettre en échec les exigences patronales, sous l’œil complice d’un gouvernement socialiste, est lourde de danger pour le monde du travail.

     

    Une seule réponse : AGIR

     

    Source : "site communistes"


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  • Peugeot - À Sevelnord, l’insupportable chantage de PSA - Peugeot, avant-garde du patronat pour les contrats flexibilité-emploi... (L’Humanité quotidienne)

    jeudi 19 juillet 2012

    Peugeot - À Sevelnord, l’insupportable chantage de PSA

    Profitant de l’onde de choc provoquée par son plan de restructuration, PSA exerce un véritable chantage à l’emploi à Sevelnord pour imposer un accord de compétitivité synonyme de détériorations sans précédent des conditions de travail.

    « Le présent accord n’aura vocation à s’appliquer qu’à la condition que Sevelnord soit désigné par le groupe PSA Peugeot Citroën comme le site de production du projet de véhicule intitulé K-Zéro ».

    Dès le premier article, la direction du site de Sevelnord (Nord), dans un projet d’accord manifestement dicté par la maison mère PSA et révélé aujourd’hui par l’Humanité (voir nos extraits en fac-similé), pose le chantage fait aux salariés et à leurs représentants syndicaux : l’arrivée du nouvel utilitaire le K-Zéro serait indissociable de l’adoption des mesures de flexibilisation particulièrement désastreuses pour les conditions de travail des salariés.

    « Les dirigeants veulent qu’on signe d’ici la fin du mois, avant les congés », rapporte le délégué FO, Jean-François Fabre. « On nous a clairement fait comprendre qu’on n’aurait pas le K-Zéro si on ne signait pas », affirme pour sa part Ludovic Bouvier, délégué CGT sur le site. L’objectif affiché : obtenir « une amélioration de la marge unitaire d’environ 1000 euros », annonce le préambule, en imposant une flexibilité à outrance aux salariés, en même temps qu’un gel des salaires pour au moins deux ans.

    « C’est un véritable chantage »

    Alors que les constructeurs automobiles, dont PSA, ont largement bénéficié de dispositifs visant à assouplir l’organisation du travail, notamment par le recours massif au chômage partiel en partie indemnisé par l’état, le projet d’accord de Sevelnord va encore plus loin pour réduire ses coûts.

    A la mobilité interne (à l’intérieur de Sevelnord) et « externe » (dans le groupe PSA) déjà instituées pour limiter le coût des périodes de sous-activité, l’accord-cadre prévoit en outre la mise en place d’un système de prêt de main d’œuvre à des entreprises extérieures, y compris à des établissements « n’appartenant pas au secteur de la métallurgie », précise le document.

    Une pratique qui bien que légalement autorisée par un accord de branche de 2009 et une loi de 2011 est rarement mise en œuvre, souligne la CGT. Théoriquement sur la base du volontariat, cette option fort intéressante pour PSA se voit largement encouragée par la direction dans un paragraphe qui précise que, si un nombre insuffisant de salariés se portent volontaires au prêt de main-d’œuvre, ceux-ci se verraient soumis à des journées de chômage partiel, dont l’indemnisation serait abaissée au minimum conventionnel, soit 60 % du salaire brut.

    « C’est un véritable chantage pour nous faire partir dans d’autres entreprises sous peine d’avoir 40 % de salaire en moins », analyse Ludovic Bouvier.

    Autre élément de flexibilisation particulièrement délétère pour les conditions de travail des salariés posé dans ce texte : la déréglementation accrue du temps de travail, selon le bon vouloir de la direction.

    « Les parties conviennent de supprimer les limitations de nombre de séances d’H+ (heures supplémentaires, Ndlr) collectives sur l’année et sur le mois », peut-on lire dans le document. Une disposition qui laisse les mains libres à la direction sans signifier une quelconque amélioration du pouvoir d’achat des salariés, d’après la CGT, qui indique que les heures supplémentaires collectives ne sont pas indemnisées mais récupérées

    Au jour le jour, la direction veut également s’octroyer le pouvoir d’imposer aux salariés des « temps de rattrapage quotidien » dans le cas où l’objectif de production journalière ne serait pas atteint dans le temps imparti. « Les salariés seraient prévenus deux heures avant la fin de leur poste qu’ils doivent rester vingt minutes de plus à disposition de l’employeur : c’est inacceptable », juge Jean-François Fabre.

    « Néanmoins », précise l’accord dans un paragraphe particulièrement pervers, « dans l’éventualité où le rattrapage ne serait plus nécessaire au terme de la séance alors qu’il était prévu, la direction s’engage à annuler l’allongement d’horaire ». « En gros, ils vont pousser les mecs à accélérer la chaîne », dénonce Ludovic Bouvier, qui entrevoit déjà les dégâts que pourraient engendrer de nouvelles augmentations de cadences sur la santé de ses collègues.

    « On est un laboratoire »

    Radicalement combattu par la CGT, et inenvisageable pour FO « en l’état », le projet d’accord recueillerait pour l’instant les faveurs des deux autres syndicats représentatifs de l’entreprise : la CFE-CGC et le syndicat autonome SPI-GSEA. Pour Ludovic Bouvier, l’attitude du gouvernement face à ce coup de pression du patronat sur les salariés sera déterminante.

    « On est un laboratoire de ce que veut faire le patronat, exactement dans le veine des anciens accords compétitivité-emploi, l’UIMM lorgne de près sur ce qui se passe à Sevelnord », met en garde le syndicaliste.

    Loan Nguyen, L’Humanité quotidienne


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  • Par Jean-Paul Piérot


    Le coup de poignard que M. Philippe Varin vient de porter à l’industrie automobile en décidant de détruire huit mille emplois et de fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois en 2014 s’apparente à un crime économique inexcusable, mais nul ne peut prétendre en être surpris. Il y a plus d’un an, la CGT dévoilait ce projet que la direction avait détaillé dans une note à diffusion très restreinte. L’Humanité alertait l’opinion. Pour sa part, la direction de PSA démentait suffisamment mollement pour que chacun pût comprendre qu’un complot contre l’emploi était bel et bien ourdi par le petit monde des affairistes.

    Dès lors, immédiatement une question s’impose : qu’a donc entrepris Nicolas Sarkozy pour éviter la catastrophe ? Jusqu’à preuve du contraire, tout semble s’être déroulé comme si le président de la République alors en fonction était avant tout préoccupé de ce que l’annonce du plan fût officialisée… après les élections présidentielle et législatives. Il ne faut pas confondre catastrophe sociale et catastrophe électorale. Un an aurait-il été perdu alors que se profilait un séisme à l’horizon ? Un an que les pouvoirs publics n’ont pas utilisé pour faire prévaloir d’autres choix stratégiques que la destruction massive d’emplois pour préserver les marges de profit des actionnaires. Pour eux, tout va bien. À peine la direction de PSA venait-elle d’annoncer son plan, qu’on apprenait que l’action en Bourse du constructeur automobile bondissait de trois points.

    Après avoir gardé le silence jusqu’à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le groupe PSA dramatise les surcapacités de production qui, notons-le au passage, résultent de l’intensification de la production. À nouveau est brandi l’épouvantail du coût du travail. Ainsi sont évacuées du débat les responsabilités des choix stratégiques de la direction. Variable d’ajustement de leurs comptes et mécomptes, les travailleurs en bout de chaîne sont tout désignés pour payer la note des décideurs. Peu importe aux dirigeants, à la famille Peugeot, aux actionnaires les désastres humains et économiques qu’ils provoquent à Aulnay même où le chômage frappe 17 % de la population, en Seine-Saint-Denis mais aussi à Rennes, après avoir reçu au cours des dernières années quelque quatre milliards d’euros d’aides publiques… Et aujourd’hui, le président de PSA écarte toute entrée de l’État dans le capital du groupe.

    C’est précisément parce que les salariés placent plus d’espoir dans la gauche que dans la droite pour résister aux oukases du grand patronat, que le gouvernement n’a pas le droit de faire preuve d’impuissance. La phrase de Lionel Jospin – « l’État ne peut pas tout » – face aux licenciements boursiers eut en son temps un effet désastreux dans le monde du travail. Puisse Jean-Marc Ayrault avoir tiré la leçon de l’expérience de son prédécesseur socialiste à Matignon. À l’évidence, la guerre que le groupe PSA vient de déclarer aux travailleurs de l’automobile ne sera pas un blitzkrieg. Un combat de longue haleine commence contre « un gâchis totalement injustifié », ainsi que la députée PCF-Front de gauche Marie-George Buffet a qualifié le plan, que de son côté le ministre Arnaud Montebourg déclare ne pas accepter en l’état. La défense des emplois et du site d’Aulnay s’inscrit dans le programme de soutien à l’industrie automobile que le gouvernement doit présenter le 25 juillet. Nous sommes dramatiquement entrés dans le vif du sujet.


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  • 120713-RENNES-PSA--2-.jpg

     

    « J’ai passé 40 ans à la Janais et je n’avais jamais vu ça » assure un ancien de PSA Rennes. Ce vendredi matin, en soutien à ceux qui travaillent toujours à la Janais, cet homme est venu devant les grilles de l’usine. De l’autre coté, entre 1 000 et 1500 salariés qui ont débrayé entre 12 h et 13h à l’appel de l’intersyndicale de l’usine.


    « Aujourd’hui, tout le monde se sent concerné par ce qui se passe » explique Pierre Comtesse, délégué syndical FO, parlant au nom de l’intersyndicale. « Ce qui se passe aujourd’hui est historique et les salariés ne veulent plus se laisser faire. »


    Ce même vendredi matin, les représentants syndicaux ont assisté à un comité d’entreprise où leur a été remis le projet de restructuration du site. Un projet confidentiel qui ne pourra être dévoilé qu’à l’issue d’un nouveau comité d’entreprise prévu le 26 juillet prochain.

     
     

     
    source: ouest-france.fr (vendredi 14 juillet 2012)

    PSA. Coup de massue pour les 5 600 salariés rennais

     

    Reportage


    Vendredi 13 juillet, 12 h 20, à l'entrée sud du site PSA de Rennes. L'équipe du matin a achevé son travail et commence à quitter l'usine en passant par les tourniquets métalliques de l'entrée. Les visages sont fermés et les mines aussi tristes que le ciel gris et pluvieux.


    Dans la matinée, les équipes d'encadrement, conformément aux consignes de la direction, leur ont appris la nouvelle. La suppression de 1 400 postes sur les 5 600 existants. « L'appréhender c'est une chose, se l'entendre confirmer, ça fait mal », commente un salarié qui travaille au montage depuis une vingtaine d'années.


    Peu de salariés acceptent de répondre aux questions des nombreux journalistes présents. « Ce n'est pas dans la culture d'ici de parler, confie un syndicaliste de la CFE-CGC. Vous savez, les salariés ont peur d'être dans le wagon de ceux que l'on va peut-être inciter à partir. Alors, ils préfèrent faire profil bas en espérant passer entre les gouttes.»


    « Aulnay-isation » de Rennes


    Une dizaine de représentants de la CFDT sont là, avec des pétitions. « Signez pour le maintien de tous les emplois à PSA et de la filière automobile », harangue une jeune femme. Là encore, on ne se bouscule pas pour signer. Entre tristesse et résignation. « Est-ce que ça va servir à quelque chose de vous parler, se demande un salarié. On savait que Rennes allait morfler, mais peut-être qu'on espérait que les chiffres annoncés n'allaient pas être ceux-là ou qu'on allait y échapper. 1 400 ! C'est un vrai coup de massue. »


    Michel, la cinquantaine, vient prendre son service. « J'ai entendu la nouvelle tôt ce matin à la télé ! Au début, je n'y croyais pas. Je suis allé sur le site d'Ouest-France et c'était aussi marqué. 1 400 suppressions d'emplois ! » Lui aussi évoque « un coup de massue » et lui aussi « s'y attendait mais pas autant. C'est vraiment inquiétant d'autant que l'on ne sait toujours pas si on aura vraiment un nouveau véhicule à construire. » Un de ses collègues évoque « une Aulnay-isation » du site de Rennes.


    « Vous vous rendez compte ! On était 10 000 début 2000. Aujourd'hui, à peine plus de 4 000. Et demain ? » L'avenir est inquiétant, comme le souligne Nadine Cormier, déléguée syndicale FO. « Mon père a fait sa carrière à PSA. Moi, ça fait vingt ans que j'y suis et je ne suis plus sûre que j'irai jusqu'au bout. Grosso modo, on nous dit que l'on aura un nouveau véhicule en 2016 si on accepte ces 1 400 suppressions. Mais d'ici là, si la situation se dégrade encore... »


    François, lui, avoue être mal. « PSA, c'est aussi une histoire de famille. Il y a plein de couples ici dont beaucoup ont encore des enfants à charge, des crédits à rembourser ! On va partir en vacances avec une grosse boule au ventre ! Et si on doit quitter PSA, où voulez-vous que l'on retrouve du travail ? »

     

    Samuel NOHRA et Arnaud BOTREL.

    source: ouest-france.fr (vendredi 13 juillet 2012)


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  • PSA : des licenciements secs faute de candidats au départ volontaire

    Un document de la direction du groupe PSA Peugeot-Citroën révèle qu’en cas de nombre insuffisant de salariés prêts à quitter volontairement l’entreprise, « une phase de licenciement collectif » sera ouverte.

    Le groupe automobile a annoncé hier la suppression de 8.000 postes, parmi lesquels il espère trouver 6.500 candidats à un départ volontaire. Mais selon un document de la direction, « Une phase de licenciement collectif économique » sera ouverte « si à l’issue de la phase de volontariat, il n’a pas pu être procédé au reclassement de la totalité des salariés concernés par la suppression des postes ».

    Sur les 8.000 emplois concernés par les coupes, 3.000 sont situés sur le site d’Aulnay, qui fermera en 2014, 1.400 dans l’usine de Rennes et 3.600 ailleurs, dont 1.400 dans le secteur de recherche et développement. A l’issue des différents Conseils d’Entreprise (CE) de ce vendredi matin, les précisions suivantes ont été apportées :

    Site d’Aulnay (Seine-Saint-Denis) :

    1.500 salariés seront reclassés à Poissy (Yvelines), ce qui signifie qu’ils devront accepter de déménager pour aller travailler à une cinquantaine de kilomètres du lieu où ils se trouvent actuellement.

    Site de Poissy (Yvelines) :

    702 postes seront supprimés dans un plan de départs volontaires : 446 ouvriers, 189 agents de maîtrise et 67 cadres. Les 1.400 intérimaires risquent également de se retrouver sans emploi.

    Sites de Trémery et Metz-Borny (Moselle) :

    94 emplois seront supprimés, toujours dans un plan de départs volontaires, selon le secrétaire départemental de la CGT Denis Pesce. 52 postes concernent l’usine de Trémery (qui emploie 3.740 salariés permanents et 320 intérimaires), et 42 celui de Metz-Borny (2.000 salariés). Les suppressions d’emplois en jeu porteraient surtout sur les secteurs de l’encadrement, et de la recherche et développement.

    Site de Mulhouse (Haut-Rhin) :

    273 départs volontaires ont été annoncés à l’issue du Conseil d’Entreprise.

    L’issue des CE des usines de Sochaux et Rennes est toujours attendue.

    Angoisse et colère parmi les salariés de PSA

    "Ce n'est pas une surprise, mais on est en colère". Après l'annonce de son plan de "réorganisation"où PSA va sacrifier le site d'Aulnay-sous-Bois et supprimer 8 000 emplois, les salariés entre colère et résignation, sont sous le choc.

     

    PSA : des licenciements secs faute de candidats au départ volontaire

    PSA : des licenciements secs faute de candidats au départ volontaire

     
     

    PSA : des licenciements secs faute de candidats au départ volontaire


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    Déclaration du Front Syndical de Classe

     

     

    Conférence sociale :

    enfumage et choc des réalités !

     

    Le consensus ronronnant

     

    9 et 10 juillet, 2 jours de déclarations, d’échanges, de mise au point d’une méthode et d’un calendrier.

    Culture de la négociation sociale, compromis positif, dialogue, inscription du dialogue social dans la Constitution appelée d’ailleurs de ses vœux par Parisot et le MEDEF afin de rendre le contrat supérieur à la loi, installation du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale en septembre…

     

    Certes, certaines mesures prises par la droite abandonnées (comme les accords compétitivité-emploi) et des problèmes ont été listés : salaires, emploi dans la fonction publique, précarité, RGPP, indemnisation du chômage, emplois d’avenir (100.000), contrats aidés…

    Les grands médias ne cessent de célébrer le climat nouveau, l’entente, le respect, le "diagnostic partagé " ; une nouvelle conférence sociale prévue dans un an pour tirer le bilan du processus engagé.

    Le nouveau pouvoir veut se donner du temps et donner du temps au « dialogue social »...

     

    Le choc PSA

     

    Mais dès jeudi matin, les réalités de terrain sont venues rappeler à tous qu’aujourd'hui comme hier, les décisions patronales sont pilotées exclusivement par la recherche du profit et se foutent du sort des travailleurs : le couperet du bourreau tombe, la fermeture du site de PSA Aulnay est annoncée pour 2014, le site de Rennes est aussi touché par ce plan de restructuration.1 400 emplois concernés sur un total de 5 600 salariés. Au total ce sont 8000 emplois qui passeraient à la trappe ; sans compter tous les emplois induits par cette activité industrielle !

    Dès jeudi matin l’urgence est venue télescoper cette stratégie d’enfumage consistant à gagner du temps pour conduire les organisations syndicales à accepter quoiqu’on en dise des décisions déjà prises sous couvert de concertation dans la durée !

     

    D’une manière générale, sur les questions d’urgence comme les plans de licenciement massifs programmés dès l’élection passée dans l’automobile, comme dans les télécoms (SFR et Bouygues), Carrefour, Air France, la Société générale, Arcelor-Mittal, Sanofis...) au total 80.000 emplois directement menacés, silence radio !!!

    C’est "l’Etat ne peut rien !" du Jospin de 97 qui revient sur le devant de la scène !

     

    Après les effets d’estrade électoraux sur la démondialisation et la résistance aux plans de licenciements viendrait le temps du « réalisme », c’est-à-dire de la soumission aux intérêts patronaux, à ceux des privilégiés et des marchés financiers ?

     

    Tandis que sur d’autres plans, l’avenir se présente de manière sombre, concernant par exemple les retraites et la CSG dont l’augmentation est bel et bien prévue, les retraités étant si l’on peut dire en première ligne.
    D’autant que sur ces questions, le gouvernement socialiste pourra compter sur Chérèque qui se déclare partisan de la retraite par points et de l’allègement des charges patronales par un report sur la CSG !

    Entre F. Hollande, le MEDEF et les dirigeants de la CFDT, il y a, au-delà des postures de façade, accord sur l’idée que les problèmes de compétitivité de l’économie française résulteraient des rigidités du marché du travail et du "coût du travail", le président de la République déclarant en ouverture de la conférence que « la détérioration de notre compétitivité est aussi une conséquence de certaines rigidités dans la structure des coûts, notamment concernant le coût du travail ».

     

    Comment à partir de là s’opposer réellement aux plans dits "sociaux", aux fermetures d’entreprises, aux licenciements ?

     

    Pas d’autre alternative que la lutte et le TOUS ENSEMBLE !

     

    Certes le ton a changé par rapport au pouvoir antérieur mais qu’en est-il du changement de politique ?

    Tout en appelant à chasser Sarkozy, nous n’avons cessé de dire que le gouvernement socialiste ne mettrait pas en œuvre une autre politique pour des raisons fondamentales, qu’il ne fallait se faire aucune espèce d’illusion sur sa volonté de changement et que c’était sur nos propres forces et sur nos propres luttes qu’il fallait compter ! Comme en 36, en 68 et à toutes les époques de conquête sociale !

    Parce que le nouveau pouvoir, les socialistes acceptent les diktats de l’Union Européenne,

    • parce qu’ils acceptent la domination des marchés financiers,

    • parce qu’ils acceptent de payer une dette que nous avons déjà payer 100 fois,

    • parce-qu’ils acceptent le pouvoir sans partage des patrons des entreprises du CAC 40,

    • parce qu’ils s’apprêtent à ratifier le scandaleux traité européen TSCG et qu’ils acceptent des pas supplémentaires dans la remise en cause de notre souveraineté nationale et de la souveraineté populaire bafouée comme à la suite du referendum européen de 2005

    • parce qu’ils n’osent pas s’attaquer à la finance qui aggrave son emprise sur les Etats et renforce ses positions dans les paradis fiscaux...

     

    … ils n’ont pas l’intention ni la volonté de se mettre en travers des décisions de fermeture de PSA par exemple qui implique la rupture avec toutes ces entraves dressées contre les intérêts du peuple !

     

    Pour cela, il leur faudrait remettre en cause ce pouvoir, donner des droits de suspension des plans aux travailleurs, contraindre ces dirigeants et les actionnaires à faire prévaloir l’intérêt général contre leurs sordides intérêts particuliers.

    Il faut donc se battre dès aujourd'hui et rouvrir la perspective du changement réel de société par le contrôle des travailleurs sur les grands moyens de production et d'échanges.

     

    Lucidité et détermination !

     

    Il nous faut être lucide sur cette situation !

    Nous notons le fait que la CGT a maintenu sa plate-forme revendicative (la retraite à 60 ans pour tous sans précision toutefois sur la durée de cotisation, le refus de l’augmentation de la CSG, la demande de nouveaux droits pour les travailleurs, la revendication d’un Etat stratège…).

    Mais lorsque B. Thibault considère comme un simple "loupé" le fait que la conférence sociale n’ait rien dit des urgences de l’heure, c’est entretenir les illusions sur la politique que le pouvoir va mener et c'est par conséquent désarmer les travailleurs.

    Ce positionnement "raisonnable" et mesuré "d’en haut" laisse découvrir un fossé béant avec la révolte et les cris de colère qui montent des entreprises agressées !

     

    Pour contrer la politique du patronat et passer à l’offensive sur les revendications pour lesquelles nous nous battons depuis des années, pour les salaires, pour l’emploi, pour les retraites, pour l'égalité professionnelle femmes/hommes, contre les fermetures d’hôpitaux et de services, contre la marchandisation de l’enseignement supérieur, contre la démolition des services publics de manière générale … il n’est pas d’autre voie que la lutte en plaçant le nouveau pouvoir devant ses contradictions et son inconséquence vis-à-vis de son propre électorat !

     

    Partout, le soutien politique et moral doit s’organiser à l’égard des travailleurs les plus menacés, afin d’expliquer que les choix de fermeture ne sont pas inéluctables, et partout apprêtons nous à construire le "tous ensemble en même temps !" plus que jamais indispensable !

    Avec les formes de lutte les plus élevées possibles que requiert la situation et qui rassembleront les salariés !

    Car comme l’a si bien dit le délégué CGT de PSA Aulnay Jean-Pierre Mercier : « ils nous ont bel et bien déclaré la guerre ! »

     

    Le Front Syndical de Classe

    Jeudi 12 juillet 2012

     

     

    ********************************

    * Le 24 février 2012 sur le parking des Goodyear d’Amiens Arnaud Montebourg déclarait, qu'il faudrait voter une loi pour vérifier les plans de licenciement des entreprises et suspendre les plans dans les entreprises bénéficiaires, "face aux entreprises qui manifestement ne perdent pas d'argent."

    http://www.frontsyndical-classe.org/


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