• La plus grande offensive contre les droits sociaux menée depuis la seconde guerre mondiale à l’échelle européenne

    Série « Banques – Peuples : les dessous d’un match truqué ! » (3e partie)


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  • Le Medef casse le Code du travail (Décryptage)

    Le Medef casse le Code du travail

    Alors qu'a repris la négociation sur la sécurisation de l’emploi, le Medef franchit encore un cap dans sa volonté de flexibiliser les salariés. Décryptage d’un document qui passe à la moulinette le Code du travail.

    La négociation sur la sécurisation de l’emploi est mal engagée. Alors que s’est ouvert une nouvelle séance de discussions hier entre syndicats et patronat, c’est le dialogue de sourds. Il y a deux semaines, les organisations patronales ont soumis un texte jugé « provocateur » par la CGT, la CFDT, la CFTC, FO et la CFE-CGC, qui l’ont unanimement rejeté.

    Pour Maurad Rabhi, membre de la délégation de la CGT : « Au lieu de sécuriser l’emploi, il précarise encore plus le marché du travail, contrairement à ce que demandait le gouvernement. Sur la lutte contre la précarité, les syndicats s’accordent pour taxer les contrats courts. Au lieu de ça, le patronat propose la dégressivité des allocations pour les chômeurs, un comble vu la situation explosive du chômage en France ! » Le Medef a aussi remis sur la table ses accords de compétitivité-emploi, de modulation du temps de travail et du salaire pour le salarié, et évoqué la simplification du licenciement économique. Anne Braun, juriste à la CGT, constate que ce document « est la liste au père Noël du Medef. Toutes les vieilles lunes patronales réapparaissent : flexibilité du CDI, facilités pour licencier, évitement du juge… C’est un texte de régression sociale. Là, on ne les a jamais vus aller aussi loin ».

    Un chantage à l’emploi

    Dans la négociation, les syndicats ont pourtant posé leurs revendications en matière de sécurisation de l’emploi, sans succès. La CGT propose un droit de veto pour les représentants des salariés au comité d’entreprise (CE). « Nous avons des exemples concrets. Chez Electrolux, le patron veut licencier, alors que l’entreprise est rentable, les représentants du personnel doivent pouvoir s’y opposer », explique Maurad Rabhi. Le syndicat prône aussi l’expérimentation de la sécurité sociale professionnelle dans un territoire avec des droits attachés à la personne en matière de formation, protection sociale… Pour sécuriser à la fois les salariés et les entreprises, la CGT souhaiterait mutualiser les cotisations des employeurs pour aider les entreprises en difficulté.

    Mais le patronat préfère rester agrippé aux accords de compétitivité-emploi. La CGT et FO rejettent ce chantage à l’emploi. Sur cette question, la CFDT, la CFTC et la CGC se disent ouvertes à la négociation. Dans tous les cas, entre le patronat et les syndicats, on est bien loin d’arriver au « compromis historique » voulu par François Hollande d’ici à la fin de l’année.

    Décryptage du document

    • « Agir sur les contrats de travail. » Ou comment flexibiliser le contrat à durée indéterminé

    -  Le Medef propose, au 
motif d’inciter « au retour à l’emploi », de rétablir 
la dégressivité des allocations chômage.

    Même des experts proches du 
patronat ont démontré que la dégressivité des allocations d’assurance chômage n’avait aucun effet positif sur le retour à l’emploi.

    -  Il propose d’élargir le recours 
au CDI de chantier ou pour une mission déterminée.

    Le patronat veut faire du CDI 
le premier contrat précaire. Et il souhaite qu’il n’y ait pas de licenciement économique en cas de rupture de contrat.

    -  Le patronat envisage la généralisation d’un CDI intermittent.

    Aujourd’hui, cela nécessite un accord collectif, or, le patronat voudrait le négocier en direct avec le salarié, ce qui revient à contourner les syndicats. Le salarié serait aussi à la disposition de l’employeur pour peu d’heures de travail garanties.

    - Le document essaye de réduire les possibilités de recourir au juge, en limitant les poursuites à douze mois au lieu de cinq ans actuellement. Le patronat voudrait aussi restreindre les indemnités en cas de condamnation de l’entreprise pour licenciement sans motif réel et sérieux.

    Il est aujourd’hui impossible de fixer un plafond aux indemnités, le juge doit réparer l’entier préjudice. De plus, le plancher d’indemnisation existant est trop souvent considéré comme une limite maximum par les juges. La loi prévoit déjà un système d’indemnisation différencié selon la taille de l’entreprise.

    - Le Medef ne s’arrête pas en si bon chemin. Il envisage de réécrire la loi sur les licenciements pour mettre fin à la jurisprudence selon laquelle l’énoncé des motifs de la lettre de licenciement fixe les cadres du litige.

    Le Medef envisage de compléter oralement les motifs invoqués dans la lettre de licenciement afin de rendre le licenciement moins contestable devant le tribunal. Il remettrait ainsi en cause le droit à la défense du salarié.

    • « Anticiper les évolutions de l’activité, de l’emploi. » Ou comment limiter les compétences des représentants du personnel

    - Le Medef souhaite renforcer l’information des instances représentatives du personnel pour qu’elle soient moins dispersée et mieux partagée, en créant une base de données.

    Cette proposition avait déjà été faite dans une négociation antérieure. Cette base de données devait concerner toutes les entreprises ; or, cela ne se ferait que pour celles de 300 salariés et plus.

    - Le patronat évoque aussi l’expérimentation d’un compte individuel de formation attaché à la personne.

    Pas sûr que la fusion de deux dispositifs différents, celle du CIF (congé individuel de formation) et du DIF (droit individuel à la formation), augmente le droit à la formation des salariés ?

    - Le document propose de déterminer les conditions dans lesquelles l’employeur peut fixer la confidentialité des informations et le secret des affaires.

    Le patron pourrait brandir la confidentialité à tout bout de champ et dissuader les syndicalistes de communiquer des informations aux salariés dans le but de les mobiliser.

    • « Se mobiliser en faveur du maintien dans l’emploi. » Ou comment institutionnaliser
le chantage à l’emploi

    - On retrouve les 
fameux accords de compétitivité-emploi, 
c’est-à-dire de modulation du temps de travail ou du salaire dans les entreprises en difficulté, soi-disant pour maintenir l’emploi. Ils sont rebaptisés « accords de maintien dans l’emploi ».

    Le Medef veut faire primer l’accord collectif sur le contrat de travail. Ce qui est le plus flagrant dans le texte, c’est que si le salarié n’accepte pas ces dispositions, le licenciement ne serait pas économique, mais pour un motif créé de toutes pièces : le « refus de se voir appliquer un accord collectif ». La convention 158 de l’OIT précise que le licenciement doit être « causé », donc le patronat cherche à trouver un motif pour contourner le licenciement économique et ses obligations légales. En effet, en cas de refus du dispositif par dix salariés dans l’entreprise, le patronat veut éviter à tout prix de payer un plan social. En matière de droit, il n’y a qu’un seul précédent où l’accord collectif supplante le contrat de travail. C’est la loi Aubry sur les 35 heures. Dans ce cas, il s’agissait en principe d’un progrès social.

    - En contrepartie à l’effort demandé au salarié, on ne trouve qu’une référence à « une clause de retour à bonne fortune ».

    Il n’y a pas de trace de maintien dans l’emploi du salarié ou de limitation de la distribution de dividendes en cas d’accord de compétitivité-emploi. Même s’il y avait des engagements de maintien dans l’emploi, le juge pourrait toujours valider le licenciement.

    - Le patronat souhaite faire de ces accords de compétitivité un accord majoritaire.

    Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cela engagerait la responsabilité des syndicats à signer un tel texte. Si, ensuite, les salariés le refusent et sont licenciés, c’est un piège pour les syndicats.

    • « Repenser les procédures de licenciement économique. » Ou comment le sécuriser

    - En cas de non-conclusion des accords, le patronat propose de modifier le contrat de travail dans le cadre « d’un plan de redéploiement ». Si le salarié refuse, c’est la rupture de contrat pour motif personnel.

    Alors qu’aujourd’hui, le contrat de travail s’impose à l’employeur, le patronat pourrait ainsi le modifier beaucoup plus facilement.

    - Le patronat veut aussi redéfinir le licenciement économique. Le périmètre d’appréciation du motif économique pourrait être modifié et se limiter à un « centre de profit ».

    Normalement, le motif économique s’apprécie au niveau du groupe et le juge observe ce qui se passe dans un secteur d’activité. Là, le patron pourrait se permettre de mettre en faillite une entité pour qu’on ne puisse pas remettre en cause le motif économique du licenciement et améliorer sa compétitivité.

    - Le Medef souhaite réduire les procédures, les enfermer dans des délais très courts et restreindre les expertises.

    Le texte parle même d’experts choisis par accord entre le comité d’entreprise et l’employeur : ce serait la fin de l’expertise indépendante.

    - Le texte propose également une homologation de la procédure de licenciement économique par l’administration.

    La contestation du licenciement se ferait devant la juridiction administrative que le patronat estime peut-être moins favorable aux salariés. En tout cas, ces juridictions sont moins à l’aise avec ce genre de question.

    - Le Medef souhaite que le plan social ne soit plus contestable en justice.

    S’il fait l’objet d’un accord majoritaire, le salarié ne pourrait plus porter le litige devant le tribunal.

    - Le patronat pose comme priorité le reclassement, avec des offres que le salarié doit accepter sous peine de voir réduites ses allocations de chômage, sans recours possible devant un juge.

    On manque d’informations pour définir ce que sont les offres valables de reclassement. On revient à ce réflexe de propriété du patron, qui veut imposer ses décisions en dépit des règles légales.

    - Dans le document, il y a cette notion de « quitus reclassement ».

    Cela veut dire que le salarié et le patron sont quittes en cas de reclassement. « Je te reclasse, donc tu renonces à toute procédure contre le licenciement. » Toutes les dispositions réclamées par le Medef visent à éviter que le salarié puisse saisir le juge, ce qui pose des problèmes législatifs au niveau du droit international et du droit communautaire. « On retrouve ici tous leurs leitmotivs : éviter le juge et faire que l’accord collectif, conclu par les partenaires sociaux s’impose à la loi. Et en plus, l’employeur souhaiterait modifier le contrat de travail à sa guise », conclut Anne Braun, juriste à la CGT.

     

    Mobilisation le 13 décembre. En plus de la manifestation contre le chômage, organisée samedi, la CGT appelle à une grande journée d’action, le 13 décembre, pour faire entendre les revendications des salariés sur la sécurisation de l’emploi et les retraites complémentaires. Aux antipodes du projet du Medef pour fragiliser encore les salariés, la CGT exige que « la négociation sur la sécurisation de l’emploi ouverte début septembre débouche sur de nouveaux droits, protégeant mieux l’emploi et combattant la précarité et la dérive des ruptures conventionnelles », réclamant en outre un meilleur encadrement des plans de départs volontaires, alors que les rangs des chômeurs ne cessent de grossir de mois en mois. Le syndicat souhaite aussi mettre en avant la nécessité d’un contrôle des aides publiques versées aux entreprises.


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  • Il n’existe pas de "Licenciement boursier" !

    Jacques RICHAUD
     

    Préambule :

    Le langage libéral, cette ‘novlangue’ au service du capitalisme et de la neutralisation de la langue des travailleurs et du socialisme , est parvenu a glisser dans le mental et dans les propos de nombreux commentateurs ou acteurs de la vie économique et politique , ce concept dépourvu de sens :’licenciement boursier’.

    Il convient de ‘déconstruire’ cette expression, comme doivent l’être aussi d’autres impostures sémantiques qui visent à désarmer le monde du travail de sa capacité à comprendre les processus qui participent à son aliénation et son exploitation.

    Ces impostures ont déjà transformé le ‘travailleur’, (seul producteur de richesses), en ‘salarié’, (dont l’appellation même occulte sa fonction et le résume à son ‘coût’ pour l’employeur) ! A aussi été ‘adopté’ le concept ‘d’état providence’ qui a transformé une conquête sociale exemplaire, (celle de la création de la Sécurité Sociale), en une prérogative étatique qui en outre serait placée sous le signe d’une bienveillante providence… (1) Le langage de la lutte des classes est remisé dans les grimoires accessibles aux historiens mais il est oublié des travailleurs eux-mêmes, aussi souvent de leurs représentants syndicaux , qui usent du langage de leurs adversaires. Ils sont parfois fiers de l’appellation ‘partenaires sociaux’ qui leur a été concédée, mais englobe un présupposé de connivence plus que de confrontation…

    Le licenciement est la situation faite aux ‘perdants’ de ce ‘partenariat social’ , lorsque la ‘providence’ de l’état s’interdit d’intervenir dans les conflits, et lorsqu’il est demandé à chaque ‘salarié’ de comprendre que le coût de son travail est le premier obstacle à la productivité… Le ‘choc de compétitivité’ est l’objectif nouveau qui exige des sacrifices dont la répartition est bien asymétrique… La faute à qui ? A la bourse ! Vraiment ?

    La bourse licencie ? Vraiment ? Depuis quand ? C’est quoi la bourse ?

    Nous ne parlons pas de cette particularité anatomique réservée au ‘genre’ dominant qui y dissimule ses gonades. Nous parlons de cet objet ancien et de son évolution. Dans le passé la bouse était ‘un petit sac destiné à contenir de l’argent, de la monnaie…’. Un sac dont chacun pouvait ‘tenir le cordon’… Plus tard le mot désigna le lieu matériel, l’édifice construit dans ce but, où se rencontrent les négociants, agents de change et courtiers, pour traiter ‘d’affaires’. La bourse est donc liée avec la possession et les échanges, elle en est le temple, celui où les possédants tentent de faire fructifier leur propriété privée, y compris celle des moyens de production. Le capitalisme mondialisé a fondé les ‘bourses de valeurs’ (New York ; Londres, Tokyo, Paris…etc.) ou se négocient les ‘titres’ des sociétés les plus importantes ; celles qui sont ‘cotées en bourse’

    Ceux qui y réalisent des transactions le font parce qu’ils reçoivent de la part des ‘possédants’ des instructions, des ‘ordres de bourse’, déterminés par les sociétés qui veulent y protéger et faire prospérer leurs intérêts . La bourse n’est que cela !
    Elle est une structure du capitalisme mondialisé. Ses acteurs en sont les serviteurs.
    Il existe depuis 1967 des ‘Commissions des opérations de bourse’ qui veillent au bon fonctionnement des opérations et à la régularité des informations diffusées. Mais la bourse est au service exclusif du capitalisme.

    Elle ne possède aucun règlement, aucune charte, aucune morale, aucune éthique, qui l’obligerait à considérer les conséquences sociales et humaines des opérations réalisées. La bourse est aveugle sourde et muette, inductrice de fortune ou de faillite, de richesse ou de misère, selon la seule volonté des donneurs d’ordres. Les acteurs boursiers ne sont pas des représentants du monde du travail mais des commis de ceux qui l’exploitent ! Rien n’oblige ‘la bourse’ à prendre en compte le facteur humain ou la sauvegarde de la planète ; seul l’argent circule, seul ‘signifiant’ de ceux qui ordonnent les opérations. L’argent roi ici est bien loin des réalités sociales…

    Qui licencie ?

    Alors ne nous trompons pas. Il n’y a pas de ‘licenciement boursier’. La bourse, cette entité presque abstraite pour chaque citoyen n’a ni ce rôle ni ce pouvoir.
    Pourtant ce qui se joue en bourse a des effets sociaux indiscutables.

    Mais ces effets ne résultent pas de la bourse elle-même, ils résultent de stratégies et décisions prises par ceux qui donnent les ‘consignes’ aux opérateurs boursiers, ceux qui donnent les ‘ordres en bourse’ !

    Ceux là sont ailleurs. Ils ont chacun une identité, ce sont des personnes physiques en charge d’intérêts capitalistes. Leurs décisions ‘d’ordre en bourse’ sont prises sous la double contrainte de l’accumulation espérée du capital et de la fidélisation souhaitable des actionnaires qui ne connaissent que leur rémunération par dividendes. Le Capital comme les dividendes ne sont qu’un détournement d’une partie, (de plus en plus importante) des fruits du travail humain. Les travailleurs ne voient pas ici défendus leurs intérêts. Même à l’origine des richesses produites, ils restent la ‘variable d’ajustement’ qui permet, à leur dépens, de majorer les profits ou les dividendes ! Cela se fait par la pression salariale, la flexibilité et précarité de l’emploi, un ‘management’ de plus en plus inhumain s’accommodant de pousser jusqu’au suicide parfois des exploités ; a l’extrême les licenciements sont le moyen ultime de réduction de ce que les employeurs nomment ‘la charge’ salariale…

    Un licenciement est ‘toujours’ décidé par un employeur ! Il n’existe pas de licenciement boursier. La décision est humaine, elle est patronale même si elle est prise parfois sous pression actionnariale.

    Alors pourquoi parler de licenciement ‘boursier’ ?

    Cette formule sémantique est scandaleuse et mystificatrice :

    - Scandaleuse car mensongère et exonérant de leurs responsabilités les seuls décideurs de chaque licenciement. La formule utilisée a pour effet de reporter la responsabilité de la décision prise sur une entité abstraite, lointaine, désincarnée, sans visage, inaccessible … La bourse !

    - Mystificatrice car transposant sur un ‘outil’ du capitalisme la responsabilité de ses méfaits, résultant pourtant toujours de décisions humaines. Il s’agit ici de dissimuler le caractère prédateur et antisocial par essence du processus d’accumulation privée des richesses. Il s’agit d’évoquer ici comme l’existence d’un ‘grand tout’ au dessus des hommes et du patronat lui-même, l’existence d’une ‘bourse’ qui aurait quelques pouvoirs maléfiques, qui serait a elle seule responsable des méfaits du capitalisme. Il s’agit d’inventer comme une sorte de ‘fatalité’ à l’origine de ces effets indésirables ; alors que ces effets résultent de stratégies et décisions parfaitement élaborées, avec des acteurs clairement identifiables !

    Que nous enseignent ces réflexions ?

    - Elles nous permettent d’observer en premier que le capitalisme n’est pas la seule invention humaine à se doter d’une sorte de ‘transcendance’ qui mériterait à la fois respect et soumission. Toutes les croyances, religieuses ou profanes, sont des modes d’entrée dans les formes diverses de la servitude et de l’aliénation. Le dieu ‘TINA’ (There is no alternative) est adoré chaque jour dans les temples de la Bourse.

    - Elles nous disent ensuite que dans tous les cas, les mots sont choisis, pour induire le sentiment d’une autorité, d’une fatalité, d’une nécessité, d’une évidence, dont résultera le sentiment d’impuissance le plus répandu, même chez ceux que la soumission indispose. Qui pourrait s’opposer à un ‘licenciement boursier’ ? C’est qui la bourse ? Où est le bureau des réclamations ? Les locaux de la Bourse sont vides et seulement protégés par quelques vigiles entre les séances ; ces locaux n’abritent aucun chef, aucun maître, aucun imperator dominant qui distribuerait l’or ou la misère…

    - Elles nous disent enfin qu’il ne se produit en ces lieux que des actes commis par les valets et mercenaires du capitalisme. Pas plus qu’une cathédrale n’est responsables des crimes des croisades ou de l’inquisition prêchées sur son autel par des évêques, la bourse n’est responsable des conséquences des actes commis par les ‘bolcheviques du marché’ comme les nommait le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz stigmatisant le comportement des capitalistes, même s’il ne franchit pas le pas de préconiser la sortie du ‘système’. (2)

    En quoi cela nous est il utile de démasquer l’imposture sémantique des ‘licenciements boursiers’ ?

    - Cela nous permet de comprendre que cette expression appartient au langage de l’oppression, de la fatalité et du renoncement.

    - Cela nous permet de faire tomber les masques des donneurs d’ordres qui prennent les décisions responsables de la dégradation des conditions de vie des travailleurs et parfois de leur licenciement. (3-4)

    - Cela nous indique que cette expression ‘licenciement boursier’, comme d’autres expressions dictées par nos adversaires (1), doit être exclue du langage de la gauche, politique ou syndicale, car elle induit un sentiment d’impuissance en même temps qu’elle dissimule la responsabilité patronale.

    - Cela nous permet de démasquer qui sont les donneurs d’ordres et ceux qui les influencent par la pression actionnariale, comme seuls responsables des conséquences de leurs actes.

    - Cela nous permet en dernière analyse d’identifier la responsabilité du capitalisme lui-même et donc d’écarter toute option ‘réformiste’ qui en conserverait l’hégémonie des acteurs et la propriété privée des moyens de production.

    - Cela ne nous dit pas ce que seraient ces lieux consacrés aux échanges dans un socialisme du XXI me siècle. Mais dans le changement espéré, sans aucun doute et après expropriation des prédateurs des fruits du travail, ce serait les travailleurs eux-mêmes qui devront s’approprier la gestion des moyens de production et la répartition des richesses.

    Jacques Richaud

    21 novembre 2012

    (1) 24 février 2009 Note sur quelques dépossessions sémantiques -Social - Santé : les mots sont importants. Jacques Richaud http://www.legrandsoir.info/Social-Sante-les-mots-sont-impor...

    (2) 30 décembre 2010, par Frédéric Joignot « LE TRIOMPHE DE LA CUPIDITE » DE JOSEPH. E. STIGLITZ, PRIX NOBEL D’ECONOMIE PUBLIÉ EN FRANCE EN POCHE. UNE LEÇON DE CHOSES http://fredericjoignot.blog.lemonde.fr/2010/12/30/le-triomph...

    (3) 8 avril 2012 Salaire minimum ou esclavage. Jacques Richaud
    http://www.legrandsoir.info/salaire-minimum-ou-esclavage.htm...

    (4) 6 juillet 2010 « FIN DE DROIT ! »……L’ULTIME DEPOSSESSION Jacques Richaud http://www.npa31.org/tribune/fin-de-droit-%E2%80%A6%E2%80%A6...

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  • Le Medef veut imposer une régression historique !

    par la CGT

    mardi 20 novembre 2012

    Le texte que le MEDEF essaie de nous imposer comme trame d’accord est un véritable mode d’emploi pour transformer le CDI en contrat précaire et licencier à sa guise. Sans grande surprise, on y retrouve les vieilles lunes patronales : laisser le salarié seul face à l’employeur, s’en débarrasser en toute impunité et à moindre coût, écarter le juge, empêcher toute résistance des représentants du personnel…

    Evidemment, le projet patronal est extrêmement déséquilibré, en voici les grandes lignes :

    le MEDEF nous explique en détail comment il va faire du CDI le principal contrat de travail précaire et comment il va supprimer le droit du licenciement économique afin d’empêcher toute résistance des salariés et de leurs représentants.

    Pour ce qui est de la sécurisation des emplois, objectif assigné à ces négociations par le gouvernement, les rarissimes propositions patronales sont toutes renvoyées à d’hypothétiques négociations ou groupes de travail.

    Le MEDEF refuse de discuter de mutualisation des moyens entre entreprises pour permettre la continuité de l’emploi, de la portabilité ou de la transférabilité des droits. La diminution des droits des salariés est la seule solution qu’il envisage pour faire face à la crise. Après les 20 milliards d’euros obtenus par les entreprises au titre d’un « allégement du coût du travail », le Medef fait dans la surenchère.

    Ce texte est inacceptable et la solution reste la mobilisation et une réaction unitaire la plus large possible !

    Parisot joue au Bonneteau

    par Solidaires

    Négociation sécurisation de l’emploiLes grèves et manifestations européennes du 14 novembre contre les politiques d’austérité ont exprimé le refus catégorique des peuples à payer les turpitudes du capitalisme financier.

    Les patronats européens ne lâchent pas prise et continuent leur forcing pour mettre à genoux les salariés-es, chômeurs-euses et retraités-es de tous les pays.

    Conforté par les dernières mesures du gouvernement Hollande, le MEDEF sort l’artillerie lourde : le 15 novembre, il présentait aux confédérations syndicales son catéchisme libéral en douze pages.

    En résumé, le projet du MEDEF, c’est : plus de liberté de licencier pour les patrons, plus de flexibilité, plus de précarité, et moins de garanties sociales pour les salariés-es, moins de droits et plus de contraintes pour les chômeurs-euses.

    Cela se traduit notamment par la réintroduction de la dégressivité des allocations chômage et l’obligation d’accepter des emplois au rabais ; la réduction de 5 ans à 12 mois du délai de prescription des contentieux prud’homaux ; la limitation du montant des condamnations prononcées par le juge pour les licenciements sans motif réel et sérieux ; et enfin la redéfinition des critères du licenciement économique permettant de raisonner activité par activité et ainsi d’évacuer la responsabilité sociale du groupe.

    L’union syndicale Solidaires, dénonce ces projets patronaux et appelle les salariés-es, chômeurs-euses, retraités-es, et l’ensemble des organisations syndicales, à faire front commun pour bloquer ces régressions sociales majeures.


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  • 10 ans de lutte des comités Chomeurs, toujours 5 millions de privés d’emploi !


    10 ans que les collectifs chômeurs de la CGT s’organisent pour combattre le mal qui serait nécessaire aux patrons : la pauvreté, la précarité, le mal ou non logement, et tout la détresse humaine qui les accompagne.

    10 ans, le 1er décembre à Paris nous battront encore toujours le pavé contre la résignation que le capitalisme essaye de nous imposer et défendre nos droits de travailleurs.

    10 ans, triste anniversaire, les slogans sont toujours d’actualité mais la détermination que nous avons de changer les choses aussi !

    Il faut partir d’une constat inhumain, le début du mandat de cette droite qui ne se nomme pas va de pair avec des Plans de suppression d’emploi en avalanche, des patrons toujours plus enclins à réduire les salaires et de l’autre côté l’état tout enclin à en faire autant . L’actualité ne manque certainement pas en ce moment pour souligner l’intérêt de la lutte pour l’emploi et contre la misère. Alors depuis 10 ans toujours le même credo face à l’exploitation de l’homme par l’homme, la lutte !

    Aujourd’hui, plus de 5 millions de privé d’emploi et 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont la triste réalité d’un pays parmi les plus riche au monde où malgré tout les gens restent exploité. On ne parlera pas de pourcentage de la population active ou de telle ou telle catégorie de personnes sans activité. On retiendra tout simplement que se sont autant de vie brisé et plongé dans la misère, la précarité, utilisé à bon escient par le capital.

    L’actualité, et c’est dramatique, colle parfaitement à la réalité des collectifs chômeurs qui font face aux malheurs humain que le capital impose par le non-travail. Comprenez bien, seul le capital à besoin d’une masse de chômeurs comme réservoir d’humain prêt à accepter des salaires au lance pierre, de l’intérim, des contrats pour 3 mois, une armée de stagiaire sur-diplomés pour faire les photocopies, en un mot des sous-travailleurs. Et ça la classe des travailleurs ne doit pas l’accepter. Ce qui nous est rabâché comme un système économique obligatoire n’est que le générateur des conditions inhumaine dans lesquelles les privés d’emplois vivent. Et les comités chômeurs y font face en participant pour le montage des dossiers pôle emploi, CAF, de transport de solidarité, en poussant les dossiers logement, en mettant la pressions dans les pôle-emploi de concert avec les travailleurs de ces même organismes sociaux, en faisant aussi face au désarroi psychologique des privés d’emploi. On a une pensé pour toutes ces personnes qui ont choisi de mettre fin à leur vies dans les entreprise en France, mais aussi en Italie ou en Grèce, victime d’un système sans humanité, autant de vie éteintes qui ne peuvent tout simplement pas être tolérés !

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    Face à au système, on citera l’obtention de la prime de noël, 1 milliers de recalculé, le droit d’affichage dans les pôles emplois, le droit d’accompagnement et plus globalement la défense du droit à une vie égale aux autres comme victoires des collectifs chômeurs.

    Alors le 1er décembre, pour ce 10eme anniversaire, oui on battra le pavé à Paris pour notre dignité et toutes celles des travailleurs contre le capital et leurs pantins qui pensent nous amadouer avec les discours qui n’affronte pas notre réalité et ne résistent pas nos analyses.

    Le 1er décembre on reprendra aussi la déclaration d’un haut responsable patronal du JDD (anonyme, quel téméraire !) : "S’ils nous sortent un machin à l’eau tiède, les hostilités seront lourdes, les réactions excessivement violentes. Il y a des gens à cran dans nos rangs." On auraient pas mieux dit voyez-vous, vraiment, à la seule différence que la classe laborieuse c’est la notre et que la légitimité de la révolte nous appartient exclusivement pour défendre nos droits, on leur rappellera aussi !

    http://www.rougemidi.fr/spip.php?article7398


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  • L'Europe descend dans la rue pour protester contre l'austérité

    Publié le14/11/2012 | 21:12, mis à jour le14/11/2012 | 21:22

    CRISE EUROPEENNE - Des centaines de milliers de manifestants, des grèves générales, des policiers et des manifestants blessés : la journée du mercredi 14 novembre était synonyme de forte mobilisation contre les politiques d'austérité dans les grandes villes européennes. Francetv info vous propose un retour en images.

    6 photos
     
    Des étudiants tiennent des pancartes pendant une manifestation contre l'austérité, à Rome (Italie).
    1/6 Des étudiants tiennent des pancartes pendant une manifestation contre l'austérité, à Rome (Italie). TONY GENTILE / REUTERS
    Un homme tient une pancarte dans une manifestation à Lille (Nord).
    2/6 Un homme tient une pancarte dans une manifestation à Lille (Nord). PHILIPPE HUGUEN / AFP
    Un policier face à une manifestante lors de la mobilisation pour la grève générale du 14 novembre 2012, à Madrid (Espagne).
    3/6 Un policier face à une manifestante lors de la mobilisation pour la grève générale du 14 novembre 2012, à Madrid (Espagne). CESAR MANSO / AFP
    Une femme attend parmi les manifestants devant le Parlement grec à Athènes (Grèce).
    4/6 Une femme attend parmi les manifestants devant le Parlement grec à Athènes (Grèce). LOUISA GOULIAMAKI / AFP
    Des manifestants contre l'austerité, à Rome (Italie), le 14 novembre 2012.
    5/6 Des manifestants contre l'austerité, à Rome (Italie), le 14 novembre 2012. FILIPPO MONTEFORTE / AFP
    Un jeune manifestant tient une fusée de détresse dans les rues de Lisbonne (Portugal).
    6/6 Un jeune manifestant tient une fusée de détresse dans les rues de Lisbonne (Portugal). PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
    CRISE EUROPEENNE – Grève générale coordonnée en Espagne et au Portugal, manifestations et arrêts de travail en Grèce, en Italie, en France : l'opposition aux politiques d'austérité s'est organisée, mercredi 14 novembre, en Europe, sous la forme d'une "journée européenne d'action et de solidarité".

    Pacifiques au départ, les manifestations ont, dans certaines villes, dégénéré et des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers. Etat des lieux de la mobilisation, pays par pays.

    En Espagne, des heurts violents à Madrid

    Au total, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans la capitale espagnole. Des incidents ont éclaté à la mi-journée à Madrid, les forces de l'ordre dispersant à coups de matraque des centaines de manifestants.

    Elles ont donné la charge dans la soirée pour disperser les manifestants restés aux abords de la Chambre basse du Parlement. La police, déployée en masse dans tout le quartier, ripostait à des jets de projectiles, de pierres, de bouteilles et de pétards, a rapporté une journaliste de l'AFP.

    Dans ce pays où le chômage touche un quart de la population active, le rejet de la rigueur mise en œuvre par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a franchi un degré supplémentaire après l'émoi provoqué par le suicide d'une femme de 53 ans qui ne pouvait plus rembourser son emprunt immobilier.

    Au Portugal, la police charge les manifestants à Lisbonne

    Au Portugal, qui a négocié l'an dernier un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros, la journée s'est déroulée assez calmement, mais les manifestations ont dégénéré dans la soirée. Là aussi, plusieurs milliers de personnes ont défilé.

    A Lisbonne, la capitale portugaise, la police a chargé dans la soirée les protestataires rassemblés devant le parlement à l'issue d'une manifestation. Les forces de l'ordre ont repoussé les protestataires à coups de matraque après avoir été pendant plus d'une heure la cible de jets de pierres et d'ordures.

    Dans la journée, le métro est resté fermé. Seuls 10% des trains ont circulé dans le cadre d'un service minimum ordonné par les tribunaux. La compagnie aérienne portugaise TAP a annulé environ 45% de ses vols. La plupart des transports étaient donc déserts.

     

    L'Europe descend dans la rue pour protester contre l'austérité

    "Le métro est fermé à cause d'une grève générale" : l'inscription apparaît dans une station de métro à Lisbonne (Portugal) le 14 novembre 2012.
    (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

     

    En Italie, des affrontements à Milan, Turin et Rome

    Une grève de quatre heures et des manifestations se sont déroulées dans toute l'Italie à l'appel de la principale confédération syndicale, la CGIL. A Milan et à Turin, deux villes du nord du pays, des milliers de personnes ont pris part à des cortèges, selon des sources syndicales.

    Un policier a été grièvement blessé à Turin et cinq autres plus légèrement à Milan dans des heurts en marge des manifestations. A Rome, un millier de personnes ont pris part à un cortège qui a traversé des rues du centre-ville. Un petit groupe d'étudiants a tenté de briser le cordon de police en lançant des pierres pour rejoindre le siège du gouvernement.

     

    L'Europe descend dans la rue pour protester contre l'austérité


    Des manifestants contre l'austerité, à Rome (Italie), le 14 novembre 2012.

    (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

     

    En France, plus de 130 cortèges

    Relayant l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), cinq organisations françaises - CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa - ont appelé à des manifestations partout en France "pour l'emploi, la solidarité en Europe et contre l'austérité". Plus de 130 défilés et rassemblements ont été organisés, et plusieurs milliers de salariés français sont descendus dans la rue.

    A Lille (Nord), les manifestants se sont rassemblés mercredi matin, tout comme à Marseille (Bouches-du-Rhône). Dans la cité phocéenne, ils étaient 2 300 selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, 20 000 selon les organisateurs. "Le peuple veut un CDI, des services publics modernes et qui fonctionnent, une retraite à 60 ans", a scandé la foule avant d'entonner L'Internationale, poing levé, en arrivant à la préfecture peu après midi.

    A Paris, le cortège est parti en début d'après-midi. Il s'agissait de la première mobilisation unitaire CGT-CFDT depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Bernard Thibault et François Chérèque ont défilé côte à côte. Le cortège parisien, étoffé de nombreux militants cégétistes, a réuni 15 000 personnes selon la CGT, 5 200, selon la police.

    En Grèce, les syndicats défilent à Athènes

    En Grèce, les syndicats du public et du privé ont demandé trois heures d'arrêt de travail en solidarité avec le mouvement en Espagne et au Portugal. En début d'après-midi, à Athènes, la capitale, les manifestants se sont dirigés vers le Parlement.

    Le banquier Charles Dallara, sorte de patron des patrons chez les banquiers de la planète, a fait sensation en lançant depuis Athènes une charge contre l'austérité. Il a estimé qu'il était "temps de reconnaître que l'austérité seule condamne non seulement la Grèce, mais l'intégralité de l'Europe à la probabilité d'une ère douloureuse". Si la récession s'accélère, "il s'agirait d'une tragédie, pas seulement pour la Grèce et l'Europe mais pour le monde", a-t-il dit.

    En Belgique, un rassemblement des syndicats européens

    Une action spécifique s'est déroulée à Bruxelles (Belgique) avec un tour des ambassades par les responsables des syndicats et un rassemblement devant le siège de la Commission européenne. Le cortège est parti en début d'après-midi.

    Des manifestations ont également eu lieu dans certains pays de l'Est et des actions symboliques en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas, notamment. 

    Francetv info avec Reuters et AFP


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  • SODIMEDICAL : LE PATRON VOYOU N’EST PAS QUITTE !

     

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    C’était bien la moindre des choses, les salariés de sodimédical viennent de recevoir

     

    leurs salaires (9 mois). Après avoir lutté pendant près de 2 ans, dont 11 mois sans être payés, les Sodis vont enfin pouvoir reprendre une vie à peu près normale.

     

     Mais leur patron, la multinationale Lohmann et Rauscher n’est pas quitte !

    Certes sur le volet de l’emploi,  le cœur de leur lutte, la liquidation décidée par l’obscur tribunal de commerce de Troyes aux ordres du Medef, met un coup d’arrêt à la relocalisation des productions parties en Chine.

     D’autant que  la cour d’appel de Reims, suite à un revirement qui restera dans les annales de la l’ (in)justice, a viré sa cuti et confirmé la liquidation alors qu’elle avait ordonné quelques mois auparavant la relocalisation.

    Cela étant, ce sont bien les AGS qui se sont substitués aux patrons délocalisateurs.

    A l’heure qu’il est, les lascars ont réussi leur coup.

    La fermeture de l’usine de Plancy ne leur a pas couté un kopeck… Le plan social est vide, ils n’ont  jamais payé les pénalités de retard 1000 € par jour et par salarié et tout le monde en France sait que la cessation de paiement était purement stratégique. Tribunaux en tête !

    Le manque de courage politique du gouvernement, qui tergiverse pour faire voter une loi, ne leur permet pas aujourd’hui encore d’apprécier si oui ou non la cessation de paiement a été préméditée et donc frauduleuse.  C’est certainement  devant les prud’hommes  de Troyes que les 52 salariés de Sodimédical vont venir chercher justice… en attendant mieux !

     

    JPC http://jpcornevin.over-blog.com


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  •  Candia,la casse. Quelle riposte

    http://www.ouest-france.fr/photos/2012/11/09/121108174623984_99_000_apx_470_.jpg 

     

    Il appartient aux travailleurs de Candia de mener la lutte dans les formes qu'ils décident.


    Il appartient aux militant extérieurs d'être solidaire avec leur lutte sans pour autant ne pas dire ce qui peut faire obstacle à son efficacité.


    La déclaration du secrétaire de la CFDT reprise par ouest France que La Canaille vous met en ligne n'est pas sans poser question :

    "Pour Gervais Bergeot, secrétaire du syndicat CFDT agroalimentaire de la Sarthe, « c’est un coup très dur. 180 licenciements sur un territoire où l’emploi souffre beaucoup depuis des années… Le reclassement des salariés va être très compliqué. L’usine est enclavée en ville, en bord de Loir. On voit mal comment on pourrait y implanter une nouvelle activité. Le seul point positif, c’est qu’on a un peu de temps, jusqu’en 2014, pour travailler au reclassement des salariés. On pense notamment au bassin d’emploi de Sablé, où il y a Bel. Au niveau régional, la CFDT va contacter la personne en charge du redressement productif à la préfecture de Région, pour que l’État nous vienne en aide. »"

     

    N'y a-t-il que la fatalité de la fermeture liée à la résignation d'un éventuel "reclassement", un mot qui comme celui de "plan social" charrie ses tonnes de mépris des producteurs de richesse ?


    Rien sur la contestation des choix de Candia, un accompagnement du plan patronal et une sollicitation des pouvoirs publics. "Fatalitas !" disait Cheri Bibi, ou plutôt stratégie de redéploiement du capital devrait dire un syndicaliste ? 

     

    Bonne nouvelle quand même, l'usine du Lude immédiatement a été stoppé, ses travailleurs se sont mis en grève.


    http://www.ouest-france.fr/photos/2012/11/09/121109093931717_53_000_apx_470_.jpg

    8h00 ce matin les accès sont bloqués

     

    Mais, Interrogé à ce sujet en marge de l'inauguration du premier salon du "made in France", à ParisMontebourg (qui est LE responsable de cette activité au plan gouvernemental) vient concernant le dossier candia de dénoncé des "dégâts liés à dix années de laisser-faire et d'abandon de l'industrie française".


    C'est un peu comme si celui qui aime à se glisser dans les pas de St just vétu comme un mutin de la Mer Noire rendait Necker responsable des difficultés de la Révolution.

     

    Comme Montebourg est plus un Necker qu'un St Just, et comme le secrétaire de la CFDT Candia ne sort pas du faubourg St Antoine, cela laisse tranquille les Bastilles du capital.


    Pourtant la colère gronde, les travailleurs dans la Sarthe ont  installé des piquets de grève.


    Ouest France encore lui nous dit :

    "Au lendemain de l'annonce de la fermeture de trois sites de conditionnement, les salariés de l'usine Candia du Lude ont mis à l'arrêt la production et bloqué la collecte de lait vendredi 9 novembre au matin.

     

    Un comité d'entreprise en présence du directeur général, Maxime Vandoni, a eu lieu vendredi matin sur le site qui emploie 190 salariés. Pendant ce temps, une trentaine d'employés se trouvaient devant l'entrée de l'usine où ils ont disposé des palettes et deux braseros, empêchant la collecte du lait.

     

    Les salariés avaient également installé devant l'usine un mannequin avec un autocollant Candia sur le tee-shirt et l'inscription : "Vandoni tête de mort". En outre, ils ont écrit à la bombe de peinture sur des cartons "Ici cimetière Candia", au pied d'un grillage face à l'usine. Des vestes de travail étaient posées sur le grillage. Des représentants des salariés doivent rencontrer à 16 h 30 en préfecture le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, ancien député du département.

          Outre le site du Lude dont la fermeture est prévue pour la mi-2014, le groupe a annoncé jeudi la fermeture des sites de Saint-Yorre (Allier) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône) d'ici à la fin 2013. La fermeture de trois des huit sites de conditionnement du groupe va entraîner une baisse des effectifs de 20 %, Candia employant 1 450 personnes. En revanche, les éleveurs ne sont pas touchés puisque la collecte auprès des 12 400 producteurs restera inchangée.      

    Pour les 313 personnes qui devraient perdre leur emploi"Candia s'engage àproposer à chacun d'eux une offre de reclassement" dans l'entreprise et examinera les options de reconversion industrielle des sites.

    L'usine du Lude produit du lait UHT en briques, du lait aromatisé et de la crème liquide. Selon une source syndicale, le site du Lude produit 3 millions de litres de lait et crème liquide par semaine.

     

     

    Nous sommes devant une liquidation de la filière agro-industrielle française. Plutôt que de donner des milliards au capital (Candia compris) un programme socialiste ne devrait-il pas user de ces moyens pour contraindre le capital ?


    Il ne le fait pas. Et pourquoi le ferait-il puisqu'il est aidé dans sa tâche dans l'atterrissage par l'accompagnement et la non contestation des décisions des grands groupes.

     

    Parce que,  excusez du peu, Candia ce n'est pas le crémiers qui vend ses BOF sur le marché du coin quand même. 5ème groupe laitier européen premier français. Filiale du groupe Sodiaal  Union "qui décide de l'orientation du groupe et des évolutions capitalistiques et patrimoniales" dit son site internet., 4.4 milliards d'€ de chiffre d'affaire. Un groupe ou figurent quelques fleurons ;  

     -Candia, pour le lait de consommation ; directeur général : Maxime Vandoni

     Entremont, fromages à pâtes pressées et fondus ; président : François Boudon

     Monts et Terroirs,  pour les fromages AOP (appellation d'origine protégée) ; président : Alain Cannard

     Beuralia, pour la matière grasse laitière ; président : Philippe De Jongh

     Nutribio, produits diététiques, laits infantiles en poudre et ingrédients laitiers élaborés ; président : Pierric Magnin

     Eurosérum, pour le lactosérum déminéralisé : président : Yves Rambaux

    CF&R, pour les fromages à pâtes molles et pâtes pressées ; directeur général : Stéphane Velay

     Régilait , pour la poudre de lait ; directeur général : Jean-Yves Levier

    Yoplait, les produits ultra-frais ; président : Lucien Fa

     

    A l'autre bout de la chaîne, ces pôv' patrons qui n'y arrivent pas baissent le prix du lait payé aux producteur (lesquels n'ont pour l'instant pas l'air de se solidariser des prolos qui traitent leur matière première).

     

    Cela ne surprendra pas les lecteurs de Canaille le Rouge mais il semble que la position de la FD de l'agro alimentaire CGT est plus en résonance avec les urgences quand,chez les travailleurs de Fralib qui occupent depuis bientôt 800 jours, elle déclare : 

     12-11-09--CGT-agro-et-industrie.JPG

     lien ici avec la fd CGT de l'agro

     

    Avec la cascade d'annonces de fermetures sites industriels qui accompagne à chaque concession et cadeau fait par le pouvoir,  nous sommes au coeur de la stratégie de l'UE pour le capital et donc au coeur des promesses de campagne de Blumollet.

     

    Th.Lepaon a raison quand il dit que le gouvernement à des comptes à rendre au travailleurs.

     

    Et comme il ne veut pas les rendre, peut-être serait-il urgent de regarder comment les lui faire cracher et éventuellement en mettant la pression sur les patrons et les rouages politiques, bancaires et administratifs qui roulent pour eux .

     

    Si on les laisse faire rien ne les arrêtera.


    Oh, Gulliver ! on se réveille quand ? 

    http://4umi.com/image/book/swift/gulliver-rackham-lilliput1.jpg

    Par canaille le rouge


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  • Journée européenne d'actions du 14 novembre contre l'austérité : la carte des manifestations

    Journée européenne d'actions du 14 novembre contre l'austérité


    A l’appel de la Confédération Européenne de Syndicats et en France des syndicats CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires se tiendra une journée européenne d’actions, de manifestations et de mobilisations.

    Chaque jour, dans toute l’Europe, les politiques d’austérité montrent leurs effets néfastes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi, pour la croissance et le bien vivre ensemble.
    En France, les stratégies financières des grands groupes et les politiques d’austérité budgétaire ont comme effets : fermetures d’usines, délocalisations, chantage éhonté à l’emploi et aux salaires, précarisation, chômage record, taxation des pensions, restructurations des administrations et des services publics, coupes budgétaires...

    • Où manifester ? Cliquez sur la carte

    Dans toute l’Europe, les syndicats expriment leur ferme opposition aux mesures d’austérité qui font plonger le continent dans la stagnation économique, voire la récession.

    Les traitements de choc infligés aux travailleurs, notamment en Grèce, en Espagne et au Portugal, montrent l’impasse de politiques qui conduisent à la destruction des droits sociaux...

    La France et l’Europe peuvent sortir de la spirale infernale ! à l’appel de la CES, la journée de mobilisation du 14 novembre permettra aux travailleurs de toute l’Europe d’agir, ensemble et solidairement, pour des conditions de travail et de vie décentes.

    >>> Lire le communiqué commun des cinq organisations syndicales françaises

    Avec les syndicats européens, nous exigeons :
    - une véritable coordination des politiques économiques intégrant les dimensions sociales et des mesures de solidarité concrètes vis-à-vis des peuples les plus en difficulté ;
    - la négociation d’un « contrat social » européen pour mettre fin au dumping social entre état ;
    - des mesures de relance au plan européen pour renouer avec une croissance durable et favoriser l’emploi.


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  • ELECTROLUX + 19% de bénéfices = 419 suppressions d’emploi : cherchez l’erreur !

    Titre fort justement la CGT.
    En fait il s’agit de 489 emplois puisque aux 419 salariés en CDI il faut rajouter 70 intérimaires…et on ne parle pas de la sous traitance qui, là comme ailleurs, emploie des hommes et des femmes qui se retrouveront eux aussi sur le carreau si le projet de la direction arrive à son terme.

    Et pourtant d’erreur il n’y en a pas pour le fabricant suédois d’électroménager qui a annoncé lundi 22 octobre son intention de fermer l’usine de lave-linge de Revin dans les Ardennes. Il n’y en a pas parce que pour des dirigeants que seul guide le profit il doit y avoir moyen de faire encore plus de profit en fermant une entreprise. Et qu’importe les vies sacrifiées et les dégâts pour toute une région et un département déjà durement touchés comme en témoignent (et encore de façon partielle) les articles de cette rubrique..

    Comme pour FRALIB, Continental Nutrition, Doux et tant d’autres, seul le taux de profit compte !

    Et la CGT d’indiquer : « le groupe Electrolux, numéro 2 mondial du secteur derrière Whirlpool, a enregistré des bénéfices en hausse de 19% au troisième trimestre de cette année grâce à l’augmentation de ses ventes en Amérique latine, Amérique du Nord, Asie du Sud-Est et Chine. Ce sont donc ces régions qu’elle entend privilégier, au détriment de sa production européenne dont elle estime désormais qu’elle lui coûte trop cher. »
    Exactement le même raisonnement que celui tenu par les dirigeants de PSA. Et la CGT de rappeler que « l‘usine de Revin, [a été] une première fois ébranlée en 2010 par la délocalisation de la production de Faure, sous-marque des lave-linge d’Electrolux, vers un autre site du groupe en Pologne. »
    En Pologne ? A côté du site UNILEVER ?

    La colère des salariés

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    Face à cette annonce la réaction des salariés ne s’est pas faite attendre. Dès le 22 octobre l’usine s’est mise en grève "à 100%" et mercredi 24, ce sont 500 ouvriers qui sont descendus manifester au siège du groupe à Senlis.

    La colère est d’autant plus grande que les salariés avaient présenté début septembre au groupe, par l’intermédiaire de leurs élus un « projet viable, qui permettait de faire perdurer notre entreprise et permettait à très court terme de gagner beaucoup d’argent ». Le projet en question consistait à fabriquer, pour le groupe Electrolux, des produits d’électroménager qui sont aujourd’hui vendus par le groupe mais qui ne sont pas fabriqués par lui.

    La direction après avoir fait des « louanges » de ce projet a finalement décidé qu’il « ne rentrait pas dans sa stratégie ». La stratégie on la connait, produire dans des pays à bas coût, réaliser des économies d’échelle en supprimant des unités de production et en plus remplir des camions qui sillonnent le monde et le polluent. La presse [1] rapporte des propos de salariés révoltés et écœurés par la nouvelle. Catherine, : « J’avais les jambes coupées. Je suis dégoûtée, avec un sentiment de peur pour l’avenir. Parce que si Electrolux ferme, la plus grande entreprise de Revin, ce sera Pôle Emploi ».
    Benoît Faure, descendant de Théodore Faure, fondateur de l’usine, avait pressenti le pire depuis quelques semaines déjà : « Je l’avais subodoré lorsque le directeur a été remplacé par la directrice des ressources humaines. C’était cousu de fil blanc. A mon avis, il y a longtemps que la direction savait ».
    Noëlle : « Je pensais bien que ça allait fermer un jour, mais je ne pensais pas que l’annonce se ferait de manière aussi brutale. J’imaginais qu’il ferait partir les salariés par wagons, au fur et à mesure ».
    Sur le marché, l’écœurement et la révolte se retrouvaient dans toutes les discussions. « La vallée verte, maintenant, on va l’avoir ! » pestaient des passants. La perspective de perdre le dernier poumon, pour ne pas dire le cœur de Revin, à savoir l’usine Electrolux, vient plomber davantage le moral des habitants, déjà bien entamé par les fermetures successives d’Ideal Standard (Porcher) et Oxame.

    « On ne les laissera pas nous tuer, tuer l’usine, tuer Revin. C’est notre usine », peut-on entendre parmi les salariés.
    « Tout le monde à Revin et dans la Vallée, voire au-delà a de la famille qui a travaillé chez Arthur Martin ou à Electrolux »,

    + de 3 milliards de chiffre d’affaires

    Il ‘y a pas que le chiffre d’affaire qui est en hausse de 6% d’une année sur l’autre. Il y a aussi le bénéfice qui est en hausse de 19% à 115 millions d’euros, supérieur aux prévisions annonce la direction. Le cynisme à l’état pur.

    Devant une telle décision chacun, élus, dirigeants politiques y va de son commentaire et parle de « catastrophe » ex maire PS de Revin, de « lessivage de la vallée » (Eric Pilardeau président PS de la communauté de communes), fustige les actionnaires (PS Ardennes)… Au passage le président du conseil général des Ardennes, le sénateur UMP Huré en profite pour mettre en cause le « choc de compétitivité » et invoque la nécessité d’ « une diminution rapide et importante du coût du « produire en France ».

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    Grève, manifestations, démarches auprès du pouvoir, les ouvriers font ce qu’ils peuvent, mais la question qui est posée, au-delà des protestations verbales, c’est qu’est-ce que peut faire le politique pour empêcher cela ?

    On est, comme pour FRALIB et tant d’autres, devant une alternative simple.

    Soit le gouvernement se dit qu’il y a des règles qu’il ne faut pas dépasser, un cadre dont il ne peut sortir et il essaie alors tant bien que mal de demander le plus poliment possible au groupe d’être gentil avec les salariés, soit il bouscule les règles et le cadre et il réquisitionne l’entreprise, la donne en gestion aux salariés et protège la production aux frontières du pays afin de prévenir la concurrence déloyale, intra européenne en l’espèce.

    Evidemment dans ce dernier cas il s’attirerait les foudres de Bruxelles (et nous y reviendrons dans un prochain article) mais hormis cela toute recherche annoncée d’un repreneur ou mise en place de projet de revitalisation de site est totalement illusoire…ou mensongère. Ici aussi la bataille de la marque est des volumes va être décisive.


    Bernard Dordonne, journaliste, nous a fait parvenir, avec son accord, les photos d’Angel Garcia photographe. Merci à eux deux

    [1] L’Union de Reims, L’Ardennais…

    http://www.rougemidi.fr/spip.php?article7328


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    Répression syndicale

    ll leur est reproché d'avoir, le 23 septembre 2010, inscrit des tags hostiles au président de la République et injurieux envers le député UMP Yves Nicolin

    À Lyon, le procès "absurde" des "cinq de Roanne"

     

    Cinq militants CGT de Roanne passent en appel après leur condamnation pour des tags en 2010.

    Il y aura des drapeaux rouges, ce midi, devant la cour d’appel de Lyon. La CGT organise un rassemblement de soutien aux « cinq de Roanne » pour qui elle réclame la « relaxe », alors que leur affaire doit être de nouveau examinée par la justice. En septembre 2011, les cinq militants CGT ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Roanne (Loire) à 2 000 euros d’amende avec inscription au casier judiciaire, pour « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin ».

    Les faits remontent à l’automne 2010. Le 23 septembre, en plein mouvement contre la réforme des retraites, les cinq agents du secteur public – deux hospitaliers et deux agents de Nexter (ex-Giat) – se font prendre par la BAC en train de taguer les murs de la sous-préfecture de slogans impliquant Sarkozy et le député UMP Yves Nicolin, notamment « Nicolin casse-toi pov’con. » Aussitôt, la sous-préfecture porte plainte pour dégradation, puis le député pour outrage, et le parquet ouvre des poursuites à l’encontre des militants. La CGT constitue un comité de soutien regroupant syndicats, associations et partis politiques de gauche. « Nous avons rencontré le garde des Sceaux, le préfet et le député Yves Nicolin, qui ont accepté de retirer leur plainte, mais le procureur a maintenu les poursuites sur la dégradation, alors que les tags ont été nettoyés dans l’heure qui suit », déplore Serge Lenoir, secrétaire de l’union locale CGT de Roanne.

    Après la condamnation, les militants ont fait appel, mais le parquet aussi car il n’y avait pas de peine de prison, alors que le ministère public avait requis six mois avec sursis. « C’est vraiment le procès de l’absurde », s’emporte le responsable syndical, qui souligne qu’avec une inscription au casier, les cinq agents peuvent perdre leur emploi. « Depuis deux ans, c’est dur psychologiquement, deux sont tombés malades. »

     Didier Marchand, AGENT HOSPITALIER, UN DES CINQ SYNDICALISTES CGT DE ROANNE CONDAMNé 
lors du mouvement contre la réforme des retraites de 2010.

    Si tu es vieux, polypathologique et pauvre : tu occupes un lit trop longtemps, sans rien rapporter !

    Lettre ouverte au président de la République, qu’on lui lira peut-être, si…

    Permettez-moi, Monsieur le président, d’utiliser la chance qui m’est offerte par cet excellent journal de vous écrire tout au long de cette semaine.

    Salarié depuis trente ans dans la fonction publique hospitalière, j’ai vu, comme l’ensemble des personnels et usagers, se dégrader notre système de santé. Ce système parmi les plus performants au monde, que beaucoup nous enviait, devient chaque jour de moins en moins efficace ! Les réformes et plans successifs, pensés par des énarques à la solde du pouvoir et de l’argent (un merci particulier à notre « chère » Roselyne, il nous reste encore du stock de masques pour la grippe, des vaccins, etc.), placent nos hôpitaux et maisons de retraite dans des situations financières catastrophiques.

    Le seul problème, c’est que nous prenons en charge des patients ! Patient, ce mot qui apparaît dans la loi hôpital, patients, santé et territoires, juste dans le titre parce que, dans cette loi scandaleuse aux conséquences dramatiques, les patients n’existent plus !

    Ils sont devenus des « clients », nos établissements des « entreprises commerciales » qui doivent avec la tarification à l’activité (système qui sert aujourd’hui à financer les hôpitaux) dégager des marges brutes. Au quotidien, cela se traduit par de graves dérives où l’âge, la pathologie, la situation sociale deviennent des critères de sélection !

    En clair et sans décodeur, si tu es vieux, polypathologique avec un environnement social défavorable, 
tu occupes un lit trop longtemps 
(c’est pas bon pour les statistiques 
sur la durée moyenne de séjour), sans rien rapporter (et ça c’est vraiment pas bon pour la marge brute !). 
Nos établissements publics de santé n’ont pas à être rentables, ils doivent être efficaces dans la réponse aux besoins de santé de la population.

    Alors Monsieur le président, 
le changement, c’est pour quand ?



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  •   Des employés de PSA, mais aussi d'ArcelorMittal ou Continental, se sont rassemblés porte de Versailles avant la grande manifestation prévue cet après-midi par la CGT. Des heurts ont éclaté avec les CRS, dont 4 ont été blessés.

     

     Environ deux mille personnes ont pris part mardi matin au Mondial de l'automobile à Paris à une manifestation pour la défense de l'emploi, marquée par des incidents qui ont fait quatre blessés légers chez les forces de l'ordre, selon la préfecture de police. Des salariés d'une vingtaine d'entreprises connaissant ou ayant connu des difficultés, dont PSA, se sont rassemblés pour protester contre les licenciements, alors que le chômage est au plus haut et que les annonces de plans sociaux se succèdent. CGT en tête, ils ont voulu pénétrer dans l'enceinte de l'exposition aux cris de "on va rentrer, on va rentrer, aucune usine ne doit fermer" mais en ont été empêchés par les forces de l'ordre, qui ont une première fois fait usage de gaz lacrymogène.

    Des manifestants se sont ensuite mis à lancer sur elles divers projectiles, dont des pavés et des plantes déracinées des jardinières aux alentours. Les forces de l'ordre ont alors de nouveau tiré des gaz et avancé, tandis que les protestataires reculaient. Quatre gendarmes ont été blessés dans ces échauffourées, selon la police qui a précisé n'avoir procédé à aucune interpellation. Peu après, des responsables CGT ont appelé les personnes présentes à quitter les lieux pour rejoindre une manifestation, pour la défense de l'emploi et de l'industrie, entre la place d'Italie et Montparnasse. Ce défilé est organisé par la CGT dans le cadre d'une journée de mobilisation organisée par la CGT ce mardi dans huit villes, dont Paris.

    Poutou : "le gouvernement veut nous intimider"

    Outre PSA, des salariés de Faurecia, ArcelorMittal, Goodyear, Continental, Sanofi, 3 Suisses, Fralib, et Samsonite notamment s'étaient donné rendez-vous et ont été rejoints par des dirigeants de petites et moyennes entreprises, las de leurs difficultés et de l'attitude des banques. Parmi les manifestants, figuraient aussi une vingtaine de Licenci'elles, ex-3Suisses, se voulant apolitiques et sans étiquette syndicale.

    L'une d'elles, Séverine Perdereau, a souligné que cela avait été "une évidence" de venir devant cette "vitrine de la technologie" pour participer à un mouvement général, "car on se bat pour la même chose: sauver l'emploi". "On a décidé de se battre, de faire front commun face à nos patrons", avait pour sa expliqué mardi matin Jean-Pierre Mercier, délégué de la CGT de PSA Aulnay. Tout en dénonçant les "patrons casseurs" (d'emploi), le syndicaliste avait aussi souligné que la manifestation avait valeur de "message au gouvernement, pour lui dire qu'il a une responsabilité politique dans les licenciements". "On est écoeuré", a-t-il dit après les incidents. "Face à des ouvriers qui manifestent dignement, le gouvernement envoie les CRS. Le vrai boulot, c'est de les envoyer au Medef", a-t-il ajouté.

    Présent sous la bannière de la CGT Ford Blanquefort (près de Bordeaux), le candidat du NPA à l'élection présidentielle Philippe Poutou a également dénoncé les événements: "le gouvernement veut nous intimider", a-t-il estimé.

    http://lci.tf1.fr/


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  • La France, supermarché de la flexibilité pour les entreprises

    Flexibilité: la négociation de tous les dangers

    Réclamant plus 
de souplesse dans 
la gestion de la main-d’œuvre, le patronat fustige la « rigidité » 
du droit du travail. 
En trente ans, la norme du CDI à temps plein 
a pourtant été 
largement ébranlée. 

    «Carcan administratif », « rigidité » et « archaïsme » du Code du travail… Si le Medef, depuis sa revendication en 1999 d’une « refondation sociale », fustige la prétendue spécificité du modèle social français pour réclamer toujours plus de souplesse, l’aggravation de la crise depuis 2008 lui donne des ailes pour hausser le ton. La permanence de sa revendication occulte le fait qu’en trente ans, les entreprises ont déjà obtenu – et inventé, parfois hors de la légalité – une palette considérable d’instruments de flexibilité pour adapter le travail aux besoins de la production, et augmenter leur rentabilité. Passage en revue de la boîte à outils patronale.

    Rupture du contrat de travail : l’esquive

    La plus ou moins grande facilité, en temps et en coût, avec laquelle l’entreprise peut se séparer de ses salariés est un critère déterminant dans la gestion de la main-d’œuvre. Ce n’est que dans les années 1960 et 1970 que se construisent, sur le plan juridique, les limites à la liberté patronale dans ce domaine, avec l’institution d’un préavis d’un mois (1958), puis les indemnités de licenciement (1967), enfin la notion de « cause réelle et sérieuse » pour un licenciement pour motif personnel (1973). En 1975, est défini le licenciement pour motif économique qui sera de plus en plus encadré, avec le renforcement des droits des salariés en cas de plan social. Dès lors, les entreprises multiplient les stratégies de contournement des plans sociaux, en licenciant pour motif personnel, ou par petits paquets, ou en faisant signer aux salariés des transactions individuelles. La revendication patronale d’une rupture « à l’amiable » est entendue en 2008 par la droite, qui crée la « rupture conventionnelle »  où le salarié signe pour partir et, dès lors, pourra difficilement agir en justice. En quatre ans, près d’un million de ruptures conventionnelles ont été signées. Depuis 2009, sur l’ensemble des sorties de CDI, le licenciement économique a chuté de 12 % à 6 %, le licenciement pour motif personnel, de 24 % à 18 %, tandis que la rupture conventionnelle a bondi de 7 % à 12 %. Sur la même période, les entreprises ont multiplié les plans de « départs volontaires » qui, eux aussi, limitent les contestations devant les tribunaux.

    CDD et intérim : la valse des contrats

    Si le CDI reste la forme « normale et générale de la relation de travail », d’après le Code du travail, les formes particulières d’emploi (CDD, intérim, contrats aidés, apprentissage) connaissent un boom depuis le début des années 1980. Aujourd’hui, 13,5 % de l’effectif salarié est sous statut précaire, et les trois quarts des embauches se font en CDD. L’intérim a été légalisé en 1973, le CDD, en 1979. En principe, depuis 1990, les entreprises ne peuvent y recourir qu’en cas d’accroissement temporaire d’activité, de remplacement de salarié absent, ou de travail saisonnier, mais elles respectent rarement ce cadre, sachant que le risque que le salarié précaire aille aux prud’hommes est faible. Les contrats courts servent donc de variable d’ajustement et occupent des emplois permanents de la production, avec cet avantage qu’on pourra y mettre fin sans plan social. Il s’agit aussi de maintenir une partie des effectifs dans un état de vulnérabilité, pour intensifier le travail et bâillonner les revendications salariales. Les contrats courts englobent aussi la multitude de « contrats aidés » inventés par les gouvernements sous prétexte de favoriser l’insertion de catégories de chômeurs en difficulté. Dans son manuel de droit du travail, le juriste Emmanuel Dockès ironise sur ce « supermarché du travail » où l’employeur trouve en permanence « toutes sortes de promotions spéciales, à base de réduction des charges sociales ou d’exceptions faites aux protections du droit du travail ».

    Sous-traitance : les risques externalisés

    Sur la même période, le recours à la sous-traitance a lui aussi explosé. Comme les contrats courts, la sous-traitance permet une adaptation fine aux besoins de production, dans le cadre d’une relation commerciale avec l’entreprise exécutante, vers laquelle est externalisée la gestion de la main-d’œuvre et les risques associés. Mais elle a aussi pour objectif la baisse des coûts : elle implique donc, de fait, un moindre respect de la législation du travail et des salaires plus faibles. Ce qui explique que soient régulièrement « découvertes », dans des systèmes de sous-traitance en cascade, des situations de surexploitation, de travail illégal ou dissimulé, de main-d’œuvre étrangère employée aux conditions du pays d’origine. Une étude de la Dares, de février 2011, souligne que les conditions de travail sont plus difficiles chez les sous-traitants, et que les salariés y craignent beaucoup plus de perdre leur travail.

    Organisation du travail : contorsions légalisées

    L’organisation du temps de travail, autrement dit les conditions dans lesquelles l’employeur dispose de la force de travail de ses salariés, est aussi déterminante dans la gestion de l’entreprise. De ce point de vue, la brèche est ouverte en 1982 avec les premières dérogations possibles au Code du travail, en matière de temps de travail. Mais le grand saut est effectué avec les deux lois Aubry sur les 35 heures de 1998 et 2000, car, pour la première fois, l’abaissement de la durée légale du temps de travail s’accompagne de la possibilité pour les entreprises de moduler le temps de travail à l’année, d’organiser des périodes hautes ou basses, avec de lourdes conséquences sur la santé et la vie personnelle des salariés. Pour les cadres, la création du forfait-jours permet de ne plus décompter la durée du travail quotidienne, mais seulement le nombre de jours travaillés dans l’année, avec toutes les dérives que cela implique. Sous la droite, les lois de 2004 et 2008 ont élargi encore la possibilité de négocier l’organisation du temps de travail (horaires, astreintes, délai de prévenance, heures supplémentaires) au niveau de l’entreprise, là où le rapport de forces est le plus défavorable aux salariés, et où les syndicats subissent le plus fortement le chantage à l’emploi.

    Temps partiel : les femmes en miettes

    Une autre façon de flexibiliser le travail consiste à l’éclater en une multiplicité de contrats inférieurs à 35 heures, la durée légale du temps de travail. En 2011, le temps partiel concerne 17,9 % des salariés, soit 4,6 millions de personnes, mais 30 % des salariés femmes. Autrement dit, 83 % des salariés à temps partiel sont des femmes, qui, dans un tiers des cas, disent « subir » ce mode d’activité (le « choix » des autres étant très relatif lorsqu’il résulte de difficultés pour faire garder les enfants, etc.). Comme les autres instruments de flexibilité, il commence sa progression au début des années 1980, après sa légalisation en 1981, passant de 7 % à l’époque à 12 % en 1990, puis 18 % à la fin des années 1990. Il est fortement encouragé par les gouvernements, notamment par une exonération de charges instituée en 1992. En l’an 2000, cet effet d’aubaine disparaît puisque ces exonérations sont élargies à l’ensemble des bas salaires, mais le temps partiel ne recule pas pour autant, car les employeurs l’ont adopté comme mode de gestion, notamment dans le secteur du commerce et des services. Le temps partiel étant synonyme de salaire partiel, et souvent de Smic partiel, donc de pauvreté, cette gestion permet aussi d’avoir sous la main des salariées qui acceptent facilement d’effectuer des heures « complémentaires » à la demande de l’employeur.


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  •   Manifestons le 9 octobre 2012

    à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Epinal, Lyon, Marseille, Paris, Rennes, Toulouse pour l’industrie, pour l’emploi, avec une sécurité sociale professionnelle

    A l’appel de la Fédération européenne de l’industrie, le 9 octobre représente une journée européenne d’action pour le développement de l’industrie et de l’emploi.
    Pour la CGT, il n’y a pas de développement économique possible dans un désert d’emploi et avec l’austérité proposée par le traité européen qui conduirait à 300 000 chômeurs de plus en France en 2013.
    C’est tout l’enjeu de la négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi qui débutera en octobre et sur laquelle la participation massive des salariés le 9 octobre pèsera.

    L’industrie structure l’activité économique

    Un emploi dans l’industrie génère 3 à 5 emplois dans les services et la sous traitance qui permettent, par la consommation des salariés, d’alimenter l’économie, donc le développement industriel et l’emploi. La perte de l’industrie alimente donc les suppressions d’emplois directs et indirects.

    Il faut des droits nouveaux aux salariés pour :
    - des droits suspensifs lors de licenciement et contraindre les entreprises à des alternatives à ceux-ci ;
    - intervenir et conditionner toutes aides publiques aux politiques salariales et d’emplois ;
    - stopper les suppressions d’emplois et créer de nouveaux postes dans la fonction publique et les services publics ;
    - une représentation des salariés à tous les niveaux de décision pour contrebalancer le pouvoir des actionnaires.

    Et si on parlait du coût du capital ?

    Le débat sur la compétitivité porte souvent le coût du travail comme responsable de la crise conduisant à une pression sur les salaires, à dérèglementer le marché du travail, à un transfert de cotisations vers la solidarité et les ménages pour financer la protection sociale.

    Le travail n’est pas un coût mais le seul levier de création de la richesse par les salariés or, sur 100 euros, 25 vont aux actionnaires. Diviser par deux les dividendes libèrerait 120 milliards d’euros en France pour les investissements productifs, la création d’emplois, le financement de la protection sociale et la diminution du déficit de l’Etat.

    Ce qui coûte, c’est la stratégie et les choix de gestion des entreprises faisant des salariés une variable d’ajustement mais aussi qui amputent les efforts nécessaires d’anticipation, de formation, de recherche et d’innovation.

    Pour relancer l’industrie et l’emploi, mobilisons nous le 9 octobre pour gagner une autre répartition des richesses créées.

    Le Medef veut plus de flexibilité, nous voulons la Sécurité sociale professionnelle A la demande du gouvernement, une négociation interprofessionnelle « sécurité de l’emploi » s’ouvrira le 4 octobre. Syndicats et patronat sont appelés à négocier rapidement sur des sujets majeurs :
    - la lutte contre la précarité sur le marché du travail ;
    - l’anticipation des évolutions de l’activité, de l’emploi et des compétences ;
    - le maintien dans l’emploi face aux difficultés conjoncturelles des entreprises ;
    - l’amélioration des procédures de licenciements collectifs.

    Le Medef entend se saisir de cette négociation pour obtenir plus de souplesse et de flexibilité des contrats de travail, plus de liberté pour licencier.

    Pour le Medef, il faut accentuer la pression sur les salariés et le travail alors même que ces vieilles recettes nous conduisent dans l’impasse économique et sociale !

    Pour la CGT, il faut au contraire se saisir des leviers que comporte cette négociation pour obtenir de nouveaux droits et garanties collectives pour les salariés.

    Actuellement un salarié qui change ou qui perd son emploi perd la quasi-totalité de ses droits. Parce que les droits sont attachés à l’emploi et dépendent notamment de la taille des entreprises. Les ruptures de contrat de travail impliquent pour les salariés une perte de revenus importante et tous les droits annexes (ex : complémentaire santé, droit à un congé formation, prévoyance, ancienneté, qualification, droit à la retraite…).
    Chaque année 7 millions de salariés changent de situation ou d’emplois.
    Les droits actuels doivent évoluer pour répondre à ces nouveaux besoins de sécurisation par des droits nouveaux interprofessionnels.

    La CGT propose la construction de droits attachés à la personne cumulables au fil de la carrière, transférables d’un employeur à un autre. Ils doivent constituer le socle d’un nouveau statut du travail salarié. Cela passe notamment par la sécurité sociale professionnelle permettant de garantir le maintien du contrat de travail en cas de suppression de l’emploi, responsabilisant ainsi l’entreprise qui entend licencier. Ces objectifs doivent être au cœur des discussions de la négociation interprofessionnelle à venir.

    Pour peser sur les négociations et permettre la relance de l’industrie et de l’emploi, votre intervention est nécessaire.

    Le 9 octobre, participez aux manifestations et pour peser durablement sur les choix qui vous concernent, syndiquez vous à la CGT.

    http://www.cgt.fr/Mobilisation-le-9-octobre-pour-la.html


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  • Plus de 1300 salariés du groupe ont investi la capitale le 3 octobre 2012.

    Rassemblés devant le siège du groupe rue de la Boétie, les salariés, venus de toute la France, ont défilé à partir de la mi-journée en direction de l’Assemblée nationale, en passant par l’opéra, pour protester contre le plan de suppression de 900 postes.

    Sanofi : plus de 1300 salariés dans les rues de Paris

    Sanofi : plus de 1300 salariés dans les rues de Paris

    Sanofi : plus de 1300 salariés dans les rues de Paris

    Sanofi : plus de 1300 salariés dans les rues de Paris

    http://bellaciao.org/fr


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