• Un rassemblement de salariés du secteur médico-social, en marge du congrès de la FEHAP, a tourné au drame, ce jeudi matin à la Cité Internationale de Lyon. Suite à un gazage des CRS et un mouvement de foule, trois femmes ont fait une chute de 3 m après qu’une grille au sol a cédé. Deux d’entre elles sont grièvement blessées.

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    A l’appel des syndicats, ils étaient 1500 manifestants -selon la police- venus de la France entière, à se rassembler, ce jeudi matin, devant le Centre des congrès de Lyon où se tenait l’assemblée de la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (FEHAP). Ils entendaient riposter contre la casse des conventions collectives du secteur médico-social.

    Le drame s’est noué après un gazage des CRS qui s’est accompagné d’un mouvement de foule. L’une des grilles installées au sol, devant la brasserie de la Cité Internationale, a cedé entraînant plus de 3 mètres plus bas, trois salariées de la Clinique Mutualiste de Saint-Etienne.

    Si l’une d’entre elle, âgée de 27 ans, s’en est sortie avec de légères blessures, deux de ses collègues ont eu beaucoup moins de chance. Il a fallu l’intervention des pompiers du groupe d’intervention en milieu périlleux, pour extraire les deux victimes, âgées de 40 et 50 ans.

    Grièvement blessées, elles ont été transportées à Lyon sud et à l’hôpital Edouard-Herriot. L’état de l’une d’elle inspirait de grandes inquiètudes.

    http://www.leprogres.fr/rhone/2011/...

    http://bellaciao.org/fr


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  • Les retraités dans la rueLes retraités étaient aujourd’hui dans la rue : Pour demander une revalorisation de leur pension de retraite d’une part et d’autre part pour contester le recul par le gouvernement de la prise en compte de la dépendance.

    Le journal humanité de ce jour s’indignait : Pension au rabais, santé inabordable sans compter la taxation de mutuelles et Angoisse devant la dépendance ;

    La colère des retraités est motivée par la baisse du pouvoir d achat : Tout augmente disait un retraité dans la manifestation ,tout sauf nos pensions, « On reste chez nous , on ne peut rien faire , on ne peut pas avoir de loisirs, Même une aide ménagère devient inabordable » Pour Jean Emmanuel Ducoin tout augmente en effet /le loyer ,le chauffage, les carburants, la tva ,l’alimentation , toubib le dentiste ..

    Autre colère le recul de la prise ne compte de la dépendance par le gouvernement, En effet quand on avance en âge les taches de la vie courantes deviennent de plus en Plus lourdes, Rentrons la peau d’une personne âgée ; Quand on rentre dans la peau d’une personne âgée, « on perd ses repères, raconte D.B. S’asseoir dans un fauteuil pour nouer ses chaussures, descendre un escalier, ouvrir une boite de médicament, décapsuler un comprimé, se coiffer, tous ces gestes simples deviennent difficiles voire impossibles. » Si le degré de civilisation d’une société se mesure à ses engagements envers les plus vulnérables, il est plus que temps de s’intéresser à ce problème pour le résoudre

    déjà . Pascal Champvert faisait remarquer , dans le journal La Croix : « Comment notre pays va financer son retard en matière d’aide aux personnes âgées ? » De la même manière, Joëlle Le Gall, présidente de la Fédération nationale des associations de personnes Âgées et de leurs familles (Fnapaef), réclamait dans Le Parisien la création immédiate de 40 000 places dans les établissements. Selon ces associations, tout repose sur les familles et non la solidarité nationale. Aujourd’hui pascal Champvert fait le même constat il dit dans humanité dimanche « il faudrait plus de temps pour accompagner les personnes âgées fragilisés et il faudrait plus de professionnels dans les établissements d’hébergement »

    Or le personnel médical oscille entre épuisement et culpabilité Et colère également des actifs sur le fait de partir à la retraite à 67 ANS On se fout de nous ;; ;

    Martine Lozano militante associative


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  • PERTE D’AUTONOMIE ET POUVOIR D’ACHAT : LES RETRAITÉS ONT DECIDE D'AGIR
    6 octobre 2011 : rassemblement à 15h00 devant la Maison des syndicats à Chalon-sur-Saône


    Perte d’autonomie :
    Les organisations syndicales de retraités condamnent la décision gouvernementale de reporter à 2012 la réforme du financement de la perte d’autonomie. Il est vrai que le gouvernement a été mis en difficulté en regard de ses prétentions initiales. Les débats ont imposé une vision plutôt positive et même assez innovante sur la place des retraités et personnes âgées dans la société : l’autonomie plutôt que la dépendance, la prise en charge par la solidarité, la prévention, l’organisation, la professionnalisation et l’augmentation du nombre des personnels, la coordination, un rôle plus important donné à la Sécurité Sociale.
    Les mesures les plus dangereuses paraissent avoir été écartées, mais l’exigence d’une réforme profonde subsiste, car de grandes difficultés demeurent. Par exemple : des mesures urgentes doivent être prises pour    aider    certains    départements    à    financer    l’ AP A    (allocation    personnalisée    d’autonomie),    aider certains services d’aide à domicile, et diminuer le reste à charge des familles
    C’est pourquoi les organisations de retraités tiennent à réaffirmer leurs exigences :
    - Que la réponse aux besoins passe par une gestion au sein de la Sécurité sociale.
    - Que le financement de ce risque se fasse tout au long de la vie, par une prestation universelle de compensation de la perte d’autonomie dans le cadre de la solidarité nationale, avec un engagement de l’État
    Pouvoir d’achat :
    A la dégradation de la situation des retraités, pensions, pouvoir d’achat, santé, autonomie, vont s’ajouter les effets du pacte européen d’austérité (pacte Euros +) mis en place par le Conseil européen pour faire face à la crise financière. Ce pacte, refusé par l’ensemble des organisations syndicales européennes de la Confédération Européenne des Syndicats, fait peser de nouvelles menaces sur la retraite et la protection sociale, dénonce une trop grande protection de l’emploi en France, prône une modération du salaire minimum, dessinant une nouvelle dégradation de la situation des salariés et des retraités.
    Le plan « anti-déficit » annoncé par le Premier ministre le 24 août aura des conséquences sur le pouvoir d’achat des retraités qui continue de se dégrader. C’est pourquoi, les organisations ci-dessus revendiquent :
    - Une augmentation significative des retraites, en particulier les plus basses.
    - La fixation du minimum de retraite au niveau du SMIC.
    - Le retour à l’indexation des pensions et retraites sur l’évolution du salaire des actifs.
    - Le relèvement de la pension de réversion à 75% de la retraite initiale.
    - La revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier au lieu du 1er avril.

    Important : des déplacements par autocar sont prévus aux départs de Mâcon (arrêt Tournus), Montceau-les-Mines, Le Creusot (arrêt Montchanin) et Gueugnon (arrêt Paray-le-Monial). (voir les lieux et horaires au verso)
    Transport en bus mutualisé
    - Départ de Mâcon 13 h 45, parking Maison des vins, puis arrêt 14 h 15, Place de la gare Tournus.
    - Départ de Montceau les Mines 13 h 45, syndicat des mineurs CGT.
    - Départ Le Creusot 13 h 45, Maison des syndicats rue Saint-Henri, puis arrêt 14 h 00, Place de la Mairie à Montchanin.
    - Départ Gueugnon 13 h 00, place de l’église, puis arrêt à Paray-le-Monial 13 h 30, Union Locale 29 rue Hector Berlioz. INSCRIPTIONS recommandées.
    Au siège de l’Union Syndicale des Retraités CGT de Saône et Loire : - Téléphone : 03 85 57 35 15 (demander Emmanuelle) - Courriel : ud71@cgt.fr


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    J’étais à la fête de humanité quand je croise des salariés de l’usine de thé de FRALIB situé dans les Bouches du Rhône ;
    Ils font signer une pétition et m’expliquent qu’on veut délocaliser leur usine et les envoyer en Pologne pour un Salaire annuel de 5000 euros pour l’année soit 380 euros par mois.

    Y compris les pères de familles ,les célibataires, les jeunes ,les plus âgés,
    Tout le monde est visé par cette mesure inhumaine.

    C’est en effet le pot de fer qui s’acharne conte le pot de terre,

    Rappelons que depuis 119 ans cette usine produit le thé sous la marque éléphant , elle est aujourd’hui en train de détruire l’emploi et le savoir faire. Mais depuis l’annonce de la délocalisation de L’usine en Pologne les salaries mènent une lutte sans relâche avec occupation d’usine , la sortie d’un CD intitulé le pot de fer.
    Car les salariés n’ont pas à payer la crise ,
    Car après les MOLEX les CONTI les FORD les usines de la Drome . CHAUSSSURES ET STYLO

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    Voilà le tour de cette usine des bouches du Rhône ;

    Cela était s’annonçait déjà en 2007 où une série de mesures était prises pour déstabiliser les salariés
    Comme par exemple le chronométrage ,les restructurations des équipes, les suppressions de postes,
    La suppression des postes de maintenance la rétrogradation
    Embauche d’intérim essentiellement
    Cela vous rappelle quelque chose.

    Dès septembre 2010 la suppression du site est annoncé
    Aujourd’hui la lutte contenue pour FRALIB
    Allons luttons avec Eux
    Car c’est aussi pour nous tous que nous lutterons
    Ne laissons pas faire La loi du marché Inhumaine
    Pour les FRALIB et POUR TOUTES LES USINES DELOCALISEES ,TOUS LES SALARIES EN SOUFRANCE ,TOUS CEUX QUI SUBISSENT LES LICENCIEMENTS BOURSIERS ,LES SUPPRESSIONS DE POSTES, LES OUBLIES DELA CRISE, LES HOMMES ,LES FEMMES ,LES JEUNES , LES VIEUX

    Mobilisons nous

    Martine Lozano


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    CGT 04

    S'il faut en croire ce que dit le Canard Enchaîné dans son édition datée du 21 septembre, l'hebdo du mercredi  qui non seulement est toujours bien informé mais de plus a toujours le moyen d'étayer ses dires, Bernard Thibault lui aurait déclaré : « On essaie de convaincre qu'il ne faut pas rester attentiste avant la présidentielle », précisant que « la CGT travaille à la mobilisation ». A voir les efforts déployés par mes camarades dans les chantiers, on ne peut en douter.

     

    Pour autant cela achoppe. Bernard précisant « Certaines organisations syndicales ont tendance à s'effacer parce que le débat devient politique, ce n'est pas notre option ». Très bien. Mais alors, constat fait, il faut pousser la réflexion et réorienter l'organisation de l'action.

     

    Attendre que la CFDT se mobilisent pour les salaires est aussi garanti que de voir la CFTC appeler à manifester pour l'école laïque.  Escompter que l'UNSA agisse pour défendre l'emploi et les droits sociaux est aussi réaliste que d'espérer voir X. Bertrand défendre le code du travail, tout comme attendre que FO prennent des initiatives de lutte est aussi vraisemblable que dire que Chirac ne lui fournissait pas son chauffeur.

     

    Par contre, dans la boite à lettre de la canaille arrivent de partout, du nord au midi d'est en ouest  des informations sur des luttes massives dans beaucoup de professions du privé comme du public : usines, services, établissements, dans tous le pays. Avec comme point commun l'emploi, l'augmentation massive des salaires et les conditions de travail. Pour un syndicaliste, il y a là matière à coordonner.

     

    Ce ne sera pas une nouveauté de lire ici que se tourner d'abord vers ces travailleurs qui s'opposent au capital et au pouvoir qui le sert pour préserver les profits, est une priorité qui devant le constat fait par le S.G. de la CGT doit devenir l'exclusivité …y compris pour contraindre les autres OS bousculées par le rapport de force de venir y raccrocher leur wagon s'il leur reste encore un essieu valide à poser sur le rail des luttes.

    http://www.pcfbassin.fr


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  • Les négociations de l'intersyndicale, en vue d'une journée d'action interprofessionnelle, le 11 octobre contre le plan antidéficit du gouvernement, sont un échec. La CFDT et l'UNSA s'opposant à toute action nationale concertée !

     

    Intersyndicale : La CFDT saborde la journée d'action du 11 octobre !
     

     

    « Qui ne dit mot consent » dit le proverbe. En clair qui reste silencieux ou peu revendicatif face à une situation ne pourra en aucun cas nier par la suite son adhésion à celle-ci !

    C'est ce que le gouvernement pourrait arguer aux syndicats de salariés qui ont décidé à l'issue de la dernière réunion de l'intersyndicale de ne lancer : « Aucun appel à la grève ou à des arrêts de travail pour manifester contre le plan antidéficit du gouvernement »

    En effet, selon Les Echos, la CFDT soutenue par l'UNSA a réitéré : « (...) son opposition à un appel à des manifestations et des grèves, jugeant que « ce n'est pas la réponse adaptée à la situation et à l'attente des salariés » Conclusion : « Il reviendra donc aux troupes de décider au cas par cas des actions »

    Car selon la CFDT : « le principal souci des salariés est actuellement le risque d'éclatement de la zone euro, pas le plan Fillon »

    Donc, exit la mobilisation nationale portant sur des revendications pourtant approuvées le 1er septembre 2011, par la CFDT et l'UNSA. Et qui devait être défendue lors de la journée du 11 octobre prochain :

    « (...) Abandonner la taxation des complémentaires santé ; supprimer les exonérations et la défiscalisation des heures supplémentaires ; conditionner toute aide publique à son efficacité sociale et économique, aux politiques sociales dans les entreprises.
    • Mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières.
    • Faire de l’emploi, en particulier celui des jeunes, une priorité. Stopper les suppressions d’emplois dans la Fonction publique.
    • Soutenir le pouvoir d’achat notamment des plus bas revenus et réouvrir les négociations salariales dans les entreprises et la Fonction publique pour réduire les inégalités notamment entre les femmes et les hommes (...) »

    Ce qui n'empêche pas Marcel Grignard, secrétaire général adjoint, et négociateur de la CFDT, de souhaiter que la journée du 11 octobre soit réussie, tout en proposant comme moyen d'action : « D'aller à la rencontre des salariés pour leur expliquer la position de la CFDT » !

     

     
    Aller à la rencontre des salariés pour leur dire quoi ?

     

    Que le gouvernement et le Medef n'ont pas cédé un pouce de terrain aux demandes de la CFDT ?

     

    Car, que reste t-il de la main tendue de François Chérèque à Laurence Parisot lors des grèves et manifestations sur les retraites ? ou de la réunion ( qui a remplacé le « sommet social » réclamé par la CFDT) avec François Fillon ?

     

    Ou tout simplement leur expliquer à la façon Coluche, que la CFDT : « C'est celui qui fait le moins grève ... donc, on gagne plus »

     

    Ou plus plus prosaïquement, que la CFDT, dont le réformisme n'a pas fait ses preuves ces quatre dernières années, préfère ne pas mettre la pression de la rue sur le gouvernement, dans l'attente du résultat incertain des élections de 2012 ?

    Et pour finir, leur expliquer, le plus sérieusement du monde, qu'en fin de compte, leur principal souci est : « le risque d'éclatement de la zone euro, pas le plan Fillon » ?

    Succès assuré !
     

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  • RSA : Communiqué de la Cgt et du Comité National des Privés d’Emploi

    Loin des engagements du Grenelle de l’Insertion, l’idée de contraindre les privés d’emploi à accepter n’importe quel petit boulot pour avoir le droit à une allocation a la vie dure. Dans le droit fil de la polémique lancée par Laurent Wauquier sur le travail gratuit après le premier projet de loi porté par Pierre Lang, député UMP, le député UMP Marc-Philippe Daubresse préconise un contrat unique d’insertion de 7 h hebdomadaire.

    Au lieu de proposer de véritables contrats de travail, le gouvernement veut contraindre les privés d’emploi, les travailleurs pauvres au RSA à accepter des miettes d’emploi. Comment penser que 7 h de travail par semaine vont permettre aux salariés exclus de l’emploi stable et durable, de sortir de la pauvreté et de vivre dignement des revenus de leur travail ? Voilà plutôt le moyen d’avoir de la main-d’œuvre bon marché et de masquer les véritables responsabilités du gouvernement et des entreprises.

    Comment comprendre que dans un des pays les plus riches du monde, la France, le nombre d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté ait explosé ? Selon une étude de l’INSEE en 2009, 8,2 millions d’entre-nous, privés de travail ou d’emploi stable « vivent » avec moins de 950 euros par mois. L’absence de politiques publiques, la réduction drastique des budgets des collectivités territoriales, de l’action sociale et des associations ne permettront pas l’augmentation des contrats aidés et de l’accompagnement social et professionnel par les travailleurs sociaux. C’est un véritable marché de dupes !!!!

    Le gouvernement reconnaît là son incapacité à proposer de réels emplois d’insertion avec la qualité d’accompagnement nécessaire. La création d’emplois de qualité et pérenne est la seule solution pour sortir de la spirale de la précarité. Ce gouvernement serait mieux inspiré de supprimer les niches fiscales inutiles pour le développement de l’emploi. Au deuxième trimestre 2010, la défiscalisation des heures supplémentaires détaxées a permis aux entreprises de cumuler 186 millions d’heures supplémentaires ce qui équivaut à 400 000 emplois à temps plein.

    Dans le même rapport, le député Daubresse préconise de ficher les pauvres, en lançant l’étude d’une carte électronique centralisant les informations sur les aides sociales perçues par chaque personne.

    Il est certes plus facile de créer la suspicion sur les bénéficiaires du RSA, d’organiser la chasse aux pauvres et aux privés d’emploi, plutôt que de taxer le travail précaire et les revenus financiers. Comme il est plus facile de penser à la fusion RSA - prime pour l’emploi et celle RSA - allocation de solidarité spécifique (ASS, pour les chômeurs en fin de droits) plutôt que d’entamer la nécessaire réforme fiscale et le financement du système de protection sociale que revendique la CGT.

    Le seuil de tolérance est atteint. Ensemble, tous ensemble, décidons très nombreux de manifester le 11 octobre pour plus de justice sociale et de solidarité, pour d’autres choix économiques et sociaux.

    Communiqué de la Cgt et du Comité National des Privés d’Emploi
    Montreuil, le 15 septembre 2011  


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    Rentrée de classe et des luttes... de classes

    Le texte qui suit, de la Cgt de Goodyear, est à lui seul un acte d'accusation implacable sur les méthodes patronales et les auxiliaires sur lesquels les directions d'entreprises peuvent compter.

    Il est la démonstration de la nature de classe de l'affrontement de et de l'antagonisme irréductible lié au mode de production capitaliste.

    Au moment où "on" nous bassine avec le concept de classe moyenne, parfois même au pluriel, le texte qui suit montre que tel les barricades, la lutte de classe n'a que deux côtés et qu'il faut choisir son camp.

    Si pour la Canaille pas d'équivoque, c'est le camp des travailleurs, à l'heure de ces primaires et universités d'été qui rassemblent ceux qui ont pu partir en vacances et  l'universalité des anticommunistes primaires, il est bon de rappeler à ceux qui ont perdu le chemin des entreprises que c'est là que se joue l'affrontement.

    LA DIRECTION VEUT VIRER 4 ELUS CGT PARCE QU'ILS LUTTENT CONTRE LA RESTRUCTURATION....

    4 ELUS CGT EN MISE A PIED AVANT PROCEDURE DE

    LICENCIEMENT POUR FAUTE GRAVE….

    Eh oui vous ne rêvez pas, la direction accentue son acharnement contre ses bêtes noires.

    Hier, 4 élus de votre CGT ont reçu de la part d’un huissier des lettres de mise à pied à titre conservatoire dans le cadre d’une procédure de licenciement pour faute grave.

    Hier, le directeur général de GDTF a sorti une note interne, nous vous faisons copie de cette note car elle démontre à elle seule que la sanction qui est infligée à vos 4 élus est en réalité la continuité d’une volonté de la direction à détruire ceux qui gênent.

    La direction n’a aucun élément et aucune preuve d’ailleurs dans son courrier Dumortier écrit « nous avons donc pris la décision d’engager des actions disciplinaires à l’égard des 4 élus qui SE SERAIENT conduits de manière inacceptable envers leurs collègues », il écrit aussi « menaces proférées sur la base de nos informations ».

    La direction sanctionne très lourdement 4 élus uniquement à partir de propos rapportés et mensongers, la CGT a en sa possession 6 plaintes accusant de calomnies et de diffamations les 2 élus CGC ainsi que la direction.

    Dans la note interne faite hier par le directeur général, là où il est affirmatif c’est sur le fait qu’il ne supporte plus que la CGT lutte contre la restructuration, il écrit : « le syndicat entrave la volonté d’un dialogue constructif exprimé par les autres organisations syndicales et nous-mêmes, il met en péril la possibilité de pérenniser 537 emplois …et empêche les salariés qui seraient concernés par la fermeture de l’activité tourisme d’envisager leur avenir. », ces phrases veulent bien dire ce que la direction nous reproche, nous devenons plus que jamais les hommes à abattre.

    La direction veut que l’usine brûle, elle pense que cette attaque grave envers 4 élus CGT va nous faire sortir de nos gonds, elle n’a plus aucune emprise sur le dossier, donc elle veut nous faire passer pour des bandits avec qui il serait impossible de dialoguer.

    La CGT toute entière condamne cette nouvelle attaque totalement injustifiée, la direction sur simples propos tenus par des pseudos syndicalistes, se permet de sanctionner le plus lourdement possible votre syndicat celui qui se bat depuis 2007 pour vos emplois.

    Si demain la direction arrivait à mettre en œuvre ce nouveau coup bas l’usine serait condamnée, la direction sait pertinemment qu’en s’attaquant au socle de votre syndicat elle peut déclencher ce qu’elle cherche depuis de nombreux mois à savoir une explosion sociale.

    La CGT n’est coupable de rien sauf de s’opposer avec beaucoup de succès à un projet qui vous mènerez tous directement au pôle emploi, la situation que nous subissons actuellement est la pire qu’ait connu le syndicat depuis sa création, elle est révélatrice du niveau d’incompétence de la direction.

     

    1 élue et 1 mandaté ont monté avec la direction une machination visant à détruire la CGT, nous pourrions condamner cette démarche scandaleuse, mais nous constatons que la direction et ce syndicat sont prêts à tout pour détruire l’usine de Goodyear Amiens Nord et pour arriver à cet objectif détruire tous ceux qui s’opposent à cette fermeture.

    Dès ce jour, nous engageons des démarches auprès des instances extérieures : Préfecture, Direction Départementale du Travail et de l’Emploi, dépôts de plaintes auprès du procureur de la République pour harcèlement moral, discriminations syndicales, calomnies, diffamations, et nous vous demandons de vous tenir prêts à défendre plus que jamais la CGT et donc vos emplois.

    Ce jour, des élus vont passer vous rencontrer afin que vous apportiez votre premier soutien aux élusCGT à travers UNE PETITION pour exiger l’arrêt des sanctions disciplinaires contre Mickaël, Sébastien, Reynald et Franck.

    Le 20 septembre 2011, la direction convoque en entretien préalable avant licenciement vos 4 élusCGT, ce jour là la CGT appellera à une journée usine morte, ce ne sont pas 4 élus qui sont en réalité visés mais vous toutes et tous.

    La CGT Goodyear appelle dès ce jour toutes les organisations syndicales de la CGT à venir soutenir dès ce jour les 4 élus CGT sous menace de licenciement, la CGT dans son ensemble en France est menacée dès lors qu’une direction d’entreprise totalement irresponsable et qui perd tous ses jugements s’en prend à la liberté et aux droits d’expression, défendre depuis 2007 la vie de 817 familles n’est pas un crime bien au contraire.

    La confédération CGT doit prendre immédiatement la mesure de cet attentat anti syndical, tous les élus de gauche de la Région d’Amiens doivent immédiatement intervenir pour que cesse cette ignoble machination, la DDTE, la Préfecture, tous ceux qui se doivent de défendre l’emploi en Picardie, doivent réagir à ce scandale qui ne porte qu’un nom « épuration syndicale ».

    Malgré cette acharnement qui frappe de plein fouet la CGT Goodyear, nous ne baisserons pas les bras, la direction s’attend à des jugements difficiles pour elle, mais pour autant elle n’a pas le droit d’utiliser des méthodes aussi anti sociales.

    Vos 4 élus CGT :

    Mickaël, secrétaire du syndicat

    Reynald, secrétaire du CE

    Franck, secrétaire adjoint du CE

    Sébastien, trésorier adjoint du CE.

     

    Non seulement la direction porte une grave atteinte à votre syndicat mais en plus elle veut détruire le seul endroit où il existe encore du social sur votre site à savoir votre CE.

     

    Tout cela n’a rien du hasard, nous ne cessons depuis des mois de dire et d’écrire que la direction fera tout pour nous massacrer, nous sommes certes des syndicalistes endurcis mais avant tout des pères de famille comme vous, la direction peut bien s’en prendre à nous, mais cette nouvelle attaque atteint directement nos vies de famille.

    Rien ne justifie le fait que la direction tienne compte de propos rapportés et inventés par 2 personnes, tout se justifie par contre dans les propos de la direction quand elle écrit et dit «  la CGT nous empêche de virer 817 fainéants…… »

    Plus que jamais la section CGT est soudée dans cette épreuve très grave, mais plus que jamais nous sommes déterminés à aller au bout de notre combat, les méthodes utilisées pour nous déstabiliser seront de plus en plus violentes, nous réitérons ce que nous avons déjà dit à savoir que nos vies sont en danger.

    Cette épreuve, nous devons la traverser ensemble pour au final en sortir encore plus fort.

    Le bureau CGT réunit ce jour

    TOUS ENSEMBLE

      Il est bon de manifester notre solidarité aux salariés de Goodyear,  

    à leur syndicat CGT et aux militants qui l'animent et subissent la répression

     ils sont joignables via : http://www.cgt-goodyear-nord.fr


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  • Un pigeon sur une statue (Toni Birrer/Flickr/CC).

    En partenariat avec Agents d'entretiensForte hausse du chômage en juillet : 36 100 nouveaux inscrits à Pôle emploi. Il faut remonter au plus fort de la crise en 2009 pour retrouver des chiffres aussi catastrophiques, 2 756 000 (+1,3%) pour ceux qui n'ont exercé aucune activité, et 4 128 000 en incluant ceux qui ont une activité réduite.

    Fléau social, triste invention du XXe siècle, le chômage est-il un paramètre inhérent à la conjoncture économique ou un mal encore plus profond ? À l'heure où les marchés financiers implosent, où certains pays, dont la France, vivent avec un déficit budgétaire pharamineux, le chômage semble être reparti sur des courbes dangereusement ascendantes.

    Professeur d'économie à l'université Panthéon-Sorbonne et directeur de l'Institut des sciences sociale du travail (ISST), Jérôme Gautié nous explique les raisons de cette crise de l'emploi qui plonge de plus en plus de familles dans le désarroi, la débrouille et les petits boulots précaires.

    Orientation scolaire inappropriée, politique active ou passive, mondialisation, progrès technique… Quelles sont les véritables causes du chômage et surtout, une solution visant au plein emploi est-elle envisageable ou du domaine de l'utopie pure ?

    Agents d'entretiens : Quels sont les facteurs qui ont généré l'émergence du chômage à la fin du XIXe siècle ?

    Jérôme Gautié : « L'invention » du chômage, selon le titre du célèbre ouvrage de Salais, Baverez et Reynaud, remonte effectivement au tournant du XIXe et XXe siècle. Mais attention, le « manque d'ouvrage », pour reprendre les termes de l'époque, est une réalité bien plus ancienne, qui touchait périodiquement le monde du travail urbain.

    Marx évoquait « l'armée industrielle de réserve » qu'avait créée l'extension de la logique du capitalisme au monde rural, provoquant un exode vers les villes.

    Ce qui est « inventé » à la fin du XIXe, en quelque sorte, ce n'est pas une réalité, mais une nouvelle représentation de celle-ci. Penser en terme de chômage, c'est cesser de représenter les chômeurs comme une simple somme d'individus, mais commencer à raisonner en termes de phénomène économique et social.

    Cela dit, l'évolution des représentations correspondait aussi à une certaine évolution de la réalité du marché du travail. C'est progressivement l'émergence d'une relation salariée stable (c'est-à-dire à plein temps et continue au cours de l'année) qui permet de penser son contraire, soit la situation de chômage pensée comme accidentelle, et donc comme devant donner lieu à une indemnisation. Celle-ci va apparaître au Royaume Uni dès la première décennie du XXe siècle, en même temps que la catégorie de chômage elle-même.

    Que penser de l'augmentation de 1,3% des demandeurs d'emploi en juillet ? La fin d'année 2011 s'annonce-t-elle particulièrement noire au niveau du chômage ?

    On peut effectivement craindre une dégradation dans les mois qui viennent. D'une part, la croissance semble fléchir (la croissance au deuxième trimestre 2011 a été nulle, selon les chiffres que vient de publier l'Insee), et, de toute façon, il est à craindre que les entreprises qui restent en croissance privilégient encore la reconstitution de leurs marges avant de se remettre à embaucher.

    D'autre part, la population active devrait continuer de croître de façon importante cette année – de l'ordre de 150 000 personnes selon les prévisions de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Pour mémoire, en 2010, environ 130 000 emplois avaient été créés dans le secteur marchand, et près de 50 000 dans le secteur non marchand.

    Mais, dans ce dernier, la création d'emploi risque aussi de fléchir, étant donné les restrictions budgétaires qui vont peser sur la création d'emplois aidés notamment, et sur l'emploi public.

    Le chômage des jeunes au sens du BIT était de 22,8% à la fin du premier trimestre. Difficile dans ces conditions de motiver scolairement cette tranche de la population qui, bien souvent, voit le chômage comme une fatalité.

    Oui, effectivement, mais en même temps, de nombreux jeunes, du fait de la situation dégradée du marché du travail, choisissent de prolonger leurs études (quand ils en ont les moyens). La crise devrait donc se traduire par une élévation du niveau de formation des sortants du système éducatif…

    La lutte contre le chômage passe-t-elle selon-vous par une refonte du système éducatif, de ses formations et de ses débouchés ?

    Le système éducatif peut être amélioré, mais je ne pense pas que son fonctionnement soit la cause majeure des problèmes d'insertion des
    jeunes. Un taux de chômage des jeunes de près de 23% est certes très élevé, mais il n'est pas « anormal » quand on compare à d'autres pays. Un indicateur plus pertinent est le rapport entre le taux de chômage des jeunes et le taux de chômage de l'ensemble de la population active.

    Ce ratio est relativement semblable dans les pays européens et aux Etats-Unis (entre 2 et 3). Seule l'Allemagne fait exception. Si dans ce pays, les jeunes sont beaucoup moins touchés par le chômage, c'est effectivement en partie lié à son système de formation (l'apprentissage), mais aussi à sa démographie, reflétant ses très
    faibles taux de natalité.

    Au total, la France métropolitaine comptait fin juin 4,1 millions de demandeurs d'emploi, si l'on compte les personnes exerçant une activité réduite. Pensez-vous que ce chiffre reflète la réalité, sachant que de nombreuses personnes radiées, en fin de droits ou survivant par des petits boulots non déclarés, n'entrent pas en compte dans cette « estimation » ?

    C'est tout le problème du « halo du chômage » ; en fait, la mesure du chômage repose nécessairement sur des conventions, et donc, inévitablement, trace des frontières arbitraires. Au-delà du chômage stricto sensu, la part des personnes touchées par des problèmes d'emploi est beaucoup plus importante.

    Si les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie A (la plus proche de la catégorie officielle de chômage au sens du Bureau international du travail [BIT]) a fléchi l'an dernier, le nombre de DEFM en catégorie B et C, qui sont en « activité réduite », n'a lui jamais cessé d'augmenter, passant d'environ 1 020 millions au premier trimestre 2009 à 1 370 million au premier trimestre 2011, soit une augmentation de près 35%.

    Au-delà, comme vous l'indiquez, il y a les personnes qui n'apparaissent ni dans les personnes inscrites à Pôle Emploi, ni dans les Enquêtes Emploi mesurant le chômage au sens du BIT. Notamment les « chômeurs découragés », c'est-à-dire les personnes qui ont cessé de rechercher activement un emploi faute d'espoir d'en trouver un. Mais on pourrait rajouter aussi les jeunes qui retardent leur entrée sur le marché du travail.

    Par exemple, il est frappant de constater qu'entre la mi-2009 et la fin 2010, le taux d'activité des jeunes a baissé en France de 1,7 point de pourcentage, ce qui est beaucoup, et a contribué de façon significative à la stabilisation du chômage sur cette période.

    On a parfois la désagréable impression que le gouvernement se focalise plus sur une habile manipulation des chiffres du chômage à l'approche des élections que sur le fait de trouver des solutions visant à tenter d'endiguer ce fléau social qu'est l'inactivité.

    Il faut distinguer manipulation des chiffres et communication opportuniste et biaisée. C'est plutôt le second phénomène qui est plus commun. On se focalise sur certains indicateurs, en oubliant les autres, ou en oubliant de donner les raison exactes des évolutions constatées.

    C'est par exemple le cas quand on se félicite de la stabilisation du chômage ou de sa diminution, sans mentionner le développement de l'emploi précaire ou le fait que de nombreuses personnes sont sorties du marché du travail.

    Ensuite, il est vrai qu'à l'approche des élections, on est souvent tenté de déployer des mesures de court terme, notamment des emplois aidés, pour « faire baisser les statistiques du chômage ». Cela dit, le gouvernement actuel est pris dans un cruel dilemme, entre ses tentations électoralistes et les contraintes budgétaires qui ne font que se renforcer.

    En 2008, l'assurance chômage a cessé de verser des indemnités à 726 161 chômeurs (757 000 avec les départements d'Outre-Mer). Est-ce là encore un moyen de biaiser les chiffres ?

    On peut penser que la perte de l'indemnisation chômage entraîne moins souvent aujourd'hui qu'autrefois le retrait du marché du travail. En effet, beaucoup de « fins de droits » basculent vers le revenu de solidarité active (RSA). Or, depuis 2009, les bénéficiaires de ce dernier sont tenus de s'inscrire à Pôle Emploi et de rechercher activement un emploi, ce qui n'était pas le cas pour les bénéficiaires du RMI.

    En 2009, le nombre de chômeurs en fin de droits a augmenté de 35,2%. Le chômage de longue, voir de très longue durée va-t-il malheureusement aller croissant ?

    C'est effectivement ce que l'on peut craindre. Et d'autant plus que les seniors ont vu leur chômage augmenter conséquemment au cours de la crise, et que la tendance ne devrait pas s'inverser, du fait notamment de la réforme des retraites, mais aussi de la suppression annoncée du dispositif de dispense de recherche d'emploi ; ceci va pousser un nombre croissant d'entre eux à rester sur le marché du travail. Or cette population est particulièrement touchée par le chômage de longue durée.

    Comment expliquer qu'aucun gouvernement n'ait réussi à réduire un fléau social qui apparaît pourtant, sur le papier, comme une priorité ? Est-ce dû uniquement au contexte économique qui est le nôtre depuis la fin des Trente Glorieuses ?

    Le fait que l'on soit remonté vers le seuil symbolique des 10% ne doit pas faire oublier qu'à certaines périodes, le chômage a reculé de façon assez sensible en France (notamment entre 1997 et 2000). En 2008, on se rapprochait du taux de 7%. Le contexte économique (la croissance) a joué. Mais le fait est qu'on a aussi tardé à prendre des mesures plus structurelles – comme l'abaissement du coût du travail peu qualifié, qui a enrichi la croissance en emplois depuis la seconde moitié des années 1990.

    Rappelons aussi que, par rapport à ses voisins européens – et notamment l'Allemagne que je viens d'évoquer –, la France garde une démographie plus dynamique. Toutes choses égales par ailleurs, il faut chaque année créer proportionnellement plus d'emplois en France pour stabiliser ou réduire le chômage que dans la plupart des autres pays européens. Si le dynamisme de la population active est un facteur positif à long terme, il pèse à court-moyen terme sur le chômage.

    Un chômage élevé, une classe moyenne devenue pauvre, un désintérêt marqué pour la politique, une disparité des richesses de plus en plus flagrante, un coût de la vie qui ne cesse d'augmenter… On a l'impression que toutes les données sont réunies pour assister à une véritable explosion sociale. Vous croyez à une révolution possible ?

    Je crois qu'il faut nuancer le diagnostic. Dans les premiers temps de la crise, ceux qui ont eu la chance de garder leur emploi ont pu, pour beaucoup d'entre eux, non seulement maintenir mais accroître leur pouvoir d'achat, du fait du ralentissement de l'inflation.

    Cela dit, le pire est effectivement sûrement à venir. Les prix semblent repartir à la hausse, les politiques budgétaires restrictives vont contribuer à ralentir la croissance, et la montée du chômage de longue durée va accroître la pauvreté. Et ce d'autant plus que l'on peut s'attendre à une coupe dans les budgets sociaux (elles sont déjà en cours).

    Je ne pense pas qu'une véritable révolution soit possible, mais on peut s'attendre effectivement à une montée forte des tensions sociales. La crise devrait se traduire plus par un accroissement des inégalités que par une paupérisation généralisée. Ceci explique aussi que la probabilité d'une « révolution sociale » généralisée soit faible.

    Politiques actives ou passives, y a-t-il en dehors des livres d'économie une solution possible afin de baisser le taux de chômage ?

    A court-moyen terme, le retour de la croissance est une condition nécessaire. Cela dit, des interventions plus directes sur le marché du travail peuvent contribuer à desserrer l'étau à court terme. Il faudrait notamment commencer par supprimer l'exonération des heures supplémentaires, qui poussent les entreprises à augmenter les heures de ceux qui travaillent déjà, au détriment de nouvelles embauches.

    Comme le fait remarquer Guillaume Duval dans le numéro de juin d'Alternatives Economiques, au premier trimestre 2011, le montant des heures supplémentaires équivalait à plus de 380 000 emplois à temps plein ! Évidemment, il serait faux de croire que supprimer les exonérations va supprimer toutes les heures sup » ! Mais ça permettrait en même temps de faire des économies qui pourraient être utilement consacrées aux emplois aidés et à l'indemnisation des chômeurs de longue durée.

    Le niveau élevé du SMIC est perçu par certains économistes comme une des causes principales du nombre important de chômeurs en France. Partagez-vous ce point de vue ?

    Je ne le crois pas. Les exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires, mises en place depuis le début des années 1990, ont contribué à stabiliser le coût relatif du travail au niveau du SMIC. Cela dit, elles coûtent cher au budget de l'Etat. Cependant, elles doivent être vues comme une redistribution en faveur des bas salaires, ce qui va dans le sens de l'équité, mais qui contribue aussi à soutenir la consommation des ménages.

    Doit-on retirer l'article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ? (« Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage »).

    Même s'il peut sembler inopérant, je crois qu'il faut le garder comme référence. Toute la question est de savoir s'il faut faire du « droit au travail » un droit « opposable », c'est-à-dire une obligation pour l'Etat.

    À ma connaissance, à part les régimes communistes, aucun pays n'a franchi le pas. Cela dit, il ne faut jamais que les gouvernements oublient que le chômage est un fléau social, et que sa baisse doit rester une priorité.

    Photo : un pigeon sur une statue (Toni Birrer/Flickr/CC).

    En partenariat avec Agents d'entretiens

    En partenariat avec Agents d'entretiens


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  • Alors qu’au nom de leur crise et de leurs dettes, l’UE, le FMI, les gouvernements aux ordres des grands groupes capitalistes imposent aux peuples de véritables « thérapies de choc » antisociales, un communiqué de la direction confédérale de la CGT fait état des appréciations suivantes, suite à la réunion du 18 août des 5 organisations présentes (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA) :

    "Les échanges à cinq ont confirmé des différences d’appréciation quant aux causes de la crise et aux solutions à y apporter…

    L’intersyndicale a décidé de demander une véritable concertation sociale (organisation syndicale, patronat, gouvernement) et considère indispensable l’intervention des salariés pour peser….

    Cette intersyndicale constitue un bon point d’appui pour la mobilisation de la rentrée et permet aux organisations de la CGT de préparer la mobilisation et de prendre contact partout pour une construction unitaire…"

    Ces appréciations illustrent l’impasse à laquelle la stratégie du syndicalisme rassemblé conduit et les risques d’un véritable dévoiement du mouvement social plus que jamais nécessaire : aucune perspective d’action crédible ni analyse sérieuse de la crise du système, aucun objectif revendicatif mais demande d’une "d’une véritable concertation sociale" avec le patronat et le gouvernement (le fameux dialogue entre partenaires sociaux !) : où cela peut-il conduire sinon à de nouvelles défaites et de nouvelles désillusions ?

    De leur côté, les classes dominantes disposent leurs forces et leur intervention idéologique, utilisent la stratégie du choc et de l’effroi pour présenter la facture au peuple, que ce soit en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, de protection sociale, de services publics ou de fiscalité, comme l’illustre la réduction massive des dépenses publiques utiles ("Règle d’or") que l’Union européenne, Sarkozy et Merkel veulent imposer aux peuples et graver jusque dans les constitutions ! La grande bourgeoisie n’a que du sang et des larmes à offrir et ce qu’elle attend d’un mouvement syndical régulièrement qualifié de "responsable", c’est qu’il conduise les travailleurs à accepter les politiques d’austérité draconiennes.

    Dociles, les forces réformistes (syndicales et politiques) considèrent ainsi comme nécessaire la réduction de la dette et donc de la dépense publique utile (santé, enseignement, sécurité sociale …) et de garder "la confiance des marchés financiers", ce qui est le mot d’ordre des classes dominantes ET des forces réformistes.

    Garder la confiance des marchés financiers, c’est l’acceptation des plans de rigueur et des reculs sociaux considérables que les institutions officielles du capitalisme ont commencé à appliquer (réforme des retraites) et qu’elles s’apprêtent à aggraver considérablement !

    En pleine crise systémique du capitalisme, les forces réformistes accompagnent la politique du pire à l’image de la Confédération Européenne des Syndicats appelant il y a deux ans à « sauver le capitalisme de lui-même » ou de la Confédération Syndicale Internationale qui défend sur les privatisations, l’économie de marché, les relations de travail, la santé, l’éducation et le rôle des organisations internationales les mêmes positions que celles du G-20, de la Commission Européenne et du FMI.

    C’est donc tromper le peuple et les travailleurs que de faire croire qu’existe une possibilité de dialogue social, fût-ce en en appelant à "l’indispensable intervention des salariés pour peser".

    Il n’y aura pas la moindre avancée sociale sans une remise en cause déterminée de la domination des marchés financiers sur l’économie et la vie politique, sans remise en cause du capitalisme qui n’offre plus aux peuples que la régression sans fin et le pourrissement généralisé.

    Pour la CGT et ses militants, pour tous les syndicalistes de lutte, il n’y a donc pas d’autre voie que le travail d’explication en profondeur sur la crise, ses causes profondes, le travail unitaire à la base sur les conditions pour commencer à en sortir. Pas d’autre voie que la construction de puissants mouvements sociaux qui s’en prennent frontalement au système et à sa crise, sans illusion sur le dialogue social ou sur la fausse unité de sommet qui a déjà fait tant de dégâts !

    Banksters, nous ne vous devons rien, nous ne paierons pas votre crise !

    Le Front syndical de classe

    21 août 2011 http://bellaciao.org/fr/spip.php?article119806


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  • 16_08_11_HDJ_Marches_financiers.jpg

    L'Hérault du Jour du 16 août 2011

    16_08_11_HDJ_Marches_financiers_2.jpg

    http://www.resistons.net


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  • lundi 8 août 2011

    Grece 09Refus de payer pour une part grandissante de la population : traduction populaire d’une expression politique ou anticipation sur celle-ci ?

     

    Quand l’auteur parle de gauche on a envie de lui demander de quelle gauche elle parle.

     

    Entre un KKE (parti communiste près de 11% des voix aux dernières élections) qui refuse de payer à la place de la « ploutocratie » et prône la sortie de l’UE, un PASOK au pouvoir, pendant du PS français, qui met en œuvre avec application les plans de l’UE et du FMI et un Synapsimos (4,5% avec la coalition Syrisa) qui, s’il s’engage progressivement dans un soutien au mouvement, continue à demander la renégociation de la dette et non le refus pur et simple de la payer, il y a des différences de taille qui font se situer le clivage entre progressistes et conservateurs ou entre soumis au capital et partisans de le combattre, bien au delà des étiquettes classiques droite gauche..

     

    De même au plan syndical on ne peut tracer un trait d’égalité entre le PAME d’une part et GSEE et ADEDY de l’autre sinon c’est faire une confusion qui fait le jeu du pouvoir comme le rappelait encore Alekos Arvanitidis le 28 juin dernier.

     

    A Thessalonique, parmi les bars élégants qui s’alignent sur le front de mer historique, un restaurant attire les regards. « Rendez-nous notre argent ! », clame une banderole accrochée à la devanture de cette franchise d’Applebee’s [1]. A l’intérieur, 12 salariés ont changé les serrures. Ils servent des canettes de bière de supermarché et dorment à tour de rôle sur le sol du restaurant pour protester contre des retards de salaires qui durent depuis plusieurs mois et la fermeture soudaine du restaurant. On a là un nouveau symbole de la crise financière grecque : une grève de serveurs avec occupation des locaux.

     

    Margarita Koutalaki, une serveuse de 37 ans à la voix douce, divorcée et mère d’une fille de 11 ans, a travaillé ici à temps partiel pendant huit ans. Elle gagnait environ 6,50 euros de l’heure. Aujourd’hui, elle a installé son matelas gonflable dans une pièce à l’étage, occupant les locaux tandis que ses parents gardent sa fille.

     

    « On me doit environ 3 000 euros de salaires impayés », explique-t-elle, rappelant qu’elle partage le sort d’une multitude de salariés dans toute la Grèce, qui ont plusieurs mois de salaire en retard, leurs entreprises étant en difficulté.

     

    « On nous a d’abord dit qu’on nous paierait le mois suivant, puis la paie s’est arrêtée complètement et on nous a appris par téléphone que le restaurant fermait. Nous travaillons toujours, nous faisons tourner l’entreprise, nous fournissons de la nourriture et des boissons à ceux qui nous soutiennent. Nous avons davantage de clients qu’autrefois. C’est la seule action que nous puissions faire, cela s’est imposé comme une évidence. »


     Les serveurs proposent des boissons bon marché et des dîners à prix réduits à ces « indignés », dont le mouvement est apparu il y a quatre mois. Auparavant, cette nouvelle clientèle, souvent gauchiste, n’aurait jamais mis les pieds dans ce bastion de l’impérialisme. Une banderole en anglais appâte les touristes en proposant des souvlakis et des boulettes de viande bon marché « pour soutenir les travailleurs ».

     

    Voilà un mois que la Grèce est paralysée par une grève générale anti-austérité. Ainsi, la place Syntagma, à Athènes, a été le théâtre d’importantes mobilisations, avec des batailles rangées entre la police et les manifestants.

     

    Les nouvelles mesures prévues

     

    Outre les mesures déjà adoptées l’année dernière [2], le plan comprend les décisions suivantes : 
    Suppression d’un emploi sur cinq dans la Fonction Publique soit 150 000 sur 700 000 ; 
    Baisse de 8% des salaires [3] ; 
    La possibilité de licencier un fonctionnaire est introduite ; 
    Durcissement des conditions d’accès aux allocations sociales et chômage ; 
    Réduction supplémentaire de certaines pensions de retraites complémentaires dans le but d’abaisser de 20% la masse salariale de la Fonction Publique 
    Augmentation de la TVA de 6,5% à 13% voire 23% pour certains produits alimentaires et les tarifs des services publics 
    Doublement des taxes sur le fuel de chauffage ; 
    Abaissement de 12 000 euros à 8000 euros du seuil d’imposition des revenus ; 
    Hausse de 300 euros des taxes imposés aux « travailleurs indépendants » : taxis, plombiers, avocats, etc. 
    Vague de privatisations supposées rapporter 50 milliards d’euros : la compagnie publique de Telecom, la compagnie publique d’électricité, la compagnie publique de gaz, la compagnie des eaux d’Athènes et de Thessalonique, la Poste, les ports, les aéroports…

     

    Le mouvement n’a pas faibli pendant les vacances d’été

     

    Les Grecs se méfient plus que jamais de la classe politique et doutent de sa capacité à les sortir de cette crise financière sans précédent. Les sondages font apparaître un mépris grandissant envers tous les partis, ainsi qu’un discrédit du système politique.

     

    Le chômage touche 16 % de la population active, atteignant des sommets parmi les jeunes. Ceux qui ont la chance d’avoir encore un emploi ont subi de fortes baisses de salaire, ce à quoi vient s’ajouter l’augmentation des impôts.

     

    Récemment, les médecins et les infirmières se sont mis en grève pour protester contre les coupes budgétaires dans les hôpitaux. Ces deux dernières semaines, les chauffeurs de taxi en grève ont perturbé la circulation dans toute la Grèce, protestant contre l’ouverture de leur secteur à davantage de concurrence. Ils ont notamment bloqué les accès aux ports et occupé le bureau de délivrance des billets pour l’Acropole, laissant passer les touristes gratuitement.

     

    Fait essentiel, le mouvement de désobéissance civile n’a pas faibli pendant les vacances d’été : des citoyens lambda refusent toujours de payer les péages, les tickets, les hausses des honoraires médicaux, etc. Le mouvement  « Nous ne paierons pas » se veut l’expression par excellence du « pouvoir du peuple ». Ses organisateurs annoncent que l’offensive pourrait reprendre de plus belle en septembre, lorsque le gouvernement va lancer une nouvelle série de mesures d’austérité.

     

    Sur la route principale Athènes-Thessalonique, tandis que les automobilistes regagnent Thessalonique après un dimanche à la plage, une foule de manifestants en gilets de sécurité orange montent la garde au poste de péage principal menant à la deuxième ville de Grèce. Leurs gilets sont frappés du slogan : « Désobéissance totale ». Ils soulèvent les barrières rouges et blanches et invitent les conducteurs à passer sans payer les 2,80 euros de péage. Sur leurs banderoles, on peut lire : « Nous ne paierons pas », ou encore : « Nous ne donnerons pas notre argent aux banquiers étrangers ». Les automobilistes passent, reconnaissants, certains adressant un signe d’encouragement aux manifestants.

     

    Les partis de gauche ont adhéré

    « Nous allons assister à une résurgence de la désobéissance civile à l’automne », nous déclare Nikos Noulas, un ingénieur civil de Thessalonique, dans un café du centre, tout en déroulant une série d’affiches appelant au refus de payer.

     

    Dès le début de l’année, le mouvement battait son plein : les voyageurs étaient invités à resquiller dans le métro à Athènes, les manifestants ayant recouvert les distributeurs de tickets sous des sacs plastiques, et à Thessalonique, les usagers ont pendant longtemps refusé de payer le bus après la hausse du ticket imposée par des sociétés privées subventionnées par l’Etat. D’autres refusent de payer leur redevance de télévision.

     

    Les partis de gauche ont adhéré au mouvement, lui donnant une plus grande visibilité. En mars, plus de la moitié de la population était favorable au principe du refus de payer. Le gouvernement a pourfendu ce qu’il qualifiait de « parasitisme » irresponsable, affirmant que les resquilleurs nuisaient à la réputation du pays et privaient l’Etat de sources de revenus indispensables. De nouvelles lois contre le resquillage ont été adoptées et la police a sévi.

     

    « C’est le début d’un divorce entre les Grecs et leurs responsables politiques, affirme l’écrivain Nikos Dimou. Dans tous ces mouvements, on retrouve un même ras-le-bol de la classe politique ». A Thessalonique, les esprits sont particulièrement échauffés.

     

    Fin juillet, les « indignés » ont dû replier les tentes qu’ils avaient déployées sur la place Syntagma, mais la Tour blanche de Thessalonique, située sur le front de mer, est toujours entourée de tentes et tendue de banderoles affichant « A vendre » et « Pas à vendre ».

     

     

    Juste un rappel


     Alekos Arvanitidis, du PAME, à l’issue de la manifestation du 28 juin dernier déclarait, entre autres sur la place Syntagma :


    « (...) Cela ne suffit pas de vouloir en finir avec le mémorandum ; nous devons en finir avec les politiques qui engendrent le mémorandum. Le PASOK et la ND doivent recevoir un coup puissant. (...)

     

    Nous ne consentons pas, nous n’assumons aucune responsabilité dans les plans de la ploutocratie. (...)


    Nous ne reconnaissons aucune dette. Toute la dette est illégale et elle appartient à la ploutocratie. Nous n’avons pas à accepter que nous ayons à payer un seul centime, un seul euro. La ploutocratie doit payer. Désormais, nous devons lutter pour la sortie de l’UE. Nous devons quitter cette alliance des monopoles prédatrice. Le peuple ne doit pas attendre autre chose de l’UE. L’heure est venue pour le peuple de prendre sa vie entre ses mains.(...)


    Cela ne suffit pas de dire « Je lutte pour la démocratie », si vous n’exigez pas simultanément la démocratie sur le lieu de travail, la démocratie pour qui, quelle classe cette démocratie sert, et surtout si vous ne luttez pas contre la dictature des monopoles.


    Les mots d’ordre « Pas de partis-pas de syndicats » qui sont mis en avant par certains groupes, par les « mouvements sur les places » ont un contenu réactionnaire ; ils créent la confusion ; ils constituent un pas en arrière pour le mouvement. (...)


    Donc, de quelle sorte de mouvement avons-nous besoin ? Un mouvement pacifique, un mouvement de protestation calme, un mouvement qui se contente simplement de gestes de la main dédaigneux ? Ou un mouvement de rupture, de lutte et révolutionnaire ? Un mouvement « indépendant-autonome » ou un mouvement sur des positions de classe qui sera indépendant de toute influence politique et idéologique de la bourgeoisie ? Un mouvement avec les monopoles ou contre les monopoles.


    Un vague mouvement qui luttera pour la gestion du système et échouera à cause des manœuvres du système politique et social existant ou un mouvement qui donnera aux luttes quotidiennes la perspective d’une autre société qui servira les besoins du peuple ?
    »

     

    « La Grèce vit un tournant de son histoire politique »

     

    Il faut dire que le nord de la Grèce a été particulièrement frappé par la crise. Des entreprises ont commencé à mettre la clé sous la porte avant même le début de la débâcle financière. Résultat, l’activité économique est au point mort, et la mairie de Thessalonique a même pu afficher une nette amélioration de la qualité de l’air dans cette ville jusqu’alors congestionnée. Le 10 septembre, quand le Premier ministre grec Georges Papandréou se rendra à la célèbre foire internationale de Thessalonique pour présenter ses nouvelles mesures économiques, il sera accueilli par des manifestations.

     

    Les indignés de Thessalonique pratiquent le flash-mobbing (mobilisations éclair), notamment devant des banques ou des bâtiments publics. Leur dernière cible a été le consulat d’Allemagne, devant lequel des dizaines de manifestants ont scandé des slogans et peint les trottoirs à la bombe, exigeant de l’Union européenne un plus gros effort, tandis que des policiers en civils se contentaient de regarder.

     

    Antonis Gazakis, professeur de langue et d’histoire, affirme qu’il est frappé de voir qu’aujourd’hui le mouvement fait de nouvelles recrues, issues de toutes les tendances politiques, certains manifestants [de la Tour blanche] n’étant liés à aucun parti et ne s’étant jamais mobilisés auparavant. Ils veulent tous participer pleinement à ce débat sur les moyens de renouveler un système politique et parlementaire qu’ils jugent corrompu. « La Grèce vit un tournant de son histoire politique, assure Gazakis. C’est pourquoi je compte bien rester ici cet été. La dernière fois que le peuple est descendu dans la rue pour exiger un changement de constitution d’une telle importance, c’était en 1909. C’est une occasion idéale, un changement de modèle. La Grèce s’est réveillée. »

     

    Par Angélique Chrisafis le 05/08/2011 dans The Guardian Londres

    Transmis par Linsay

     

    Post Scriptum :

    Les encadrés sont de Rouge Midi

    [1] chaîne américaine de restaurants-grills

    [2] Gel du salaire des fonctionnaires, baisse de 10% des primes et de 30% du 13ème mois, diminution des heures supplémentaires, arrêt total des embauches.

    Suppression d’exonérations fiscales, augmentation des droits d’accises sur le tabac et les alcools,

    Recul de deux ans de l’âge de départ à la retraite (de 61 à 63 ans) ;

    Mise en place de la flexibilité du travail.

    [3] selon la FAZ quotidien financier allemand

    http://www.pcfbassin.fr


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  • COMMUNIQUE de L’UGTG

    A propos des évènements survenus en KANAKY dans le cadre de la mobilisation des Travailleurs et des Usagers des Iles de DREHU, NENGONE (MARE), IAAI et KUNIE.

    GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !

    Le Haut Commissaire de l’Etat colonial français présente la mort de 4 personnes comme la conséquence d’un affrontement entre tribus. En vérité, il s’agit d’une attaque de la milice patronale d’Air Calédonie avec l’accord et le soutien l’Etat colonial français contre des usagers qui réclament l’arrêt de la pwofitasyon sur les prix des billets d’avion.

    C’est pour avoir dénoncé et s’être mobilisés depuis le 23 juillet dernier contre cette pwofitasyon, érigée en véritable système, que les Usagers de l’ile de NENGONE (MARE) ont fait l’objet d’attaques violentes par la milice patronale, autorisée par l’autorité coloniale française. Bilan : 4 morts et 23 blessés.

    Ce drame intervient après l’appel de l’USTKE (resté vain) à « l’ensemble des acteurs institutionnels, Gouvernement et Congrès afin d’engager rapidement les discussions et négociations avec le Collectif des usagers pour créer les conditions permettant un règlement du conflit et une reprise de l’activité de la compagnie. »

    L’alliance Patronat - Etat colonial français aura donc décidé de régler ce conflit dans le sang, comme toujours, en organisant division, confrontation et affrontement entre travailleurs. Rappelons-nous les condamnations à des peines de prison ferme dont ont été victimes six dirigeants de l’USTKE lors d’un précédent mouvement à Air Calédonie en 2009.

    L’UGTG réaffirme que la paix sociale ne peut exister quand la majorité des enfants sont exclus de tout et tient l’Etat colonial français pour principal responsable de cette tuerie.
    L’UGTG exhorte les Travailleurs et le Peuple Kanak à refuser la division instituée par le colonialisme français ; division destinée à servir les intérêts de la France et non ceux des Travailleurs et du Peuple Kanak.

    L’UGTG apporte son soutien militant aux Travailleurs et au Peuple KANAK qui luttent contre le mépris, pour le respect et l’amélioration du pouvoir d’achat et condamne sans réserve la répression dont ils font l’objet.

    Tout comme en Guadeloupe, l’UGTG exige le respect des travailleurs et du Peuple Kanak, la satisfaction de leurs justes et légitimes revendications ainsi que le respect des accords signés sur l’amélioration du pouvoir d’achat, la priorité d’emploi, la formation et l’insertion des jeunes et l’accès aux postes à responsabilités en faveur des gens du pays.

    NON AU MEPRIS – NON A LA REPRESSION !

    GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !

    Le Secrétaire Général

    Elie DOMOTA

    Guadeloupe, le 06 Août 2011

    Word - 61 ko
    COMMUNIQUE de L’UGTG A propos des évènements survenus en KANAKY
    Expression de la solidarité militante de l’UGTG avec les traavailleurs et les usagers des Iles de DREHU, NENGONE (MARE), IAAI et KUNIE.

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  • Pendant la pétanque-pastis, les sarko-saloperies continuent...

     

    Décret scélérat et mensonger pour 41,5 annuités de cotisations retraite alors que les salariés en font 36 en réel en moyenne

    Ca y est les pillards sarkozystes baissent encore plus le niveau des retraites réelles qui vont être perçues par les salariés.

    Ils ont publié mardi 2 août 2011 le décret  qui impose l’objectif de  » 41,5  » annuités pour acquérir une retraite à taux plein pour la génération née après 1955.

    L’explication donnée est que l’espérance de vie augmente. Et le nombre d’annuités à cotiser devrait augmenter en conséquence (sic)

    Mais l’espérance de vie est inégale et les salariés du milieu et du bas de l’échelle vivent moins longtemps. L’espérance de vie en bonne santé reste en moyenne à 63 ans pour les hommes et à 64 ans pour les femmes. La biologie du corps humain est inchangée entre 55 et 65 ans. Entre 60 ans et 62 ans, en France, 100 000 hommes et 50 000 femmes meurent chaque année, qui n’auront plus un seul jour de retraite !

     

    Ce décret scélérat Sarkozy-Fillon-Bertrand va surtout contre la réalité du travail : car en pratique, dans la vie réelle, licenciements et chômage des « seniors » font que la durée de cotisation baisse au lieu d’augmenter !  La moyenne des annuités cotisées à baisse vers 36 annuités. Cela fait un « gap » de 5,5 ans de décote négative. Cela se traduit par un véritable pillage des retraites pour des millions de salariés qui voudraient partir à…62 ans ! C’est purement de l’escroquerie de demander aux salariés de travailler 41,5 annuités alors qu’on sait qu’ils ne peuvent pas : qu’ils sont en moyenne de facto limités à 36 annuités !

     

    Il y a une autre solution, juste : indexez donc le nombre d’annuités cotisées exigées sur la moyenne des annuités réellement effectuées par les salariés dans la vie réelle ! Si vous parvenez à baisser le chômage dans la vie réelle, à éviter le licenciement des seniors vers 55 ans, si vous augmentez la moyenne réelle des cotisations, de 36 vers 37, vers 38 ou 39 ou 40 annuités, faites des décrets en conséquence ! Mais ne fixez pas des objectifs inatteignables pour l’immense majorité des salariés, sachant cyniquement que le seul résultat ne sera pas de les faire travailler plus mais de les faire gagner moins.

    http://www.filoche.net

    Pendant les vacances au Cap Nègre (pardon: Cap Homme de couleur!), les sarko-saloperies continuent… 

     

    En date du 13 juillet, le journal officiel a publié un décret concernant les associations, cette base de la démocratie.

     

    A la veille de la fête nationale, ce décret passé en douce en pleine période de vacances met gravement en cause la capacité d’action des associations dérangeantes pour les lobbies qui manipulent la Sarkozie. Il est la preuve que, malgré les postures des Borloo et Kosciusko-Morizet lors des enfumages appelés Grenelles I et Grenelles II, ceux-ci roulaient en fait pour ces lobbies industriels et non pour l’environnement.

    Que disent ces décrets ? Eh bien, pour pouvoir participer au débat sur l’environnement, une association devra désormais compter au moins 2.000 adhérents. Quant aux associations dites « d’utilité publique », elles doivent désormais exercer leur action sur au moins la moitié des régions de France et disposer au minimum de 5.000 donateurs pour se faire entendre.

    Avec ce décret scélérat, typique de la duplicité et du double langage de ce régime de voyous, des associations telles que CRIIRAD, CRIIGEN, Réseau Santé Environnement, Inf’OGM, etc. n’auront plus le droit de participer  au débat, voire plus le droit d’être agréées puisque c’est l’agrément lui-même qui est la cible de décret perfide.

    Raison de plus pour dire en 2012 à cette engeance de crapules qui nous « gouverne » :

     

    DEGAGE !


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  • Les syndicats de salariés et d'artisans ont bloqué ce dimanche les accès menant à la grande surface d'Auchan.
    Les syndicats de salariés et d'artisans ont bloqué ce dimanche les accès menant à la grande surface d'Auchan. (TONTON JO)

    Drôle de dimanche pour les clients qui voulaient se rendre à Auchan Perpignan pour faire leurs courses ou faire le plein d'essence. Informés de l'ouverture du magasin, ils n'ont finalement pas pu entrer puisque une cinquantaine de syndicalistes (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC, UPA66) ont bloqué les trois accès menant à la grande surface dès 8 h et jusqu'à 12 h 30.

    "Non seulement nous sommes opposés à l'ouverture le dimanche, mais là, en plus, Auchan ouvre en toute illégalité puisque Perpignan n'est pas classé en zone touristique contrairement à plus de 80 communes du département" précise Franck Dumoulin, délégué FO à Auchan Perpignan. Même son de cloche chez les artisans de l'UPA (Union Professionnelle Artisanale) qui ont aussi participé au blocage des portes.

    "Les dimanches, les gens de Perpignan ne sont pas démunis comme veut bien le faire le croire la direction d'Auchan. Il y a les marchés et les petits commerces qui, eux, doivent obligatoirement fermer un jour de la semaine. Aujourd'hui le rapport de force est assez en faveur de la grande distribution pour ne pas en rajouter. Imaginez, nous ne représentons plus que 27 % du marché contre 73 % pour les grandes surfaces".

    Pour Pierre Place, secrétaire départemental de la CGT, "Auchan veut forcer la ville de Perpignan à se classer en zone touristique et ainsi permettre aux grandes surfaces d'ouvrir les dimanches en plus des cinq par an déjà accordés.Mais le maire de Perpignan est conscient des enjeux et a refusé de prononcer ce classement car il sait que ce serait la mort programmée du petit commerce dans la ville. On ne relâchera pas la pression de toute manière, car cela provoquerait un appel d'air et à terme la généralisation du travail dominical".

    Parallèlement à la manifestation, un constat d'huissier a été fait par l'inspection du travail puisque les syndicats contestent la légalité d'une telle ouverture.

    Un référé sera déposé lundi devant la justice et devrait être examiné d'ici jeudi. Les syndicats espèrent alors que la justice empêchera l'ouverture du magasin en pénalisant d'une astreinte forte la grande surface.

    Présente devant les portes de l'établissement, la direction d'Auchan n'a pas souhaité faire de commentaire.

    http://www.midilibre.fr


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