• Le "J'accuse" des ouvrières de Lejaby

    Les salariées du fabricant de lingerie Lejaby ont accusé jeudi les pouvoirs publics de leur avoir "menti", au lendemain de l'annonce de la fermeture de leur dernière usine à Yssingeaux (Haute-Loire), érigée en symbole d'une industrie française en crise et soumise aux délocalisations.

    "Les pouvoirs publics ont fait semblant de nous soutenir, nous ont menti, ont préféré les déclarations d’intention à l’action pour garder l’emploi", écrivent les "Lejaby" dans une motion adoptée en assemblée générale. "Ils ont laissé prendre le contrôle du groupe Lejaby par un fond de pension italien et l’arrêt des productions en France. C’est inacceptable et c’est l’exemple de l’échec du sommet social" de la veille à l'Elysée, dénoncent-ils.

    Plusieurs salariés ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans l'usine, après l'annonce par le tribunal de commerce de Lyon d'un repreneur, Alain Prost, ex-PDG de l'Italien La Perla, associé au sous-traitant de Lejaby en Tunisie. Il s'est engagé à garder 195 des 450 salariés en France, mais a prévenu que l'usine d'Yssingeaux fermerait. "Notre lutte est le symbole de ce que subissent aujourd’hui les salariés. Nous refusons de baisser les bras", mettent en garde les salariés d'Yssingeaux, qui réclament "un plan de réindustrialisation" de leur site. 

    Ils ont également dénoncé jeudi le "bluff" de Xavier Bertrand, annonçant que 98% de leur rémunération nette serait maintenue pendant un an en vertu du contrat de sécurisation professionnelle, alors qu'il ne s'agit que du dispositif légal. "C'est pas qu'un effet d'annonce, c'est un bluff total !", a déclaré Raymond Vacheron, responsable textile à la CGT, présent à l'assemblée générale d'Yssingeaux.

    Pour le Parti communiste, "Lejaby est le symbole cruel de l'incompétence gouvernementale" au lendemain du sommet "social". Il accuse les pouvoirs publics d’avoir "menti" et "fait semblant de les soutenir". "Le PCF exige des mesures concrètes contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité", ajoute-t-il dans un communiqué.

    • À lire :

    Chronologie d’un massacre industriel
    Expertise : « Chez Lejaby, l’approche n’est que financière »
    La stratégie du groupe mise à nue


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    Sommet social : "Il va falloir rester mobilisés"

    Nicolas Sarkozy a annoncé ce mercredi le déblocage de 500 millions d'euros pour financer des mesures d'urgence destinées à enrayer le chômage dont l'embauche d'un millier de salariés supplémentaires pour le service public de l'emploi. Retrouvez les principales réactions syndicales et politiques.

    Outre ce renforcement de Pôle emploi, le président français a déclaré à l'issue d'un "sommet social" réuni à l'Elysée que le gouvernement allait lancer un plan de formation "sans précédent" pour les chômeurs et relancer le recours à l'activité partielle pour éviter les licenciements. Ce demi-milliard d'euros à la charge de l'Etat "sera financé par redéploiement pour ne pas accroître d'un centime le déficit de notre pays", a précisé Nicolas Sarkozy dans une brève déclaration à la presse. Il n'a en revanche annoncé aucune mesure précise sur les chantiers du financement de la protection sociale et du logement pour lesquels des décisions seront arrêtées d'ici la fin du mois.

     

    • Les réactions syndicales :

    Ces mesures n'auront "pas d'impact sur l'emploi" pour Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT a estimé que les mesures annoncées n'auraient "pas d'impact véritable sur l'emploi aujourd'hui" et appelé à "la poursuite de la mobilisation". Il a dit aboutir à "un constat de désaccord" sur l'idée, défendue par des organisations patronales et "reprise à plusieurs reprises par le président de la République", que "la véritable cause du chômage était le coût du travail trop élevé" en France. "Il va falloir rester mobilisés parce qu'il n'y a pas d'annonces plus précises", a-t-il ajouté à l'issue du sommet.

    "Ce sommet social s'est tenu avec cinq mois de retard" selon François Chérèque qui a indiqué que la CFDT prenait les "quelques mesures utiles que la CFDT va prendre même si elles ne vont pas aussi loin que nous le souhaitions" tout en regrettant "le flou sur le financement de ces mesures" et le flou total sur les futures décisions du gouvernement même sur le financement de la protection sociale. François Chérèque a répété son opposition à une augmentation de la TVA et indiqué que la CFDT était "prête" à se remettre autour d'une table pour en discuter. "Ca ne peut pas se faire de manière précipitée", precise-t-il.

    Jean-Claude Mailly (FO) estime que sur "certains points nous avons des réponses", évoquant notamment le chômage partiel. Il rappelle, néanmoins son désaccord à propos de "l'allègement du coût du travail", précisant que le président n'a pas prononcé le terme de TVA sociale. Il a assuré que "l'Etat mettra 100 millions d'euros supplémentaires pour le chômage partiel".

    Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest est sorti avec "un sentiment partagé", regrettant que sur le dossier des accords de compétitivité "nous ne sommes (pas) entrés dans le vif du débat pour savoir si c'était possible, souhaitable, si on en avait les moyens". Par ailleurs, "ce qui nous semble préoccupant, c'est sur le coût de travail et financement de la protection sociale", a-t-il déclaré.

     

    • Les réactions politiques à gauche

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF: "Comme prévu il n'y a aucune mesure véritable de lutte pour l'emploi" mais "des annonces du programme de campagne de Nicolas Sarkozy avec de nouvelles attaques contre des piliers du code du travail". "Ce sommet est un épisode dans la campagne pour mettre sur orbite des propositions dans la lignée de la destruction des politiques sociales au cours du quinquennat"

    Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche : "La réunion a été excellente selon Mme Parisot: c'est mauvais signe pour les travailleurs. Nicolas Sarkozy en appelle à la nécessité urgente de répondre à la crise, mais ne propose rien de concret contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité". "Ce n'est qu'un début, il nous promet une fin de mois difficile lorsqu'il nous présentera l'addition de ses mesures d'austérité et de régression des droits sociaux".

    Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial de François Hollande: "A la fin de son quinquennat, Nicolas Sarkozy semble découvrir la gravité de la situation. Je trouve ça navrant parce qu'on sait bien que cette situation s'est dégradée de plus en plus depuis qu'il est président de la République". M. Ayrault a cité une déclaration de M. Sarkozy datant de fin 2007: "Je m'engage au plein emploi, nous pouvons réussir le plein emploi. Donc je réduirais le chômage à 5%. Et si à la fin de mon mandat on est à 10%, c'est qu'il y a eu un problème (...). Je dirais aux Français: j'ai échoué, vous pouvez en tirer les conséquences. Nous en sommes là. Ce sommet social a lieu à la veille de l'élection présidentielle (...). Tout ça est navrant, tout ça est le symbole d'un échec. Ce sommet social n'a rien de social, c'est le sommet de l'échec et surtout de la dégradation de l'emploi et surtout de l'affaiblissement de la France".

    Éva Joly, candidate écologiste à l'élection présidentielle : "Je constate qu'il n'y a pas de véritable solution proposée, ni dans l'immédiat ni pour l'avenir. Il aurait été simple par exemple d'annoncer un blocage des loyers qui aurait soulagé immédiatement les citoyens. Ce n'est pas non plus l'annonce du recrutement de 1.000 CDD au Pôle Emploi qui va changer la situation catastrophique au Pôle Emploi".


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  • La CFDT prône une hausse de la CSG contre une baisse des charges

    Méfi ! François a une idée !!!Hostile à la mise en œuvre d’une « TVA sociale », la CFDT propose d’instaurer « un choc de compétitivité » en augmentant de 7% la Cotisation sociale généralisée (CSG) en échange d’une baisse de dix points des cotisations patronales.

    « Si on veut faire un choc de compétitivité important, on prend 10 points de cotisations patronales, on les supprime. On augmente les salaires de 7% et on augmente la CSG de 7% », a expliqué François Chérèque sur RMC Info et BFM TV. ( D’après vous qu’est ce qui augmentera automatiquement et qu’est-ce qui risque de ne pas augmenter? (Note Retraités USR)

    « Pour les salariés, c’est neutre. La CSG fait cotiser les revenus du capital, les revenus financiers, les revenus du patrimoine, c’est plus juste », a-t-il estimé. « La CSG, c’est plus intéressant, parce que l’assiette est plus large et tout le monde contribue. On peut même choisir de ne pas faire payer les retraités », a suggéré le dirigeant syndical. ( on peut aussi continuer à les faire « casquer » – (Note Retraités USR)

    « Les 3% qui restent, c’est un gain de compétitivité important parce qu’on sait bien que la concurrence avec l’Allemagne, c’est un ou deux pour cent le gain de compétitivité », a-t-il dit. »On décide collectivement de ce qu’on fait de ces 3% : est-ce qu’on augmente les salaires dans certaines entreprises? Ce sera possible puisqu’elles ne sont pas soumises à la concurrence. Est-ce qu’on investit dans des produits plus modernes pour être plus compétitifs? Est-ce qu’on baisse les coûts pour vendre moins cher? », s’est interrogé François Chérèque. ( Là, on tape à la porte du Patron en disant simplement «  Toc, Toc ,Mr le Patron, au lieu de garder les 3% de gain de productivité dû à la suppression de vos cotisations patronales, vous nous les donnez en augmentation de salaire et même vous pouvez immédiatement baisser le prix de vente de vos produits ! » re Note Retraités USR

    « C’est une proposition qui est difficile à mettre en place mais qui est efficace » et qui pourrait voir le jour « juste après » les élections présidentielle et législatives.( Mais c’est bien sûr ! Demain on rasera gratis::: Note Retraités USR)

    « La nouvelle majorité à l’Assemblée nationale pourra décider de la meilleure solution, c’est quand même plus démocratique », a jugé le secrétaire général de la CFDT. ( Heu si on demandait l’avis aux Travailleurs, aux retraites, aux sans emplois …, ce serait « vraiment » démocratique non ? ( et encore note Retraités USR)

    « Si le gouvernement impose une TVA sociale avant les élections, on fera l’action syndicale, on contestera », a-t-il averti. ( pas le 18 janvier, la CFDT a ses cours de piscine : -:) ( Note retraités USR)

    http://www.retraites-cgt13.com


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  • Un dessin paru dans le magazine La Nouvelle Vie Ouvrière qui illustre bien ce qu'est la réalité de cette taxe que le gouvernement  voudrait mettre en place pour soi-disant lutter contre les délocalisations et rendre la production française plus compétitive. C'est un vieux projet réclamé par le MEDEF, c'est dire tout son caractère social !

    TVA sociale

    Dessin de Faujour


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  • energie-renouvelable.jpg

    La perte du triple A n'a rien d'une calamité quelconque. C'est le produit de l'ogre capitaliste et de ses machines de guerre contre les peuples qui se poursuit pour dévaster notre vie et notre planète. Cela ne servirait à rien de se résigner, ou pire d'aller frayer dans le lit de l'extrême-droite. C'est debout que nous devons combattre et rassemblés, pas pour repeindre notre société injuste, mais pour la reconstruire de la cave au grenier.

         Les difficultés de PHOTOWATT ci-dessous montre la collusion parfaite du capitalisme international et des valets qui ont rang de ministres dans le gouvernement des riches de la France.

     

         L'usine PHOTOWATT, basée à Bourgoin-Jallieu, en Isère, a été placée en redressement judiciaire. Elle a jusqu'à ce vendredi 13 pour trouver un repreneur. C'est son propriétaire, le Canadien ATS qui lui a placé la tête sur le billot. Jusque là, hélas, rien d'anormal sur notre vieille terre rongée par les marchés financiers et le profit. il n'y a pas de morale sous les cieux du capitalisme et tant pis pour 440 salariés.

     

         Or, Photowatt est le pionnier français en matière de panneaux solaires. (Ah, ce Grenelle de l'écologie qui en a roulé plus d'un dans la farine, notamment de vrais écoios innocents). Ce que vous ne savez pas, c'est que le pensionnaire de l'Elysée, en 2009, avait promis de hisser la France parmi "les leaders mondiaux du solaire". Croix de bois, croix de fer, si je meurs, je vais en enfer. Nicolas Sarkozy est toujours à la proue du marché. De toutes les manières, on ne peut pas déjeuner sans cesse de sommet en sommet capitaliste et s'attacher, un tant soit peu, à l'emploi situé en France. Ce ne sont pas Bayrou et Le Pen qui s'égosillent à vouloir produire français également? Et bien, ni de l'un ni de l'autre, rien non plus sur Photowatt!

         Nathalie Kosciusko-Morizet, spécialement chargée de l'écologie au sein du gouvernement des riches, n'a pas trop le temps non plus de plonger son nez dans le dossier Photowatt. Prise qu'elle comme bateleur de foire pour rameuter des voix à son patron pour sa réélection et qu'elle a du pain sur la Manche avec SEAFRANCE. Aussi y est-elle allée d'une bourde monumentale en claironnant  qu'il y avait "un problème de propriété des brevets chez Photowatt". Ce qui est absolument faux.

         En 2010, le Canadien ATS voulait vendre Photowatt pour 200 millions d'euros, parce que business is business. Sans succès et la France n'a pas bougé le petit doigt. Alors, ATS a fait déposer son bilan à Photowatt. Que ceux qui parlent d'humaniser le capitalisme se lèvent et viennent en parler à 440 salariés en détresse.

     

         Maintenant que Photwatt est rendu au ras des pâquerettes, les prédateurs sortent des ronciers: des étrangers (au nom de la concurrence libre et non faussée, définie à Bruxelles mais aussi à l'OMC dirigé par un pote à François Hollande), une PME Tricolore du nom de Solarezo et surtout EDF, cotée au CAC 40, qui dévore tout pour ses patrons et ses actionnaires.

         Ah, je rêve du temps quand cette entreprise était nationalisée. Elle aurait pu investir dans les énergies renouvelables, pour faire progresser l'emploi public et les services rendus à la nation.

         Et Nicolas Sarkozy qui n'arrête pas de se fendre de ses bons voeux, quand chaque jour voit sa charrette de licenciements.

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  • Déclaration et tract du Front Syndical de Classe

     

    Briseurs de grève et d'acquis

     

    Dans le conflit sur les salaires dans les aéroports, Sarkozy s’est conduit comme un briseur de grève pour aider le patronat à contenir et faire baisser les salaires. Le gouvernement aux ordres du patronat, cela fait des années que ça dure. Ca suffit !

     

    C’est dire l’importance de la bataille pour l’augmentation des salaires, mais c’est dire aussi que pour le « sommet social » du 18 janvier à l’initiative de Sarkozy, c’est semer à nouveau des illusions que de faire croire que de réelles négociations vont avoir lieu.

     

    Les mesures concernant le temps partiel, et les pactes "compétitivité-emploi", dans la lignée de la fléxisécurité chère à l'UE et à la CFDT, sont des leurres visant à précariser davantage l’emploi et les travailleurs. Les Conti de Clairoix où il s’agissait de revenir aux 40 heures et d’abandonner des primes pour sauver l’emploi sur le site, en ont fait l’amère expérience ! Ce qu’ils veulent c’est flexibiliser plus encore les travailleurs et les précariser et exercer un véritable chantage à l’emploi pour obtenir encore plus de reculs sociaux!

     

    Quant à la TVA (anti)sociale, elle ne vise qu’à en finir avec les cotisations sociales au profit des actionnaires en commençant par le transfert de 80 milliards sur le contribuable et le consommateur. C'est la poursuite de l'euro-casse des acquis du CNR et de tous les acquis arrachés par les luttes populaires au cours du 20è siècle. En livrant la protection sociale à la domination sans partage du capital, des assurances privées et des marchés financiers!

    Il n’y a donc rien à attendre de bon de ce sommet social sur l’emploi !

    Le FSC appelle les militants de terrain à ne pas cautionner cette mascarade !

    Le recul social ne se négocie pas !

     

    La direction de la CFDT a refusé, comme d’habitude, tout appel à l’action à l’occasion de ce rendez-vous ! L'unité au sommet vantée par les directions syndicales fait la preuve, une nouvelle fois, qu'elle ne mène qu’à l’inaction et aux compromissions.

     

    Plus que jamais face aux euro-super-politiques d’austérité qu’ils veulent nous imposer, c’est le

    TOUS ENSEMBLE en même temps que le peuple de France doit viser pour les faire vraiment reculer et obtenir des résultats tangibles pour l’emploi, les salaires, les retraites, les services publics, contre le démantèlement des hôpitaux et de l’Education nationale …

    Ne pas attendre et ne pas se bercer d’illusions sur le résultat des présidentielles !

     

    Salaire minimum 1600 euros nets !

    Rattrapage de la perte du pouvoir d’achat : 300 euros nets mensuels !

     

    État des lieux

     

    Plus de 8 millions de français en situation de "pénurie énergétique", c’est-à-dire sans langage politiquement correct et travesti, qui ne peuvent se chauffer décemment, eux et leur famille !

    1 français sur 3 qui en 2011 ne s’est pas fait soigner faute de moyens financiers !

     Les restaurants du cœur, le secours populaire confrontés à la forte augmentation des repas distribués sont contraints de faire appel aux dons, tandis que les subventions européennes sont « sauvées » jusqu’en 2013 !

    Les services publics mis en miettes dans l'Education et la Santé notamment et partout la misère qui chasse la pauvreté. En 2011 comme chaque année depuis une vingtaine d’années les salariés sont dépouillés en globalité de 190 milliards d’euros au profit des actionnaires si on s’en tient au rapport capital travail des années 80.

    En Europe, c'est le même constat : les peuples sont étranglés et mis sous tutelle directe de l'UE et du FMI aux ordres du capital financier.

     Pauvreté et précarité sont le résultat direct de la faiblesse des salaires, du chômage et de la crise permanente du capitalisme qui leur sert de prétexte pour nous exploiter encore davantage !

     

    Les luttes

     

    Les agents de la sûreté dans les aéroports dont le salaire mensuel est situé en moyenne entre 1.100 et 1.600 euros ont eu mille fois raison de se battre pour une augmentation claire de 200 euros par mois tout de suite  et la CGT de refuser des primes aléatoires !

    Entendez le patronat affirmer avec arrogance "cela ils ne l’auront pas" ! Comme en 36, le patronat repoussait le droit aux congés payés, car "être payé à ne rien faire » ce n’est pas possible, et par ailleurs « l’économie française ne s’en relèvera [it] pas" disaient-ils !!!

    Pour les classes dirigeantes ce n’est jamais possible pour les travailleurs !

    A l’inverse et au même instant, les 523 banques de la zone euro, déjà massivement renflouées, ont obtenu un financement d’un montant de 489 milliards d’euros au taux de 1% sur 3 ans, l’opération étant renouvelable dès février 2012.

    Les mêmes banques prêtant aux États à des taux bien plus élevés, aggravant ainsi la dette publique au nom de laquelle ils nous demandent de nous serrer la ceinture !!!!!!!!!!!!

     

    Banksters, nous ne vous devons rien !

     

     

    COMME EN 36 POUR LES CONGES PAYES,

    NE COMPTONS QUE SUR NOS PROPRES FORCES !

     

    Le Front Syndical de Classe, Janvier 2012

     


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    SEAFRANCE coulée et dépecée

    Voilà, depuis hier, le tribunal de commerce s'est prononcé pour la disparition du pavillon français entre Calais et Douvres. Et restent à quai, dans ce désastre économique et humain, 4 navires et plus d'un millier de salariés (880 dans le Pas-de-Calais et 130 en Grande-Bretagne).

         Mais les écumeurs de la mer, les frères de la côte et les pirates de tous bords s'en approchent. Ils auront le choix pour un moindre coût. Parmi eux, la société Eurotunnel: avec le britannique P&O, elle avait hurlé auprès de Bruxelles pour que ne soit pas recapitalisée SEAFRANCE, quand il était encore temps. Désormais, elle serait partenaire d'une Scop. Avec les primes de licenciements des marins qu'elle reprendrait?

         La SNCF, elle, se pourlèche les babines. Elle s'est définitivement débarrassée de sa filiale maritime. Elle informe, à grand renfort des médias, débloquer 36 millions d'euros de primes de licenciements pour les salariés intéressés. Rien du tout avec l'augmentation du billet de train au 1er janvier 2012 et puis nombre de salariés qu'elle reclassera iront dans ses filiales, notamment celle des autocars qu'elle vient de créer, jusqu'à ce qu'elle les sabordent un jour. Et puis, en guise d'âme charitable, on fait mieux. S'il n'y avait pas eu l'intervention de la CGT auprès d'elle, ce week-end, et notamment la fédération CGT des cheminots, elle ne conditionnait les dites primes que dans le cadre de la Scop. Ah, les médias ne vous ont rien dit de tout cela. C'est que vous lisez, regardez ou écoutez les journalistes à la solde de la pensée unique.

         D'autres bandits vont suivre dans la curée, comme ces armateurs anglais et suédois qui naviguent sous pavillon de complaisance, avec des équipages aux conditions de travail moindres que pour des marins à statut national.

         La France, à part le coup d'esbroufe de Sarkozy et les effets de manche de ses valets en charge de l'écologie et du transport, est bien aise d'avoir cédé à la concurrence libre et non faussée une partie de son secteur nationalisé. C'est cela L'UE sous le drapeau du capitalisme.

     

         Depuis octobre dernier, l'Union interfédérale CGT des transports réclame une table ronde pour réarmer des navires sous pavillon français dans le détroit et maintenir aussi un maximum d'emplois à Calais. Le gouvernement, la ville de Calais dirigée par l'UMP, la SNCF et même la CFDT de SEAFRANCE (comme si elle était du côté des pirates) ont refusé.

         Ce n'est pas Sarkozy qui veut produire et faire travailler français?

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  • «SeaFrance liquidée, on va assister au bal des prédateurs»

     Le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire de la compagnie de ferries. Le plan d'Eurotunnel suffira-t-il à sauver SeaFrance ? Jean-Christophe Féraud, chef du service économie de «Libération», a répondu à vos questions.

    Un ferry de SeaFrance, le 2 janvier à Calais (AFP/Philippe Huguen)

     

    Pipopatakes. Bonjour, puisque le tribunal de commerce va décider de mettre la compagnie SeaFrance en faillite et, de plus, la séparer de sa tutelle de la SNCF, pourquoi ne pas céder pour un euro symbolique les bateaux de ladite société et les donner à une Scop de tous les syndicats, s'ils acceptent ?
    Jean-Christophe Féraud. Bonjour, les mandataires de justice du tribunal de commerce ne peuvent pas céder les trois navires pour un euro symbolique car leur boulot est de maximiser la valeur de ces actifs pour rembourser les créanciers de SeaFrance. SeaFrance a 230 millions d'euros de dette, la valeur des trois ferries est estimée à 150 millions... on va assister à une vente au plus offrant.

    Toto. La mise en place d'une Scop ne pérenniserait-elle pas le contrôle de SeaFrance par la CFDT locale, et donc des pratiques en place ? Si oui, le gouvernement et Eurotunnel en sont-ils conscients ?
    J.-C. F. C'est une bonne question : le projet de Scop est effectivement porté par la CFDT locale. Or, la gestion du comité d'entreprise par les dirigeants de la CFDT Marins de SeaFrance a été épinglée par la Cour des comptes et il y a des soupçons d'enrichissement personnel. La justice a ouvert une enquête. Ceci posé, il ne faut pas associer tous les syndiqués et salariés de SeaFrance à ces pratiques. Et puis la CFDT a obtenu 78% aux dernières élections syndicales de SeaFrance.

    Liquidation. A qui va profiter la mise en liquidation ?
    Ben. La décision du tribunal de commerce n'est elle pas dictée par des considérations autre que celles qui auraient dû prévaloir pour sauvegarder l'emploi ?
    J.-C. F. SeaFrance liquidée, on va maintenant assister au bal des prédateurs. Les trois navires intéressent plusieurs repreneurs : le groupe Louis Dreyfus Armateurs (LSA) associé à la compagnie danoise DFDS, qui opèrent déjà depuis Boulogne et Dunkerque sur le transmanche, et d'autre part EuroTunnel, qui se propose de reprendre les trois navires pour les relouer à Scop des marins de SeaFrance.
    Qui va profiter de la liquidation ? Celui qui aura les bateaux devrait obtenir la ligne Calais-Douvres. Si c'est LDA-DFDS, le tandem complètera sa desserte du transmanche en cassant les prix. Eurotunnel cherche au contraire à bloquer l'irruption d'un nouveau concurrent low-cost sur cette ligne.

    Beatrice. La proposition d'Eurotunnel de racheter la flotte tient-elle économiquement, selon vous ?
    Nadine. SeaFrance, c'est un certain nombre de passagers transportés. Si la société n'existe plus, comment cela se passera-t-il pour les voyageurs ? Devront-ils se rabattre sur Eurotunnel ?

    J.-C. F. Eurotunnel ne prend pas beaucoup de risques en rachetant les bateaux pour quelques dizaines de millions d'euros : ils les reloueront à la Scop et, si le nouveau SeaFrance est un échec, ils les revendront sans problème. Ce sont des bateaux récents d'une capacité de 1 200 à 1 900 passagers. SeaFrance, c'est 2 millions de passagers par an. Si la compagnie ferme, c'est le concurrent britannique P&O, qui est aussi présent dans le port de Calais, qui récupérera les passagers. EuroTunnel devrait aussi en profiter.

    Scop. Que va devenir le projet de Scop ?
    Laurent ES. Pensez-vous que la Scop était une solution viable ? Si oui, pourquoi ?

    J.-C. F. Ce midi, au tribunal de commerce, les dirigeants de la Scop, Didier Cappelle en tête, ont annoncé leur intention de poursuivre le projet de Scop «en discutant avec Eurotunnel»... Ils vont tenter, dit-il, de remonter une société si Eurotunnel emporte les bateaux.

    Jules. Maintenant que la liquidation est prononcée, que va-t-il en être de la promesse du gouvernement de sauver un maximum d'emplois ?
    Dada. La liquidation de Seafrance, premier employeur privé de la ville de Calais, va avoir un impact économique majeur dans la région. Pourquoi en arriver là ? Pourquoi ne pas sauver cette entreprise ?
    Claudius. N'avons-nous pas un Président qui veut sauver les emplois en France, alors pourquoi ne s'engage-t-il pas davantage afin d'éviter un drame social de plus ?

    J.-C. F. Nicolas Sarkozy a annoncé ce midi, après la liquidation, qu'«il y aura une solution crédible pour tous les salariés». Promesse vague qui tient surtout au fait que la SNCF, actionnaire actuel de SeaFrance, a l'obligation de réembaucher une partie des personnels. La SNCF pourrait reprendre jusqu'à 500 salariés et s'est engagée à verser 36 millions d'euros d'indemnités à ceux qui partiront. C'est avec cet argent (60 000 euros par personne) que les porteurs du projet de Scop espèrent financer leur projet.

    http://www.liberation.fr

    «Un choc, un immense gâchis et du désespoir» pour les salariés de SeaFrance

     Par Marion Garreau

    Des salariés de Seafrance devant le tribunal de commerce de Paris, ce lundi. (Photo: Laurent Troude)

    Déçus, abattus, les salariés de SeaFrance ont la mine déconfite. Venus ce lundi matin de Calais pour défendre leur emploi et afficher leur solidarité, ils étaient des centaines rassemblés devant le tribunal de commerce de Paris. Peu avant 13 heures, la décision est tombée tel un couperet. «Le tribunal se prononce pour la liquidation de SeaFrance», annonce Didier Cappelle, responsable de la CFDT-Maritime Nord.

    Finis les fumigènes et l'espoir de voir la séance reportée grâce au soutien nouveau d'Eurotunnel, place à la tristesse et à l'amertume. «Enfoiré Sarko», «Tous des traîtres» peut-on entendre à plusieurs reprises. Mais rares sont ceux qui ont encore la force d'exprimer leur colère.

    «Un choc, un immense gâchis et du désespoir», voilà ce que ressent André, salarié depuis treize ans à SeaFrance. Même si les responsables syndicaux assurent que tout n'est pas perdu – ils vont dès mardi entrer en discussion avec Eurotunnel pour tenter de faire avancer leur projet de Scop – ce syndiqué CFDT-Maritime Nord reste pour l'instant sous le choc. «Je suis anéanti, amorphe. La colère, c'est pour plus tard. Mais on retrouvera la force de se battre, encore.»

    Sa collègue laisse échapper quelques larmes. L'aigreur l'a déjà gagnée, mais plus encore l'angoisse. «J'ai 40 ans, deux enfants et une sclérose en plaque. Comment je vais m'en sortir?», murmure cette employée de la compagnie maritime depuis quinze ans.

    (Photo : M.G.)

    Au-delà de la peur du chômage, les salariés de SeaFrance partagent un même sentiment d'aigreur. «C'est la SNCF, avec la complicité de l'Etat, qui a cassé l'entreprise, dénonce Pierre Copin, retraité de SeaFrance depuis deux ans. Cela fait quelques années qu'ils font tout pour rendre l'entreprise déficitaire. C'est clair que la SNCF voulait se débarrasser de sa filière maritime». Ayant travaillé pour la compagnie pendant plus de trente-cinq ans, il a pris l'un des ept bus venus de Calais pour soutenir «les anciens copains».

    «C'est sûr qu'on est triste car aujourd'hui on n'a plus de travail. Mais il y aussi du dégoût pour la SNCF, l'Etat et tous ceux qui nous ont salis. On a été abandonné par tous», explique Myriam Mequinion, salariée au Comité d'entreprise depuis vingt-et-un ans.

    Ce ressentiment vise particulièrement le secrétariat général de la CFDT, qui a condamné la fédération Maritime Nord pour sa gestion de SeaFrance et retiré depuis plusieurs jours déjà son soutien au projet de Scop. «Chérèque, Sarko, même combat», scandent quelques syndicalistes. Ils sont plusieurs dizaines à vouloir aller voir François Chérèque, le secrétaire général, au siège de leur confédération. Ensuite, ils prendront le chemin du retour. «Que voulez-vous qu'on fasse d'autre?», se résigne André.


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    Syndicats et patronat se sont réunis ce vendredi au siège du Medef pour parler du chômage partiel. Le patronat a renvoyé la présentation de son projet et la discussion à vendredi prochain, 13 janvier.

    Réunion décevante aujourd'hui entre les partenaires sociaux. Les syndicats CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC et le Medef, se sont retrouvés pour évoquer la question du chômage partiel. Si les syndicats sont arrivés avec leurs propositions, et s'accordent sur le fait de simplifier le dispositif, le patronat a préféré dévoiler les siennes lors de la prochaine entrevue du 13 janvier. A la sortie, seuls deux points de convergence. Autant dire des détails au vue de la nécessité d'une réforme en profondeur : l'abaissement à 15 jours de délai au lieu de 20, pour l'accord de l'administration avant la mise en place du dispositif, l'obligation de consultation des instances représentatives du personnel (IRP) pour recourir au chômage partiel.

    "Du bricolage" dénonce la CGT. «On est dans le bricolage et non pas sur une alternative aux licenciements», estime Eric Aubin, responsable confédéral à la CGT. Le syndicat avait mis sur la table une proposition de financement du chômage partiel, en augmentant les AGS, Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des Salariés, en supprimant les heures supplémentaires défiscalisée, ce qui ferait rentrer du financement disponible dans les caisses de l'Etat et enfin, en utilisant les fonds de l'Unédic. Mais le patronat semble frileux à l'idée d'augmenter ses cotisation AGS. Au final, tous les syndicats regrettent le peu d'empressement du Medef sur le sujet. La CFTC et FO sont aussi restés sur leur faim. Laurent Berger, négociateur pour la CFDT rappelle qu'il y a urgence, que les licenciements économiques sont de nouveau à la hausse. Mais paradoxalement, le syndicat semble, pour l'heure, le plus enclin à ratifier un accord a minima, qui serait un simple toilettage des accords de 2009 sur le chômage partiel. De son côté, Benoît Roger-Vasselin, négociateur pour le Medef, annonce que le patronat souhaite discuter de la formation des salariés durant cette période de chômage. Sans plus de précisions. Un calendrier de réunions a ensuite été établi pour le 6 février, le 20 février et le 7 mars. Mais avec la prochaine séance de négociation du 13 janvier, les chances d'aboutir à une proposition concrète pour le sommet social social (18 janvier) sont quasi nulles.


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  • SEAFRANCE: l'arnaque de Sarkozy

    SEAFRANCE, filiale à 100% de la SNCF, ce sont 800 salariés et quatre ferries reliant Calais à

    Douvres. De longue date, la SNCF voulait s'en séparer. Et elle a sauté, pour ce faire, dans le contexte de libéralisation des ports imposée par L'Union européenne. En 2013, doit intervenir leur privatisation.

         Forts des directives de Bruxelles sur la concurrence libre et non faussée, les concurrents privés de SeaFrance, P&O et Eurotunnel, sont intervenus pour qu'il n'y ait pas recapitalisation de l'entreprise, alors que ce besoin était urgent. Cette procédure juridique arrangeait bien les affaires de la France, fidèle à sa politique ultralibérale, et  celle de la SNCF pour les raisons exprimées ci-avant.

         Et l'arnaque atteint désormais son comble, puisque les salariés de l'entreprise en péril devraient financer la SCOP de leurs voeux avec leurs propres indemnités de licenciement. Il faut savoir que la SNCF a versé 250 millions d'euros de dividendes à l'Etat-patron en décembre 2010. Et le chef de gare en chef de cette société nationale de pousser le bouchon en disant qu'il pourrait embaucher quelques salariés de SeaFrance comme chauffeurs d'autocars, si la SCOP capotait. Et par hasard, la SNCF vient de présenter à son Conseil d'administration la  création d'une filiale d'autocars, soi-disant pour concurrencer les entreprises privées qui vont  circuler sur les rails payés avec l'agent  public venu des impôts et des taxes diverses.

         Plus qu'un grand développement sur les deux arnaqueurs que sont Nicolas Sarkozy et Guillaume Pépy big boss de la SNCF, le communiqué de la CGT sur SEAFRANCE:

    sea france001

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/


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  • PSA : pas un seul emploi ne doit être suppriméLe comité central d’entreprise du groupe PSA dévoile, à quatre jours de Noël, a quelle sauce les salariés de PSA Mulhouse vont être accomodés.

    Après des mois de dénis, d’enfumage, la direction de PSA, offre comme cadeau aux salariés et à leur famille : la confirmation de la suppression de 5 000 emplois en France, dont 500 à Mulhouse et 140 à Dannemarie avec la fermeture de PMTC.

    On connaitra peut-être au Nouvel An le détail des emplois touchés chez les prestataires et les sous-traitants.

    Quel cynisme ! alors que le PDG s’est augmenté de 318% au printemps dernier et se félicitait des bons résultats du groupe avec 257 millions de dividendes versés aux actionnaires.

    PSA a aussi bénéficié d’aides publiques et d’éxonérations fiscales, il doit rendre des comptes.

    Les salariés qui manifestaient le 13 décembre devant leur entreprise, défendent leurs emplois, veulent travailler et produire en France. Pas un seul salarié ne doit être sacrifié sur l’autel des profits.

    Le PCF 68 refuse la poursuite des délocalisations, les licenciements boursiers et demande aux députés du Haut-Rhin et au Ministre de l’industrie d’inverser le cap dans la désindustrialisation de notre département. Quand l’avenir du territoire est en danger, les politiques d’accompagnement des choix patronaux qui ont prévalu jusqu’ici, ne sont plus de mise.

    PCF Haut-Rhin


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  • Sommet sur l’emploi le 18 janvier 2012 : la CGT propose une mobilisation interprofessionnelle Le Président de la République convoque le 18 janvier un sommet social sur l’emploi. Sans doute conscient des effets très négatifs des chiffres du chômage et de la précarité sur le comportement des électeurs, Nicolas Sarkozy redécouvre subitement les vertus du « dialogue social ».

    Quelques semaines après avoir conclu avec Angela Merkel un accord européen accentuant l’austérité et la régression sociale pour tous les salariés en Europe, il est fort probable qu’une nouvelle offensive contre les droits sociaux soit à l’ordre du jour.
    Les organisations patronales s’organisent en conséquence. Loin de tirer les vrais enseignements sur les origines de la crise, elles ambitionnent d’en tirer parti pour obtenir la remise en cause des principes fondamentaux du droit social. Ainsi gouvernement et patronat s’entendent pour viser :

    - les bases du financement de la Sécurité sociale ;
    - davantage de flexibilité dans les horaires de travail ;
    - des mesures fiscales et financières pour alléger le « coût du travail » (suppression des prestations familiales, du versement transport à la charge des entreprises et exonérations des cotisations sur salaires jusqu’à 3 fois le Smic) ;
    - une hausse de la CSG, de la TVA ;
    - assouplissement de certaines règles en matière d’hygiène et de sécurité ;
    - la baisse des salaires, en proposant des accords « maintien d’emploi si baisse de salaire ».

    Pour la CGT ce serait donnant/perdant pour les salariés.

    La CGT considère indispensable de poursuivre l’information et la mobilisation des salariés pour la satisfaction de leurs revendications, notamment sur les salaires et l’emploi.

    Elle appelle l’ensemble des organisations de la CGT, ses militants, à prendre des initiatives et des dispositions pour faire du 18 janvier prochain, jour du sommet à l’Elysée, une journée de mobilisation interprofessionnelle.


    Face au chantage sur les droits sociaux, la CGT réaffirme ses dix exigences pour une autre répartition des richesses créées :


    1. Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux, faire respecter l’égalité salariale femmes/hommes.
    2. Contrôler les aides publiques aux entreprises.
    3. Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements.
    4. Supprimer des exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires.
    5. Stopper les suppressions d’emplois.
    6. Développer les politiques publiques et les moyens des services publics.
    7. Réformer la fiscalité en profondeur.
    8. Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits.
    9. Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux.
    10. Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique.


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  • Grève des agents de sûreté: accord a minima signé sans la CGT et Sud

    Après onze jours de grève, quatre syndicats d'agents de sûreté aéroportuaire, FO, CFTC, CFDT et Unsa du secteur, ont signé lundi un accord de sortie de crise. De son côté, la CGT et Sud, non signataires, ont fait savoir qu'elles allaient "consulter leurs bases".

    Quelques heures après avoir décidé de reconduire leur mouvement de grève à Roissy et à Lyon-Saint-Exupéry, après la tenue d'assemblées générales, les fédérations FO, CFTC, CFDT et Unsa du secteur ont décidé d'accepter les propositions du patronat, qui a offert une prime annuelle afin de sortir du conflit.

    "Nous avons pris nos responsabilités, nous avons signé un accord suite à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit", a expliqué Erik Biro, secrétaire général de l'Unsa-FMPS. Selon lui, l'accord signé permet de "limiter la casse, même s'il n'a pas atteint les objectifs par rapport aux revendications initiales", les syndicats des agents réclamant une augmentation de 200 euros de leur salaire mensuelle qui oscille entre 1 100 et 1 600 euros. "La grève a pris une tournure très difficile ces quatre derniers jours. Nous avions atteint une forme d'enlisement. Il fallait en sortir très vite. Beaucoup de salariés étaient très fatigués et à bout de nerfs", a-t-il dit encore. Le syndicaliste a aussi déploré "l'atteinte à la grève" faite par le gouvernement en remplacement des grévistes par des forces de l'ordre, ce qui était "inédit" et pose des problèmes juridiques.

    La CGT et Sud a refusé de signer l'accord, les syndicats ont précisé qu'ils allaient consulter leurs adhérent. La grève n'est donc pas tout à fait finie.

    Le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (Sesa, patronat) propose de porter à un mois de salaire le montant de leur prime annuelle, sous certaines conditions. Des négociations s'ouvriront au premier semestre 2012 pour fixer les modalités de l'augmentation de la prime proposée par le patronat.

    • A lire :

    Aéroports : les agents de sûreté "ne lâchent rien"
    Le gouvernement à fond contre le droit de grève
    "Le pouvoir de droite viole la Constitution" (Patrick Le Hyaric)


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  • Honte! Le pouvoir sarkozien frappe le droit de grève,

    acquis de haute lutte par les travailleurs.

     

    L’arme qu’est la grève est utilisée par les ouvriers, les salariés en dernière instance. Ce sont les travailleurs qui, en faisant grève, prennent les risques pour leur vie, leur paie, leur travail, leur famille.

     

    La grève est la réponse au refus obtus et arrogant du patronat de discuter d’une amélioration de la situation des travailleurs. C’est créer un rapport de forces qui permette d’imposer dans le cadre de la lutte des classes des avancées sociales ou empêcher des reculs sociaux.

     

    La grève est un acquis fondamental, acquis démocratique jusqu’ici affirmé par la Constitution de la République.

     

    Et voilà que Nicolas Sarkozy et sa clique, aux ordres du capital, se livre à une agression grossière et violente contre des grévistes. Horaires décalés, journées et amplitudes à rallonge, pas de vie de famille, conditions de travail dégradées et bas salaires, 1300 euros nets avec primes (nuits, travail le dimanche) et heures supplémentaires (JT de France2 du 20 décembre 2011) c’est la situation des travailleurs des sociétés de sécurité qui sont en ce moment en grève et la cible du gouvernement des riches.

     

    Honteusement les Ministres se répandent en déclarations qui sont de véritables provocations : la fameuse et médiatique « prise d’otage » est réanimée au plus haut niveau de l’Etat. Défendre son salaire c’est de « la prise d’otage », se battre pour son avenir et celui de ses enfants, « prise d’otages », l’action collective pour bâtir un rapport de force favorable aux salariés, « prise d’otage » !

     

    Assez!

     

    Que les milliardaires et leurs valets qui plongent les peuples dans la crise, la misère, le chômage, se taisent car les preneurs d’otage, ce sont eux ! Notre peuple est pris en otage par l’Union Européenne, le pouvoir sarkozien, le MEDEF, qui lui imposent un recul social et de civilisation sans précédent depuis le fascisme. Les mêmes qui prennent en otage tous les peuples, partout en Europe et dans le monde.

     

    Le preneur d’otage c’est le capitalisme et ses banksters !

     

    A l’heure où les gendarmes et les militaires sont utilisés comme jaunes pour briser la grève nous devons dire : Honte au pouvoir jaune au service des patrons. Et réfléchir à ce que fera ce pouvoir fascisant s’il obtient un second quinquennat. Et exiger des candidats de gauche ou prétendus tels qu’ils soutiennent vigoureusement la grève des travailleurs de sécurité.

    Les travailleurs ont raisons de se battre et le PRCF soutient totalement cette grève juste et courageuse des travailleurs de sécurité.

     

    A.M.

    Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

     


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  • Après 7 jours de grève des agents de sûreté : La responsabilité de L’Etat et d’ADP est engagée

    Sur ordre du gouvernement, les agents de sûreté en grève à Roissy ont été remplacés par des policiers et des gendarmes ce jeudi 22 décembre matin. Sarkozy veut briser cette grève qui témoigne de la colère sociale qui couve dans le pays et craint la contagion à d’autres salariés. Cette manœuvre accroît encore davantage la colère des grévistes qui dénoncent depuis maintenant 7 jours leurs conditions de travail déplorables, les bas salaires et la précarité. C’est le droit de grève qui est piétiné, comme l’a déclaré hier le principal syndicat des gardiens de la paix, SGP-FO, qui s’est prononcé contre ces remplacements. L’UL CGT Roissy exige le retrait des forces de l’ordre de tout poste de travail d’un agent de sûreté gréviste !

    Cette situation nous rappelle que les agents de sûreté exercent une mission de service public qui consiste à assurer la protection des usagers du transport aérien. Ce sont d’ailleurs les passagers qui financent eux-mêmes ce service en payant une taxe aéroportuaire de 11,50 € comprise dans le prix de leur billet d’avion. Mais depuis dix ans, l’Etat, à travers ADP, délègue cette mission de service public à des entreprises privées, avec des conséquences désastreuses pour les salariés comme pour le service public :

    Les entreprises privées de sûreté se livrent en effet à une guerre commerciale acharnée pour obtenir les marchés. Ces marchés sont soigneusement découpés par ADP pour mettre les salariés en concurrence les uns avec les autres. Les marchés sont attribués aux entreprises qui présentent la facture la moins élevée, ce qui tire les salaires vers le bas et pousse à dégrader les conditions de travail (plannings flexibles, temps partiel, augmentation de la charge de travail, etc.).

    De plus, cette mise en concurrence permanente précarise l’emploi. Les marchés de la sûreté sont en effet conclus pour des périodes de trois ans. Lorsqu’une entreprise perd un marché, les emplois sont menacés et les acquis sont remis en cause chez le repreneur. Rien n’est jamais acquis et les emplois sont par nature précaires, même en CDI.

    Enfin, ces bas salaires, cette précarité, ces mauvaises conditions de travail, ne permettent pas aux agents de sûreté d’exercer leur mission dans de bonnes conditions. Ils sont stressés, fatigués, démotivés. L’intérêt privé (la recherche du profit) est inconciliable avec le service public, elle menace la sûreté des usagers.

    La privatisation de la sûreté se traduit ainsi par des bas salaires, de mauvaises conditions de travail, la remise en cause permanente des acquis et des emplois, et un service public dégradé.

    La grève dure depuis plus de 7 jours. Elle est majoritairement suivie par les salariés à Roissy et touche la plupart des aéroports du pays. Le patronat se refuse toujours à entendre les revendications parfaitement légitimes des salariés. Ces entreprises privées ne défendent que leurs profits, elles sont des parasites dans la sûreté aéroportuaire, qui se nourrissent du travail des agents et de la taxe payée par les passagers.

    Si les salariés de la sûreté en sont là aujourd’hui, c’est en raison de la privatisation du secteur. Si les pouvoirs publics veulent intervenir dans cette grève, au lieu de tenter de la briser, qu’ils prennent leurs responsabilités pour imposer les revendications des salariés au patronat et ouvrent immédiatement des négociations pour réintégrer les agents de sûreté sous statut public. Il est de l’intérêt des salariés et des passagers que la sûreté aéroportuaire ne soit plus confiée à des entreprises privées dont le seul objectif est de faire de cette activité une source de bénéfice pour leurs actionnaires.

    Retrait des forces de l’ordre des postes de travail des grévistes !

    200 € d’augmentation tout de suite !

    Amélioration des conditions de travail !

    Arrêt de la précarité !

    Pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail et la qualité du service public de sûreté, il faut réintégrer la sûreté aéroportuaire au sein d’un corps d’Etat, existant ou à créer !

    Roissy, le 22 décembre 2011


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