Stress au travail : La revue « santé et travail» du mois d’avril, revue éditée par des mutualistes s’intéresse à la prévention des risques psychosociaux au travail, (RPS) en matière de prévention au travail. On y apprend que les accords signés dans un tiers des entreprises de plus de 1000 salariés laissent à désirer. On y apprend également que le ministre du Travail, Xavier Bertrand, doit effectuer un bilan de ces accords, dont la négociation est obligatoire dans les grandes entreprises depuis 2009. Cependant malgré cette obligation seulement 230 entreprises ont rédigé ce rapport sur les 1300 sociétés concernées, selon la revue. De plus ces accords occultent l’articulation entre le stress et le travail.
En effet « Au lieu de mettre en avant le fait que l’organisation du travail ne donne plus aux salariés les moyens dont ils ont besoin pour faire un travail de qualité, elle fait reposer sur les personnes la responsabilité de leur stress. » le stress pour les salariés serait la conséquence « d’un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face » En d’autres termes ON FAIT REPOSER SUR LE salarié LA RESPONSABILITÉ DE son STRESS. Le salarié stressé ne peut s’en prendre qu’à lui-même. En conclusion, « la personne doit se soigner alors qu’elle fait justement une maladie de ne pas pouvoir soigner son travail. Les actions mises en œuvre sont dans cette logique ’un soutien individuel avec un numéro vert» Renault « a été une des premières entreprises à installer en son sein, dès les années
1990, un observatoire du stress ». Cependant on note des suicides en 2006 et 2007 au Technocentrede Guyancourt (Yvelines). Un travail bien fait est un travail de qualité il faut du temps, de la formation. Une organisation de proximité tout en évitant le taylorisme. Or de nos jours c’est l’inverse qui se passe et dans de nombreux secteurs Alors ces accords On peut douter de leur efficacité
Martine Lozano militance associative
Santé au travail : 2,2 millions de morts par an
Jeudi 29 avril, 2010
Santé au travail : 2,2 millions de morts par an
Le 28 avril l’Organisation internationale du travail (Oit) appelait à observer une journée sur la santé et sécurité au travail.
2,2 millions de morts par an
Le travail qui n’a pas de frontières reste à l’origine de deux millions de morts par an, soit un décès toutes les 15 secondes (source Bit, 2009) avec des disparités par pays.
LA Chine par exemple, entre janvier et octobre 2003, les accidents du travail ayant entraîné la mort ont augmenté de 10% dans l’industrie et les mines de charbon.
Les troubles émergeants sont à nouveau pointés du doigt comme les troubles musculosquelettiques.
Selon une enquête récente médicale du travail, 6 % des travailleurs seraient touchées par une maladie à caractère professionnel. Ces affections seraient majoritairement (59 %) des troubles musculo-squelettiques( Tms) et des souffrances psychiques– dépressions ou les troubles du sommeil… L’enquête publiée par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire montre que les problèmes de Tms seraient dus à la manutention de lourdes charges pour les hommes ; pour les femmes au rythme de travail , un temps trop long passé sur un écran d’ordinateur alors que la souffrance psychique serait le plus souvent liée au management, à la durée des horaires et la violence psychologique. Rappelons que les maladies muscu lo squelettiques arrivent en tête des maladies professionnelles. Le journal « l’Humanité » montre que les accidents du travail et les maladies professionnelles non déclarées augmentent
Dans le contexte actuel de crise économique les conditions de travail se dégradent, (mal-être , souffrance au travail et incertitude des séniors quant à la fin de carrière) se développent et créent des répercussions sur la santé des salariés, sans compter les nombreux licenciements et restructurations, le temps de travail éclatés, le recours aux produits chimiques , les expositions à des produits dangereux et la durée hebdomadaire du travail sans cesse plus longue en France de 45 heures par semaine comprenant excès de travail et heures supplémentaires.
La question de l’extension du travail du dimanche revient sans cesse.
Les horaires décalés deviennent la règle dans le secteur de la santé où « Les infirmières se plaignent de voir leur métier réduit à de purs gestes techniques et de ne pouvoir passer du temps avec le malade, comme normalement leur mission le stipule, dans La grande distribution, les télécommunications, les télés services, les transports, dans l’automobile, pneumatique, textile…), les contrats que l’on appelle les VSD (vendredi, samedi, dimanche) se sont considérablement développés.
Mais Les femmes restent les premières victimes des modifications du travail en ayant des contraintes encore plus dures. Comme dans le secteur de la santé, le secteur de la grande distribution, du commerce des services à domicile (aides ménagères…) ou les Services à la personne comprenant un nombre significatif de salariés sans papiers.
Les femmes restent plus nombreuses que les hommes à souffrir de troubles musculo-squelettiques et de souffrance au travail.
La prévention par manque de moyens est souvent en panne.
Dans ce conteste difficile on peut citer des incitatives réussis
Celles notamment des
Cheminots de la région Paca qui organisent un débat sur la souffrance au travail, voir sur le site (www.cheminots-sante-travail),
Celle de l’association Greenpeace France (www.greenpeace.org) et la Fédération nationale des industries chimiques Cgt (Fnic-Cgt, www.fnic.cgt.fr) qui rappellent l’importance de réduire les dangers des industries chimiques.
Martine Lozano militante associative