• IARPA, de nouveaux moyens US pour surveiller l’Amérique Latine et le monde

     

    Dimanche 13 novembre 2011

    Rouge Midi 06

    Le gouvernement des Etats-Unis assemble des données des réseaux sociaux et les stocke dans une base de données. Le nouveau projet de superordinateurs relève d’un organisme peu connu, Intelligence Advanced Research Projects Activity (Iarpa), qui fonctionne sous la direction du directeur du Renseignement National des Etats-Unis.


     

    Avec l’appui technique de plusieurs universités étasuniennes, le gouvernement des États-Unis veut utiliser l’information « publique » que les utilisateurs mettent sur Facebook, Twitter, sites web, webcams, blogs et autres médias sociaux pour accumuler une énorme base de données avec l’intention de prévenir tant les crises politiques, c’est-à-dire, révolutions, instabilité ou explosions sociales, que les crises économiques. Comme le « Projet Camelot » des années 60, ce projet de surveillance et d’espionnage sera dirigé vers l’Amérique Latine.

     

    Le nouveau projet relève d’un organisme peu connu, Intelligence Advanced Research Projects Activity (Iarpa), qui fonctionne sous la direction du directeur du Renseignement National des Etats-Unis. Le projet copiera, automatiquement, au moyen de superordinateurs, des données de 21 pays d’Amérique Latine, pour une période de trois ans qui commencerait en 2012. Il y a un projet similaire pour l’Afghanistan, mené par Darpa (l’organisation militaire « sœur », du Pentagone) pour identifier des réseaux sociaux de terroristes potentiels dans ce pays.


     En 1964, le Bureau de Recherche et développement de l’armée des États-Unis a parrainé le « Projet Camelot », qui fut un effort de recompilation d’information dans le contexte de stratégie de contre-insurrection. Camelot a été conçu, originellement, pour avoir une couverture large, comprenant des pays en développement dans le monde entier. Cependant, le projet a été mis en application seulement au Chili et pas longtemps.


     Les objectifs évidents du projet étaient « de dessiner des procédés pour évaluer le potentiel de que se développe une guerre interne à l’intérieur des sociétés nationales » et « identifier... quelles actions un gouvernement pouvait développer pour calmer les conditions favorables à celle-ci ». Sous le camouflage fourni d’un projet universitaire de sciences du comportement, qui se situait au Bureau d’Investigation d’Opérations Spéciales de l’American University (financée par l’armée), Camelot était un projet caché de renseignement. Un général de l’armée des Etats-Unis a affirmé que le projet précité « nous aiderait à prédire l’utilisation potentielle de l’armée des Etats-Unis dans n’importe quel cas où la situation pouvait déborder ».


     Au Chili, Camelot fut présenté comme une enquête universitaire, cachant sa relation avec le Pentagone. Les enquêteurs ont interrogé des Chiliens de tous les secteurs de la société pour établir leurs croyances politiques, leurs engagements avec la démocratie et d’autres informations personnelles et politiques. Selon une chilienne qui a été interviewée, chaque personne a été ensuite classé dans une catégorie en fonction du niveau de danger ou de « potentiel subversif ». Quand cette personne essayait d’obtenir ensuite un visa pour les États-Unis, les autorités US avaient une fiche complète sur elle, avec toute l’information supposée confidentielle qu’elle avait remplie dans le formulaire.

     

    Les bases de données de Camelot ont aussi été utilisées pour la guerre psychologique. Elles ont servi à influer sur les attitudes politiques et, de cette façon, à manipuler certaines élections clefs. La CIA a numérisé les données compilées par Camelot et elle les a analysées et les a utilisées pour faire d’effrayantes annonces anticommunistes pendant la campagne électorale de 1964 d’Eduardo Frei, candidat démocrate-chrétien, contre le gauchiste Salvador Allende. Par exemple, on a dit aux femmes que, Allende élu, leurs enfants seraient envoyés à Cuba et leurs époux dans des camps de concentration. La nature anti-insurrection du « Projet Camelot » fut découverte par le gouvernement chilien et il fut arrêté en 1965, après des audiences tant au Congrès du Chili qu’à celui des États-Unis.


     Ce n’est pas la première fois que dans une époque récente le gouvernement des Etats-Unis a accumulé de grandes quantités de données dans des projets de date mining (extraction massive de données). Pendant l’administration de George Bush, le National Security Agency a commencé l’extraction de données de millions de citoyens des États-Unis –appels téléphoniques, courriers électroniques, fax et autres sources – dans un programme secret sans autorisation judiciaire, soit disant pour découvrir et surveiller des membres potentiels de réseaux terroristes. L’administration précitée a aussi essayé de mettre en application un autre énorme projet, qui s’est appelé « Total Information Awareness », pour accumuler une base de données pour chercher des modèles de conduite ou de tendances dans les courriers, appels téléphoniques, transactions financières, information sur les visas, et cetera, soit disant pour identifier des ennemis. Ce programme a été rejeté par le Congrès après qu’une réaction très négative du public ait eu lieu.

     

    Ce type de projet a des implications extrêmement inquiétantes pour les citoyens, tant d’Amérique Latine que des États-Unis et de tout autre pays dans le monde. C’est le point de départ pour une surveillance massive de toute la population, à travers sa vie personnelle et sociale, violant sa liberté personnelle et ses droits. L’idée que des organisations de renseignement et des militaires surveillent et procèdent au suivi des citoyens – tous soupçonnés – pour prévenir des actes de violence dans l’avenir est autoritaire et orwellian, et évoque la doctrine de sécurité nationale. L’appareil de sécurité nationale des Etats-Unis semble s’étendre et s’amplifier hors de contrôle, avec des projets de plus en plus intrusifs et antidémocratiques. Maintenant que les citoyens dans beaucoup de pays sont de plus en plus indignés par leurs systèmes respectifs et recourent à des actes de protestation pour exiger des changements économiques, sociaux et politiques, il devient nécessaire de connaître et de défier ce type de projets.

     

    Par J. Patrice McSherry * source Página 12 le 02/11/2011

      * Auteur de : « Les États Prédateurs : Opération Condor et la Guerre Cachée en Amérique Latine. »

    http://www.pcfbassin.fr


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  • Le chauffeur est licencié pour "altercation physique et menaces à l'égard d'un collègue sur (le) lieu de travail " et " introduction d'un tiers dans un local privé".

    Le chauffeur est licencié pour "altercation physique et menaces à l'égard d'un collègue sur (le) lieu de travail " et " introduction d'un tiers dans un local privé".REUTERS/MAX ROSSI

    Il s'appelle Makhouf. Conducteur de bus sur la ligne 421, qui rallie la gare de Vaires-sur-Marne à celle de Torcy, cet homme agé de 48 ans a commis l'erreur de permettre "l'accès des toilettes réservées aux conducteurs à un voyageur… handicapé," rapporte le Parisien. Il a été licencié par sa direction.

    "INTRODUCTION D'UN TIERS DANS UN LOCAL PRIVÉ"

    "Le 23 juillet dernier, Jean-Claude, un usager habitué de la ligne, m'a demandé à aller aux toilettes (...) Alors je lui ai ouvert l'accès de notre salle de pause, qui se situe sur l'esplanade de la gare RER de Torcy et qui est équipée de sanitaires," explique le chauffeur de bus. Un collègue de Makhlouf passe par là. Jean-Claude, la personne handicapée, oublie manifestement de le saluer. "Ils ont eu des mots alors je me suis interposé, poursuit Makhlouf. Mon collègue m'a agrippé au col et je l'ai retenu," raconte le quotidien. Puis intervient un autre collègue de Makhlouf qui profère des menaces à son encontre. Il porte plainte au commissariat.

    Mais c'est à la mi-septembre que Makhlouf est convoqué par sa direction, la Compagnie d'exploitation automobile et de transports (CEAT), une filiale du groupe européen Transdev. Il est licencié le mois suivant pour "altercation physique et menaces à l'égard d'un collègue sur (le) lieu de travail" et "introduction d'un tiers dans un local privé". Makhlouf a travaillé vingt ans pour la CEAT. "On me reproche un geste humain. Mais comment refuser à un homme handicapé à 80 % de satisfaire un besoin naturel ?" Son avocat a saisi le conseil des prud'hommes.

    Le Parisien a pris contact avec le directeur d'exploitation de la CEAT, selon lui, "il est clairement notifié que l'accès aux tiers est interdit, handicapé ou pas. Ce n'est pas nouveau !" La notification est inscrite au règlement par la RATP. C'est la régie qui aurait "gracieusement mis à disposition" le local à l'employeur de Makhlouf.

    Le Monde.fr


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  • impots-1.jpg


    Le plan de rigueur annoncé ce lundi par François Fillon est «injuste» car il va rendre imposables des dizaines de milliers de foyers aux faibles revenus, qui perdront en plus tout ou partie de leurs prestations sociales, estime Vincent Drezet, secrétaire national du Syndicat national unifié des impôts. 

     

    Le gouvernement va geler le barème de l’impôt sur le revenu en 2012 et 2013. Quelles en seront les conséquences? 


    La conséquence principale, c’est qu’une plus grande partie des revenus français vont devenir imposables. Le calcul est simple: il existe cinq seuils d’imposition en France, qui vont de 0 à 41%, et qui sont relevés chaque année pour suivre l’inflation. L’an prochain, ces seuils ne seront pas revalorisés alors que les revenus évolueront peu ou prou. En 2011, les personnes qui ont touché moins de 6.088 euros par an par part du quotient familial n’ont pas payé d’impôts. En 2012, des foyers devraient passer au-dessus de cette limite par le simple jeu de l’inflation. Elles seront donc imposables.

     

    Quid des prestations sociales?


    Ces personnes nouvellement imposables pourront perdre le bénéfice de certaines aides: celles accordées par les collectivités locales, comme les aides sociales départementales par exemple, ou encore l'exonération de CSG sur pension de veuf  invalide. 

     

    Combien de foyers sont concernés?  

     

    Des dizaines de milliers de foyers fiscaux devraient être concernés chaque année. C’est une estimation, car le chiffre est très difficile à calculer. Par ailleurs, tous les contribuables imposables paieront un peu plus d'impôt chaque année. C’est en tout cas une très mauvaise manière d’augmenter l’impôt sur le revenu: on l’augmente par le bas, alors que l’on maintient des niches fiscales injustes, même si on les rabote un peu.

    http://www.mleray.info/


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  • G20. La nuit à 37 000 € de Sarkozy

     
    G20. La nuit à 37 000 € de Sarkozy

     

    En pleine crise économique, et alors que le gouvernement racle les fonds de tiroirs à la recherche des milliards manquants, le prix de la nuit d'hôtel de Nicolas Sarkozy à Cannes, la semaine dernière pour le sommet du G20, frise la provocation.

    En dépensant un peu plus de 37 000 € pour une nuit dans une suite de l'hôtel Majestic de Cannes, le Président français se hisse sur la plus haute marche du podium des dirigeants peu regardants à la dépense. Il devance Barack Obama et Silvio Berlusconi, hébergés au Carlton voisin, pour respectivement 35 000 € et 29 000 € la suite. Le président chinois Hu Jintao, objet de toutes les attentions, a payé trois fois moins cher sa chambre au Gray d'Albion, soit 11 600 €. Sans pour autant dormir dans un Formule1, le Premier ministre anglais David Cameron peut s'enorgueillir d'avoir été le plus économe des dirigeants présents à Cannes. Il n'aura déboursé « que » 1950€ pour une nuit au Marriott. C'est toujours 300 € de plus que le salaire mensuel médian en France. On est loin de la « République irréprochable » du candidat Sarkozy en 2007. Il ne suffira pas de geler le salaire du Président et des ministres pour y parvenir.

    Et vous, combien D’ANNÉES de LOYERS auriez pu vous payer avec tout ça ?

    http://www.ladepeche.fr/article/201...


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  • Au premier abord, on se dit que « L’Humanité Dimanche » n’a pas fait dans l’originalité… Un dossier sur les « 50 maîtres du monde »… Déjà, en décembre 1995, le n°28 de « Manière de Voir » tentait de percer à jour « Les nouveaux maîtres du monde »…

    L'Humanité Dimanche vous offre gratuitement ce numéro en format numérique.

    Pour le lire, cliquez ici.

    Pour le lire directement en plein-écran cliquez sur la Une ci-dessous.

     

    Le capitalisme est un plat qui se mange froid…


    Du réchauffé diront les gastronomes assidus aux bonnes enseignes de gauche qui de « Politis » au « Monde Diplomatique » nourrissent depuis des années notre goût pour la critique… Il faut dire que nous en avons avalé des dossiers sur les 50, 100, 200 « mastodontes financiers qui contrôlent l’essentiel de l’économie mondiale » ( Dominique Sicot, « Les 50 maîtres du monde » in « L’Humanité Dimanche », n°20779, 27 octobre 2011).


    Quand des Suisses percent les secrets bancaires…

    Reste que là, notre appétit fut d’emblée titillé par la précision et la densité des informations délivrées… Il faut dire que « L’HD » a sélectionné tous ses ingrédients dans une formidable étude menée par trois économistes suisses de l’école polytechnique de Zurich (Stéfania Vitali, James Glattfelder, Stéfano Battiston). En étudiant près d’un quart des firmes transnationales mondiales (43060 firmes passées au crible !), ils ont pu mettre à jour « 737 détenteurs prépondérants » qui contrôlent 80% des capitaux investis dans ces firmes (voir à ce propos « The Network of Global Corporate Control », juillet 2011, ETH Zurich)… Une approche encore plus fine permet même de dégager 147 groupes qui à eux seuls « possèdent 40% de la valeur économique et financière de toutes les multinationales du monde » (Dominique Sicot, op. cit.).


    Retour vers le futur…ziegler.jpg

    Autrement dit, jamais le capital n’a été à ce point concentré en si peu de mains… Il est d’ailleurs intéressant de rapprocher ces chiffres de ceux publiés en 2002 par Jean Ziegler dans son étude consacrée, elle aussi, aux « Nouveaux Maîtres du monde »… A l’époque, ce sociologue suisse évoquait « 200 entreprises » qui contrôlaient « 28% » de la production de richesse mondiale (dix ans plus tard, 147 firmes, 40% !). Parler d’oligarchie financière n’a donc rien d’incongru… A partir de là, difficile de résister à un petit retour vers le futur en extrayant du « Capital » cette fameuse tirade sur le rôle du crédit qui « à ses origines s'introduit sournoisement comme une aide modeste de l'accumulation, puis devient bientôt une arme additionnelle et terrible de la guerre de la concurrence, et se transforme enfin en un immense machinisme social destiné à centraliser les capitaux » (Karl Marx, « Le Capital », Livre I, 1867).

     

    Ces « Maîtres du Monde » ne rendent de compte qu’à eux-mêmes car cette oligarchie n’est mue que par la maximisation du taux de profit et ne fait preuve, bien entendu, d’aucun patriotisme économique…


    Financiarisation et déterritorialisation…

    Le vieil adage étasunien qui veut que « ce qui est bon pour la General Motors est bon pour l’Amérique » doit bien faire rire le fonds de pension américain « Capital Group Companies Inc. » qui possède aujourd’hui 10% d’Air France, 10% de Bayer, entre autres participations… Cette main de fer du marché est pour l’essentiel tenue par des banques (Barclays, Morgan Chase and Co, UBS), des assurances (AXA, LLoyds) et des gestionnaires de fonds (Capital Group, FMR Corp.)…


    Dérégulation et prédation…

    requins.jpgCe sont eux les principaux bénéficiaires de la dérégulation financière mondiale menée ces quarante dernières années au nom de la contre-révolution libérale (liberté de circulation des capitaux, défiscalisations, privatisations, financiarisation de l'économie via les produits dérivés – subprimes, CDS,…-). Ce sont eux qui ont fait de la planète un immense « archipel mégalopolitain mondial » (O. Dollfus, « La mondialisation », 2007) avec ses îlots éclatés de la prédation mondiale (la City, Wall Street, la Défense…) nichés au sein marchés solvables, corvéables et concurrentiels…


    Harakiri ?

    9782021051759Ce capitalisme financier sans toit ni lois (sociales ou environnementales) a mûri à l’ombre de nos démocraties bourgeoises sans que celles-ci ne mesurent pleinement qu’elles allaient y perdre leur souveraineté… La Grèce est cependant là pour nous montrer que la réaction libérale est aussi une contre-révolution politique, un anti-1789… Dans le berceau de la démocratie, il faut y voir plus qu’un symbole… Et dans la levée de boucliers contre le referendum grec, la trahison d'une classe prête à sacrifier la démocratie pour la seule conservation de ses intérêts financiers et politiques... Les portefeuilles repus ont parlé, les roitelets libéraux (Sarkozy, Merkel...) ont parlé, les experts en expertise ont parlé et tous se sont appliqués à marteler le même message : "There Is No Alternative" à la dictature des marchés...


    Bas les masques…

    Alors, ne jouons pas les enfants de chœur… Parler de crise de la dette aujourd’hui est donc aussi absurde que de parler de crise des « subprimes » hier… Il n’y a qu’une règle : la socialisation des pertes, la privatisation des profits… Qu’un système économique : le capitalisme… Qu’une finalité : la maximisation du taux de profit… Et donc qu’un impératif, se donner les moyens d’en sortir…

     

    Face à cela, que faire ? Sauf à considérer comme imminente la Révolution mondiale, il convient de concentrer toute notre attention sur le temps et l’espace de la démocratie pour faire progresser d’authentiques alternatives…

    Le spectre identitaire…


    Il ne s’agit pas bien entendu de faire le deuil d’un communisme mondial mais de demeurer suffisamment clairvoyant quant au véritable spectre qui hante aujourd’hui l’Europe et le Monde, à savoir, la contre-révolution identitaire qu’elle soit de type ethnoculturelle – comme en Hongrie où les Roms sont l’objet d’un apartheid d’Etat avec la complicité silencieuse de tous les pays membres de l’UE ou de type religieuse – comme en Libye où la Charia règne avec notre bénédiction -…


    La ruse des Dieux…

    carte-electorale.jpgLe fait que Marine Le Pen frôle les 20% d’intentions de vote à six mois de l’élection présidentielle est là pour nous rappeler que le balai des alternances sans alternatives est usé jusqu’à la corde…Il est alors assez aisé d’en déduire deux analyses…Primo, le caractère éminemment ségrégatif et discriminant du capitalisme financier nourrit moins la conscience de classe que la fièvre identitaire. Deuzio, le vote utile à gauche est moins perçu comme un rempart de la démocratie républicaine que comme l’ultime ruse des classes dominantes pour se maintenir au pouvoir…


    « L’exercice de l’Etat »…

    Il va donc falloir lutter partout, tout le temps, avec la même cohérence el_exercice_de_l_etat-.jpgt la p lus grande conséquence. Le « rêve français » d’aujourd’hui, ne peut plus se résumer à une simp le   q ue stion de principes, de morale, de valeurs… Ce n’est pas une façon d’être « normal », ce n’est pas un style… Le tem ps de la démocratie bourgeoise à visage humain me paraît quelque peu dépassé… Le temps de l’indignation aus si … Aujourd’hui, l’exercice de l’Etat ne peut tout simplement plus se passer d’une  profonde transformation sociale fondée sur de puissantes mobilisations démocratiques…


    Le « rêve français »…

    Le « rêve français », c’est a minima 10 points de valeur ajouté à reprendre sur le capital ; c’est donc refiscaliser la finance, socialiser l’ensemble des biens publics, démocratiser l’exercice des pouvoirs… Le « rêve français », c’est bien ce triple pacte « productif, éducatif et démocratique » (J.-L. Melenchon) qui devra constituer le socle d’une effective révolution citoyenne… Le « rêve français », c’est un rapport de force idéologique qu’il convient de créer, c’est un curseur politique qu’il convient de déplacer ; « c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel » (Jaurès).

     

     http://particommuniste79.over-blog.org/


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  • Fille de parents SDF, Dolores-Christina est décédée peu avant de naître, on apprend pas à faire les choses dans l’ordre quand on vit dans la rue, à Paris.

    Elle aurait pu vivre comme sa copine, née à deux pas de là, Giulia pour les intimes, dans la plus belle ville du monde, elle n’aura connu dans son utérus vibrant sur la bouche de métro qu’un instant étrange, harcelée, rejetée de tous, soutenue de trop de désespérance, engloutie dans l’inhumanité et le saccage perpétuel.

    Je pense à toi, Dolores-Christina, j’aurais pu te croiser dans la rue, dans quelques temps, moi vieux et moche, toi si belle et jeune.

    Je t’ aurais trouvée trop belle, tu m’aurais trouvé trop con. Il faudra que je me coltine Giulia et ces marches et ces paillettes, célèbre de n’avoir aucun intérêt.

    Toi, tu resteras le symbole de l’Etat tricheur qui dérive sur cette marée du chacun pour soi, qui fait de la réduction des dépenses sociales un credo, qui menace le lien citoyen, qui est coupable de t’avoir refusée.

    On va encore dire que je désigne De Funès comme programmateur de ta mort ; n’est-il pas l’Artisan premier de la dégradation de la solidarité, de la destruction des services publics de vigilance face à la pauvreté ?

    Il est tout autant responsable de ta mort que de la naissance de sa fille.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article122073


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  • J'ai plusieurs fois abordé dans ce blog la question du crédit bancaire, qui me semble essentielle aujourd'hui pour comprendre les origines de la crise qui nous touche. Au coeur de cette question, se trouve la problématique du "multiplicateur de crédit".

    Je rappelle le principe. Prenons un système où il n'y aurait qu'une seule banque. Supposons que vous déposiez 1000 € à la banque sur votre compte à vue. Vous pouvez bien entendu retirer cette somme à tout moment. Mais la banque sait que en moyenne les retraits ne représentent jamais plus de 10% des dépôts. La banque peut donc conserver seulement 8% des sommes en liquide, et prêter le reste. Sur vos 1000 €, elle conservera donc 100 € et prêtera 900 €. Seulement voilà: celui qui emprunte ces 900 € les utilise pour acheter un bien. Et le commerçant qui reçoit les 900 € s'empressera... de les déposer à la banque. La banque aura donc 900 € supplémentaires: elle gardera 10% en réserve (90 €) et prêtera les 810 € restants... et ce processus se répète à l'infini. On voit donc que la banque en fin de comptes, à partir d'un dépôt de 1000 €, arrive à prêter plusieurs fois cette somme. Le rapport entre la somme prêtée et la somme déposée (qui dépend en fait du montant des réserves que la banque est obligée de faire et de la tendance qu'ont les emprunteurs à garder une partie de leur prêt sous forme liquide) est appelé "multiplicateur de crédit". En pratique, il varie selon les pays et les segments du marché financier entre 1,5 et 10.

    Les gens ont tendance à croire que cette "multiplication", qu'on assimile souvent à une "création", ne fonctionne qu'avec de la monnaie. Qu'il s'agit au fonds d'un jeu d'écritures et qu'il serait impossible de le faire avec un bien matériel. Or rien n'est plus faux. Et il est utile de refaire le raisonnement avec un bien matériel, parce que cela permet de mieux comprendre que cette "création" n'est en fait qu'une optimisation dans l'utilisation de la monnaie existante. Je vais dnc, mesdames et messieurs du public, faire devant vous un grand tour de magie: je vais multiplier devant vos yeux ébahis des bicyclettes !

     Imaginons une petite ville ou tout le monde roule à vélo. Monsieur X créé un garage à vélos. Les heureux propriétaires peuvent prendre un abonnement, qui leur donne droit d'amener leur engin chez Monsieur X et le laisser le temps qu'ils le souhaitent et le reprendre lorsqu'ils le veulent. Et disons que Monsieur X arrive ainsi à avoir 1000 abonnés. Mais Monsieur X remarque que son garage n'est jamais vide: certains ont besoin de leur vélo pour aller au boulot le matin, mais d'autres travaillent la nuit. Certains prennent le vélo les jours de semaine, d'autres ne l'utilisent que pendant le week-end. Et ainsi de suite. Monsieur X remarque donc qu'à chaque instant il y a toujours au moins les trois quarts des vélos des abonnés qui se trouvent au garage.

    Et Monsieur X a alors une idée lumineuse: que se passerait-il s'il louait à l'année une partie des vélos qui lui sont confiés à des gens qui n'en possèdent pas ? Le seul problème, c'est que le propriétaire du vélo prêté peut à tout moment se présenter et demander à sortir son bien. Mais supposons que les propriétaires soient prêts à accepter de prendre un vélo qui ne serait pas forcément le leur (on reviendra sur cette hypothèse plus loin). Dans ce cas, l'idée de Monsieur X marchera à merveille. Si à chaque instant 75% des vélos se trouvent dans le garage, cela signifie que Monsieur X peut louer 750 vélos parmi ceux confiés à la garde sans craindre de ne pouvoir satisfaire l'abonné qui se présenterait pour réclamer un vélo. Monsieur X garde donc un réserve de 25% et loue a l'année le reste.

    Etape suivante: les 750 locataires qui ont pris un vélo à l'année ont besoin d'un endroit ou garder leurs vélos. Le garage a vélos de Monsieur X leur tend précisément les bras. Les heureux locataires prennent donc des abonnements chez Monsieur X, qui reçoit donc 750 vélos supplémentaires. Mais sur ces 750 vélos... seulement le quart est de sortie à chaque instant. Ce qui laisse 375 nouveaux vélos à louer... et ainsi successivement. En renouvelant le processus, on s'aperçoit qu'il arrive un moment où il y aura plus de vélos loués qu'il n'en existe vraiment... j'ai donc crée des vélos.

     Magique, n'est ce pas ?

    En fait, non. Lorsqu'on regarde la question, c'est parfaitement compréhensible. Le tout est de poser les problèmes dans les bons termes. Lorsque je loue un vélo, je loue en fait la jouissance du vélo en question, et non le vélo . Or les deux choses sont très différentes: le propriétaire du vélo le possède 24 heures sur 24, mais n'en jouit qu'une petite partie de ce temps (25% dans mon exemple). En réservant la jouissance au propriétaire, j'organise un formidable gâchis: 75 % des capacités du bien sont perdues. Le processus de location monté par Monsieur X permet à d'autres que le propriétaire d'accéder à la jouissance du bien sans pour autant porter atteinte aux droits de celui-ci. Le processus que j'ai décrit ne "crée" pas des vélos, mais optimise l'utilisation des vélos existants en récupérant une capacité inutilisée.

    Monsieur X pourrait même attirer plus de "déposants" en leur proposant de garder leurs vélos gratuitement (c'est ce que font les banques avec les dépôts à vue) ou même de les rémunérer s'ils acceptaient de déposer leur vélo sur des temps plus longs (ce que font les banquiers lorsqu'ils payent des intérêts). Quant au loyer payé par les locataires des vélos, c'est bien entendu... un intérêt.

    Comme toutes les analogies, celle-ci a quelques faiblesses. La première est qu'un vélo est un objet spécifique, que son propriétaire peut reconnaître. Le propriétaire qui confie son vélo à un garage n'accepterait peut-être pas de prendre n'importe quel autre vélo à sa place. La monnaie, à l'opposé, est un bien "indifférent": lorsque vous retirez vos dépôts d'une banque, vous ne demandez pas que la banque vous remette les mêmes billets que vous avez déposé. Mais cet élément ne change en rien l'élément explicatif de cette analogie. Comme dans le cas des vélos, le "multiplicateur de crédit" traduit une optimisation de la monnaie disponible, et non une création monétaire ex-nihilo.

    J'ose espérer que cette petite explication montrera qu'il n'y a rien de mystérieux ou de magique dans la "création monétaire" par le biais du crédit...

    Descartes


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  • Né dans la rue, le bébé de la SDF meurt

    Un bébé mis au monde, mardi matin, par sa mère, sans domicile fixe, est décédé en pleine rue à Paris. Vers 13 h 30, la maman, âgée de 38 ans, qui appelait au secours et qui portait son enfant dans ses bras, rue de l’Observatoire dans le XIVe arrondissement a été prise en charge par les pompiers. Appelée en renfort devant la gravité de l’état de santé du bébé, une équipe du Samu n’a rien pu faire pour le sauver.

    « Selon les premières investigations menées, la maman aurait accouché, dans la matinée, avec l’assistance de son compagnon, sous une tente qui leur sert d’abri, plantée rue de l’Observatoire, confie une source proche de l’affaire. Les premières constatations médicales ont permis de déterminer que l’enfant, une petite fille, serait décédée avant de venir au monde. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. »

    « Aucune trace de violence »

    Chargés des investigations, les policiers de la brigade des mineurs (BPM) devront déterminer les circonstances précises du décès de cette petite fille. « Aucune trace de violences n’a été constatée sur le corps de la petite victime, poursuit la même source. Une autopsie sera effectuée dans les prochains jours. La mère et son compagnon, âgé de 39 ans, seront prochainement entendus par les policiers. »

    Selon le collectif d’aide au sans-abri, les Morts de la rue, le couple vivait depuis peu sous une tente, rue de l’Observatoire et il n’était pas connu des services habituels de maraude. Selon nos informations, ce couple de SDF, déjà connu des services de police, s’était vu retirer, par le passé, la garde de ses enfants, notamment pour des faits de maltraitance.

    « Ce drame est significatif de la politique menée actuellement en matière d’accueil et d’hébergement des sans-abri, a également dénoncé le collectif les Morts dans la rue. La réduction des moyens ne peut qu’engendrer des situations comme celle-ci. Nous souhaitons également exprimer notre colère vis-à-vis du gouvernement qui n’est plus à même de protéger les plus pauvres. » Toujours selon ce collectif, 280 personnes sont mortes dans la rue depuis le début de l’année 2011 en France.

    Le Parisien.fr

    A quelques heures du G20.....

    Une femme accouche dans la rue, sa petite fille est morte....

    DÉTRESSE HUMAINE. Ce mardi, une femme vivant sous une tente avec son mari, avenue de l’Observatoire, dans le XIVème arrondissement à Paris, a accouché d’une petite fille.

     

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     Malgré l’intervention des pompiers et du Samu, le bébé est décédé, à 13h50.

    Le collectif "Les Morts de la Rue" a indiqué que le couple vivait depuis peu sous une tente dans la rue.

    Selon la mairie de Paris, la mère est âgée de 38 ans et le père de 39 ans.


    RAPPEL :

    C’était à Charleville-Méières (Ardennes), lors de la campagne présidentielle de 2007. Le candidat Nicolas Sarkozy avait fait une si belle promesse. En décembre 2006, il avait ainsi martelé que s’il était élu, d’ici deux ans (2008 ?) plus aucun SDF ne serait obligé de dormir dans la rue. Nicolas Sarkozy est devenu président, les SDF, encore plus nombreux qu’en 2006, dorment dans la rue. Et depuis cette belle promesse, non tenue, Nicolas Sarkozy est devenu papa d’une petite Giulia qui dort bien au chaud dans un hôtel particulier parisien...


    http://tianplus.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/11/01/paris.html


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  • Le logo du groupe Philips.

    Le logo du groupe Philips.AFP/LEX VAN LIESHOUT

    Le groupe néerlandais d'électronique Philips a annoncé, lundi 17 octobre, la suppression de 4 500 emplois d'ici à 2014, dont 1 400 aux Pays-Bas. Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'un programme de réduction des coûts de 800 millions d'euros. la suite de l'article

    TDK va supprimer 11 000 emplois dans le monde

     
     Le logo de l'entreprise TDK.

    Le logo de l'entreprise TDK.TDK

    Le groupe japonais TDK, spécialisé dans le stockage informatique, a annoncé, lundi 31 octobre, la suppression de 11 000 emplois dans le monde. TDK, qui emploie actuellement 88 000 personnes, compte ainsi se séparer de 12,5 % de ses effectifs. Un porte-parole a précisé à l'Agence France-Presse que cette restructuration serait conduite "sur un ou deux ans", mais que le groupe devait encore décider des détails géographiques de ces suppressions de postes.

    La suite de l'article



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  • Samedi 29 octobre, 21 heures... Devant le théâtre du Châtelet, à Paris, 200 à 300 manifestants catholiques d'extrême droite se sont approchés des forces de l'ordre, dans un face à face tendu. Un de leurs chants : "France, jeunesse, chrétienté".


    Le groupe est issu de la manifestation contre la christianophobie qui a réuni 2000 personnes cet après-midi. On y trouve des militants du Renouveau français, le groupuscule nationaliste, catholique et contre-révolutionnaire qui a revendiqué des perturbations de la pièce de théâtre de Romeo Castellucci, "Sur le concept du visage du fils de Dieu", à l'affiche à Paris, au Théâtre de la ville, place du Châtelet, jusqu'au 30 octobre. Au même moment, à l'intérieur du théâtre se tient justement une représentation de cette pièce, à laquelle assiste Frédéric Mitterrand, le ministre de la culture.

    Dans le groupe de 200 à 300 manifestants est présent l'abbé Xavier Beauvais, le prieur de la paroisse intégriste parisienne Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Ainsi qu'Alexandre Gabriac, jeune conseiller régional exclu du FN pour des photos où il posait bras tendu. En renfort est venu un petit groupe d'une trentaine de personnes composé de "Gudards" et de gens de profil hooligans.

    Plus surprenant, on notait aussi,Place du Châtelet, la présence de quelques militants de Forsane Alizza, groupuscule islamiste radical, venu apporter leur soutien aux manifestants.

     


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