• SMIC: vraiment pas grâce au gouvernement

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    Le Smic pourrait augmenter de  2% au 1er juin ou au 1er juillet, pour s'ajuster à l'inflation qui franchirait  dans les prochaines semaines le cap des 2%. Cette hausse pronostiquée par le journal économique Les Echos ce vendredi matin ne doit rien à une quelconque bienveillance du gouvernement vis-à-vis des plus bas salaires. Si elle avait bien lieu, la revalorisation serait automatique, comme ce fut le cas au 1er janvier 2011, avec 14 petits centimes de plus pour tous les smicards. Fin 2010, le gouvernement avait refusé un coup de pouce supplémentaires pour accompagner ces quelques centimes.

    Celle-ci s'enclenche pour le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) lorsque, dixit le code du Travail, la hausse des prix atteint 2% en  glissement depuis la dernière revalorisation du Smic. "L'automaticité est dans les textes. L'effet mécanique sera là si le chiffre  (de l'inflation) est au rendez-vous. Mais nous n'avons pas encore calculé quand  cela pourrait intervenir", a précisé une porte-parole du ministère du Travail. Pour Les Echos, la barre des 2% d'inflation pourrait être franchie en avril  ou plus probablement en mai. Dès lors, la revalorisation doit être dans la même proportion et intervenir  le mois suivant la publication de l'indice.

    "Pas une progression du SMIC"

    De son côté, le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, interrogé sur France  Inter vendredi, a souligné qu'une telle hausse en cas d'inflation ne serait que  "l'application du Code du Travail" et non un coup de pouce: "C'est le maintien  du pouvoir d'achat, pas une progression", a-t-il dit.

    Le Smic a déjà enregistré une  hausse de 1,6% le 1er janvier. Le salaire minimum actuel est de 9 euros brut de l'heure, soit un Smic à 1.365 euros. Il pourrait passer  à 1.392 euros, avec un salaire horaire de 9,18 euros.

    Le gouvernement a relevé fin mars sa prévision d'inflation pour 2011, de 1,5%  à 1,8%, en raison, notamment, de la flambée des prix des matières premières. Après un recul en janvier, les prix à la consommation sont repartis à la  hausse en février (+0,5% en évolution mensuelle) et cette hausse s'est accélérée  en mars, à +0,8%, selon l'Insee.

    • A voir:

    "Justice sociale et efficacité économique"

    Par Mohammed Oussedik Secrétaire de la CGT: "Le «coût du travail» nous est régulièrement opposé pour refuser de  revaloriser le smic. Jusqu’à présent, la politique de l’emploi a été  menée à partir de l’idée que ce coût serait trop élevé. Mais les  exonérations de cotisations sociales, qui disparaissent à 1,6 smic, sont  des incitations à pratiquer des bas salaires. Avec une totale  inefficacité sur l’emploi puisqu’on s’aperçoit que cela ne permet pas de  résorber le chômage. De plus, nous avons des salariés de plus en plus  pauvres, qui ne peuvent répondre à leurs besoins élémentaires. On ne  peut pas vivre dignement avec 8,86 euros de l’heure, pas plus qu’avec  9 euros, et il est proposé de continuer dans cette voie ! Les femmes  sont particulièrement pénalisées par la non-revalorisation du smic, car  elles subissent les plus bas salaires et sont, souvent, à temps partiel,  un temps partiel calculé sur le smic." Lire la suite...

    • A lire enfin:

    190 fois le smic, le salaire moyen des grands patrons

    Les cinq présidents exécutifs les mieux payés du  CAC 40 sont Carlos  Ghosn de Renault avec 9,2 millions d'euros par an,  Christopher  Viehbacher de Sanofi-Aventis avec 8,2 millions, Bernard  Arnault de LVMH  avec 7,6 millions, Franck Riboud de Danone avec 5,9  millions, et Henri  de Castries d'Axa avec 5,6 millions. La rémunération totale des présidents exécutifs du  CAC 40 s'est  élevée l'an dernier à 3,06 millions d'euros l'an dernier,  stock-options  et actions gratuites comprises. Lire la suite...


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