Et la durée du travail sera négociée par les entreprises. L'UMP organiserait de très floues "Assises de la démocratie sociale", pour régler tout cela. C'est en tout cas ce qu'Hervé Novelli déclare dans un entretien accordé au Parisien ce samedi. Ces propositions, à but de programme pour les présidentielles, seront explicitées et débattues mardi prochain, lors d'une convention UMP sur la refondation sociale, qu'il animera avec François Copé. Sur le temps de travail, la mesure peut se résumer simplement : « les entreprises auront trois ans, à compter de 2012 si nous sommes élus, pour négocier la durée du travail qui leur conviendra. » L'UMP en profitera pour revenir sur la détaxation des heures supplémentaires, qui n'aura plus lieu d'être. Avec un certain cynisme, il précise toutefois que les entreprises qui "négocient vraiment" bénéficieront d'un allègement fiscal...

Novelli veut aussi se pencher sur le financement de la protection sociale, essentiellement basée sur les salaires, répétant la maxime moult fois entendue qu'il y aurait un problème de coût du travail en France. La solution ? Augmenter de 4 points la TVA, récupérer 32 milliards d'euros sur le dos du citoyen, et ainsi faire baisser d'autant les charges patronales.

Enfin le même Hervé Novelli a lancé une proposition, encore floue mais potentiellement effrayante : il suggère que les Assises sociales "traitent de la répartition" entre la loi et le contrat, "de l'autonomie des partenaires sociaux, de l'organisation du dialogue social, du code du travail, du financement des syndicats". 

  • Autour des 35 heures :

« L’humain d’abord »: le programme populaire partagé du Front de gauche

 « Les conditions de travail se sont dégradées », tribune de Frédéric Mau responsable de la fédération CGT de la construction

Les 35 heures, "un acquis du quinquennat" de Sarkozy, selon Nathalie Kosciusko-Morizet