• Services publics : Sarkozy n'a pas fini le boulot !

    Si Sarkozy est réélu, il pourra finir le boulot de sape qu'il a commencé concernant les services publics. Il vient de déclarer qu'il envisageait 115 milliards d'euros d'efforts, dont 75% de réduction budgétaire sur les services publics : casernes ou commissariats fermés, tribunaux supprimés, centres des impôts ou hôpitaux dégraissés, poursuite de la casse dans l'éducation nationale...

    Les régions dans le collimateur de Nicolas Sarkozy

    A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy continue d'effeuiller son programme sans  le dévoiler entièrement. Lundi 2 avril, il a ainsi esquissé, dans un entretien à L'Est Républicain, le financement de son projet pour 2012, sans le détailler.

    Le président-candidat promet ainsi "115 milliards d'euros d'efforts, 75 milliards sur les dépenses, 40 milliards sur les recettes", dont 32 milliards sont, selon lui déjà votées via les plans de rigueur de 2011.

    Il resterait donc 8 milliards d'euros à trouver pour assurer les 40 milliards, selon le candidat de l'UMP. Un chiffrage que conteste le socialiste Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Pour lui, la hausse de la fiscalité représentera non pas 8 mais 25 milliards d'euros sur cinq ans.

    Quand le quotidien régional demande plus de précision sur le volet baisses des dépenses (75 milliards d'euros), Nicolas Sarkozy ne donne pas beaucoup plus de détails mais évoque tout de même une piste : "Il faut désormais que les collectivités territoriales s'y mettent. Les régions ont augmenté leurs effectifs de 175 % en dix ans sans avoir acquis de compétences nouvelles. Les intercommunalités ont accru leur personnel de 174 %. Martine Aubry a 32 vice-présidents à la communauté urbaine de Lille, Laurent Fabius 45 vice-présidents pour sa communauté d'agglomération [Rouen]. Est-ce raisonnable ?"

    Autant d'attaques qui ne sont pas nouvelles : l'UMP fustige régulièrement les collectivités locales, en majorité contrôlées par la gauche, qu'elle rend en partie responsables de l'augmentation du déficit. Les choses sont pourtant plus complexes.

    LES EFFECTIFS ONT AUGMENTÉ AVEC LA DÉCENTRALISATION

    De fait, le nombre de fonctionnaires régionaux a explosé, passant de 8 600 en 1996 à 74 800 en 2008, dont 58 800 titulaires, selon l'Insee. Soit un taux de croissance annuel moyen de 21,2 % entre 1998 et 2009.  Mais cette hausse très forte s'explique en grande partie par la décentralisation.

    Depuis la loi du 13 août 2004, les régions ont en effet pris en charge une somme de compétences nouvelles, dont la formation professionnelle ou l'ensemble des personnels TOS des lycées (techniciens et ouvriers de services). Au total, selon le rapport public annuel de la Cour des comptes, "133 000 personnels, comptabilisés en équivalents temps plein [ETP] travaillant dans les services de l'Etat, ont été transférés aux collectivités territoriales dans les années 2006-2009".

    Ces transferts de compétence n'expliquent pas l'ensemble de la hausse. Selon une étude du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), en 2009, 61,5 % des effectifs régionaux correspondaient à des agents transférés, 11,7 % à des agents recrutés en lien avec les transferts, et 26,8 % à des agents non concernés par les transferts. En effet, accueillir des TOS, par exemple, nécessite de créer de nouveaux postes... pour les gérer.

    Les 175 % évoqués par Nicolas Sarkozy sont donc une simplification. Si on tente de mesurer la hausse hors transferts de compétences, elle est moindre. Selon le rapport 2011 sur les transferts financiers de l'Etat aux collectivités, la hausse - hors personnels directement liés à des transferts - fut de 111,9 % entre 2002 et 2009, soit 13 634 agents supplémentaires. Un chiffre qui, de plus, selon les régions, intègre une part de postes induits par les transferts de compétences. Et ces derniers sont mal compensés par l'Etat, dénonce l'association des régions de France.

    Ce sont les communes et les intercommunalités qui sont, en numéraire, les plus concernées : elles concentrent 69 % des effectifs de la fonction publique territoriale, selon un rapport récent, qui pointe le fait que la création massive de communautés de communes n'a pas fait baisser les effectifs des communes elles-mêmes (Lire La hausse des effectifs des collectivités est critiquée dans un contexte de crise)

    LA DETTE DES COLLECTIVITÉS LOCALES, 12,5 % DE CELLE DE L'ETAT

    Peut-on faire des économies fortes sur les collectivités locales, comme le propose le chef de l'Etat ? Celles-ci contribuent pour 12,5 % à la dette de l'Etat. Au quatrième trimestre 2011, selon l'Insee, elles totalisaient 166,3 milliards d'euros de dette, contre 1 335,2 milliards pour l'Etat central, et 205,4 milliards pour la Sécurité sociale.

    Quant au déficit, il est limité. Les collectivités locales n'ayant pas le droit de présenter des budgets en déséquilibre, elles ne peuvent s'endetter que sur leurs investissements. De fait, comme le rappelle un rapport de l'assemblée des départements de France, alors que l'administration centrale a creusé son déficit, passé de 2,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2007 à 5,8 % en 2010, les administrations locales ont réussi à le réduire dans le même temps, de 0,4 % en 2007 à 0,1 % du PIB en 2010.

    Depuis, la situation semble plus difficile pour les collectivités. Mais souvent, plutôt que creuser les déficits au sens comptable, les régions ont en fait augmenté leur fiscalité, de manière parfois importante en dix ans, comme le dénonce aussi régulièrement l'UMP.

    Comment, dès lors, les faire contribuer au remboursement de la dette  et à la lutte contre les déficits ? Nicolas Sarkozy ne l'a pas expliqué pour l'instant. Plus précis sur cette question, le projet de l'UMP - qui n'est pas celui de son candidat - prévoyait une baisse de la dotation de l'Etat aux collectivités locales, avec une modulation de l'aide "en fonction des efforts réalisés" pour assurer l'équilibre des finances.

    En clair, l'enjeu selon l'UMP est de faire appliquer la révision générale des politiques publiques (RGPP), et le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, à l'échelle locale. Le parti propose aussi de fusionner "les services des conseils généraux avec ceux des conseils régionaux", sans plus de précisions.

    Mais au final, le message n'est pas seulement comptable, mais aussi politique : les collectivités locales sont en majorité socialiste et pointer leur supposée mauvaise gestion peut avoir un intérêt électoral, au-delà des économies potentielles réelles.

    En 2011, la dotation de l'Etat aux collectivités locales s'élevait à 50,3 milliards d'euros, un montant gelé en valeur depuis 2010 et jusqu'en 2013. La modulation de ce montant, qui représente environ 35 % des ressources des collectivités locales, représente un montant relativement faible, comparé aux 75 milliards d'euros d'économies de dépenses promises par le candidat Sarkozy.



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  • Fédération CGT des Cheminots : Communiqué de presse.

    DES WAGONS.......ET DES GAMELLES !!!

    En 2011, 60 000 tonnes de bois ont été échangées en gare d’Autun. Ph. Er.D.

    L’ANCIEN DIRECTEUR DU FRET SNCF CONDAMNE !

    La Fédération CGT des Cheminots a porté plainte le 28 avril 2010 pour prise illégale d’intérêts et recel de prise illégale d’intérêts après avoir été incidemment informé que M.Luc NADAL avait confié,alors qu’il était directeur général adjoint du pôle transport ferroviaire de la SNCF,une mission d’études pour un montant de 191.510 euros HT,au cabinet consel dirigé par son frère,et dont il avait lui- même été un des associés avant de rejoindre la SNCF.

    Interpellé par écrit,le Président de la SNCF M.PEPY a refusé de se constituer partie civile au nom,et pour le compte de la SNCF dans ce dossier,alors même que M. le Procureur de la République avait requis le renvoi de MM. NADAL frères devant le tribunal correctionnel.

    Cette étude s’inscrivait dans un contexte d’ouverture à la concurrence avec un plan fret décidé par la direction de la SNCF et le gouvernement pour casser cette actvité,avec à la clé 5000 suppressions d’emplois,la fermeture de gares fret et de triages,l’abandon du wagon isolé,le transfert de 2,5 millions de camions sur la route.

    Lors de l’audience,M.Luc NADAL a d’ailleurs confirmé qu’il avait agi sur mandat du gouvernement et de la direction SNCF pour appliquer ce plan fret contesté notamment par la CGT.

    La méthode qui consiste à faire avaliser des choix politiques par des cabinets d’experts pour leur donner une apparence d’objectivité,déjà critiquable en soi,a été dans cette affaire déclarée illicite par la 11ème chambre correctionnelle du tribunal de Grand Instance de PARIS,qui a déclaré coupables M.Luc NADAL et son frère,respectivement de " prise illégale d’intérêts " et de " recel de prise illégale d’intérêts " en les condamnant à 20000 euros et 15000 euros d’amende.

    Ils ont été condamné aussi à verser à la Fédération CGT des Cheminots 5000 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice subit par les cheminots dont elle représentait les intérêts collectifs,outre 3000 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale.

    Au regard de cette condamnation,la Fédération CGT des Cheminots exige l’arrêt de la casse du Fret SNCF et l’ouverture d’un débat public avec de nouvelles orientations pour développer le transport ferroviaire de marchandises par l’entreprise publique et répondre aux besoins en matière d’aménagement du territoire et du développement durable.

    Dans ce cadre,

    LE MEETING NATIONAL DES CHEMINOTS LE MERCREDI 4 AVRIL 2012 à PARIS ( Place Henri Frenay - Gare de Lyon ) à 12 h,ORGANISE PAR LA FEDERATION CGT,PREND TOUTE SA DIMENSION POUR LE DEVELOPPEMENT DU FRET SNCF ET DU SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE,POUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIALES DES CHEMINOTS !

    Montreuil,le 22 mars 2012

    Lire aussi http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-histoire-pedagogie-et-combat-militant-102428245.html


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  • http://www.info-radiologie.ch/fontaine-berne/fullsize/IMG_2107_fs.jpg

     

    Il était une fois un ogre si terrible, si terrible, qu'il mangeait les petits enfants tout crus en les plongeants avant dans de la confiture de choux de Bruxelles.


    Alors pour qu'ils ne souffrent pas, les parents n'avaient d'autres solutions que de saigner à vif leur progéniture car l'ogre n'aimait pas les enfants halals.


    Foutraque La canaille ? 


    Trêve de cet humour limite... mais vrai sur le front des stratèges des privatisations de nos services publics.


    Quand on prend le temps de décrypter, c'est ce que nous annonce un de ces articles mielleux dont vous pouvez remplacer le "m" par un "f", encenseur, dont le Monde sait régaler son lectorat :


    "Regardez comme ils sont rusés à la SNCF comme c'est beau l'ingénierie financière à la française. Mesurez comme c'est beau et efficace à la SNCF".


    Vouai. Derrière le staff (plâtre et peinture armés de filasse pour faire beau) jugez du coté sordide des projets que le décor masque et qui ne sont pas mis au point à Bruxelles mais avenue du commandant Mouchotte et à la grande arche de la Défense :


    La SNCF, pour que les tiers opérateurs ne viennent pas récupérer les trafics et ses recettes,  monte des boites concurrentes usines à gaz qui vont récupérer les activités que la SNCF Classe affaire ne veut plus assurer et que l'état va imposer de livrer à la concurrence que la SNCF via sa filiale va récupérer, et traiter en lawcost en se débarrassant au passage des personnels refourgué à la filiale mais surtout de leur statut social et des obligations de services publiques sauf si elles lui sont compensées ou assumées par les collectivités territoriales.

    Vous y retrouvez en technosabir économicobradeur le développement d'une de ces théories morbides qui, tel notre ogre saccarochouxdebruxellophage, arment depuis des siècles les contes pour enfant.


    http://s2.lemde.fr/image/2011/12/11/540x270/1617224_3_b599_l-ouverture-de-la-concurrence-des-trains_9d11a443299c11d5eb7e0e850ee2706b.jpg


    Un conte fait pour endormir les élus des conseils régionaux qui barons des comtés de l'UE font leurs comptes et vont dire aux contribuables : "N'ayyez pas peur n'ayyyez pas peeuuur! c'est comme la SNCF, d'ailleurs c'est la même direction, c'est moins chers donc on augmentera moins qui si la SNCF était restée. En plus, on régionalise l'emploi on échappe à Bercy etc, etc et touti quanti.

     

    Bref tout les poncifs y passeront.


    Juste une question à tous les groupies de l'élection présidentielle. Qui va aller demander des engagements écrits aux candidats qui en juin 2012 constitueront une éventuelle majorité dite de gauche ?

     

    C'est d'autant plus urgent que la tradition du PS étant de prendre un fusible du PCF pour manier le scalpel dans le ferroviaire, vu la déclaration du dit PCF il y a peu de temps[ SNCF , débat, à propos de la déclaration du PCF de décembre 2011 ], déclaration que la canaille a décortiqué à l'époque, il n'y a pas de quoi être rassuré.

     

    http://www.mobilicites.com/admin/image/5a90f3db7bfa97f40aa7467b78c9f284_keolis-allemagne-080.jpg 

    Kéolis juste de l'autre coté du Rhin

     

    L'article du Monde (link) :

    A Melbourne, il se cache derrière Yarra Trams. Au Canada, il opère sous le nom de groupe Orléans Express. En Angleterre, c'est le partenaire de First TransPennineExpress et de Govia. En France, où il gère les transports urbains de Bordeaux, Lyon, Rennes ou Lille, son nom n'apparaît pas plus. Pourtant Keolis, la filiale à 56,5 % de transport collectif de la SNCF, est l'un des trois poids lourds du transport collectif français, derrière le VeoliaTransdev et la RATP. Il est en pleine forme et il devrait gagner assez rapidement en notoriété.

    Avec un chiffre d'affaires, en 2011, de 4,44 milliards d'euros, en hausse de 8 %, Keolis talonne désormais la RATP (4,57 milliards d'euros), mais est toujours largement distancé par VeoliaTransdev (8 milliards d'euros). Mais, s'il est plus petit, Keolis est l'un des plus rentables du secteur. Son résultat opérationnel s'établit à 273 millions d'euros, en augmentation de 11,3 %. Le résultat net s'affiche pour sa part à 37,1 millions d'euros.

    POISSON-PILOTE ET AIGUILLON

    Pour la SNCF, cette filiale détenue également à 4 % par son management, n'est pas seulement un centre de profit intéressant, c'est aussi un véritable poisson-pilote et un aiguillon pour sa propre organisation dans la perspective de la généralisation de la libéralisation du rail.

    Avec l'ouverture de la concurrence des trains d'équilibre du territoire (TET) et des trains express régionaux (TER), à partir de 2014, Keolis devrait sortir de l'anonymat. Son PDG, Michel Bleitrach, a confirmé, mercredi 15 mars, que son groupe serait candidat pour gérer certaines de ces lignes nationales jugées déficitaires par la... SNCF, ainsi que des réseaux TER.

    Keolis est à l'aise en situation de concurrence et sait gagner des appels d'offres, comme il l'a déjà démontré en Allemagne ou en Angleterre, où il gère des lignes de train. Keolis pourra offrir également son savoir-faire en matière de lignes de bus et d'autocar, moins chers à déployer que le train.

    En mettant en avant sa filiale, la SNCF souhaite barrer la route aux autres groupes qui chercheraient à venir la concurrencer, comme VeoliaTransdev ou des groupes étrangers, et ainsi conserver ses parts de marché.

    Mais pas seulement. La SNCF souhaite aussi que la culture Keolis la "contamine", comme l'assure un cadre. "Pour nous, cette entreprise marie le meilleur des deux mondes, explique-t-on à la direction de la SNCF. C'est une entreprise privée tout à fait normale, qui bénéficie du soutien d'un grand groupe public." En un sens, elle dispose des avantages de la SNCF, sans avoir ses lourdeurs.

    A terme, si la SNCF veut bien monter au capital de sa filiale, elle exclut d'en prendre100 %.

    Avant les grandes manoeuvres françaises de 2014, Keolis a les yeux tournés vers le Royaume-Uni, où l'Etat doit lancer des appels d'offre pour gérer trois franchises ferroviaires, dont la très importante West Coast Main Line, gérée actuellement par Virgin.

    Philippe Jacqué

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    http://www.lalsace.fr/fr/images/9624392C-4FA3-4730-826A-FF7147738DD0/ALS_01/suisse-22-enfants-sont-decedes-suite-a-un-accident-de-car.jpg

     

       http://www.paris-normandie.fr/media/imagecache/article-taille-normale/reuters/2011-09/2011-09-08/2011-09-08t130611z_01_apae78710en00_rtroptp_2_ofrtp-france-sarkozy-lgv-20110908.jpg

     

     C'est le genre de circonstances qui font hésiter à intervenir à chaud.


    Doit on ou pas écrire tant le risque est fort d'être catalogué si ce n'est d'opportuniste du moins de récupérateur indécent ?


    Les différentes catastrophes traversées comme témoin voir quasi acteur conduisent La Canaille à oser avancer avec retenue mais fermeté sur un terrain qui va se refermer dès que l'émotion tellement légitime et partagée sera dépassée.


    Près d'une trentaine de personnes dont un très grand nombre d'enfants qui meurent au détour d'un trajet de retour de ce qui avait été une fête.


    A chaque fois on cherche avec plus ou moins de fébrilité les causes de l'accident avec une hiérarchisation décroissante des pistes : le conducteur avait-il trop bu. Allait-il trop vite ? S'était-il assez reposé ? Les enfants étaient –il sage ? Une panne mécanique un manque d'entretien du car voir un matériel usagé.


    Et jamais la question toute bête : que faisait sur une route de nuit pour un parcours de 1000km une cinquante personnes enfermés dans ce qui allait devenir leur cercueil ?


    Il y a une voie ferrée, des trains à moins d'une demi heure de l'hotel ou résidait le groupe. Pareil à l'arrivée.


    A l'annonce de la catastrophe le parlement européen unanime s'est levé pour une minute de silence.

     

    Unanime. 

    Même ceux qui ont voté les directives européennes qui au nom de la concurrence de la rentabilité et de la sélection des sillons de circulation sont juridiquement responsables de l'exclusion du droit des  groupes dont ceux d'enfants à accéder au transport ferroviaire. comme quoi les salauds sans vergogne ça existe. 

     

    Exclus techniquement par l'accumulation d'obstacle (horaires, correspondances multiples, manque de matériel VOULU) et surtout en dernier ressort tarification volontairement dissuasive.

     

    http://img.over-blog.com/500x375/2/28/01/45/15-fevrier-2010/15-fevrier-2010-0384-comp.jpg

    53 morts à Beaune dans un accident similaire, moyenne d'age 11 ans et demi

     

    Après l'accident de Beaune en 1982 des mesures d'organisation avaient été imposées pour interdire que cela se reproduise. La CGT et ses organisations des transport routiers et des cheminots avaient mis toutes leur forces pour imposer d'autres choix que les transports de masse sur route. Les gouvernements successifs, à partir de la transposition de la directive 91 440 n'ont fait que détricoter ce que l'indignation d'après Beaune avait imposée.


    Oui les silence-minut'men de Bruxelles et singulièrement ceux qui poussent à la sélection de l'accès par les tarifs devrait se retrouver dans le box des accusés.


    Dimanche, La Canaille mettait en ligne quelques questions sur les conditions dans lesquelles l'UMPcratie s'accaparait la SNCF pour sa propagande avec le consentement servile de son président. Le message se terminait ainsi :

     

    link (http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-lettre-a-monsieur-le-president-de-la-sncf-101305083.html)

     

    "Nous vous informons que nous sommes quelques uns à avoir l'intention d'attirer l'attention de la commission des comptes de campagne des candidats pour vérifier que le bradeur du services public aura honoré, et au niveau exigé par la nature et le volume de la prestation, la facture que vous ne manquerez pas de rendre publique et justifiée. Cela nous permettra de voir l'égalité de traitement avec les tarifs que vous proposez pour les acheminements et déplacements pour les sportifs, les classes de neige, classes vertes et autres centre de vacances estivales des municipalités, Comité d'entreprises et associations d'éducation populaire."


    Il est tragique que cette question prenne d'une telle façon un tel relief.


    Être responsable, c'est oser la poser parce que sans réponse et décisions, les accompagnateurs combien de gosses et durant combien de temps seront attendus chez eux sans espoir de retour parce que la concurrence libre et non faussée mais coordonnées par des principes et des ententes aussi officieuses mais réelles que celles des minotiers* suppriment un des pans essentiel de ce qu'est un vrai service public au service de tous les publics ?

      

    *Les principaux producteurs de farine français et allemands ont été condamnés mardi 13 par l'Autorité française de la concurrence à de lourdes amendes d'un total de 242,4 millions d'euros pour une série d'ententes illégales sur les prix au détriment des consommateurs.

    Par canaille le rouge


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    Lettre verte : La Poste remet en cause le service public

     

    Lettre verte : La Poste remet en cause le service public

     

    Suite au lancement commercial de l’offre "lettre verte" (distribution à J + 2) par La Poste au 1er octobre2011, l’ARCEP avait ouvert une enquête car l’accès des consommateurs à la lettre prioritaire (distribution à J+ 1) était restreint.

    Cette enquête vient de se terminer sur ce constat : En automate, les offres d’affranchissement prioritaire « carnets de timbres » et « vignette France 20 g » ne sont plus disponibles depuis le 1er octobre 2011.

    Dans les distributeurs automatiques de billets de La Banque Postale, La Poste a fait le choix de remplacer prochainement les carnets de timbres « lettre prioritaire » par des carnets de timbres « lettre verte »

    La Poste accorde, depuis le lancement de la lettre verte, une remise exceptionnelle sur les ventes de la gamme « lettre verte » auprès des revendeurs (débitants de tabac et grandes et moyennes surfaces essentiellement).

    La vente d’un produit de la gamme « lettre verte » octroie au revendeur une remise supérieure en pourcentage et en valeur absolue à un produit équivalent de la gamme « lettre prioritaire ».

    Tout est fait par la création de 3 produits, pour condamner le J+1 pour tous (au même prix quelque soit le point du territoire).

    Seul le poids ou la spécificité fait varier le socle d’affranchissement.

    L’ambition de La Poste se cantonne à vouloir toujours plus de profits au détriment du service rendu aux usagers et des conditions de travail des postiers.

    Enfin, l’organisation de l’appareil industriel de tri du courrier n’apparaît pas cohérente avec la typologie des différentes offres proposées aux consommateurs.

    Ces premiers éléments de l’enquête confirment l’analyse que faisait la CGT lors du lancement de la lettre verte en considérant que le service public était menacé.

    Cela confirme la volonté de La Poste de s’affranchir de la loi qui fixe comme une des obligations de service public la distribution du courrier en J+1

    Il est particulièrement choquant de voir La Poste entreprise100 % public se comporter ainsi.

    Que font les pouvoirs publics pour faire respecter la loi ?

    D’autre choix doivent être mis en œuvre :
     La Poste doit garantir un service public de qualité et de proximité avec le J+1 sur l’ensemble du territoire
     Il doit y avoir un vrai service public et non pas un service universel qui est un ersatz bafouant les missions de service public
     Le maintien et le de tous les bureaux de poste et services
     La réouverture de centres départementaux de tri et d’acheminement s’impose humainement, écologiquement, économiquement.
     Les recrutements nécessaires à la qualité de service et à l’exécution de toutes les missions du service public.

    DUPIN Bernard Administrateur CGT Groupe La Poste


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    Reprise des expulsions locatives : ne laissons pas faire !

     

     

    Le 15 mars approche et des milliers de familles vivent dans l’angoisse.

    Les préfets ont envoyé leurs circulaires qui mettent la force publique à disposition des huissiers.

    Les centres d’accueil et autres foyers d’hébergement sont déjà débordés, des hommes, des femmes et des enfants, dont le seul tort est d’être pauvre, sont jetés à la rue.

    En 2006, Sarkozy avait déclaré « dans deux ans, il n’y aura plus personne qui dort dans la rue ».

    Il n’y a jamais eu autant de SDF, autant de familles sans logement ou mal-logées.

    De nombreuses communes ne respectent pas la loi SRU, les maires qui sont hors-la-loi refusent de construire des logements sociaux, pourtant ils ne sont pas inquiétés. Plus de 50% des revenus partent dans les loyers, les marchands de sommeil règnent en maître sur des quartiers entiers, la spéculation immobilière profite bien des lois votées depuis dix ans, un apartheid social s’impose dans de nombreuses villes par la pénurie de logements sociaux.

    Pourtant, depuis des années, des luttes et des résistances font face à cette casse sociale avec la mobilisation des élus du Front de gauche, des militants associatifs… La solidarité n’est pas un vain mot.

    Depuis cinq ans, le droit au logement opposable (DALO) est une fiction. Des milliers de décisions de relogement ne sont pas suivies d’effet.

    L’Etat vient d’être condamné par le Conseil d’Etat pour sa non mise en œuvre du droit à l’hébergement d’urgence.

    D’ici le 15 mars, les maires peuvent prendre des arrêtés anti-expulsion.

    Les Conseils régionaux et les Conseils généraux peuvent voter des vœux à l’instar de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a adopté un texte réclamant un moratoire sur les expulsions locatives.

    Cette proposition du groupe Front de gauche a été adoptée par toute la gauche et les écologistes, la droite s’est abstenue et le FN a, bien sûr, voté contre.

    Interpellons les préfets qui seuls ont la décision d’effectuer les expulsions.

    Organisons des collectifs citoyens autour des familles menacées.

    Notre programme s’appelle « l’Humain d’abord », voilà une occasion de le faire vivre activement.

    Le Front de Gauche de la Ville, de l’Habitat et des Solidarités urbaines, les propositions concernant le logement que porte notre programme sont des outils importants, utilisons-les maintenant !

    Refusons la pratique barbare des expulsions locatives !

    Exigeons le droit de réquisition des milliers de logements vacants !

    Gérard Piel, Conseiller régional PACA, Conseiller municipal d’Antibes


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  • Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

    Loi Marche

     

    Résumé

    Depuis trente ans, les libéraux de droite et de « gauche » ont pris prétexte de « l’intégration européenne » pour affaiblir les États. Non pas pour remplacer les puissances publiques nationales par une puissance publique européenne, mais au contraire pour tuer le principe-même de la puissance publique – comme expression de la souveraineté populaire et nationale -, en particulier dans le secteur des services (énergie, eau, transports, santé, éducation, banque, assurances, etc.).

     

    Le M’PEP se livre dans ce texte à une analyse approfondie de la stratégie de l’Union européenne à propos de la Directive « Services », de l’Organisation mondiale du commerce avec l’AGCS, du gouvernement français avec la RGPP notamment, des collectivités locales françaises sommées de mettre en œuvre cette Directive.

     

    Un panorama des stratégies perdantes à gauche depuis trente ans est effectué, accompagné de quelques propositions visant à redresser la barre.

     

    Texte complet

     

    Pulvériser le cadre libéral européen

    Depuis trente ans, les libéraux de droite et de « gauche » ont pris prétexte de « l’intégration européenne » pour affaiblir les États. Non pas pour remplacer les puissances publiques nationales par une puissance publique européenne, mais au contraire pour tuer le principe-même de la puissance publique – comme expression de la souveraineté populaire et nationale -, en particulier dans le secteur des services (énergie, eau, transports, santé, éducation, banque, assurances, etc.).

     

    Le rôle de l’Union européenne dans l’affaiblissement des puissances publiques nationales

    La puissance publique ayant un rôle régulateur dans l’économie, ils l’ont affaiblie en invoquant un principe qui se trouve dans le traité de Rome (1957) : la libre-circulation des services et des capitaux. Le Traité de Nice (2001), autre traité européen, indique dans son article 56 que « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites ». Et qui dit « libre-circulation », dit « libre-concurrence » ! A partir de ce principe, toute intervention publique, qu’elle soit financière ou à travers des lois (des règles sociales ou environnementales), devient une « entrave à la concurrence » !

     

    Ce principe a surtout été activé à partir de 1986, quand Jacques Delors a proposé « l’Acte unique européen » dont le principe a consisté à passer du « Marché commun » au « Marché unique ». Principe ensuite consolidé par le traité de Maastricht (1992) dont l’objectif était de mettre en concurrence toutes les activités économiques... et même toutes les activités humaines.

     

    Au moment même où se négociait le traité de Maastricht, se négociaient également les statuts de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Depuis 1994, cette puissante organisation – qui n’a aucune légitimité démocratique - est chargée de faire appliquer l’Accord général sur le commerce des services (AGCS). Il s’agit d’un programme à l’échelle internationale visant le démantèlement des services publics en faveur des entreprises privées, et de privatisation des services publics existants.

     

    Un jeu de poupées russes

     

    Au niveau international, l’OMC agit pour mettre en œuvre l’AGCS, un accord de libéralisation à l’échelle planétaire.

    Au niveau européen, l’Union européenne ne reconnaît pas les services publics car elle considère qu’ils sont incompatibles avec le principe de la « concurrence libre et non-faussée » ! Elle utilise le traité de Maastricht et le traité de Lisbonne pour élaborer et mettre en œuvre des directives – comme la Directive « services » (anciennement « directive Bolkestein ») portant sur la libre-circulation des services, au même titre que celle des hommes, des marchandises et des capitaux.

     

    Au niveau national, le gouvernement a élaboré la RGPP (Révision générale des politiques publiques), qui va dans le sens des traités européens. En ce qui concerne le système hospitalier, la loi HPST (Hôpital, patient, santé, territoire) découle de la RGPP. Les « partenariats » public-privé (PPP), forme déguisée de privatisation, sont inscrits dans ces lois. C’est normal ! Car en inscrivant le traité de Lisbonne dans la Constitution française en 2007, le Congrès, à la demande de Sarkozy (et avec la complicité du Parti socialiste et d’Europe écologie/Les Verts), a rendu illégal en France le principe des services publics !

     

    Au niveau local, les élus des collectivités (mairies, SAN, conseils généraux, conseils régionaux, etc.), qu’ils soient de droite ou de gauche, sont mis en demeure de respecter les traités européens et d’appliquer les directives européennes. Qu’ils le fassent de bon gré ou pas, tous le font, tous mettent en œuvre des directives libérales, la plupart du temps sans piper mot, sans alerter la population, sans créer de conflit...

     

    Connaissez-vous la Directive « services » ?

    L’Union européenne n’ayant pas retenu « public » dans « Service public », elle l’a remplacé par « intérêt général ». Elle s’est concentrée sur « Service » en ne laissant au mot que la dimension économique, le Service étant conçu comme une forme de produit.

     

    Généralités

    La Directive « services » adoptée en 2006 a pour objectif de faciliter « la liberté d’établissement des prestataires » et de faciliter la libre-circulation des services. Son objectif ultime est la mise en concurrence de tous les « prestataires », et tout particulièrement du public avec le privé. Il s’agit bien de sacrifier les services publics sur l’autel de la libre-concurrence. Cette directive s’appuie sur plusieurs articles du traité de Lisbonne : l’article 49 et les articles 56 à 62. Partant du prétexte d’assurer la libre-circulation des personnes, l’Union européenne impose d’un même coup la libre-création d’entreprise et l’accès aux services.

     

    La notion de service est établie dans l’article 57 : « Au sens des traités, sont considérés comme services les prestations fournies normalement contre rémunération, dans la mesure où elles ne sont pas régies par les dispositions relatives à la libre-circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. Les services comprennent notamment : des activités de caractère industriel, des activités de caractère commercial, des activités artisanales, les activités des professions libérales. » Le terme le plus important dans ces lignes est le mot « notamment », qui indique clairement que la liste n’est pas close.

     

    Le « secteur par secteur »

    Fin 2011, la Commission européenne fera un rapport complet sur la Directive accompagné de propositions de modifications concernant les domaines exclus du champ d’application. C’est-à-dire qu’elle se réserve la possibilité d’intégrer après 2011 de nouveaux secteurs qu’elle n’avait pu imposer dans un premier temps : toujours la stratégie lancinante du « secteur par secteur ».

     

    A ce sujet, lisons ce qu’écrit le SGAE (Secrétariat général des affaires européennes) : « Compte-tenu du débat provoqué par la mise en pratique de la Directive « services », la France a privilégié une transposition secteur par secteur à une transposition globale. [...] La loi de modernisation de l’économie (4 août 2008), la loi de développement et de modernisation des services touristiques (22 juillet 2009), ou encore la loi HPST (21 juillet 2009) ont permis d’avancer dans la transposition de la directive. Il reste cependant un certain nombre de chantiers en cours. »

     

    Petit panorama des stratégies perdantes à gauche depuis trente ans

    Des collectifs par centaines en France se battent pour la défense des services publics. Ils remportent quelques victoires ponctuelles mais ne parviennent pas encore à faire reculer le mouvement général de libéralisation. Pour le M’PEP, les raisons se trouvent dans le mauvais choix stratégique des organisations syndicales et politiques de gauche très impliquées dans cette lutte.

     

    Agir contre le gouvernement et seulement contre le gouvernement ?

    Il faut lutter contre la politique libérale du gouvernement et donc contre la mise en œuvre de la RGPP et de la loi HPST. Mais la politique de casse et de privatisation des services publics à commencé bien avant l’actuel gouvernement ! En effet, depuis longtemps, une part importante de l’activité parlementaire dans notre pays consiste à traduire les directives européennes en droit français. Que les assemblées et les gouvernements soient de la gauche-libérale ou de la droite-libérale, le libéralisme avance dans notre pays depuis trente ans.

     

    Changer l’Union européenne de l’intérieur ?

    Il ne faut pas s’y tromper : le couple Sarkozy-Merkel semble parfois pouvoir modifier le pilotage de l’Union européenne à lui tout seul. Mais les quelques modifications qu’il entreprend rentrent parfaitement dans le cadre libéral des traités ! Aucune rupture par l’Union européenne d’avec la logique libérale n’est envisageable sans l’accord unanime des 27 États membres (règle fixée dans les statuts de l’UE). A quelle échéance peut-on espérer une telle conjoncture politique ?

     

    Changer la couleur politique du Parlement européen ?

    L’assemblée qui représente les peuples au niveau européen ne possède aucune compétence sur les traités communautaires et les accords internationaux. Or, ces traités et ces accords sont les véritables fondements des politiques européennes. C’est la Commission européenne (non-élue) qui a l’exclusivité en matière de propositions législatives. Le Parlement est donc cantonné à vérifier la conformité des directives que la Commission émet par rapport au droit européen (un peu comme le Conseil Constitutionnel en France).

     

    Construire un grand mouvement social européen ?

    Certes, il faut organiser les travailleurs à l’échelle européenne et coordonner les luttes. Mais il faut aussi être réaliste : lorsqu’on voit les difficultés à coordonner les luttes (et à construire l’unité) en France, on comprend bien qu’une telle perspective ne se réalisera pas à court terme au niveau européen. Que fait-on en attendant ? Depuis plusieurs années des résistances s’organisent pour sauver les services publics. Un certain nombre de syndicats agissent, mais ils le font toujours secteur par secteur. Pourquoi ? Pourquoi ne nomment-ils jamais la Directive services ? Le résultat est qu’ils n’interviennent que sur les effets et jamais sur les causes.

     

    Porter au pouvoir un gouvernement vraiment à gauche ?

    La quasi-totalité des mesures proposées par les organisations politiques de la gauche « de gauche », si elles parvenaient au pouvoir, sont incompatibles avec le droit européen. Or, refuser d’appliquer les directives et les lois européennes expose la France à de lourdes sanctions économiques. Comment ces organisations comptent-elles faire si elles parviennent effectivement au pouvoir ? A moins de se renier gravement, tout montre qu’elles n’auraient pas le choix : il leur faudrait désobéir et refuser de payer, c’est-à-dire construire un droit national socialement juste et protecteur - même si ce droit est incompatible avec les textes européens. Pour le moment, aucune de ces organisations n’a inscrit ces options dans son programme, ce qui les rend peu crédibles aux yeux des électeurs.

     

    Revendiquer une loi-cadre au niveau national ?

    Certains pays ont décidé de se protéger, en partie tout du moins. Les Parlements de 26 pays sur 27 ont promulgué une « loi-cadre » pour définir « l’intérêt général » sur leur territoire et ont listé les services qui devaient échapper aux contraintes de la Directive services. Ainsi, par le principe de subsidiarité, ils ont établi une sécurité juridique pour toutes les collectivités territoriales redevables à la population de services qui ne soient pas basés sur la rentabilité. Le seul pays à ne pas l’avoir fait, c’est la France… Le gouvernement français est en effet le plus zélé des gouvernements européens en matière de libéralisation.

     

    Il existe un collectif national (le collectif SSIG) qui revendique l’exclusion d’une série de services sociaux de la mise en œuvre de la directive services en France. Des parlementaires socialistes ont déposé un amendement dans ce sens qui n’a pas été voté. Cependant, cette sécurité juridique a ses limites. Les textes nationaux et les textes européens ne délimitent pas le même ensemble de "services sociaux". Ainsi, il est tout à fait possible d’être exclu de l’application de la Directive « services »... tout en restant soumis aux règles dégagées par le juge européen de la cour de justice de l’UE. Et ce, même après transposition complète de la directive (ce qui n’est pas encore le cas en France).

     

    En réalité, il n’a jamais été question de permettre aux États de soustraire des services sociaux du champ de la Directive « services » : en vertu de la jurisprudence, on sait à présent que tous les services publics sont soumis au droit de la concurrence.

     

    On le voit, l’Union européenne crée massivement du droit. Mais elle crée aussi une véritable insécurité juridique autour de la notion de service public

    Dans les traités et les directives, le flou de certains alinéas lui offre en effet d’importantes marges de manœuvre pour étendre sans cesse le champ d’application des libéralisations, notamment par effet de jurisprudence. Par exemple, l’article 2 de la Directive « services » exclut explicitement douze types de services de son champ d’application dont « les services d’intérêt général non-économique ». Le nœud du problème se trouve dans cette appellation. Puisque la plupart des « opérateurs sociaux » interviennent dans des secteurs ouverts à la concurrence ou susceptibles de l’être, le « service d’intérêt général non-économique » pourrait être finalement une catégorie vide.

     

    Alors que faire ? La gauche doit sortir de sa torpeur européiste et faire preuve de courage

    Il faut sortir de l’impuissance politique et tout mettre en œuvre pour affranchir la France du cadre libéral. Pour cela, il faut que notre pays agisse de manière unilatérale et s’oppose de manière frontale à toutes les institutions néolibérales, à commencer par l’Union européenne.

     

    Il faut que les élus désobéissent à la Directive « services » et qu’ils exigent le retour de la primauté du droit national sur le droit communautaire

    Depuis janvier 2010, toutes les collectivités locales se doivent de mettre en concurrence toutes les entreprises désireuses de « prester ». Elles doivent respecter le principe de concurrence libre et non faussée : soit liberté d’établissement et de prestation de service et égalité de traitement entre entreprise publique et entreprise privée. Si une association à but non lucratif à qui on a délivré une délégation de service public (comme par exemple certains centres médicaux-sociaux) perçoit de l’argent public, la Commission estime que cela « tord » le marché, aux dépens d’une entreprise privée qui proposerait la même prestation.

     

    Par conséquent, qu’ils soient de gauche ou de droite, tous les élus doivent faire face à l’injonction juridique d’appliquer les directives européennes, c’est-à-dire des directives de droite !

    Alors que font les élus de gauche face à cette directive scandaleuse ? Dans un rapport parlementaire intitulé « Aides d’État et services sociaux », une sénatrice socialiste (Annie Jarraud-Vergnolle), associée à deux sénateurs UMP (André Lardeux et Paul Blanc) se demande « si la réglementation européenne relative aux aides d’État est compatible avec le financement par subvention. » En définitive, elle écrit au Premier ministre pour lui demander comment appliquer la Directive « services » en prenant le moins de risque juridique possible ! Quel courage politique !

     

    Pour le M’PEP, les collectivités locales doivent revendiquer et pratiquer la désobéissance européenne

    Il ne s’agit pas de bricoler discrètement de petits arrangements locaux pour passer au travers des mailles du filet, mais bien d’en faire un combat politique. Ainsi, en continuant à soutenir des opérateurs sociaux contre des prestataires privés, en créant ou en conservant des pôles publics, elles peuvent freiner, voire bloquer la libéralisation des services prévue dans les traités et organisée par la directive services. Les contentieux créés par le préfet ou le secteur privé se multiplieront certainement, mais ils permettront de porter le débat devant les citoyens et de montrer que la paternité de la casse des droits sociaux et des services publics au niveau national revient à la politique communautaire. Si ce travail de décryptage est mené, la désobéissance européenne ne sera plus un tabou, mais elle deviendra très vite une revendication portée par l’opinion publique.

     

    La France doit refuser de payer la Dette qui étrangle l’État

    Celle-ci a été sciemment construite par les gouvernements libéraux de droite et de « gauche » pour affaiblir la puissance publique. Le but visé était de lever ainsi tous les obstacles aux privatisations. Aujourd’hui cet endettement sert à justifier le diktat des marchés financiers qui se met peu-à-peu en place dans toute l’Europe et qui contraint les États à privatiser à tour de bras. L’arme de la dette et des déficits est d’ailleurs utilisée à tous les niveaux.

     

    Monsieur Valletoux sur France 2 : en tant que président de la Fédération hospitalière de France, M. Valletoux est intervenu à la télé pour expliquer que le déficit des hôpitaux ne permet pas de payer les heures de RTT non-prises par les infirmières - et donc, sous-entendu - qu’il ne permet pas non-plus de recruter du personnel. Le « déficit » en question est bien sûr celui créé de toute pièce par la T2A (la tarification à l’acte, principe de gestion privée appliquée à un service public) ! M. Valletoux, en bon libéral, se présente donc comme un gestionnaire responsable : il faudra bien trouver une « solution » pour régler ce problème de manque chronique de personnel... C’est ainsi que le recours au privé est présenté comme étant incontournable.

     

    Pourquoi aucun candidat à l’élection présidentielle ne songe-t-il sérieusement à refuser de payer la dette que l’État a contractée auprès des banques privées ? Il y a là un véritable problème dans le choix politique proposé aux citoyens ! Car même si certains d’entre eux songent bien à remplir les caisses de l’État en modifiant la fiscalité (ce qui serait une bonne chose), mais cet argent n’ira pas dans les services publics : il ira dans le trou sans fond de la dette, c’est-à-dire directement dans la poche des banquiers ! Au M’PEP nous pensons que cette dette est largement indue puisque essentiellement constituée d’intérêts. En tant que débitrice, la France peut obliger les marchés financiers à négocier en menaçant de ne rien rembourser du tout. D’un problème, nous pouvons faire une arme.

     

    Il faut sortir de l’Euro

     

    Pour que l’État puisse emprunter de l’argent sans dépendre des marchés financiers, il doit pouvoir émettre de la monnaie. La BCE ne prêtera jamais de l’argent directement, c’est contraire à ses statuts. Cependant, même si c’était le cas, cette monnaie serait non-viable en raison de l’absence d’un gouvernement européen. Or, son l’existence marquerait clairement la fin de la souveraineté des nations...

     

    Sortir le traité de Lisbonne de la Constitution française et sortir de l’Union européenne


     

    Une rupture avec l’Union européenne ne nous conduira pas à l’apocalypse, mais à une véritable révolution progressiste par les urnes, ouvrant une brèche dans laquelle les mouvements sociaux pourront s’engouffrer. En France, mais aussi partout en Europe.

     

    Sources :

     

    • « Directive 2006/123/CE » du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006.
    • « Désobéissons à l’Union européenne », Aurélien Bernier, 2011, éditions mille et une nuits.
    • « Le piège européen : SSIG, SIEG, SIG et directive services », Michèle Dessenne, 2010.
    • « Aides d’État et services sociaux », rapport parlementaire, juin 2011.
    • « Alerte Générale Capture Services publics », CCC-OMC, 2000.
    • « La construction européenne s’apparente essentiellement à une destruction sociale. » Pierre Bourdieu.

    URL article : http://www.m-pep.org/spip.php?article2528


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       L'un de ses cadres vient de se suicider dans ses locaux. Il s'est défénestré mercredi 29 février, dans le centre-ville de Rennes, à 28 ans. Une lettre a été laissée sur les lieux du drame. Dans un premier communiqué, la direction de la poste a qualifié ce drame "d'incompréhensible".

     

         Le journal Ouest-France a écrit cet article, suite à une seconde lettre, laissée à son domicile et que sa compagne a rendu publique:

      "Ce vendredi après-midi, dans les locaux du syndicat CFDT, Elodie, la compagne du jeune cadre à la direction du courrier de la Poste Haute-Bretagne, qui s’est défenestré mardi midi d’une fenêtre d’une salle de réunion du bâtiment de la Poste de Rennes a décidé de raconter la souffrance au travail de son compagnon. « Pour qu’un geste comme celui que Jerémy a fait ne se reproduise plus ».

    « Cela devenait insupportable »

      On savait que Jérémy Buan, originaire de Combourg, au nord de Rennes, avait laissé une lettre sur une table de la salle d’où il a sauté. Mais le postier a laissé une seconde lettre qu’il a écrite chez lui et qu’il a laissée à sa compagne. Élodie a souhaité lire un passage de cette lettre, d’une quarantaine de lignes, dans lequel il explique son geste.

      « Jamais eu aucun retour positif »

      « Cette vie me devenait trop insupportable. Le travail que j’effectue chaque jour ne semble pas être apprécié. Je suis remis en cause en permanence sur toutes mes actions. Depuis que je suis passé cadre à La Poste, j’ai cherché en vain à réussir, me former, écouter mais rien ne semble y faire, je n’ai jamais eu de retour positif ».

      Du coup, Jérémy, jeune père, explique sur le papier, qu’il a perdu confiance en lui, « avec une anxiété permanente.   

      Les reproches sont soutenus par toute la hiérarchie. On fait ce que l’on peut avec les connaissances que l’on a. Toute cette anxiété professionnelle a réussi à prendre le pas sur ma vie privée ».

      Vers un accident du travail ?

      Le syndicat CFDT, auquel le jeune cadre était adhérent, ne sait pas encore les suites judiciaires qu’il va donner à cette affaire. « Nous avons demandé à ce que la victime fasse l’objet d’une déclaration d’accident du travail. Nous pointons une responsabilité individuelle et collective de la direction de La Poste dans ce drame ».

      Trois enquêtes lancées

      Jeudi, une réunion a eu lieu entre des représentants de la direction, des syndicats, de l’inspection du travail et le médecin de prévention. Décision a été prise de lancer une double enquête, en plus de l’enquête judiciaire : une enquête de l’inspection du travail débutera la semaine prochaine.

     La direction de la Poste s'est exprimée dans un deuxième communiqué: « Comprenant la douleur et l’émotion de la famille, la direction du Courrier Haute Bretagne rappelle qu’une triple enquête va être menée : celle de la police judiciaire, celle de l’Inspection du Travail et celle des membres du CHSCT. Comme elle s’y est engagée, elle mettra tout en œuvre pour que ces enquêtes puissent aboutir au plus tôt et dans les meilleures conditions »."

     

     

         Alors que les patrons du secteur public (pour ce qu'il en reste) et des entreprises privées ont le regard fixé sur les sautes d'humeur du marché, le stress au travail de leurs salariés n'est pas leur préoccupation majeure (si elle l'avait été auparavant).

         Pourtant, un pic de suicides est à craindre. il n'y a qu'à regarder la Grèce pour s'en convaincre: augmentation de 40% des suicides au premier semestre 2011, comparé au deuxième semestre 2010.

         En France, Philippe Rodet, ex-médecin urgentiste et spécialiste du stress se dit assez inquiet. Il précise que les suicides ne sont que "la partie émergée de l'iceberg" des problèmes de souffrances au travail. "Si l'on compte le nombre d'infarctus dans les entreprises où il a beaucoup de suicides, les entreprises sont mal parties". 

         Comme France Télécom, la Poste, elle, ne comprend toujours pas.

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  •       Ceci est une image ancienne concernant les carrières de Voutré, dans le département de la Mayenne.

       Depuis le 1er janvier 2012, les matériaux extraits de ces carrières ne sont plus acheminés en trains, mais en camions. Quand il faut 250 trains pour acheminer les 410 00 tonnes produites annuellement, il faut 16 400 camions pour palier au train et 22 000 passages.
         Cette décision est non seulement anti-écologique, car elle renforce un mode de transport bien plus polluant que le train, mais elle représente aussi un problème de sécurité routière dans la mesure ou elle provoque l'intensification du trafic: 16 400 camions par an, cela représente 47 camions par jour en comptant les week-end.

     

         On est à des années-lumières du Grenelle de l'Environnement, dans lequel Nicolas Sarkozy avait nommé deux étoiles montantes de l'UMP, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, façon de berner les gentils coeurs qui croyaient à des promesses en faveur de l'écologie et des hommes dans une société entièrement vouée au capital.

         La suppression des 250 trains qui acheminaient toutes ces pierres, par la seule volonté de la SNCF (société 100% publique), qui a rompu le contrat existant, montre le miroir aux alouettes qu'a été le Grenelle de l'Environnement.

     

         Dès l'annonce du transfert des 410 000 tonnes de matériaux du rail à la route, le syndicat CGT des cheminots du Mans est intervenu auprès des populations concernées, comme au niveau des pouvoirs publics. Ces derniers sont aux abonnés absents. Nathalie Kosciusko-Morizet, en charge du ministère de l'écologie, a démissionné pour devenir la porte-parole du président-candidat du peuple. C'est le premier ministre qui est désormais ministre en titre. Mais François Fillon, pourtant élu de la Sarthe, département voisin de la Mayenne, n'a que faire de tout ce tintouin autour des carrières de Voutré. Il est candidat à la députation dans un arrondissement cossu de Paris.

         Sur le terrain, la pétition du syndicat CGT des cheminots se remplit, même dans cette région rurale où les idées de gauche ne prédominent pas. Le petit village de Rouëssé-Vassé, par exemple, doit voir passer dans sa rue principale des colonnes de camions à ne plus en finir. Les populations locales mesurent par avance donc les conséquences désastreuses qu'elles vont subir en matière de nuisances, de pollution, d'insécurité routière et d'augmentation des impôts pour l'entretien des routes.

     

         A l'Assemblée nationale, le gouvernement des riches vient de faire un autre cadeau aux patrons des sociétés routières. Cela s'est passé en lousdé, le mercredi 29 février 2012, au milieu d'articles présentant une nouvelle fiche de paie et l'allègement du bilan social et environnemental des entreprises. Pour autant, cette nouvelle loi va permettre aux transporteurs de charger leurs camions à 44 tonnes sans être soumis à l'obligation d'un sixième essieu. De ce fait, le marché routier va augmenter son tonnage transporté sans investir dans une nouvelle flotte.

         Cette disposition législative coûtera au bas mot plus de 500 millions d'euros pour l'entretien supplémentaire des chaussées, sans compter les nuisances en pollution et sonores. Et les patrons routiers ne payent toujours pas de taxes sur les poids lourd en dehors des autoroutes. Et sur celles-ci, ils ne sont redevables que par rapport au nombre d'essieux et pas à la charge transportée.

         Il va sans dire que le transfert du rail à la route de la production des Carrières de Voutré, comme ce cadeau législatif au patronat routier, est contraire à la Charte gouvernementale de l'environnement. Mais qu'en disent madame Kosciusko-Morizet, ex-ministre de l'écologie et son candidat-président?

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  • coq gaulois-

         Oui, c'est le sort des passagers du train privé Paris-Venise. Ils voyageront en bus jusqu'à Milan!
         Pas une seule info dans les médias français, alors que les journalistes de la concurrence libre et non faussée avaient loué l'ouverture du rail, entre la gare de Lyon à Paris jusqu'à Venise, à une société ferroviaire privée. Bon, c'etait là des clients du train privé THELLO et non des usagers pris en otages par les cheminots de la SNCF.
         Pour autant, on ne peut pas dire que ce fut un évènement exceptionnel, puisque THELLO annonçait pour les départs des 5 et 6 février au départ de la gare de Lyon, à Paris: 
        "En raison des conditions climatiques actuelles, la circulation des trains est perturbée.


         Les trains THELLO 220 et 221 :
         Les départs des 5 et 6 février sont assurés par bus entre Milan et Paris.

         Le parcours entre Milan et Venise est assuré sur le réseau Trenitalia.

         Toute réservation pour ces départs peut être annulée et remboursée intégralement sous réserve d'une demande d'annulation effectuée avant le départ.
         Merci de prendre contact sur le site thello.com (rubrique contact > Contact en ligne) ou par téléphone + 33 1 83 82 00 00 pour le report de votre voyage.

         Nous nous excusons pour la gêne occasionnée."

     

         Pour la petite histoire, les trains publics de la SNCF ont circulé normalement, malgré les conditions climatiques, au départ de Paris et jusqu'à la frontière Italienne. Idem pour la société ferroviaire publique de l'autre côté des Alpes.

         Le samedi 4 février 2012, Thello était déjà tombé en rade à Dijon. Et devinez qui a pris en charge ses usagers, non, pardon, ses clients? Un TGV de la Société Nationale des Chemins de fer Français.

     

         Alors, comme ça, les médias ne vous ont rien relaté? Un oubli sans doute. Ils ont eu tant à faire à diffuser les multiples cérémonies de voeux de Nicolas Sarkozy, comme quoi tout va bien, à la France entière et aussi aux voyageurs embarqués à bord de Thello.

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  • http://www.lanouvellerepublique.fr/var/nrv2/storage/images/contenus/articles/2012/02/02/sncf-tres-fortes-perturbations-dans-la-region-centre/15607829-2-fre-FR/SNCF-Tres-fortes-perturbations-dans-la-region-Centre_reference.jpg

    Exemple des conséquence des accès de tiers au réseau avec des formations aux rabais pour cause de rentabilité des compagnies privées. 

     

    Prennez le temps de lire en détail et vous comprendrez les raisons de cette colère qui monte et qui va certainement s'exprimer sans tarder :

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    Suicides à LA POSTE : Brisons le TABOU !

    Ca se passe dans ce que jadis nous appelions la Grande  Famille des PTT. aujourd'hui transformée en SA  La Poste.

    On y retrouve les mêmes ingrédients que dans une quelconque société du Cac 40.

    Rentabilité et course aux profits, suppressions de postes, course aux rendements  et chasse aux temps morts, précarité et bas salaires, harcellement, pressions de toutes sortes,  atteintes aux droits  et acquis sociaux, mépris, chasse aux militants syndicaux et à tous ceux qui osent lever la tête, recherche effrénée du Profit  pour répondre au desiderata des actionnaires, refus de tout dialogue social et de toute prise en compte des revendications etc...

    Et bien sûr,  nous autres, retraités -ées  de La Poste sommes plus que jamais les oubliés dans cette immense Machine à broyer les Hommes !

    Dans ces conditions, et devant la violence de la souffrance au travail,  certains " craquent" ( un journal citait le chiffre de 70 suicides ou tentatives depuis 2007).

    Beaucoup heureusement n'en arrivent pas à ces solutions extrêmes mais les dépressions, les prises d'anti-déprésseurs  et autres médicament pour "tenir" sont légions, les arrêts maladies explosent !

    C'est pour dénoncer tout  celà et éviter  d'autres drames  qu'une pétition à vue le jour.

     

    ON NE PEUT LAISSER FAIRE !

    IL FAUT QUE S' OUVRE UN VERITABLE DIALOGUE SOCIAL A LA POSTE !

     

    SUICIDES A LA POSTE : BRISONS LE TABOU

    Le nombre de suicides à La Poste s'accroît malheureusement au fil des mois et atteint des proportions catastrophiques.
    Les médias n'en parlent pas, ou peu.
    Il devient inadmissible que les choses continuent ainsi.

    Le syndicat professionnel des médecins de prévention de La Poste avait déjà alerté le Président de La Poste,
    Jean Paul Bailly, dans un courrier daté du 20 mai 2010 dont la copie fût adressée au ministre du travail,
    à la ministre de la santé, à la ministre de l'économie, au président du conseil national de l'ordre des médecins,
    aux membres du CHSCT de La Poste, au médecin inspecteur du travail de Picardie ainsi qu'à l'inspecteur du travail d'Amiens.

    Les médecins de prévention de La Poste dénoncent de nouveau, fin 2011, dans le rapport annuel une situation catastrophique.
    Il est par exemple écrit, dans ce rapport :

    Les principales sources de préoccupations concernent:
    "- L’intensification du travail et le resserrement continu des organisations, qui réduisent les
    marges de manoeuvres individuelles et collectives et les stratégies d’adaptation, et l’évolution
    organisationnelle qui modifie les collectifs de travail et les repères professionnels des agents,
    dans tous les métiers et engendre une présence plus prégnante de troubles psychiques,
    des manifestations d’origine psychosomatique".

    C'est maintenant nous, postiers, de tout grade, et au coeur de ce système infernal, qui demandons
    fermement que des mesures soient prises concrètement afin d'arrêter ce massacre...........

    Nous considérons qu'il est indéniable que la situation actuelle est directement liée à la privatisation
    et aux restructurations incessantes que nous subissons.

    Comme à France Telecom, le management impitoyable de La Poste est en cause, les réorganisations se succèdent
    à un rythme effréné et engendrent des pertes de repères voulues, le management par la peur devient le quotidien,
    l'humain est nié sur l'autel de la productivité immédiate, tout cela doit être remis en question de manière radicale!

    Nous prenons à témoin les usagers que nous refusons d'appeler clients, pour les sensibiliser à la dégradation
    du service public et de nos conditions de travail qui sont concomitantes.

    La notion de service public, à laquelle nous sommes attachés, est mise à mal par nos dirigeants, qui ne pensent
    que productivité à court terme.
    Les suppressions d'emplois se multiplient au détriment de la qualité et de la relation.

    TOUT CECI CONDUIT A UNE SOUFFRANCE ET A UN MAL-ETRE AU TRAVAIL QUI DEVIENNENT INTOLERABLES.
    TOUT CECI CONDUIT A DE PLUS EN PLUS DE DRAMES HUMAINS QUI SONT INSUPPORTABLES.

    IL FAUT QUE CELA CESSE.......

     

     >>>> SIGNEZ  - ET FAITES SIGNER-  LA PETITION   EN  LIGNE

    Par des retraités(ées) C.G.T Poste 13


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  • Soldes monstres sur la valeur travail : Offrez-vous un allocataire RSA pour 50 euros par mois !
     
    Le Medef, syndicat des gros patrons de France, l'a rêvé.
    Sarkozy (représentant à temps complet du Medef) l'a fait. A sa manière, il "encourage la valeur travail". Ca prend la forme d'une gigantesque braderie : 
     
    Il est désormais possible de "s'offrir" un travailleur français pour... 50 euros par mois !
    Ceci pour une embauche de sept heures par semaine, dans le cadre d'un CUI-CAE. 
    En effet, avec toutes les exonérations de cotisations et les aides, ça ne coutera que 50 euros par mois à la structure publique ou associative, dans les onze "département-tests" qui osent mettre en place cette humiliation.
     
     
     
    Le salarié, lui, touchera 170 euros par mois. Tant qu'il gardera sa patience. Un jour peut-être le salarié à 7 heures par semaine en aura marre d'être patient, marre de passer de structure d'insertion à l'interim d'insertion, de temps partiel subi au CDD court, de petit boulot en petit boulot. 
    De salaires de misère... A salaires de misère.
     
    Et alors il réclamera son dû, c'est à dire un emploi décent à salaire décent
    La vraie valeur du travail, n'est-elle pas celle qu'on veut bien lui donner ?
     
    Alors, quelle valeur donner au travail ? Celle donnée par la bande du Fouquets ? :
     
    La valeur pour les actionnaires, le travail en miettes pour le peuple ?
     
    Ca fait quarante ans que ça dure : Les patrons veulent un monde où les travailleurs seraient toujours moins payé, pour augmenter la plus-value versée aux actionnaires.
    Ce qui implique de s'attaquer au SMIC, aux conventions collectives, aux accords de branches, et aussi... Aux cotisations sociales payées par les patrons.
    Une autre stratégie patronale consiste à établir comme NORME le recours au temps partiel subi.
    Il serait donc, selon le Medef et ses laquais du gouvernement, NORMAL de travailler pour un demi-smic, un tiers de smic, ou, encore mieux : 7 heures par semaine.
     
    L'argent de la fraude fiscale, l'argent des exonérations et aides de toutes sortes, permettrait de renflouer toutes les caisses de sécurité sociale, et de relancer l'emploi en France.
    Sarko et ses tueurs préfèrent s'en prendre à des proies plus faciles dans l'opinion publique.
    Les immigrés, les roms, les fonctionnaires, les chômeurs, les allocataires du RSA d'être des fraudeurs, des feignants, des parasites.
     
    L'aubaine est fabuleuse pour le Medef : Les patrons peuvent continuer à mettre la pression sur les travailleurs en poste qui ont peur de se retrouver au Pôle emploi. Les salaires stagnent, les conditions de travail se durcissent. Certains font faire des heures supplémentaires pas payées à leurs salariés. La sécurité au travail diminue. L'évolution de carrière est de plus en plus aléatoire. Les syndicalistes, les fortes têtes, sont matées. 
     
    Conséquence : Ca paie de moins en moins de travailler ! 
    Le problème de fond est le salaire des travailleurs. 
    Il est plus que temps de redistribuer les richesses dans ce pays.
    Il est plus que temps que tous les travailleurs puissent vivre dignement de leur travail.
    Si les travailleurs étaient mieux payés, ils pourraient consommer plus, et donc relancer l'économie. Nous avons en France les moyens de payer tout le monde à 1700 euros bruts par mois. 
    Mais pour ça il faudrait bloquer les hauts revenus à 30.000 brut par mois... Et la bande du Fouquets ne veut pas lâcher ses privilèges.

    Quand allons-nous nous réveiller, 
    et défendre, enfin, nos intérêts ?
     
    Allocataires RSA, salariés privés d'emploi indemnisés ou non, CDD, CDI, temps partiels : Nous sommes tous des travailleurs. Nous voulons tous EXISTER dans la société. Nous voulons une VRAIE place dans cette société.

    Battons-nous, tous ensemble, 
    pour un emploi décent,
    un salaire décent
     

    Car nous le valons bien !
     
     

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  • André Morel nous fait partager quelques situations vues ou vécues au travers d'un extrait (le corbeau) de son livre Les passagers du TER, il ouvre ainsi le débat public organisé par le Front de Gauche du Vaucluse avec le centre culturel des cheminots d'Avignon (84) sur le thème QUEL AVENIR POUR LE SYSTEME FERROVIAIRE ? Les citoyens et citoyennes doivent avoir leur mot à dire sur ces sujets primordiaux pour l’avenir du transport ferroviaire en France. Que ce soit dans le cadre de débats publics ou au travers d’élus politiques, d’associations, de syndicats, nous devons tenir toute notre place pour que rien ne soit fait sans nous et encore moins contre nous.

    http://www.telesudest.com/chemino_01.html


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  • RSA Label arnaqueLe RSA n’est pas, et loin de là, la belle avancée sociale de lutte contre la pauvreté, bien au contraire elle l’institutionnalise rendant les pauvres encore plus pauvres, fragilisant toujours plus des milliers de personnes.

    Les conditions, pour être bénéficiaire du RSA, sont plus drastiques que celles qu’il y avait pour devenir allocataire du RMI. Inutile de demander le RSA si un jour vous avez pu faire l’acquisition d’un logement, d’une voiture…Vos biens personnels, votre entourage familial font l’objet d’une enquête minutieuse…ils pourraient subvenir à vos besoins.

    Le RSA permet de travailler, et selon les dire du gouvernement d’avoir un supplément de revenu provenant du travail. Que nenni ! Le RSA, et en particuliers le RSA d’activité, privent certains salariés de droits, d’exonérations éventuelles. Pour n’en nommer que quelques uns, la CMU, la taxe habitation et la redevance audiovisuelle, la gratuité des transports sur certains territoires…

    Force est de constater que de nombreuses personnes ont encore moins de moyens pour vivre, voire pour survivre. Le rapport récent du conseil national des politiques de lutte relatif à l’objectif de baisse d’un tiers de la pauvreté le confirme. La revalorisation de certains minima sociaux ne se traduit pas par une baisse de la pauvreté, 8,8 millions de personnes vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté fixé à 954 € mensuels.

    Le RSA d’activité et bientôt les 7 heures de travail obligatoire sont une véritable aubaine pour le patronat, une main d’œuvre corvéable à merci.

    Le RSA n’est qu’un moyen sournois de contrôle social, de stigmatisation des privés d’emploi. La fraude sociale dont on nous rabat les oreilles, il faut la chercher ailleurs. Des milliards de cotisations dues par le patronat aux différentes caisses (Urssaf, UNEDIC, retraites…) n’arrivent jamais à destination.

    Les dirigeants du CAC 40, de multinationales, ne sont pas poursuivis. Le gouvernement et le Medef préfèrent s’en prendre aux plus démunis en les rendant coupables d’être le cancer de la société, responsables de la crise.

    De l’argent, il y en a. Ce que revendiquent haut et fort les privés d’emploi, les précaires, c’est le droit au travail pour tous comme cela est inscrit dans notre constitution. Ils veulent un travail stable, choisi, qualifiant et correctement rémunéré. Ils veulent vivre dignement et refusent la soumission.

    Le RSA ne sera jamais la solution.


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  •   z1      On m'avait contacté par signaux de fumée afin que nul ne sache et ce jour-là, avec un diable de vent, ce ne fut pas facile de les déchiffrer. Mais tout ceci n'avait qu'un but, une rencontre secrète de la plus haute importance.

         je suis donc allé au rendez-vous fixé, incognito. C'était le Fouquet's à Paris. Le lieu était absolument vide, dehors trois rangées de CRS (pas moins), sans doute pour écarter quelque manifestation que la CGT organise de plus en plus souvent, comme si elle n'avait que ça à foutre en cette période de crise que les grands de ce monde s'évertuent à régler. Sur les toits du Fouquet's, le GIGN (pas moins non plus). Celui-ci, sans doute, pour éviter que les pigeons parisiens viennent nous faire dessus. Ah, la capitale était plus nette avec monsieur Chirac, maire de Paris.

         Il est arrivé, grosses lunettes noires sur les yeux et une belle montre en acier au poignet. Je crois bien que c'était la même que monsieur Takieddine avait offerte à monsieur Copé pour son anniversaire et qu'il a perdu depuis. J'espère que celui qui se tient en face de moi ne l'a pas ramassée pour sa pomme. Non, il a l'air honnête, bien mis sur lui et tout et tout et à qui l'on donne le bon Dieu sans confession. Bon, ils m'ont fouillé au corps, pris ma salive pour mes empreintes génétiques et menotté dans le dos. C'est normal à cette époque où la racaille et les cégétistes courent les rues.

         Mais qui est-il? Ce n'est pas le gardien de mon immeuble, celui-ci est vachement plus grand et puis c'est un Africain. Peut-être l'épicier du coin. Non, mon épicier ne bouge pas sans arrêt, comme s'il avait des fourmis partout sur lui.

         - Appelez-moi monsieur Z, m'a-t-il intimé, du ton supérieur qui fait la force des élites de ce monde. Voilà, je vais me présenter à ma réélection.

         - D'habitude-fis-je sans cerner toujours pas mon personnage, ce genre de chose se fait en direct à la télé, non?

        - Oui, mais ils ne se trompent dans les questions que je leur demande de me poser. Tandis que vous, la DCRI (ex-Rg) me l'a dit, vous êtes plus fortiche qu'eux dans votre blog.

         Je me suis rengorgé: qu'un homme de cette qualité apprécie mon humble prose, c'est peut être les Palmes académiques assurées. Faudra que je fasse gaffe à ne plus attaquer le pouvoir en place, ai-je pensé.

         - Voilà, a-t-il repris, un peu sur l'air de celui qui passe de plus en plus sur les ondes pour sauver le monde chaque jour que le bon Dieu fait, et même que dernièrement il a parlé d'un TVA sociale qu'il ne faudrait plus dénommer comme ça, pour ne pas prendre une raclée d'enfer aux élections du printemps. Voilà, je me représente et avec une équipe gouvernementale resserrée. D'abord pour faire des économies, deuxio, il y avait autour de la table du conseil plus de zéros que dans mille milliards d'euros.

         J'ai cherché dans ma petite tête le nombre qu'il allongeait, vu que j'étais encore à compter avec le franc gaulois, qu'il a repris; "Comme porte-parole du gouvernement et ministre des bons mots, Nadine Morano. Je lui avais donné le portefeuille de l'Apprentissage, exprès pour la former. Ensuite ministre de la police, de l'instruction civique et des sports, Claude Guéant. Pour les finances et la santé, j'ai pensé à Claude Trichet, l'ex-boss de la BCE. Il y avait aussi un ancien du FMI, mais je n'ai plus son adresse. Aux affaires françaises et à l'immigration, Thierry Mariani, parce que j'ai apprécié qu'il écrive dans Minute le canard des faschos. Ministre de la Guerre, le porte-avion Clémenceau pour caser les rafales de mon copain Dassault. Enfin aux affaires étrangères, Angela Merkel.

         - Mais n'est-elle pas Allemande dis-je à mi-voix pour ne pas paraître inconvenant.

        - Justement, c'est dans le cadre de notre prochaine réunification avec ce pays. Comme ça nous ferons la nique à tous ces pelés d'Europe qui bouffent notre énergie et notre patience. Voilà, écrivez cela à vos lecteurs. Au revoir, on ne s'est pas vu.

         - Mais comment vous vous appelez, je me suis écrié, alors qu'il tournait des talonnettes.

         - Marquez Nicolas, pauvre çon et cassez-vous, m'a-t-il rétorqué avant de partir entre deux douzaines de motards de la garde républicaine.

         Je suis resté les mains menottées jusqu'au lendemain matin, où le concierge du Fouquet's m'a surpris ainsi. Il a prévenu les flics qui m'ont fouillé au corps, pris ma salive et amené au poste pour être gardé à vue plusieurs jours. Par mesure de sécurité sans doute, il y a tant de racailles et aussi d'assistés qui courent dans les rues de Paris.

         Bon j'ai été libéré, sans excuse. Normal, ce n'est pas prévu dans la loi. Mais vais-je écrire un papier sur cette rencontre secrète? J'en doute, car je ne sais pas à qui j'ai eu affaire.

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com/


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  • Barrages hydroélectriques français : SNCF, Rhodia, ArceloMittal s’organisent

    L’électricien suédois Vattenfall a officialisé mercredi son alliance avec la SNCF, le chimiste Rhodia et le sidérurgiste ArcelorMittal, en vue d’exploiter en commun des barrages hydroélectriques français, dont les concessions doivent être soumises à des appels d’offres. Cette alliance, dont le quotidien Les Echos avait dévoilé la création le mois dernier, vise à remporter 2000 mégawatts de capacité de production, sur les 5300 mégawatts qui doivent être ouverts à la concurrence dans les années qui viennent.

    Vattenfall sera majoritaire au sein de ce consortium baptisé Force Hydro, a précisé lors d’une conférence de presse le président de la filiale française du groupe suédois, Frédéric de Maneville, ajoutant que les parts des autres partenaires seraient fixées en fonction des résultats des appels d’offres. "Nos partenaires représentent à eux trois (...) 3 à 4% de la consommation française" d’électricité et "l’objectif pour eux est de sécuriser leur approvisionnement à long terme", particulièrement aux heures de pointe, lorsque les prix du courant sont au plus haut, a souligné M. de Maneville.

    Développer les approvisionnements

    L’hydroélectricité est une forme d’énergie particulièrement flexible, dans la mesure où les barrages permettent de produire de l’électricité quasi instantanément, ce qui en fait une source idéale pour répondre aux pics de consommation. Cette alliance répond également à la volonté de la SNCF, Rhodia et ArcelorMittal de développer leurs approvisionnements en énergies renouvelables et sans CO2, comme l’hydroélectricité, conformément aux engagements européens et français en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ont indiqué des responsables des trois groupes.

    D’ici à la fin 2015, 49 barrages hydroélectriques, regroupés en dix lots, doivent faire l’objet d’un renouvellement de leurs concessions. D’une capacité de production totale de 5300 mégawatts (soit l’équivalent de quatre gros réacteurs nucléaires), ils représentent 20% du parc hydroélectrique français. A l’heure actuelle, ce parc est géré à 80% par EDF et à 12% par GDF Suez.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20...

    Autrement dit, ce qui a été payé par nos grands-parents, parents et nous mêmes, qui appartient donc aux peuple Français, qui répond PARFAITEMENT aux situations de besoins électriques de pointe, qui ne produit pas de CO2, est propre et réellement durable, EDF le vend au privé. Et où va aller l’argent ??? Et comment ferons-nous lors des pointes de demande électrique ???


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  • Hausse du prix de gaz : + 4.4 % en janvier  « Le gouvernement a décidé de geler l'augmentation du gaz au moins pendant l'année qui vient, ce qui est un geste important. » Ainsi parlait François Baroin en avril 2011. En décrétant un gel des prix du gaz jusqu’à l’élection présidentielle, Sarkozy Fillon et le reste du gouvernement avait tout lieu de se réjouir : le prix de l’énergie n’augmenteraient plus avant la présidentielle, le pouvoir d’achat des français serait ainsi en partie épargné après un quinquennat meurtrier et les chances de réélection de Sarkozy seraient moins compromises …

               

    Mais depuis le 28 novembre, c’est l’inquiétude qui règne, le Conseil d’Etat ayant décidé de suspendre le gel des tarifs réglementés du gaz, gel en application depuis juillet. Le Ministre de l’Energie Eric Besson avait annoncé, fin septembre, un nouveau gel des prix du gaz au 1er octobre pour les particuliers. Le Conseil d’Etat a justifiée sa décision en arguant que pareil gel entraînerait, pour GDF Suez, un manque à gagner de 400 millions d’euros au 2e semestre … Quand on sait que GDF Suez a engrangé 4,6 milliards d’euros de profits en 2010 dont 3,9 milliards qui ont été reversés en dividendes aux les actionnaires, on ne peut que crier au scandale devant les jérémiades de GDF Suez sur son manque à gagner !

     

                Par ailleurs, au nom de la concurrence libre et non faussée, dogme économique libéral, les petits concurrents de GDF Suez ont également attaqués le gel des prix du gaz, lequel risquerait de fragiliser leur position sur le marché … Toutes ces manœuvres judiciaires et administratives se font dans le dos des ménages français qui sont les premiers touchés par hausse de 4.4 % annoncée hier par Besson et ce d’autant plus durement que la politique de Sarkozy face à la crise, le fameux « travailler plus pour gagner moins », a rogné comme jamais le pouvoir d’achat des français ! Aujourd’hui  ce sont 9,7 millions de ménages français qui bénéficient des tarifs réglementés de GDF Suez; ce sont donc 30 millions de français qui devront subir ces hausses des tarifs réglementés du gaz, alors même que le prix du gaz a augmenté de 62 % depuis 2005 et 20 % depuis 2009. Avec cette nouvelle augmentation le prix du gaz aura augmenté de plus de 65 % depuis 2005… De plus, le gel des prix ayant commencé au 1er octobre, cette hausse serait en principe rétroactive à cette date, ce qui signifie que près de 10 millions de ménages français risquent de voir leur facture augmenter pour décembre, mais aussi octobre et novembre. Par ailleurs, près d'1.5 million de ménages, soit plus de 5 millions de français, sont en déjà en "précarité énergétique" et ont donc des difficultés à régler leur facture énergétique. Et ce n’est pas la revalorisation de 10% des tarifs sociaux des prix du gaz (dont bénéficient seulement 300 000 foyers à bas revenus) qui va modifier cette situation de dégradation du pouvoir d’achat des ménages.

               
    Le gouvernement se trouve donc dans une impasse : après avoir vanté sa moralisation du capitalisme dans son premier discours de Toulon, Sarkozy constate que ce même capitalisme, qui ne cherche qu’à accroître ses marges sur le dos des salariés et employés, va lui coûter sa réélection, que ce soit avec la hausse du prix du gaz (et la baisse mécanique du pouvoir d’achat qui va s’ensuivre) ou la récession que va causer l’austérité imposé par les agences de notation. Désormais, le peuple a une preuve de plus que ce gouvernement agit en fonction non des intérêts du peuple mais bien de ceux des grands groupes et multinationales qui dégagent chaque années des millions d’euros de profits qui alimentent les marchés financiers au lieu d’être réinvestis dans l’économie réelle. Quand on a entendu Mme Pécresse nous affirmer il ya deux semaines que « le gouvernement envisage tous les scénarios possibles pour que l'évolution du prix du gaz soit la plus faible possible » on sent la panique qui s’empare de l’UMP quand ils réalisent que s’attaquer une fois de plus au pouvoir d’achat des français risque de coûter sa réélection à Nicolas Sarkozy, l’homme qui disait « je serais le président du pouvoir d’achat »


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  • Nous reproduisons ici un article écrit par nos  camarades du CIP-IDF, très actifs pour la défense des salariés privés d’emploi, précaires, intermittents, sur la région parisienne.

    En ces temps de chasse à la « fraude sociale », quelques conseils face aux contrôles domiciliaires de la CAF

    Dans la restructuration néolibérale du social, les droits collectifs prennent l’allure de dettes individuelles. Du chômage à la retraite, l’allocataire est un homme endetté [1]. Et, bien que située au plus bas de la hiérarchie sociale, cette position de débiteur vis-à-vis de la société doit être méritée. Ainsi, chaque année, les agents contrôleurs de la CAF vérifient la situation de 300 000 personnes lors d’autant de visites domiciliaires. Comment ça se passe ? Comment faire face à une telle intrusion ? Le texte qui suit fournit des éléments de réponse à ces questions pratiques.
      Quelques conseils face aux visites domiciliaires de la CAF C’est bien simple, il suffit de mettre le pied dans une CAF pour se sentir coupable. Dans chaque antenne, un panneau d’affichage dresse une liste de condamnations exemplaires en cas de fraude (amendes, peine de prison, etc.). Des campagnes de presse mettent en avant la figure du millionnaire RSAste, tandis que la CAF vante les mérites de sa politique de lutte contre la fraude. Au nom de la bonne gestion de l’argent public, tout allocataire est suspect.
    Soyons clairs, il s’agit de nous faire culpabiliser, de nous humilier, d’instaurer un climat de peur [2]. De quoi nous décourager par avance en nous faisant oublier qu’il s’agit de droits et non de l’argent de poche donné par un père autoritaire, tant qu’on le mérite. Nous sommes des millions à devoir nous serrer la ceinture, à faire des pirouettes pour payer les factures, la bouffe et le bouquet de fleurs pour la grand-mère. Les loyers explosent et il est impossible de les payer même avec l’allocation logement. Tout le monde sait, y compris la CAF, qu’il est chimérique de survivre avec le montant du RSA.
    Celui que la CAF appelle « fraudeur », c’est le RSAste qui se fait aider régulièrement par sa famille pour arriver à la fin du mois, c’est la mère qui ne déclare pas son compagnon pour garder son indépendance et ses maigres revenus, c’est l’intermittent du travail au black qui veut éviter une chute de revenus catastrophique.
     
    Pas de culpabilité qui tienne. On a du mal à se battre pour l’argent des allocs, même si l’on en dépend. Question de gêne, de honte, de peur, mais aussi de manque de prise, de manque de points d’attaque et d’éléments de défense. Nous voudrions, ici, essayer de comprendre les règles opaques qui régissent la CAF pour être plus résistants, plus forts, plus solides vis-à-vis de cette institution [3]. Et que cela puisse servir d’outil pour réagir collectivement. Lire la suite de l'article


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  • Le premier train privé de voyageurs est arrivé Accueilli par un millier de manifestants, pour la plupart cheminots de Sud rail et de la CGT, le premier train privé de voyageurs est entré en gare à Paris, ce lundi 12 décembre.   

     

    Le premier train privé de voyageurs est accueilli comme il se doit. Le premier train privé de voyageurs est accueilli comme il se doit.

     

    (Photo Reuters) (Photo Reuters)

    Elles étaient six en 1938, six compagnies de chemin de fer que l'État décida alors de fusionner en une seule, la SNCF, face à l'échec de la concurrence dans un secteur vital pour l'économie du pays. En arrière toute ! Soixante treize ans plus tard, le lundi 12 décembre 2011, à 9h29, le premier train privé de voyageurs, en provenance de Venise, est arrivé en gare de Lyon.

    Un train de la compagnie Thello, co-entreprise nouvellement créée par le groupe Véolia Transdev (privé) associé à l'opérateur italien Trenitalia (public) (1). « C'est une grande satisfaction pour nous et pour toutes les équipes, s'est félicité, dans une déclaration à l'AFP, son directeur général, Albert Alday, le rail français va changer d'époque maintenant en passant d'un monopole à un système ouvert. »

     

    Pirse de parole du représentant de Sud rail sur la parvis de la gare de Lyon. Prise de parole du représentant de Sud rail sur la parvis de la gare de Lyon.

     « Il ont bien choisi leur moment, reconnaît un cheminot CGT, Hervé, ce n'est pas un hasard du calendrier, tous les regards sont tournés vers les changements d'horaires de la SNCF, du coup l'arrivée de ce train privé passe presque inaperçue ! » Le train immobilise lentement son nez rouge, le conducteur est invisible, les wagons sont quasi vides de voyageurs. « La SNCF n'est pas à vendre ! », « Tous ensemble, tous ensemble, résistance ! », crie en continu dans son porte voix, un militant de Sud rail, au milieu de la cohue des quelques centaines de militants rassemblés sur le quai N de la gare de Lyon. Parmi eux, Robert, militant CGT de longue date, a du mal à cacher son émotion ; « mais c'est la colère devant le gachis qui l'emporte », confie-t-il.

     Quelques minutes auparavant, sur le parvis de la gare de Lyon, Henri Gillard, de Sud rail et Cédric Robert, de la CGT cheminots (les autres syndicats de la SNCF, la CFDT, FO..., n'étaient pas là), ont pris la parole pour dénoncer « l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire ». Pas de représentants de la CGIL, de la CISL ou de l'UIL, les principaux syndicats transalpins, mais une intervention très applaudie d'un porte parole de la CUB (Confederation unitaria di base) proche de Solidaires, Raniero Casini, venu spécialement d'Italie pour l'évènement afin d'assurer les cheminots français de l'unité de leur combat contre « des politiques qui visent à toujours moins de service public ».

     

    Environ un millier de manifestants. Environ un millier de manifestants.

     Pour Jean-Luc, cheminot de Sud Rail, « la privatisation du rail en France va produire les mêmes effets qu'ailleurs : le trafic va baisser, les tarifs vont augmenter, les usagers devenus des “clients” vont subir une nouvelle baisse de la qualité des services, et les conditions de travail des cheminots vont encore se dégrader ».

     Sud rail souligne que « cette ouverture à la concurrence des trains voyageurs (…) se met en place alors que le sénateur UMP Grignon a été nommé au conseil d’administration de la SNCF en juin, après avoir sorti un rapport sur la libéralisation du ferroviaire » plaidant pour la privatisation des TER. « Depuis septembre, les assises du ferroviaire organisées par le gouvernement, tablent également sur la fin du monopole de la SNCF (…) Notre PDG, Mr Pepy, ainsi que la ministre de l’écologie, madame Kosciusko-Morizet, sont intervenus, a de nombreuses reprises, sur la nécessité de casser le statut des cheminots, ainsi que le RH0077 ».

     

    Banderole de Sud rail sur le quai d'arrivée : « Concurrence = fin du service public » Banderole de Sud rail sur le quai d'arrivée : « Concurrence = fin du service public »

     Précision : le « RH077 » régit l'utilisation des agents SNCF, le nombre de repos, les horaires, l'amplitude de travail... Pas de RH077 pour les conducteurs de Thello, la direction de Véolia a décidé de leur appliquer la convention collective nationale du transport ferroviaire fret qui permet, notamment, un temps de travail effectif sans coupure de dix heures... Afin de diviser pour mieux régner, les conducteurs de Thello sont rattachés au groupe Véolia et le personnel de bord à une filiale de la Lufthansa, LSG Sky Chefs.

    Depuis que le fret ferroviaire a été ouvert à la concurrence en France, en 2006, le trafic a été divisé par deux en seulement cinq ans et le nombre de cheminots travaillant pour cette activité à chuté de 30%. Le pourcentage de marchandises transportées par les trains est passé de 22% en 2000 à moins de 10% en 2011. Les principaux bénéficiaires de la concurrence des trains de marchandise sont... les camions !

    (1) Créé par Trenitalia et Veolia Transdev, Thello est l'opérateur alternatif qui prend le relais sur le trajet assuré jusqu'à présent par Artesia, une coopération commerciale entre la SNCF et Trenitalia. En février dernier, ces deux compagnies avaient annoncé qu'elles mettaient un terme à leur alliance. Thello arrive sur le réseau avec un aller-retour quotidien vers l'Italie. Les trains partent de la gare de Lyon, où Thello dispose d'un local d'exploitation ainsi que d'une boutique pour la vente de billets, proposés à partir de 35 euros pour une cabine six couchettes jusqu'à 220 euros pour une cabine avec un lit. Thello est présent sur le marché français avec une quarantaine de voitures louées à Trenitalia et des locomotives louées à Alkiem, une filiale de la SNCF. Il espère atteindre le chiffre de 250 000 voyageurs par an et un taux remplissage autour de 80%. Les trains desserviront Dijon, Milan, Brescia, Vérone, Vicenza, Padoue et Venise. (d'après l'AFP)

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/


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