• «Sarkozy place ses hommes» : le PS s'insurge

    «Sarkozy place ses hommes» : le PS s'insurge

    «Magistrats, policiers, préfets, patrons: Nicolas Sarkozy poursuit son verrouillage de l'Etat»: l'enquête de «Libération» de ce mercredi a provoqué de multiples réactions au PS. Où des ténors s'insurgent contre «des nominations en série à des postes-clés de l'Etat».

    Nicolas Sarkozy, le 21 décembre 2011 à l'Elysée à Paris. (© AFP Lionel Bonaventure)
     
    "Sarkozy place ces hommes". C'est la manchette de Libération de ce mercredi, qui rappelle dans un événement de quatre pages, qu'"à la veille d'entrer en campagne, le chef de l'Etat a installé des intimes et des hommes de confiance aux postes-clés de la justice, de la police et de la finance". Dans la foulée, plusieurs ténors socialistes ont accusé aujourd'hui Nicolas Sarkozy d'avoir engagé "des nominations en série à des postes-clés de l'Etat".

    Ils y voient un signe de "fébrilité" de l'Elysée et une volonté de "verrouillage", à l'approche de la présidentielle. "Magistrature, police, préfectorale, les nominations des amis de Nicolas Sarkozy aux postes-clés de la République s'accélèrent", a ainsi estimé dans un communiqué François Rebsamen, chef de file des sénateurs PS et responsable de la sécurité dans l'équipe de François Hollande. "C'est sans doute le signe de sa fébrilité face à l'échéance de mai 2012, mais c'est aussi l'expression de sa conception de la République", ajoute le sénateur-maire de Dijon, critiquant un Nicolas Sarkozy qui "joue au DRH de l'Etat".


    André Vallini, chargé des questions de justice pour le candidat PS, a mis en cause, dans un communiqué distinct, "le grand verrouillage" de la magistrature "avec la nomination de magistrats réputés proches de la droite à des postes-clés". Selon lui, "plus que jamais une réforme des conditions de nomination des magistrats du parquet est nécessaire qui s'accompagnera, si François Hollande est élu, d'une réforme du Conseil supérieur de la magistrature" (CSM).

    "La panique du pouvoir est visible"

    Enfin, le troisième homme de la primaire PS, Arnaud Montebourg, a de son côté jugé que "les nominations en série et en catastrophe par le pouvoir sarkozyste dans des secteurs stratégiques de l'économie et de la justice montrent un pouvoir coupé de la société, cherchant à contrôler plutôt qu'à respecter et comprendre". Pour le député de Saône-et-Loire, "la panique du pouvoir est visible, cerné par les affaires de corruption de la gravité la plus extrême, qui nomme au canon des procureurs à sa solde, pour tenter en désespoir de cause de retarder le cours de la justice".


    Mercredi matin, sur RTL, Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne de François Hollande, avait pour sa part jugé "pas opportune", l'éventuelle nomination du secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, à la tête de la Caisse des dépôts et consignation (CDC). Il y voit "la confirmation d'un pouvoir aux abois qui est en train d'essayer de verrouiller l'appareil d'Etat à quelques mois des élections".


    Dans "Les têtes à CAC du Président", l'un des articles consacrées au dossier, Libération affirme "probable (pour ne pas dire acquise)" la nomination de Musca, à la CDC. Et dans un papier intitulé "La valse des robes abîme le parquet", relève la nomination d'André Ride, directeur de l'inspection des services judiciaires comme procureur général à Bordeaux, pour "avoir à l'oeil l'affaire Bettencourt". Après l'avis favorable donné ce mois-ci par le CSM, la nomination de Ride en conseil des ministres n'est plus qu'une formalité.

    http://www.liberation.fr


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