• Sarko fait le camelot, au boulot, on se suicide

    Thierry Hainaut, victime de la CPAM

    Cela nous concerne tous. La mort de Thierry Hainaut met en avant les conditions de travail à la CPAM, proches de l'abattage. Un service public en passe d'être privatisé. AGISSONS !

    Voilà. triste nouvelle encore et encore. Le suicide de Thierry Hainaut à la CPAM de Beziers, une victime de plus à accrocher au tableau des chasseurs de profits. Tandis qu'à Montpellier Sarko tente de faire croire aux enseignants qu'ils doivent travailler plus pour gagner 500 euros de plus à la fin du mois, un homme jette l'éponge à la CPAM à quelques kilomètres de la capitale languedocienne.  Sarko le camelot estime que les enseignants seraient mieux payés s'ils étaient moins nombreux. Outre le fait que c'est une vérité de la Palisse, il y a la réalité. Quarante élèves par classe dans le privé, ça ne suffit pas ? Il faut des cheptels de 1000 bêtes dans chaque classe peut-être. Le prof. donnerait ses cours avec un porte-voix. L'école tournerait 24/24, en équipes qui feraient les trois huit. A la fin des cours, les plus faibles seraient piétinés par les plus forts. On appellerait ça la sélection naturelle. Ce serait marrant non ? Enfin, on en entend des vertes et des pas mûres comme dirait ma grand-mère. Se sacrifier ? pour qui pour quoi ? Pour avoir un peu plus de fric à la fin du mois ? Est-ce que votre vie  a un prix ?

    Enfin ! Pour la première fois, Sarko, hué, sifflé, bousculé par un millier de jeunes bayonnais, s'est réfugié dans un bar à Bayonne où il a été libéré par les CRS. Un coup de Hollande, il a décrété le président. Un peu comme Montebourg la veille qui décide que des jeunes alcoolisés ont été envoyés par Le Pen pour l'emmerder à la sortir de son resto du XVIème. Les raccourcis sont faciles mais ils ne convainquent que ceux qui les font. Sarko ne veut toujours pas admettre qu'on en a ras-le-bol de sa gueule. On n'a pas besoin d'être commandités par Hollande pour le ressentir. Coup de chapeau aux jeunes bayonnais qui ont su profiter d'une faille du service de sécurité du candidat Sarkozy. Les cars de mémés ne sont sans doute pas arrivés à temps pour faire la claque à leur champion imposé ! Le voilà tout maigre jeté en pâture au milieu du vrai peuple ! Wouaf  ! Ah ça change du yacht à Bolloré ! C'est plus caustique !

    Trève de plaisanterie, je vous parlais de Thierry Hainaut. Personne ne le connaissait avant qu'il se suicide. Plus que je ne pourrais en dire, voici la lettre qu'il a laissée, qu'il a envoyée à de nombreux employés de la CPAM, pour que son geste serve à quelque chose. Je vous la transmets, espérant qu'elle fera le tour du WEB. Pourquoi cela nous concerne ? Parce que la CPAM, après les nombreuses compressions et modifications est en passe d'être privatisée comme les autres services publics. Le geste de Thierry Hainaut, à quelques semaines des élections nous incite à une vigilance particulière. Nous devons choisir le candidat qui nous garantira un service public pour tous, et non pas pour les riches. Je vous engage aussi à lire les très nombreux commentaires déposés à la suite des articles du Midi Libre. Ce sont pour la plupart des témoignages de gens qui travaillent ou ont travaillé à la CPAM. Tous le même cri d'alarme !

     

    Béziers Suicide d'un agent de la CPAM : un mail bouleversant et accablant sa direction

    Midilibre.fr
    01/03/2012, 11 h 59 | Mis à jour le 01/03/2012, 14 h 45
     

    Voici des extraits du mail envoyé par Thierry Hainaut, employé de la CPAM de Béziers qui s'est suicidé par pendaison hier soir sur son lieu de travail. Avant son geste, il aurait adressé ce mail intitulé "Adieu..." vers 20h33 à sa direction, son entourage, ses collègues, et d'autres représentants de l'entreprise ou le député Elie Aboud. Voici des extraits de sa lettre :

    "Bonsoir,

    Nous sommes le 29 février 2012. Il est 20 heures 15. Si vous lisez ce mail, c'est que je vous ai quittés, définitivement. (...)

    J'ai tenu à vous informer de mon geste, car il est la conséquence directe de l'enfer psychologique que je vis au quotidien depuis 2 ans, que j'ai pourtant essayé de surmonter, de toutes mes forces, pour mon épouse et mes enfants, mais qu'aujourd'hui je n'arrive plus à assumer.

    Certes, en mettant fin ce soir à mes tortures et angoisses de chaque jour, je règle mon problème. Mais il était de mon devoir de faire en sorte que cela puisse servir (peut-être …) à toutes celles et à tous ceux qui pourraient être dans ma situation, pour leur éviter d'en arriver là où je suis. C'est la raison de ce message.

    Ma vie professionnelle m'a beaucoup gâté. Ayant commencé à travailler à la CPAM de Béziers en 1980 comme fichiste, j'ai eu la chance de pouvoir montrer que j'étais capable de faire des choses a priori intéressantes, puisque j'ai gravi un à un les échelons jusqu'au poste de cadre niveau 9 au bout de 29 ans de carrière.

    Et puis il y a eu cette fusion des CPAM de Béziers et de Montpellier, qui a fait que depuis deux ans, je me traîne misérablement dans ce qu'on appelle communément un "placard". Je ne peux plus supporter qu'on me laisse crever lentement sans même avoir pris la peine d'écouter mes appels au secours ni de m'expliquer pourquoi."

    Dans ces mots, il vise directement la direction de la CPAM en accusant :

    "de m'avoir mis dans un placard dès son arrivée, et de m'y avoir laissé pourrir en ne me confiant que quelques très rares tâches qui auraient pu être prises en charge par des cadres de "premier niveau" (...)

    de n'avoir rien fait pour au moins essayer de trouver une solution à ma situation, alors qu'il en était informé de ne même pas avoir lu les compte rendus de mes EAEA 2010 et 2011, et les lettres que j'ai remises en ces occasions en demandant qu'elles figurent à mon dossier personnel, alors que son attention avait été attirée sur mon état à plusieurs reprises par mon responsable hiérarchique direct. S'il les a lus et qu'il n'a rien fait, c'est encore plus grave."

    D'avoir ainsi pourri mes deux dernières années sans me laisser la moindre chance de survie J'ai été : tué professionnellement, détruit psychologiquement. Je croyais que le management consistait à travailler ensemble, en bonne intelligence, à déléguer, écouter, réunir, fédérer et valoriser les compétences de chacun. (...)

    J'ai essayé de tenir bon, mais jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, c'était devenu vraiment trop dur, et je vois bien que je n'arrive plus à donner le change, au travail, et dans ma famille. Je demande pardon à celles et ceux à qui je vais faire de la peine, et à qui je manquerai, au moins un peu. (...)

    Je pars sans haine vis-à-vis de qui que ce soit. J'ai seulement d'immenses regrets pour mon épouse et mes enfants de les abandonner. Je crois qu'ils avaient encore besoin de moi. Puissent-ils un jour me pardonner … 

    Je vous les confie, à vous, celles et ceux qui m'ont apprécié seulement pour ce que je pense avoir été : un homme droit, honnête et sincère, avec tous mes défauts et mes quelques qualités, mais avec des convictions, certes pas toujours dans le "politiquement correct", mais qui était capable de les assumer sans avoir à baisser les yeux. (...)

    Je m'appelais Thierry Hainaut, et j'aurais eu 52 ans le 31 mai 2012."

    http://dl.dropbox.com/u/55874639/M1FDBEZIERS_510.jpg

    http://o-pied-humide.over-blog.com


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