• Réunion à Bruxelles lundi sur la Grèce et l’Italie.

    Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy organise lundi matin une réunion d’urgence où sont conviés de hauts responsables européens pour évoquer la question de l’aide à la Grèce et les pressions exercées sur l’Italie par les marchés, a-t-on appris dimanche de sources européennes.

    Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn ont été invités à cette réunion, ont dit les sources.

    Dirk De Backer, porte-parole de Herman Van Rompuy a déclaré "qu’il s’agissait d’une réunion de coordination et pas d’une réunion de crise", ajoutant que l’Italie ne serait pas au menu sans pour autant donner de détail sur les dossiers qui seront à l’étude.

    Deux sources ont toutefois déclaré à Reuters que la situation italienne serait évoquée.

    L’ITALIE ATTAQUÉE

    L’objectif est qu’un consensus se fasse parmi les responsables européens avant que ne soit organisée, lundi également, une réunion des ministres européens des Finances qui doivent s’entretenir du dossier grec et des résultats des tests de résistances subis par les banques européennes qui seront communiqués vendredi 15 juillet.

    La crainte de voir la crise de la dette souveraine se propager aux obligations d’Etat italienne a accentué vendredi la glissade des marchés d’actions transalpins.

    L’écart entre le rendement de l’emprunt italien à dix ans et le papier allemand à même maturité a touché vendredi un plus haut historique depuis la création de l’euro aux alentours de 2,45 points de pourcentage, portant le rendement italien à 5,28%, à quelques encablures de la fourchette de 5,5% à 5,7% que certains banquiers présentent comme critique pour l’économie du pays.

    Le cours des actions des plus grandes banques italiennes a dévissé lors de la dernière séance de la semaine dernière, à l’image de celui d’UniCredit, en baisse de 7,9%.

    La pression des marchés sur les actifs italiens s’explique à la fois par l’endettement de l’Italie, qui détient le ratio dette/PIB le plus élevé de la zone euro et par la mollesse de l’économie du pays.

    Le sort de Giulio Tremonti, ministre des Finances du gouvernement de Silvio Berlusconi, est également suivi de près, ce promoteur de baisses drastiques dans le budget italien étant dans le collimateur du président du conseil.

    "On ne pourra pas se permettre beaucoup d’autres jours comme celui de vendredi", a déclaré un responsable européen, avouant que les instances européennes nourrissaient de grandes inquiétudes sur la question italienne.

    http://fr.reuters.com/article/busin...

    La crise des signatures publiques est mondiale, dit Trichet 

    Lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, dimanche, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a estimé que la crise des signatures publiques était mondiale et l'Europe n'était que son épicentre.
    La crise des signatures publiques est mondiale et l'Europe n'est que son épicentre, a déclaré dimanche le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. 
     

    Outre le redressement de leurs finances, la quasi-totalité des grandes économies doivent se réformer pour accroître leur croissance, a-t-il ajouté, citant parmi les bons élèves le Canada, l'Australie et des pays scandinaves. 

    "Nous avons maintenant une crise des signatures publiques, qui n'est pas d'ailleurs une crise européenne, les Européens sont à l'épicentre d'un phénomène mondial", a-t-il dit lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), en évoquant la vigueur du débat budgétaire aux Etats-Unis. 

    Le renforcement de la résilience et de la gouvernance du système financier et de l'économie est une nécessité car les Etats ne pourront faire face à une nouvelle crise systémique en raison de leur situation financière, a-t-il souligné. 

    "Il est clair que nous sommes absolument contraints au succès", a dit Jean-Claude Trichet. 

    Globalement, "nous avons au niveau des pays avancés un problème absolument majeur : tout ce qui va dans le sens de la flexibilisation de nos économies, de la capacité de renforcer le potentiel de croissance est nécessaire". 

    Il a précisé que ceci concernait "tous les pays avancés, sauf le Canada et peut-être l'Australie". "Il y a quelques pays scandinaves qui ne sont pas dans ce cas, me semble-t-il, ou en tous cas qui nous montrent la voie", a-t-il poursuivi. 

    Jean-Claude Trichet avait souligné samedi que la zone euro dans son ensemble était dans une situation meilleure que d'autres zones économiques mais qu'elle souffrait de gros problèmes de gouvernance. 

    Les interventions du président de la BCE s'inscrivent dans un contexte de crainte sur les marchés financiers concernant une possible contagion de la crise des dettes souveraines en Europe. 

    Jean-Baptiste Vey et Cyril Altmeyer, édité par Elizabeth Pineau

     
     

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