• Reprise des expulsions locatives : ne laissons pas faire !

     

    Reprise des expulsions locatives : ne laissons pas faire !

     

     

    Le 15 mars approche et des milliers de familles vivent dans l’angoisse.

    Les préfets ont envoyé leurs circulaires qui mettent la force publique à disposition des huissiers.

    Les centres d’accueil et autres foyers d’hébergement sont déjà débordés, des hommes, des femmes et des enfants, dont le seul tort est d’être pauvre, sont jetés à la rue.

    En 2006, Sarkozy avait déclaré « dans deux ans, il n’y aura plus personne qui dort dans la rue ».

    Il n’y a jamais eu autant de SDF, autant de familles sans logement ou mal-logées.

    De nombreuses communes ne respectent pas la loi SRU, les maires qui sont hors-la-loi refusent de construire des logements sociaux, pourtant ils ne sont pas inquiétés. Plus de 50% des revenus partent dans les loyers, les marchands de sommeil règnent en maître sur des quartiers entiers, la spéculation immobilière profite bien des lois votées depuis dix ans, un apartheid social s’impose dans de nombreuses villes par la pénurie de logements sociaux.

    Pourtant, depuis des années, des luttes et des résistances font face à cette casse sociale avec la mobilisation des élus du Front de gauche, des militants associatifs… La solidarité n’est pas un vain mot.

    Depuis cinq ans, le droit au logement opposable (DALO) est une fiction. Des milliers de décisions de relogement ne sont pas suivies d’effet.

    L’Etat vient d’être condamné par le Conseil d’Etat pour sa non mise en œuvre du droit à l’hébergement d’urgence.

    D’ici le 15 mars, les maires peuvent prendre des arrêtés anti-expulsion.

    Les Conseils régionaux et les Conseils généraux peuvent voter des vœux à l’instar de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a adopté un texte réclamant un moratoire sur les expulsions locatives.

    Cette proposition du groupe Front de gauche a été adoptée par toute la gauche et les écologistes, la droite s’est abstenue et le FN a, bien sûr, voté contre.

    Interpellons les préfets qui seuls ont la décision d’effectuer les expulsions.

    Organisons des collectifs citoyens autour des familles menacées.

    Notre programme s’appelle « l’Humain d’abord », voilà une occasion de le faire vivre activement.

    Le Front de Gauche de la Ville, de l’Habitat et des Solidarités urbaines, les propositions concernant le logement que porte notre programme sont des outils importants, utilisons-les maintenant !

    Refusons la pratique barbare des expulsions locatives !

    Exigeons le droit de réquisition des milliers de logements vacants !

    Gérard Piel, Conseiller régional PACA, Conseiller municipal d’Antibes


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