• Répression syndicale

     

    Répression syndicale

    ll leur est reproché d'avoir, le 23 septembre 2010, inscrit des tags hostiles au président de la République et injurieux envers le député UMP Yves Nicolin

    À Lyon, le procès "absurde" des "cinq de Roanne"

     

    Cinq militants CGT de Roanne passent en appel après leur condamnation pour des tags en 2010.

    Il y aura des drapeaux rouges, ce midi, devant la cour d’appel de Lyon. La CGT organise un rassemblement de soutien aux « cinq de Roanne » pour qui elle réclame la « relaxe », alors que leur affaire doit être de nouveau examinée par la justice. En septembre 2011, les cinq militants CGT ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Roanne (Loire) à 2 000 euros d’amende avec inscription au casier judiciaire, pour « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin ».

    Les faits remontent à l’automne 2010. Le 23 septembre, en plein mouvement contre la réforme des retraites, les cinq agents du secteur public – deux hospitaliers et deux agents de Nexter (ex-Giat) – se font prendre par la BAC en train de taguer les murs de la sous-préfecture de slogans impliquant Sarkozy et le député UMP Yves Nicolin, notamment « Nicolin casse-toi pov’con. » Aussitôt, la sous-préfecture porte plainte pour dégradation, puis le député pour outrage, et le parquet ouvre des poursuites à l’encontre des militants. La CGT constitue un comité de soutien regroupant syndicats, associations et partis politiques de gauche. « Nous avons rencontré le garde des Sceaux, le préfet et le député Yves Nicolin, qui ont accepté de retirer leur plainte, mais le procureur a maintenu les poursuites sur la dégradation, alors que les tags ont été nettoyés dans l’heure qui suit », déplore Serge Lenoir, secrétaire de l’union locale CGT de Roanne.

    Après la condamnation, les militants ont fait appel, mais le parquet aussi car il n’y avait pas de peine de prison, alors que le ministère public avait requis six mois avec sursis. « C’est vraiment le procès de l’absurde », s’emporte le responsable syndical, qui souligne qu’avec une inscription au casier, les cinq agents peuvent perdre leur emploi. « Depuis deux ans, c’est dur psychologiquement, deux sont tombés malades. »

     Didier Marchand, AGENT HOSPITALIER, UN DES CINQ SYNDICALISTES CGT DE ROANNE CONDAMNé 
lors du mouvement contre la réforme des retraites de 2010.

    Si tu es vieux, polypathologique et pauvre : tu occupes un lit trop longtemps, sans rien rapporter !

    Lettre ouverte au président de la République, qu’on lui lira peut-être, si…

    Permettez-moi, Monsieur le président, d’utiliser la chance qui m’est offerte par cet excellent journal de vous écrire tout au long de cette semaine.

    Salarié depuis trente ans dans la fonction publique hospitalière, j’ai vu, comme l’ensemble des personnels et usagers, se dégrader notre système de santé. Ce système parmi les plus performants au monde, que beaucoup nous enviait, devient chaque jour de moins en moins efficace ! Les réformes et plans successifs, pensés par des énarques à la solde du pouvoir et de l’argent (un merci particulier à notre « chère » Roselyne, il nous reste encore du stock de masques pour la grippe, des vaccins, etc.), placent nos hôpitaux et maisons de retraite dans des situations financières catastrophiques.

    Le seul problème, c’est que nous prenons en charge des patients ! Patient, ce mot qui apparaît dans la loi hôpital, patients, santé et territoires, juste dans le titre parce que, dans cette loi scandaleuse aux conséquences dramatiques, les patients n’existent plus !

    Ils sont devenus des « clients », nos établissements des « entreprises commerciales » qui doivent avec la tarification à l’activité (système qui sert aujourd’hui à financer les hôpitaux) dégager des marges brutes. Au quotidien, cela se traduit par de graves dérives où l’âge, la pathologie, la situation sociale deviennent des critères de sélection !

    En clair et sans décodeur, si tu es vieux, polypathologique avec un environnement social défavorable, 
tu occupes un lit trop longtemps 
(c’est pas bon pour les statistiques 
sur la durée moyenne de séjour), sans rien rapporter (et ça c’est vraiment pas bon pour la marge brute !). 
Nos établissements publics de santé n’ont pas à être rentables, ils doivent être efficaces dans la réponse aux besoins de santé de la population.

    Alors Monsieur le président, 
le changement, c’est pour quand ?



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