• Renault met sa menace de fermeture d'usines sur la table des négociations

    Renault veut geler les salaires en échange d'une augmentation de la production

    A l'issue de la septième réunion de négociation, le groupe a proposé un gel des salaires en 2013, et des augmentations limitées. En contrepartie, il promet une production supplémentaire de 80.000 véhicules à ses usines française. Faute d'accord, il menace de fermer deux sites, selon les syndicats.

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    Renault met à la diète ses sites français. Le constructeur a présenté, lors de sa septième réunion de négociation, ses propositions en matière de rémunération à horizon 2016 visant à boucler le cycle de discussions entamé en octobre dernier et destiné à rétablir la compétitivité de son activité dans l'Hexagone.

    Bilan : le constructeur propose un gel des rémunérations pour l'année 2013, qui resteront donc inchangé comparé à 2012, et des augmentations qui se limiteront (générale et individuelle compris) à 0,5 % en 2014, et 0,75 % en 2015. Des chiffres à comparer avec une augmentation de 3 % en 2012, et de 3,1 % en 2010.

    Il propose également, selon nos informations, une modification des accords d'intéressement du groupe, visant à relever le minimum versé aux salariés de 250 à 300 euros, ainsi que de revoir la tranche distribuée en fonction des salaires.

    Quelque 80.000 véhicules supplémentaires

    En contrepartie, le groupe s'est davantage avancé que lors des précédentes négociations. Il a ainsi annoncé qu'en cas de signature d'un accord, il affecterait des volumes supplémentaires « en provenance des partenaires du Groupe, à hauteur de 80.000 véhicules par an » en rythme annuel d'ici à 2016. Faute d'accord, le constructeur a menacé, pendant la réunion, de fermer deux sites, selon deux sources syndicales.

    Selon les syndicats, à cette date, le groupe table sur une production en France de 710.000 véhicules, dont 530.000 unités correspondant à la production actuelle, plus 80.000 venus de partenariat (avec Nissan, Daimler ou les deux) auquel s'ajoutent encore 100.000 véhicules issus de l'arrivée de la remplaçante des Laguna et Espace ainsi que du rebond espéré du marché européen à cette date.

    Une réunion de négociation est prévue le 29 janvier. De fait, pour l'heure, la direction s'est contentée de lister ses besoins aux partenaires sociaux sur les questions de temps de travail ou de mobilité entre sites. Surtout, elle a annoncé la semaine dernière son intention de réduire ses effectifs d'environ 7.500 postes d'ici à la fin 2016. Alors que les ventes de Renault ont reculé de 6,3 % au niveau mondial en 2012, à 2,5 millions de véhicules, sur fond d'effondrement du marché européen (-18 % pour le groupe), le constructeur cherche à se donner des marges de manoeuvre. Déjà, Force Ouvrière à lancé un appel national à la grève pour le 29 janvier

    http://www.lesechos.fr

    Renault met sa menace de fermeture d'usines sur la table des négociations

    Renault met sa menace de fermeture d'usines sur la table des négociations

    Le constructeur automobile français précise sa politique de chantage à l'emploi. Selon des délégués syndicaux qui s'exprimaient à l'issue d'une nouvelle réunion avec la direction, ce mardi, Renault menace de fermer deux sites en France, si aucun accord de compétitivité n'était trouvé avec les organisations syndicales.

    "La direction nous a prévenus: si vous ne signez pas, il se pourrait que deux sites ferment", a indiqué Laurent Smolnik, délégué central FO, selon qui la direction n'a pas précisé quels sites pourraient être touchés. Des délégués CGT et CFE-CGC ont confirmé ces propos. Jusqu'à présent, depuis le début des discussions sur la compétitivité, Renault conditionnait la "non fermeture de site" à la signature de l'accord par au moins 30% des syndicats représentatifs. "Aujourd'hui, elle nous a répondu que s'il n'y a pas d'accord, c'est au minimum deux sites qui fermeraient", a ajouté Dominique Chauvin, délégué central CFE-CGC. "Elle a aussi parlé du non engagement d'affectations de produits pour l'instant prévus en France", a-t-il dit.

    "Flins est en première ligne, et pour des gammes normalement prévues en 2014 pour Douai par exemple, la direction pourrait très bien envisager de les expatrier. Le plus dur c'est de concevoir le produit. Après, quand on l'a industrialisé, on peut déplacer les moyens. C'est malheureusement la réalité des faits", a-t-il souligné.

    La direction égrène depuis des semaines ses propositions pour gagner en compétitivité dans ses sites français. Elle prévoit notamment la suppression de 8 260 postes d'ici fin 2016, une "harmonisation" du temps de travail, et un gel des salaires pour 2013.


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