• Réfléchir et débattre dans la chaleur de l’urgence sociale

    Fête de L'Humanité 2012

     

    Réfléchir et débattre dans la chaleur de l’urgence sociale


    En treize débats et avec un espace de débat supplémentaire, le forum social servira à nouveau de lieu de construction des luttes sociales qui se préparent face à l’avalanche de plans de licenciements boursiers et d’alternatives,  dans le privé comme dans le public.

    En préambule d’une rentrée sociale qui s’annonce brûlante, le forum social accueillera cette année encore de nombreux débats qui touchent au cœur des urgences. Après une trêve électorale de quelques mois, les plans sociaux resurgissent dans tous les secteurs : industrie automobile, télécoms, transports… L’onde de choc provoquée par l’annonce des 
8 000 suppressions d’emplois à PSA et de la fermeture de l’usine d’Aulnay, tombée en plein mois de juillet, continue de résonner chez les salariés comme pour l’ensemble du patronat, qui y voit le signal que l’heure des restructurations de masse a sonné. À PSA, mais aussi chez ArcelorMittal, comme à Air France, Rio Tinto ou Fralib, les salariés en lutte pour leurs emplois se serviront une fois de plus de l’espace du forum social comme tribune pour échanger directement avec le public sur leur situation et leurs stratégies de riposte.

    Temps fort du forum social, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dessinera les axes de combat que son syndicat entend défendre dès la rentrée.

    Face à une crise économique et sociale qui s’aggrave un peu plus chaque jour, les élections présidentielle et législatives sont loin d’avoir tout réglé. Si celles-ci ont été marquées par une soif de changement de la part d’électeurs exaspérés par le petit valet du grand patronat, nombre de combats restent à mener : l’augmentation des salaires et des minima sociaux, le droit à la retraite à 
60 ans, la relance de l’emploi… sur toutes ces questions cruciales, les avancées ne sont pas encore à la hauteur, et les attaques patronales se multiplient.

    Le moins-disant social que les dirigeants et actionnaires veulent imposer aux salariés sous la menace des suppressions d’emplois et des délocalisations est-il inéluctable sous prétexte d’une conjoncture économique dégradée ? Alors que le patronat continue son entreprise de lobbying auprès du gouvernement pour abaisser le « coût du travail », sur le terrain, les dirigeants d’entreprise rabotent déjà de toutes parts sur la masse salariale et les acquis sociaux. Dans le public comme dans le privé, syndicalistes et experts démonteront l’argumentaire selon lequel l’alignement sur le modèle low cost représenterait la seule voie de développement possible. Dans le transport aérien, mais aussi ferroviaire, les salariés combattent ces projets qui consistent à rogner tout autant sur la qualité de service que sur les conditions de travail et réaffirment la nécessité de construire de grands services réellement publics, où l’État ne se contente pas d’être actionnaire. Mais au-delà des transports, c’est dans l’ensemble des secteurs que les logiques de démantèlement et de privatisation continuent à accroître les inégalités : la flambée des prix de l’électricité et du gaz aggrave par exemple, chaque année, les phénomènes de précarité énergétique. Et si le nouveau gouvernement a annoncé la fin de la RGPP, qui avait saigné 150 000 emplois lors du précédent quinquennat, son obsession pour la « maîtrise des dépenses publiques » laisse planer la menace de nouvelles suppressions de postes dans de nombreux secteurs de la fonction publique.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :