• Raffarin veut une nouvelle journée pour la dépendance

    L’ancien Premier ministre considère qu’une deuxième journée de solidarité serait un bon moyen de financer la dépendance. 

     

    L’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a proposé ce week-end que les Français consacrent une deuxième journée au financement de la dépendance des seniors
    L’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a proposé ce week-end que les Français consacrent une deuxième journée au financement de la dépendance des seniors SIPA

    Le lundi de Pentecôte travaillé fait son grand retour ! La journée de solidarité pour les personnes âgées, instaurée en 2004 et dont la vie a été mouvementée, revient sur le devant de la scène. L’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a proposé ce week-end que les Français consacrent une deuxième journée au financement de la dépendance des seniors. Le sénateur de la Vienne s’est même permis au passage une petite pique à l’attention du PS. « Je pense que nous avons beaucoup de RTT dans l’organisation de notre travail en France et je pense que c’est le moyen de financer en partie la dépendance », a-t-il déclaré sur Europe 1.

    L’aide aux personnes âgées explose

    La question de la dépendance est au cœur des débats depuis le début de l’année. Le sénateur Alain Vasselle a présenté fin janvier un rapport d’information soulignant entre autres les problèmes de financement liés au vieillissement de la population. L’année dernière, les dépenses engagées en faveur des personnes âgées ont atteint 22,9 milliards d’euros. Entre 2008 et 2010, la part de ces dépenses dans le PIB de la France est passée de 1 % à 1,2 %. Et d’ici à 2025, elles pourraient atteindre 1,55 % du produit intérieur brut du pays. Dans ces conditions, il devient nécessaire d’étudier de nouvelles pistes de financement de la dépendance.

    Le rapport Vasselle propose plusieurs pistes de réflexion : la création d’une deuxième journée de solidarité, l’élargissement de la contribution solidarité autonomie et l’alignement du taux de CSG des retraités sur celui des actifs. C’est actuellement la première solution qui semble avoir la faveur du gouvernement. Il faut dire que la journée de solidarité telle qu’elle existe aujourd’hui permet de dégager 2,3 milliards d’euros par an. Dans les faits, elle consiste en une journée de travail qui n’est pas rémunérée par l’entreprise. Les profits dégagés par cette journée sont ensuite reversés à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, sous la forme d’une taxe de 0,3 % de la masse salariale et de 0,3 % des revenus du capital des entreprises, ce qui est censé correspondre à l’équivalent d’une journée de profits.

    Une journée contestée

    Pour le parti socialiste, cette deuxième journée, c’est un « deuxième fiasco » qui s’annonce. Le parti de Martine Aubry craint qu’il ne s’agisse d’une mesure symbolique, « aussi inefficace et inadaptée que la première », pour reprendre les termes de Charlotte Brun, secrétaire nationale aux personnes âgées du PS. Il faut dire que cette journée de solidarité a connu bien des remous depuis sa création en 2004 : d’abord instaurée le lundi de Pentecôte, elle a subi les foudres de tous les syndicats, qui dénonçaient un effort imposé aux seuls salariés. A tel point d’ailleurs qu’en 2008 le gouvernement a fait machine arrière, laissant à chaque entreprise le soin de décider de la façon de financer la taxe, jour travaillé supplémentaire, RTT en moins… Si bien que cette année encore, certains devront travailler lundi, pendant que les autres profiteront d’un jour plus tout à fait férié.

    Par T. M.
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