• Pourquoi des sièges sociaux et des centrales nucléaires ?

    Pourquoi des sièges sociaux qui résistent et des centrales nucléaires qui craquent?

    Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenne

    On ne fera pas l'économie d'un débat de civilisation sur la production énergétique et la place que doit y avoir le nucléaire civil. Et il n'est pas question d'osciller entre"nucléarophile" borné ou "nucléarophobe" obtu. Le débat, qui devra avoir lieu, ne peut s'engager que sur un terrain débarrassé des causes parasites pour que la question objective des risques ne soit pas contingentée par des pratiques criminogènes.

    Il ne faut pas que tel un mur frontière opaque la forme du débat permette aux responsables politiques et économiques de se réfugier derrière les peurs millénaristes qu'ils activent à grand efforts médiatiques pour masquer les conséquences de leurs choix.

    Des choix qui ne doivent rien à Curie Becquerel Einstein Fermi ou Oppenheimer et aux Prix Nobel de physique ou de Chimie mais plus prosaïquement à la kyrielle des titulaires de celui d'économie qu'un malicieux journaliste avait baptise le PN de la finance.

    Nous sommes devant un bête problème de logique qui ne demande pas de concourir pour un Nobel pour y répondre :

    Si vous avez besoin d'acheter une télé. Vous demander des moyens au banquier ou au physicien qui étudie le cheminement des ondes hertzienne pour améliorer la 3D ?

    Si vous avez besoin de protéger de votre maison des intempéries pour regarder au calme votre TV, vous demandez à un banquier ou à un couvreur ?

    C'est là que ça se gâte : c'est encore le banquer qui va décider.

    Où veux-tu encore en venir Canaille ?

    A cela :

    Pourquoi les sièges sociaux des banques et assurances grand groupes japonais ont–ils résisté et pas l'habitat populaire et les centrales nucléaires.

    Il y a bien sur les critères d'implantation (et donc de coûts d'installation) de distribution etc.…qui dit coût dit choix et là…Mais y a-t-il que cela?

    Au nom du risque calculé, de la rémunération rapide et massive des capitaux engagés, au nom des économie pour (voir ci avant) sur les coûts de maintenance, d'entretient et de reconnaissance des qualifications de ceux qui sont en premières lignes le banquier à piloté le physicien, le couvreur et laisse par contre la planètes humanité se débrouiller avec les dégâts collatéraux de la guerre du profit.

    Si j'ai bien suivi le circuit qui a conduit ce qui suit à s'afficher sous les yeux de La Canaille, c'est Médiapart, qui éclaire le débat avec des faits dont on attend avec quelque impatience leur réfutation par ceux qui y sont pointés comme génocidaires industriels ou auteurs de crimes économico-industriels contre l'Humanité.

    Et sans attendre, l'exigence citoyenne pourrait ne pas rester scotchée sur les bords du pacifique, venir poser les bonnes questions de ce coté ci de l'atlantique.

    C'est un texte assez dense mais il est nécessaire d'en prendre connaissance si on veut que les débats à venir, les choix se fassent dans la rationalité citoyenne, chasse la rentabilité des critères de décisions et permettent d'exiger réparation pour les peuples en premier lieu le peuple nippon en tapant à la caisse des responsables.


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    Japon : la catastrophe nucléaire avait été prévue

    15/03/2011

    « A moins que des mesures radicales ne soient prises pour réduire la vulnérabilité des centrales aux tremblements de terre, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche. » Cet avertissement est tiré d’un article paru le 11 août 2007 dans le quotidien International Herald Tribune/Asahi Shimbun . Son auteur est le sismologue Ishibashi Katsuhiko, professeur à l’université de Kobe

    Ishibashi Katsuhiko faisait partie du comité d’experts chargé d’établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises. Il en avait démissionné pour protester contre la position du comité. Il estimait que les recommandations fixées par le comité étaient beaucoup trop laxistes.

    En d’autres termes, le professeur Katsuhiko avait prévu ce qui est en train de se produire à la centrale de Fukushima. Il avait prévenu les autorités de son pays que les centrales japonaises souffraient d’une «vulnérabilité fondamentale» aux séismes. Mais ses avertissements ont été ignorés tant par le gouvernement que par Tepco (Tokyo Electric Power Company), premier producteur privé mondial d’électricité, qui exploite un tiers des centrales nucléaires japonaises, dont celle de Fukushima.

    Katsuhiko a lancé son alerte en 2006, année où les normes de sécurité anti-sismiques japonaises ont été renforcées. Selon le sismologue, ce renforcement était encore très insuffisant. Les faits lui ont donné raison dès l’année suivante. Le 16 juillet 2007, un séisme de magnitude 6,8 a provoqué des incidents sérieux à la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la plus importante unité de production d’électricité nucléaire au monde. Cette centrale se trouve sur l’île de Honshu, la principale île du Japon, comme presque toutes les centrales nucléaires japonaises, qui encerclent les trois plus grandes villes du pays, Tokyo, Nagoya et Osaka.

    Avant le séisme de juillet 2007, un autre s’était produit en août 2005, affectant la centrale d’Onagawa, au nord de Fukushima ; encore un autre en mars 2007, dont l’épicentre était à 16 kilomètres de la centrale de Shika. Et cela s’est répété l’année suivante, avec une secousse de magnitude 6,8 à l’est de Honshu, près d’Onagawa et de Fukushima. Même s’il n’y a pas eu de dégâts importants, Tepco a signalé alors trois fuites de liquide radioactif à Fukushima Daini.

    Ainsi, l’accident qui vient de se produire à Fukushima ne peut être considéré comme une véritable surprise, même s’il a pris de court les opérateurs de la centrale comme les autorités. Cet accident est la reproduction, en beaucoup plus grave, d’événements qui se sont répétés au moins depuis 2005.

    Ishibashi Katsuhiko avait analysé le risque, expliquant que, dans les différents cas, «le mouvement sismique à la surface du sol causé par le tremblement de terre était plus important que le maximum prévu dans la conception de la centrale». Lors du séisme qui a affecté la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, le pic d’accélération sismique était plus du double de la valeur que la centrale était censée supporter. «Ce qui s’est passé à Kashiwara-Kariwa ne devrait pas être qualifié d’inattendu», écrivait le sismologue.

    Les manquements de la société Tepco

    C’est malheureusement encore plus vrai du drame actuel, dont Katsuhiko avait anticipé la possibilité : «Si l’épicentre du séisme avait été un peu plus proche du site de la centrale et si la magnitude avait atteint 7,5 [...] , il aurait pu se produire un “genpatsu-shinsai”, un événement catastrophique associant tremblement de terre et fusion partielle ou complète du cœur d’un ou plusieurs réacteurs.»

    C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui, et le séisme est encore plus puissant que ce qu’avait imaginé Katsuhiko. En 2007, il estimait que les centrales devaient être conçues pour résister à un mouvement de surface du sol d’une vitesse de l’ordre de 1000 gal, alors que les normes de 2006 ne prévoyaient que 450 gal (le gal est une unité utilisée pour mesurer l’accélération du sol et correspond à 1 centimètre par seconde carrée).

    L’une des raisons pour lesquelles les centrales japonaises sont vulnérables aux séismes est qu’elles ont été construites pendant une période où il s’est trouvé que l’activité sismique était relativement faible – du moins pour le Japon. On s’est basé sur cette activité pour définir la résistance anti-sismique des installations nucléaires, et on en a construit 55, ce qui fait du Japon le troisième producteur mondial d’électricité nucléaire.

    Or, à partir de 1995 et du grand tremblement de terre qui a dévasté la ville de Kobe, il y a eu un regain d’activité sismique sur l’archipel. Il aurait été donc nécessaire de revoir à la hausse la protection anti-sismique des centrales. Pour Katsuhiko, les centrales qui ne pouvaient pas être suffisamment sécurisées devaient être fermées. Cela n’a pas été fait. Et Tepco n’a pas pris en compte les failles sismiques sous-marines, notamment dans la zone de Kashiwazaki-Kariwa. Le risque lié aux tremblements de terre a été systématiquement sous-estimé, aussi bien par les experts nationaux de la sûreté nucléaire que par l’industriel.

    Au demeurant, Tepco n’en est pas à son premier manquement en matière de sécurité. En 2002, l’entreprise a été au centre d’un scandale après avoir falsifié des documents d’inspection pour dissimuler des problèmes survenus sur certains de ses réacteurs. Le PDG, le vice-président et le président du conseil d’administration durent démissionner en chœur. La falsification concernait au moins trois incidents qui affectaient déjà les centrales de Fukushima et de Kashiwazaki-Kariwa…

    http://www.mediapart.fr/journal/international/150311/japon-la-catastrophe-nucleaire-avait-ete-prevue?page_article=2

    15 Mars 2011 Par Michel de Pracontal

     

    PS : odieux dans l'odieux, hier midi à la télé (privilège du retraité) un journaliste économiste distingué (bien sur) expliquait la gravité de la situation au japon :

    "la bourse s'effondre et cela va avoir des répercussion graves : 15% du commerce de luxe mondial provient du japon".

    repris dans la Tribune (pas celle du Cheminot mais la feuille de choux du magot) de ce 17 mars:

    "Le séisme et la menace grandissante de catastrophe nucléaire vont notamment avoir de fortes conséquences sur le premier marché du luxe au monde".

    La Canaille n'attendait pas si rapidement une telle aide pour étayer sa démonstration quant au rôle du capital à d'abord sonder et...neutraliser.

    http://japon.aujourdhuilemonde.com/sites/default/files/imagecache/article_full/aujourdhuilejapon.com/media/photo/vuitton%20harajuku.jpg

    Rassurez vous braves gens, l'ordre règne pour les lingots

     http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-pourquoi-des-sieges-sociaux-qui-resistent-et-des-centrales-nucleaires-qui-craquen-69502379.html


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