• Orange en panne : un drame national ?

    Orange en panne : un drame national ?

    Renationaliser France Télécom !


    Pcf Paris 15, 8 juillet 2012

     

    Orange en panne : un drame national ?


    Le vendredi 6 juillet 2012, jour de départ en vacances, de résultats du bac : Orange ne répond plus. C’est la panique dans le pays. Même plus de téléphoniste à qui se plaindre de la coupure de la ligne. 20 à 30 millions d’utilisateurs de portable, d’internet sont privés pendant 10 heures d’outils de télécommunication devenus essentiels à leur vie quotidienne comme à celle de l’économie.

    Echaudé par les précédents de la canicule ou de la grippe aviaire, le nouveau gouvernement délègue en pleine nuit Mme Fleur Pellerin, ministre à l’économie numérique, au central téléphonique de France Télécom dans le 14ème arrondissement de Paris.

    Interviewée par le JDD, Mme Pellerin souligne « le très forte dépendance de notre économie et de notre société à l’égard des infrastructures de télécommunications » puis admet que « c’est tout à la fait le rôle de l’Etat » en tant qu’actionnaire que « d’imposer à l’opérateur d’investir dans des réseaux plus solides et plus fiables ».

    Eh oui, l’Etat, avec 27% du capital, demeure le seul actionnaire de référence.

    Mais alors pourquoi le gouvernement de « gauche » vient-il, début juin, de laisser verser par FT un dividende de 3,7 milliards d’euros, les deux tiers au profit de spéculateurs d’on ne sait où ? Pourquoi la « gauche » plurielle a-t-elle lancé la privatisation de FT en 1997 ?

    Depuis, c’est pratiquement 40 milliards d’euros qui sont partis dans les poches de actionnaires en dividendes, autant dans celles de la finance en remboursement des rachats absurdes, au prix le plus fort, de marques et de réseaux étrangers, complètement surévalués. La dette de FT a culminé en 2003 à 70 milliards d’euros (30 milliards aujourd’hui).

    A l’heure où l’on enterre la prouesse d’avant-garde du service public que fut le minitel il y 30 ans, il faut constater combien la téléphonie mobile et l’accès à internet se sont développés dans des conditions de surfacturation et d’inégalité scandaleuses pour les usagers et le pays.

    Les bénéfices détournés de FT, les profits colossaux du cartel de la concurrence (FT avec SFR, Bouygues et maintenant Free qui parasite le réseau FT), sont la contrepartie des abonnements prohibitifs, de l’abandon des territoires ruraux (à moins d’augmenter les impôts locaux), des SMS si longtemps à 15 centimes alors qu’ils ne coûtent quasiment rien etc. La facture globale de télécommunication a explosé d’une façon totalement injustifiée. L’investissement productif, la recherche en France sont maintenant menacés.


    machinebroyer-s-480813.jpg Voilà aussi maintenant 10 ans que le scandale de la gestion des ressources humaines de FT par le harcèlement a éclaté, grâce notamment à des communistes (le livre « FT : La Machine à broyer » dont nous, PCF Paris 15, sommes à l’origine). Mais depuis 10 ans, les mêmes pratiques continuent d’être couvertes par les gouvernements successifs, leur médiatisation, celle du drame des suicides, d’être utilisée pour démotiver encore un peu plus les salariés, fonctionnaires ou non.

    Vraiment, cela suffit, cette hypocrisie ! Communistes, pour nous, une revendication centrale s’impose :

    LA RENATIONALISATION INTEGRALE DE FRANCE TELECOM, sans indemnité pour les personnes morales actionnaires, LA DENONCIATION UNILATERALE AU NOM DE L’INTERET PUBLIC DES DIRECTIVES EUROPENNES DE CONCURRENCE.

    POUR UN GRAND SERVICE PUBLIC NATIONAL DES TELECOMMUNICATIONS DU 21EME SIECLE!


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :