• Moyen OrientLa Flottille de la liberté n’est pas morte : le bateau français « Dignité Al Karama » est dans les eaux internationales. Il est parti, laissez le passer !

     

    Samedi 16 juillet, le bateau français Dignité al-Karama a fini par l’emporter sur les milles obstacles et tracasseries dont il a été l’objet de la part des autorités grecques. Il a quitté le port de Kastellorizo, en Grèce, et a enfin atteint les eaux internationales. À son bord, en plus des militants français, une délégation qui représente toutes les campagnes internationales menées dans le cadre la Flottille de la liberté II « Restez humains ».

    Parti à l’origine d’un port en Corse fin juin, et battant pavillon français, le Dignité Al Karama est le seul bateau qui a pu se défaire de l’interdiction de naviguer décrétée par les autorités grecques à la demande du gouvernement israélien. La campagne "Un bateau français pour Gaza" a alors décidé d’en faire le porte-parole de l’ensemble de la flottille, pour dénoncer le siège de Gaza, exiger sa levée,  et porter aux Palestiniens un message de solidarité.

    A son bord : Stéphane Corriveau (coordinateur du  « Tahrir », bateau canadien pour Gaza), Ayyache Derraji (Journaliste-Al Jazeera), Dror Feiler (Campagne Ship to Gaza-Sweden et président des Juifs européens pour la Paix, musicien), Hilaire Folacci (Marin), Jérôme Gleizes (Membre du bureau exécutif d’Europe Ecologie Les Verts, professeur), Stéphane Guida (Cameraman-Al Jazeera), Amira Hass (Journaliste israélienne-Haaretz), Jacqueline Le Corre (Collectif 14 de soutien au peuple palestinien et Parti communiste français, médecin), Jean Claude Lefort (Député honoraire), Jo Leguen (Navigateur), Claude Léostic (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et vice présidente de l’Association France Palestine Solidarité), Yamin Makri (Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, éditeur), Oumayya Naoufel Seddik (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, politologue), Vangelis Pissias (Campagne Ship to Gaza-Greece, professeur), Thomas Sommer –Houdeville (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et membre de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien, chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient),  et Yannick Voisin (Marin).

    Le « Dignité Al Karama » porte les valeurs de la campagne Un bateau français pour Gaza et de la coalition internationale : l’exigence de justice et de droit pour mettre un terme au blocus illégal de Gaza, condamné à plusieurs reprises par la communauté internationale. Face aux menaces du gouvernement israélien, nous réaffirmons notre démarche non-violente en solidarité avec les Palestiniens.

    Il est maintenant parti  laissez le naviguer !!!

    Contacts pour la campagne « Un bateau français pour Gaza ».


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  • Des jeunes manifestant contre le pouvoir dans la banlieue de Damas 

    Syrie : plus d'un million de manifestants contre le régime 

    Dix-sept civils ont été tués par les tirs des forces de sécurité vendredi en Syrie,  où un total de plus d'un million de personnes ont manifesté contre le  régime du président Bachar al-Assad dans les deux seules villes de Hama  (centre) et Deir Ezzor (est) d'après un militant des droits de l'homme..

    "Plus d'un million de personnes ont manifesté  aujourd'hui à Hama et à Deir Ezzor. Il s'agit d'un développement  important et d'un message aux autorités que les manifestations  s'amplifient" à travers le pays, a déclaré Rami Abdel-Rahmane, de  l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. "Plus d'un demi-million de personnes ont défilé à Hama, et entre 450.000 et 550.000 ont défilé à Deir Ezzor", a-t-il précisé.

    Située à 210 km au nord de Damas, Hama (Lire : Hama à nouveau au cœur de la contestation syrienne) est déjà une ville symbolique en Syrie  depuis qu'une terrible répression d'une révolte des Frères musulmans  (interdits) contre le président Hafez al-Assad, père de Bachar, a fait  20.000 morts en 1982. Cette ville de 800.000 habitants a déjà connu deux  rassemblements géants ces dernières semaines. Deir Ezzor (900.000 habitants) est située à 430 km  au nord est de Damas. Elle compte de nombreuses tribus, ainsi que des  champs de gaz et de pétrole.

    Dix-sept personnes ont été tuées vendredi, dont  neuf à Damas, quand les forces de sécurité ont ouvert le feu pour tenter  de disperser des manifestations, selon le dernier bilan communiqué par  Abdel Karim Rihaoui, de la Ligue syrienne des droits de l'Homme. "Neuf personnes ont été tuées à Damas, six à  Qaboune et trois à Roukn Eddine (les noms de deux quartiers). Trois  autres ont été tuées à Idleb (nord-ouest) et deux à Deraa", ville du sud  de la Syrie où est né le mouvement de contestation, a-t-il affirmé. "Trois civils ont péri à Douma, près de Damas, et 40 autres ont été blessés par les tirs des forces de sécurité", a-t-il ajouté.

    Comme chaque vendredi depuis le début de la révolte contre le régime de  Bachar al-Assad, les militants ont appelé sur leur page Facebook "Syrian  Revolution 2011" à manifester en hommage aux "otages de la liberté",  les milliers de prisonniers politiques et manifestants détenus en Syrie.

    Entretien avec Jérôme Fourquet de l'Ifop : « On peine à voir les avantages sur le terrain »

     

     

     

     

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    Les ambassades française et américaine attaquées en Syrie 

    Les deux ambassades à Damas ont été attaquées ce lundi par une foule pro-Assad en colère. Cela fait suite à la visite des représentants de ces deux pays dans la ville rebelle de Hama, à l’occasion de la grande manifestation de vendredi dernier.

    Les assaillants ne sont pas parvenus à entrer sur le site de la représentation diplomatique française, selon le ministère français des Affaires étrangères. Ils ont revanche réussi à pénétrer sur le site américain avant de quitter les lieux.

    Trois agents de l'ambassade de France ont été blessés lors de l’attaque des locaux de l’ambassade. Les agents de sécurité français ont été amenés à effectuer "trois tirs de sommation pour empêcher la multiplication d'intrusions dans le périmètre de l'ambassade", a précisé Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères. Bien entendu, la France a condamné avec "la plus grande énergie" l'intrusion de manifestants dans son ambassade à Damas et le "peu d'empressement" des autorités syriennes pour y réagir.

    C'est la deuxième fois en deux jours que l'ambassade de France à Damas était la cible d'attaques et d'acte de vandalisme par les groupes de partisans du président syrien qualifiés de "bien organisés" par le Quai d'Orsay. Bernard Valero a laissé entendre que ces rassemblements étaient organisés par les autorités, estimant qu'"il y a lieu de penser que le hasard n'avait pas grand-chose à faire dans ces manifestations".

    Même son de cloche du côté de la diplomatie américaine, qui insiste sur le fait que la réaction des autorités syriennes avait été "lente et insuffisante". Le ministère syrien de l'Intérieur avait accusé l'ambassadeur des Etats-Unis d'avoir rencontré des "saboteurs" et de les avoir "incités à manifester" contre le régime. 


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    Israël: 120 militants pro-Palestiniens détenus 

     Cent-vingt militants de la cause palestinienne arrivés d'Europe et interdits d'entrée en Israël étaient toujours détenus samedi soir dans l'attente de leur expulsion. Ces chiffres ont été communiqués par les services de l'immigration israéliens.

    La majorité des militants sont des Français, mais il y a aussi parmi eux des Américains, des Belges, des Bulgares, des Espagnols et des Néerlandais. Les militants pro-palestiniens sont détenus au centre de détention de Guivon à Ramleh et à la prison Ela de Beersheva, dans le désert du Néguev.

    Israël est parvenu à bloquer depuis jeudi la venue de centaines de militants qui voulaient débarquer à l'aéroport de Tel-Aviv pour se rendre en Cisjordanie occupée, soit à leur arrivée, soit en amont en dissuadant des compagnies aériennes de les embarquer au départ.

    Le site d'informations Ynet a fait état samedi d'une cinquantaine de militants européens pro-palestiniens ayant réussi la veille à franchir les contrôles à l'aéroport Ben Gourion et se sont rendus en Cisjordanie. Quelque 50 Palestiniens et militants étrangers ont manifesté samedi en scandant "Non à l'occupation!" près du barrage routier de Qalandiya, au nord de Jérusalem en Cisjordanie, et l'armée israélienne a fait usage de grenades lacrymogènes, a ajouté Ynet.

     

    • A lire sur le sujet:

    Israël empêche la venue de militants pro-palestiniens

    Pour la reconnaissance de l'Etat palestinien

    • A lire sur la flottille pour Gaza:

    La Grèce torpille la flottille

    Flottille pour Gaza: le bateau français bloqué en Crète

    "Les gouvernements grecs et israéliens complices", entretien avec une porte-parole de la flottille

      


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  • Moyen Orient

    Trois bateaux, un canadien, un espagnol et un français, vont ce lundi matin tenter de mettre le cap sur Gaza pour défier le blocus israélien malgré l’interdiction grecque.

    Vendredi, un bateau américain a été intercepté par les garde-côtes grecs. Il tentait de gagner le large malgré l’interdiction d’appareiller.

     Moyen Orient

     

    Bel exercice de tartufferie, cette semaine à Paris, où le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a réussi le tour de force de rappeler tout à la fois que le blocus israélien de Gaza était inacceptable, que la Flottile était, elle, parfaitement légale, pour conclure qu’il faut quand même s’en remettre … « aux autorités israéliennes » !

    Eh oui, c’est comme cela que fonctionne la « diplomatie », paraît-il.

    Vous en aurez confirmation en lisant ci-dessous la déclaration du ministre, à Paris le 28 juin 2011.

    Paris le 28 juin 2011,

    La France a déjà eu plusieurs fois l’occasion de s’exprimer sur les projets de nouvelle flottille à destination de Gaza. Il s’agit d’une mauvaise idée, qui ne peut une fois de plus, qu’attiser les tensions et créer une source de conflits. Nous sommes à cet égard préoccupés par les informations faisant état d’un départ imminent de la flottille et de la participation possible de deux bateaux français à cette entreprise.

    Les événements de l’année dernière ont en effet montré les risques de confrontation liés à ces initiatives. C’est pourquoi j’en appelle aujourd’hui solennellement à la responsabilité de chacun pour éviter qu’ils ne se reproduisent. Le gouvernement français a d’ores et déjà pris ses responsabilités : nous ne disposons certes pas des moyens juridiques pour empêcher un bateau de quitter un port français à destination de Gaza ou de l’arrêter en pleine mer s’il venait à tenter de briser le blocus ; mais nous avons, depuis plusieurs semaines déjà et à l’instar de nombreux autres pays et du Secrétaire général des Nations unies, découragé publiquement ces entreprises et attiré l’attention de tous - et notamment de nos ressortissants - sur les risques qui y sont liés. Le site des « Conseils aux voyageurs » du ministère des Affaires étrangères et européennes a été actualisé en ce sens. Les services du ministère des Affaires étrangères et européennes ont également rencontré, à leur demande, les organisations françaises qui soutiennent cette initiative, et leur ont fait part de ces messages.

    L’aide humanitaire à destination de Gaza doit donc transiter par voie terrestre, via les canaux existants mis en place par les autorités israéliennes. Pour autant, cet appel à la responsabilité ne change rien à notre position sur le blocus de Gaza et à notre demande d’un changement fondamental d’approche de la part des autorités israéliennes. Il est crucial qu’elles assurent le prompt acheminement de l’aide jusqu’à ses destinataires et qu’elles poursuivent leur politique d’allègement du blocus jusqu’à sa levée. Nous suivrons cela avec attention.

    Les projets de développement des Nations unies doivent également pouvoir être menés sans obstacle. Enfin, je souhaite rappeler que la France est présente dans la Bande de Gaza, en soutien à la population civile. 30 % de notre aide bilatérale aux Palestiniens y est destinée. Nous y menons des projets de développement - comme la réhabilitation de l’hôpital Al-Quds, désormais achevée, ou encore la construction de la station d’épuration de Beit Lahya - ainsi qu’une coopération dans le domaine culturel à travers le centre culturel français. Alain Juppé

    CAPJPO-EuroPalestine

    Moyen Orient

    http://www.europalestine.com/spip.p...

     

    Flottille : Rassemblement vendredi 01.07.2011 à Paris




     
     
    Moyen Orient

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article118776


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  • A bord du «Dignité», en route pour Gaza

    Un bateau français avec quelques militants à bord, dont Olivier Besancenot et Annick Coupé, a finalement quitté Athènes et mis le cap sur Gaza malgré les embûches. La «Flottille pour Gaza» est ainsi réduite à sa plus simple expression. Le récit de notre envoyé spécial sur le pont du «Dignité».

    Par QUENTIN GIRARD envoyé spécial à bord du «Dignité»

    Le «Dignité», l'un des bateaux français de la flottille pour Gaza.

    Le «Dignité», l'un des bateaux français de la flottille pour Gaza.       (DR)

    «Les chevilles dans le plastique, ça ne va pas être possible», déclare Olivier Besancenot, en pleine séance de bricolage. 11 heures ce lundi, dans un petit port grec. Le Dignité Al-Kamara, l’un des deux bateaux du comité français pour Gaza, a quitté à l’aube la crique industrielle près de la petite ville de Salamina où il s’était caché depuis trois jours. Dans une autre anse où il a fait une première étape, les passagers — parmi lesquels Besancenot, donc — tentent d’installer l’antenne satellite pour pouvoir communiquer avec le monde extérieur.

    3 heures ce matin, Julien Rivoire, membre du NPA et l’un des porte-parole de la campagne appelle: «Réveille le capitaine, nous sommes de retour». Entre eux et la petite annexe qui fait le lien avec le bateau, des chiens de garde du port ou des entreprises adjacentes. Ils aboient violemment dans la nuit. Ils manquent de réveiller tout le quartier. Le Tunisien Omeyyaa Sedic et Julien Rivoire, munis des derniers chargements nécessaires, n’arrivent pas à passer. Dernier épisode d’une série d’événements tragicomiques qui ont rythmé la semaine de la flottille. «Nous, on n’est pas James Bond, on est OSS 117», essaye de s’en amuser Julien Rivoire en montant enfin sur le Dignité.

    Plaisance

    Dimanche soir, la décision a été prise. Elle fut longue à venir, entrecoupée d’appels vers l’Iniohos Hotel où se trouve le reste de la délégation. Un consensus émerge: le Dignité tentera de partir quoi qu’il arrive. Ce petit yacht de 13 mètres de long, ayant quitté la France dix jours plus tôt, a un statut «plaisance» et n’est théoriquement pas soumis à la même interdiction de départ que les autres embarcations de la délégation.

    Vendredi, le bateau américain a tenté un départ seul. Samedi, son capitaine a été incarcéré. Il risquerait plusieurs années de prison pour être parti sans autorisation. Après plusieurs annonces bravaches, pour marquer leur détermination et leur volonté toujours aussi forte d’aller à Gaza pour apporter de l’aide humanitaire, les derniers comités ont fait défection les uns après les autres. Les capitaines des bateaux espagnol puis canadien ont annoncé qu’ils ne souhaitaient pas prendre autant de risques alors qu’ils étaient certains qu’ils ne pourraient pas faire plus de trente mètres. L’ancien président de Greenpeace France, Alain Connan, capitaine du principal bateau français le Louise Michel, après avoir longuement hésité, s’est rangé à cette position, peu attiré par les geôles grecques.

    Il est allé demander l’autorisation de départ à la capitainerie. Refusée évidemment. Les passagers ont ensuite organisé une manifestation sur le pont du Louise Michel. Ils ont simulé un départ. Ils doivent tous porter plainte pour entrave à la liberté de circulation dans l’après-midi.

    Parano

    5 heures ce matin, le Dignité s’élance. Le soleil n’est pas encore levé. Quelques cargos se déplacent au loin. Autour de lui, deux ou trois carcasses qui rouillent depuis trop d’années, des ferrys peut-être prêts à partir mais qui semblent, à l’aube, désespérément immobiles. De douze bateaux, vingt-deux nationalités différentes et plusieurs centaines de passagers annoncés, la flottille est désormais réduite à trois hommes d’équipage, huit militants — outre Olivier Besancenot il y a aussi Nicole Kiil-Nielsen, député europe-écologie, Annick Coupé, porte-parole de l’union syndicale Solidaires, ou Nabil Ennasri, président du Collectif des musulmans de France — et un journaliste, l'auteur de ces lignes.

    Le Dignité s’engage dans le chenal. Au loin, des phares, des ombres indistinctes, mais aucun garde-côte. Grande surprise chez les passagers. Ils étaient persuadés qu’ils étaient repérés et qu’une petite vedette surgirait soudainement d’entre deux cargos pour les stopper. Depuis deux jours, chaque mouette, chaque barque de pêcheur, chaque jet-ski avec des gros bras qui passent, chaque homme qui pisse dans la nuit sous l’éclairage blanchâtre du port est l’occasion de moment de parano.

    A tribord rien. A babord, rien. Au loin derrière, déjà, les lumières d’Athènes. Le soleil apparaît entre deux collines. Après une semaine d’échecs où la désorganisation et les coups du sort se sont associés pour les garder à quai, pour la première fois le comité français réussit concrètement quelque chose en Grèce. Ils ont l’impression d’avoir déjouer les contraintes, même s’ils sont fatigués, même si la tension est de temps en temps palpable entre eux, même si les discussions et l’attente n’en finissent parfois pas.

    Détermination

    Certes, ils savent que ce petit bateau ce n’est pas grand chose. Qu’Israël, de toute évidence, a gagné la partie cette fois-ci et que le seul enjeu qui reste est de montrer qu’ils ont tout tenté, que ce n’est pas un «putain d’échec», comme le dit Besancenot. Certes, ils savent qu’il est peu probable qu’ils aillent jusqu’à Gaza, surtout seuls. A moins qu’un bateau grec se joigne à eux. Le comité piloté par Vengelis Pissias a annoncé qu’ils en avaient un nouveau, un troisième, une «surprise», que les autorités ne connaissent pas. Mais ils ont promis tellement de chose depuis le début de la semaine dernière…

    Le Dignité vogue. Il atteindra les eaux internationales dans quelques heures s’il n’est pas arrêté par les garde-côtes avant. Là, ses passagers feront des déclarations officielles. Ils marqueront leur détermination contre le blocus de Gaza et dénonceront l’attitude de la communauté internationale contre eux. Ils annonceront alors la suite des opérations. S’il y a une suite.


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  • première flotille arraisonnée par Israël en 2010

     

    Israël augmente la pression sur la flottille de la paix 

    Israël est "déterminé" à intercepter la flottille internationale transportant de l'aide humanitaire à Gaza, territoire palestinien soumis à un blocus israélien, et qui doit prendre la mer dans les prochains jours. C'est ce qu'a indiqué ce lundi soir le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué, à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité.

    Toutefois, les forces armées israéliennes auront pour consigne d'"éviter autant que possible l'affrontement avec ceux qui sont à bord des bateaux", selon ce même communiqué. La radio militaire affirme de son côté que la cargaison qui sera saisie en cas d'interception sera livrée à Gaza, "si aucune arme ou munition n'est trouvée.

    Des militants pro-palestiniens de 22 pays ont prévu de se retrouver "jeudi ou vendredi" au large de la Crète (sud de la Grèce) pour partir livrer de l'aide humanitaire à Gaza à bord d'une flottille de "neuf ou dix" bateaux, ont indiqué les organisateurs lundi à Athènes. Les organisateurs de cette "flottille de la liberté" ont dénoncé "des obstacles administratifs provenant des autorités grecques" qui sont selon eux "sous pression d'Israël".

    Certains des bateaux de la flottille, dont deux cargos transportant trois mille tonnes d'aide humanitaire (médicaments, ambulance, ciment), partiront de divers ports grecs, d'autres vont traverser les eaux grecques et se rencontrer au large, selon les organisateurs. Rassemblant cette année 350 militants de la cause palestinienne, des députés français, suédois, norvégiens et espagnols, des artistes, des écrivains, dont l'auteur de polars suédois Henning Mankell, ainsi que 30 à 50 journalistes, cette initiative qui se veut pacifique pour briser le blocus de Gaza imposé depuis cinq ans par Israël, survient pour la deuxième année consécutive. Du côté français, deux navires ont été affrétés, le "Dignité-Al Karama" qui a quitté la Corse samedi et le « Louise Michel », qui est déjà amarré dans un port grec.

    En mai 2010, une première tentative de s'approcher des côtes de la bande de Gaza a coûté la vie à neuf personnes après un assaut des commandos de marine israéliens contre le ferry turc Mavi Marmara qui servait de navire amiral à la flottille.

    Dans un contexte international tendu que l’assouplissement du blocus de Gaza en juin 2010 n’a pas vraiment apaisé, les militants qui s’embarquent sur un des bateaux du cortège prennent des risques même s’ils sont confiants : "On y va avec des gilets de sauvetage, non pas des gilets pare-balles", a déclaré à l’AFP, Julien Rivoire, un membre du comité de coordination français de la campagne.

     

    ---> Sur la flottille de la paix 2011, à lire :

    --> Retour sur "Liberté pour Gaza" en 2010 :

    Laure Gamaury

     

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    Parti Communiste Français

    La flottille pour Gaza  est prête 

    Il y a aura deux bateaux français pour Gaza, avec 
à bord une quarantaine de personnalités. 

    Finalement, ce sont le Louise-Michel et le Dignité-Karamé, qui appareilleront de Marseille en direction de Gaza. C’est ce qu’ont annoncé samedi 18 juin à Marseille les organisateurs de la campagne « Un bateau pour Gaza ». Entre trente et quarante Français, dont le député communiste Jean-Paul Lecoq, Olivier Besancenot, Annick Coupé (syndicat Solidaires), Eugène Riguidel (navigateur), Claude Leostic (vice-présidente de l’AFPS), Patrice Finel (Parti de gauche), Nicole Kill Nielsen (députée européenne EE-LV), seront présents sur ces deux bateaux. Cette initiative, soutenue par 410 élus et responsables français, a été rendue possible grâce aux 600 000 euros collectés depuis le lancement de la campagne le 26 octobre dernier. Elle intervient plus d’un an après la tentative de briser pacifiquement le blocus de Gaza par la « flottille de la liberté », qui a été brutalement empêchée par l’armée israélienne : neuf pacifistes avaient été tués. Les organisateurs français ne dévoileront qu’au dernier moment le lieu de départ des bateaux. Ce ne sera pas Marseille, avait prévenu la vice-présidente de l’Association France-Palestine.

    En outre, des juifs américains parmi les 36 passagers de même nationalité embarqueront à partir d’Athènes sur un navire baptisé Audacity-Hope, a indiqué l’organisatrice, Leslie Cogan. Ce bateau se joindra à la dizaine de navires faisant cap sur Gaza, avec à leur bord entre 500 et 600 personnes.

    Sous pression, le gouvernement Netanyahou a décidé d’autoriser la construction de nouveaux bâtiments (1 200 maisons et 18 écoles) pour une valeur de 100 millions de dollars avec l’aide des Nations unies. Mais le blocus de Gaza, dont l’allégement par Israël n’a eu qu’« un impact marginal », selon un rapport onusien publié mardi, rend intenable la situation 
économique.

    Hassane Zerrouky

    http://www.humanite.fr/22_06_2011-la-flottille-pour-gaza-est-pr%C3%AAte-474892

    A Athènes, le 28 juin, une dizaine de bateaux prendront part à une nouvelle "flottille de la liberté" pour Gaza, un an après l'arraisonnement d'un premier navire dans lequel neuf Turcs avaient trouvé la mort. Deux bateaux français, à bord desquels se trouveront notamment Olivier Besancenot et l'élu Europe Ecologie-Les Verts Henri Stoll, vont rejoindre le mouvement. Objectif : forcer le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis 2007.

    Près de 350 personnes de 22 nationalités - élus politiques, syndicalistes, artistes ou représentants de la société civile - embarqueront à bord d'une dizaine de bateaux le 28 juin à Athènes. Direction : Gaza. Parmi cette nouvelle "flottille de la liberté" se trouveront deux bateaux français, avec à leur bord 48 personnes. "L'objectif principal est de contribuer à briser le blocus de Gaza. Cela fait quatre ans que ça dure, c'est insupportable pour la population", explique Alain Bosc, l'un des porte-parole français du mouvement "Un Bateau pour Gaza" et représentant de la Cimade, association d'aide aux migrants. En mai dernier, une première "flottille de la liberté" avait tenté de forcer le blocus imposé par Israël à Gaza depuis 2007, après la prise du pouvoir du Hamas dans la mince bande côtière. En vain. L'opération s'était soldée par l'intervention d'un commando de l'armée israélienne et la mort de neuf passagers turcs.

    Cette fois-ci, les organisateurs du mouvement comptent sur la présence de personnalités publiques pour dissuader Israël de répondre par la force. Sur les bateaux français, se trouveront notamment Olivier Besancenot, l'élu Europe Ecologie-Les Verts Henri Stoll, le député communiste du Havre Jean-Paul Lecoq et Julien Bayou, du collectif "Jeudi Noir" et désormais proche collaborateur d'Eva Joly. "On espère que la présence de ces personnalités publiques facilite un peu le passage et fasse réfléchir les autorités israéliennes", reconnaît ainsi Alain Bosc, précisant que leur présence permet aussi "d'attirer l'attention sur cette opération". "L'an dernier, il y avait aussi des personnalités publiques à bord, même un ancien prix Nobel de la Paix [la Nord-Irlandaise Mairead Corrigan, lauréate du Nobel en 1976, ndlr]. L'armée israélienne n'en a absolument pas tenu compte", rappelle toutefois le porte-parole du mouvement français.

     

    Plus de 400 élus soutiennent le mouvement

    En France, le mouvement a reçu le soutien de plus de 400 élus et responsables politiques, parmi lesquels le député UMP Etienne Pinte - seul élu de la majorité à soutenir ouvertement l'opération "Un Bateau pour Gaza - Cécile Duflot, Henri Emmanuelli ou encore Jean-Luc Mélenchon, ainsi que de nombreuses associations, telles que le MRAP ou le CCFD, et des partis politiques.

    Interrogé par leJDD.fr, le député communiste Jean-Paul Lecoq, qui partira d'Athènes mardi, explique "ne pas vouloir abandonner les Gazaouis ". "On vit une époque assez particulière avec le printemps arabe. Les peuples aspirent à vivre autrement. Par notre action, nous souhaitons ne pas laisser Israël s'enfermer dans sa logique guerrière habituelle. C'est un acte politique fort pour que les dirigeants israéliens regardent le mouvement du monde autour d'eux. Et qui sait, des révolutions arabes découlera peut-être un printemps de la jeunesse israélienne", espère-t-il. Tout comme Jean-Paul Lecoq, c'est depuis qu'il s'est rendu dans le territoire palestinien que l'élu alsacien Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Henri Stoll, candidat à la primaire du parti, a mesuré l'ampleur des restrictions vécues par les Gazaouis. "J'ai vu des choses que je pensais ne plus exister, des choses que je ne préfère pas décrire tellement elles m'ont horrifié. Israël humilie tous les jours les Palestiniens", explique-t-il.

    "Que ce blocus immonde cesse"

    Les participants au "Bateau pour Gaza" s'inscrivent en faux contre une quelconque récupération politique, alors que l'an dernier, le mouvement à l'origine de la flottille avait été critiqué pour sa proximité avec le Hamas. "Je suis écolo, chrétien, artisan de la paix. Le seul objectif de tous les gens qui vont là-bas est de faire en sorte que ce blocus immonde cesse, pour que les Gazaouis puissent enfin vivre normalement, comme tout être humain", insiste l'élu EELV. Même son de cloche du côté de Jean-Paul Lecoq, pour qui ce mouvement se veut "apolitique quant à la situation interne de la Palestine". "Il n'y a pas de connivence avec le Hamas. Nous n'avons pas de contact avec eux. Nous ne le soutenons pas. Il n'y a aucune hésitation à avoir", confirme Alain Bosc. "Si on arrive à Gaza, on sera évidemment reçu par des représentants de l'autorité du Hamas et on acceptera d'être accueilli par eux", précise-t-il toutefois.

    Mais il s'agit bel et bien d'un mouvement politique. "C'est une action citoyenne, humanitaire et politique au sens noble du terme, à savoir porter un message universel", résume Jean-Paul Lecoq. Pour l'élu communiste, le message est également destiné au gouvernement français. "A travers ce bateau pour Gaza, le peuple français envoie un signe au gouvernement pour qu'il prenne position à l'ONU pour la reconnaissance d'un Etat palestinien", estime-t-il, alors que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, entend demander en septembre lors de l'Assemblée générale de l'ONU la reconnaissance de son pays. "Peut-on imaginer un seul instant que cette question ait le moindre espoir d'avancer dès lors que le blocus de Gaza n'aura pas été levé?", relève l'élu du Havre.

    "Un feu orange" du gouvernement français

    Pour le porte-parole français du mouvement, il ne faut pas non plus se cacher derrière l'aspect humanitaire de cette flottille. Certes, des tonnes d'aides, notamment médicales, seront chargées à bord des navires mais il s'agit aussi d'une "démarche clairement politique". "Quand on demande que le blocus s'arrête, c'est une revendication politique. Idem quand on demande que le gouvernement israélien respecte le droit international. Il ne faut pas se voiler la face", explique-t-il. Henri Stoll espère lui que cela fera réagir la communauté internationale. "Je ne comprends pas pourquoi les résolutions qui concernent la Palestine ne sont jamais appliquées. Kadhafi, lui, on lui tire sur la gueule. Pourquoi a-t-on deux poids deux mesures?", s'interroge-t-il, alors que la résolution 1860 votée en août 2009 par les Nations unies demande la levée du blocus.

    Le ministère français des Affaires étrangères a déconseillé aux participants de prendre la mer. "Mais Alain Juppé a ajouté qu'il n'avait pas d'argument juridique pour nous empêcher de le faire. On considère donc que c'est un feu orange", estime Alain Bosc. De son côté, Jean-Paul Lecoq a écrit au président de la République pour lui demander de mobiliser la flotte française qui se trouve sur zone, afin "d'accompagner la flottille et d'éviter les morts". Mais l'élu PCF attend toujours la réponse. Henri Stoll, lui, raconte avoir reçu des mails de menace issus de "mouvements israélites intégristes". "Ils m'ont dit 'on ajoutera des morts aux morts'. C'est d'un cynisme!", confie-t-il au JDD.fr. Tous espèrent que "les dirigeants israéliens seront assez intelligents" pour ne pas recourir à la force. "Mais on s'attend à tout", prévient Alain Bosc, avant de conclure : "Quand on part en direction de Gaza, on sait qu'on prend un risque."

    Jusqu'à présent, la grande inconnue du voyage demeurait la réponse de l'Etat hébreu. Mais, jeudi, Israël a réagi, se déclarant "déterminé à stopper la flottille". "Israël a le droit à l'auto-défense", a déclaré l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor, en marge d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient. La flottille "entre clairement dans le cadre d'une démarche politique", elle "ne présente rien de constructif" et relève de la "provocation", a-t-il ajouté, insistant sur le fait qu'elle n'avait "rien à voir avec une aide humanitaire".

    http://www.lejdd.fr/International/Proche-Orient/Actualite/Deux-bateaux-francais-participeront-a-une-flottille-de-la-liberte-pour-Gaza-334657/?from=headlines


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  • Le 18 juin sera un grand jour dans le port de Marseille. Le Bateau français pour Gaza préparé par des dizaines d’associations, de syndicats et de partis politiques prendra la mer pour briser le blocus israélien contre Gaza. Jean-Paul Lecoq, député-maire PCF, s’associe à l’initiative humanitaire et non-violente.

    Parti Communiste Français

    Le comité havrais Un Bateau pour Gaza réunit une vingtaine d’organisations. Depuis des mois, les militant-e-s mènent campagne pour soutenir financièrement l’envoi d’un bateau vers Gaza et dénoncer la politique d’apartheid menée par l’Etat israélien. Plus de 4 000 euros ont ainsi rejoints les autres collectes régionales dans la tirelire commune qui culmine à 600 000 euros. Pari gagné. Le Bateau français pour Gaza peut partir.

    Trente-cinq personnes prendront place à bord. Parmi elles - avec une cravate rouge sur la photo - Jean-Paul Lecoq, député-maire communiste de Gonfreville l’Orcher (Seine-Maritime). Membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, il s’était rendu à Gaza en février 2009, peu de temps après Plomb durci, la sinistre opération militaire israélienne. « Toute la zone d’activité de Gaza était rasée, broyée. Ce n’était pas que l’effet d’une opération militaire. Derrière les canons, les bulldozers étaient passés. Il y avait vraiment la volonté de terroriser la population palestinienne. Même les bassins de rétention d’eau, qui ne sont pas des terrains militaires, étaient détruits. Le président de l’Assemblée nationale avait promis de reconstruire l’hôpital de Gaza. Nous avions l’intention de revenir un an après pour voir l’avancement des travaux, mais nous n’avons pas eu l’autorisation. Nous y serions pourtant allés dans le cadre d’une délégation officielle… »

    À quelques jours du départ de la deuxième Flottille de la Liberté qui comptera une douzaine de bateaux venus d’Europe et du continent américain, Israël hausse le ton et fait jouer ses réseaux. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU apporte aussi sa voix au mauvais concert en invitant les États à tout faire pour empêcher le départ des bateaux pour Gaza. « Il discrédite l’ONU », assure Jean-Paul Lecoq. Le 14 juin, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, s’est également exprimé au Parlement sur le sujet. « S’agissant du projet de flottille, notre position est très claire et je l’ai rappelé aux autorités israéliennes comme aux autorités palestiniennes que j’ai rencontrées il y a maintenant dix jours. Nous pensons que cette initiative est regrettable et qu’elle ne peut qu’envenimer la situation. Nous avons demandé à tous ceux qui, en France, s’apprêtaient à y participer d’y renoncer. »

    « Cela dit, nous n’avons pas les moyens juridiques d’empêcher des bateaux de prendre la haute mer et de se diriger vers la côte israélienne ou vers Gaza », reconnaissait aussitôt Alain Juppé. Cette remarque tombe à pic pour répondre à celles et à ceux qui diabolisent la flottille pacifiste en la déclarant illégale, pirate ou même terroriste ! Curieuse manière d’analyser la situation. « C’est la politique israélienne qui ne respecte pas le droit international. C’est la politique israélienne qui est terroriste », assure Jean-Paul Lecoq.

    Les menaces israéliennes n’entament pas la détermination des militant-e-s venu-e-s de tous les horizons de gauche ou d’extrême gauche et au-delà. Étienne Pinte, député UMP, ne rate en effet jamais l’occasion de dire ce qu’il pense de la politique israélienne aux côtés du collectif Un Bateau français pour Gaza. « J’ai prévenu Alain Juppé que je serai sur le bateau, précise Jean-Paul Lecoq. La France se doit d’assurer la protection d’un navire français qui a en plus de nombreux Français à bord. » Message reçu ? Jean-Paul Lecoq n’est pas un inconnu au Parlement. En novembre 2010, il avait été expulsé du Maroc parce qu’il voulait se rendre au Sahara Occidental où une révolte sahraouie avait été violemment réprimée par les forces d’occupation marocaines. Sahara Occidental, Palestine. Même violence coloniale, même mépris des lois internationales.

    En mai 2010, une première flottille non-violente, pacifiste et humanitaire avait était violemment attaquée par la marine israélienne dans les eaux internationales. Bilan : vingt-huit passagers blessés et neuf morts. « Des meurtres », pour Jean-Paul Lecoq qui sera le 18 juin à Marseille où une série de rendez-vous politiques et festifs accompagneront le départ du bateau français. Le député-maire ne montera à bord qu’à Athènes, le 25 juin, pour la dernière partie de la traversée vers Gaza. Dans sa poche, il aura une lettre de Serge Grossvak, militant antisioniste de l’Union juive des Français pour la Paix, qui dit : « Amis palestiniens, je fais le rêve du jour où nous célébrerons ensemble tout à la fois les états israéliens et palestiniens. Je fais le rêve du jour où nous commémorerons tout à la fois les souffrances juives et palestiniennes. Ensemble, nous serons humains parmi les humains. »

    À l’occasion d’une conférence de presse tenue au Havre le 16 juin, Jean-Paul Lecoq, député-maire communiste de Seine-Maritime, a déclaré prendre part à la Flottille de la Liberté qui va naviguer vers Gaza pour briser le blocus israélien. À la veille du départ prévu le 18 juin à Marseille, Jean-Paul Lecoq écrit à Nicolas Sarkozy pour lui expliquer les raisons de sa présence à bord du navire. Le député demande également que la France protège les ressortissants présents dans l’expédition et fasse respecter le droit international.

    LETTRE OUVERTE A NICOLAS SARKOZY

    Monsieur le Président de la République,

    La population de la bande de Gaza subit depuis 2009 un blocus mené dans la plus totale illégalité par l’Etat d’Israël, la privant de vivres, de traitements médicaux et de carburants.

    En agissant de la sorte, cet Etat méconnaît le droit international et notamment la résolution 1860 (2009) des Nations Unies, lui demandant « de prendre des mesures constructives et radicales pour mettre un terme à l’enfermement de Gaza »

    Par ailleurs, toujours en application du droit international, la mer et les océans sont ouverts à tous et n’appartiennent à personne, en dehors de la mer territoriale propre à chaque Etat côtier. En l’occurrence, l’accès de la Palestine à la mer doit être libre puisqu’elle en est riveraine. Dans tous les cas, Israël n’a aucune compétence légitime pour interdire cet accès.

    Israël n’a également aucune compétence pour imposer à la Palestine des voies d’accès par son propre territoire. En conséquence, les voies maritimes doivent donc être ouvertes.

    Ce blocus est enfin une sanction économique. Or, seul le Conseil de sécurité des Nations Unies peut imposer une telle mesure.

    Nous constatons donc que l’Etat d’Israël ne fait aucun cas du droit international. Et cette situation inacceptable n’a que trop duré. Voilà pourquoi des organisations, associations, partis politiques et personnalités, ont décidé d’organiser une initiative baptisée « un bateau Français pour Gaza ». Ce bateau quittera Marseille le 18 juin pour rejoindre une flottille internationale qui partira de Grèce à la fin du mois.

    Je vous informe par la présente que je ferai partie de la délégation française qui embarquera sur ce bateau.

    Le « bateau français pour Gaza », aussi appelé « bateau pour la liberté », s’est donné pour mission d’acheminer de l’aide humanitaire aux habitants de ce territoire Palestinien. C’est donc une campagne pour l’arrêt du blocus illégal, pour le respect du droit international et pour la Paix. Cette flottille est totalement non violente.

    L’Etat Israélien n’est donc en aucun cas fondé à intervenir militairement. Cette précision s’impose quand on sait que son armée avait agressé les passagers d’une précédente flottille partie de Turquie. Le 31 mai 2010, neufs civils sont morts et plusieurs autres ont été blessés, lors d’une attaque par Tsahal de bateaux qui tentaient d’acheminer une aide humanitaire à la population de Gaza.

    Afin d’éviter que de tels drames se reproduisent cette année et fort de ces informations sur le bien fondé de nos intentions, je vous demande, Monsieur le Président de la République, de veiller à la protection des ressortissants Français présents sur ce bateau.

    Je ne doute pas que vous aurez à cœur d’assurer la protection de vos compatriotes, ainsi que le respect du droit international.

    À l’heure où l’Organisation des Nations Unies doit examiner la question de la création d’un Etat Palestinien en septembre, cette initiative est une occasion historique pour la France de reconnaître enfin la Palestine comme Etat à part entière, comme l’ont déjà fait 112 Etats membres de l’ONU. Cette reconnaissance permettrait également de réaffirmer l’existence d’un territoire Palestinien dans les frontières de 1967, c’est-à-dire en incluant Gaza et la Cisjordanie, sans se cacher derrière un prétendu « processus de paix » qui n’est qu’un prétexte pour ne pas reconnaître l’Etat Palestinien.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de mes salutations distinguées.

    Jean-Paul LECOQ

    Député de la Seine-Maritime

    Maire de Gonfreville l’Orcher

    La page Facebook du Bateau français pour Gaza

    Le site Internet du Bateau français pour Gaza

    La lettre de Serge Grossvak adressée aux Palestiens

    PACO sur Le Post


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  • Parti Communiste Français

    Les témoignages sur les exactions du régime de Bachar al-Assad se multipliaient samedi, alors que les forces de l'ordre appuyées par des hélicoptères ont tué au moins 25 civils au cours de manifestations massives hostiles au régime vendredi à travers le pays. Evènement

    Près de trois mois après le début de la révolte mi-mars, et en dépit des sanctions et des protestations internationales, le régime semble déterminé à mater dans le sang toute contestation, des agissements qualifiés d'"atroces" par Ankara et "d'effroyables" par la Maison Blanche.

    Alors que les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU divergent sur l'opportunité d'une résolution condamnant cette répression, la Maison Blanche a demandé l'arrêt immédiat de "la violence et des brutalités".

    Les condamnations n'émanaient pas seulement des gouvernements: plus d'une quinzaine de villes à travers le monde, dont Paris, Montréal et New York, se sont associées à une journée mondiale pour la Syrie samedi.

    Ils étaient quelques dizaines, principalement des Syriens établis en Algérie, rassemblés devant l'ambassade de Syrie à Alger, de même qu'à Tunis où ils scandaient: "Pas de salafisme, pas de terrorisme, notre révolution est une révolution d'hommes libres".

    Vendredi, la répression a été particulièrement violente à Maaret al-Nouman, localité proche de Jisr al-Choughour (nord-ouest), où une dizaine de civils ont été tués par les soldats qui ont tiré sur des dizaines de milliers de manifestants, selon des témoins et des militants.

    Des témoins et des militants ont raconté que des hélicoptères de l'armée avaient tiré sur la foule à Maaret al-Nouman.

    La télévision d'Etat a pour sa part accusé des "groupes terroristes armés" d'avoir attaqué un QG de la sécurité dans cette ville et mis le feu à des récoltes autour de Jisr al-Choughour.

    Mais des témoins ont accusé les soldats d'avoir mis eux-mêmes le feu à des champs de blé dans cette zone. "Dans mon village, il y avait 40 maisons, ils l'ont complètement détruit. Même les arbres, même les oliviers, ils les ont brûlés", a raconté à l'AFP une quinquagénaire réfugiée à la frontière turque.

    "Ils sont venus avec une trentaine de chars, au total une soixantaine de blindés de la quatrième division. Ils ont tiré avec les chars et des roquettes (...). Les cadavres sont encore sur place", a déclaré un quadragénaire à propos d'un autre village.

    En soutien à Jisr al-Choughour, dont presque tous les 50.000 habitants ont fui, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi à l'appel de militants pro-démocratie à travers le pays, des régions kurdes du Nord, aux villes du centre-est Deir Ezzor et Abou Kamal, en passant par la capitale Damas.

    Là aussi, le régime a répondu par la force, faisant trois morts à Damas, et deux dans la province de Deraa (sud), foyer de la contestation, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    A Lattaquié, grande cité portuaire du Nord de la Syrie, 9 personnes ont été tuées par les services de sécurité vendredi. Samedi, environ 3.000 personnes ont défilé au cours des funérailles d'une personne tuée la veille, scandant des slogans en faveur des "martyrs", selon un militant sur place.

    En raison des restrictions imposées par le régime, les journalistes ne peuvent circuler librement et les informations sont difficiles à confirmer de source indépendante.

    Mais plusieurs déserteurs de l'armée, réfugiés à la frontière turque, ont témoigné des exactions commises par leurs unités et de la peur des soldats, "à bout de nerfs" mais menacés de mort en cas d'insubordination.

    Un jeune appelé, Tahal Al-Loush, a raconté le "nettoyage" d'Ar-Rastan, une ville de 50.000 habitants dans la province de Homs (centre): "On nous a dit qu'il y avait là-bas des hommes armés. Mais (...) il s'agissait de simples civils. On nous a dit de leur tirer dessus. Quand on rentrait dans les maisons, on mitraillait tout le monde dedans: les grands comme les petits".

    "Ils mettent des tireurs embusqués sur certains points en hauteur (...), et quand les soldats ne tirent pas (sur les contestataires), ils les abattent", a ajouté un autre déserteur, Ahmed Khalef.

    Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pourtant "un ami" du président syrien, a décrit comme une "atrocité" la répression chez son voisin.

    "Le silence total du Conseil de sécurité face aux atrocités de masse commises contre le peuple syrien encourage le gouvernement syrien à poursuivre sa répression sanglante", a dénoncé samedi Philippe Bolopion, directeur de Human Rights Watch à l'ONU.

    Depuis le 15 mars, la répression du mouvement de contestation a fait plus de 1.200 morts, entraîné l'arrestation d'au moins 10.000 personnes et la fuite de milliers d'autres, selon des ONG.

    Environ 4.600 Syriens se sont réfugiés en Turquie, et des milliers d'autres étaient massés le long de la frontière, prêts à franchir la ligne de démarcation en cas d'attaque mais hésitant encore à devenir des exilés.

    http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/11/1104619-syrie-des-helicopteres-tirent-sur-la-foule-des-manifestants-au-moins-25-morts.html


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