• Mort d'un jeune cheminot de 22 ans

    Après le décès, sur un chantier en Eure-et-Loir, d’un jeune cheminot tourangeau, la CGT dénonce les conditions dans lesquelles ces travaux ont eu lieu.


    Gilles Marinet et Frédéric Merceron, de la CGT, dénoncent les conditions dans lesquelles ce chantier se déroulait.

     

    Dans la nuit du 8 au 9 mars, vers 23 h 50, un drame épouvantable s'est produit sur un chantier de la SNCF à Toury (Eure-et-Loir). Un jeune cheminot de 22 ans, originaire de Tours, a trouvé la mort cette nuit-là alors qu'il travaillait au renouvellement des voies sur la ligne Paris - Orléans.

     

    Absorbé par son travail, il n'a pas entendu le signal annonçant l'arrivée d'un train. Le cheminot, récemment embauché par la SNCF, n'a malheureusement pas survécu au choc.

     

    La faute à pas de chance ? Pas du tout, réplique aujourd'hui la CGT qui accuse ouvertement la SNCF d'être responsable du drame.

     

    « La logique de rentabilité a concouru à créer les conditions de cet accident, résume Gilles Marinet, responsable régional de la CGT des cheminots. Ce chantier devait se dérouler au départ sur cinq semaines, uniquement de jour. La durée a été ramenée à trois semaines, puis finalement à deux semaines et entièrement de nuit. Et ce, sans moyens supplémentaires.

     

    « Le tableau de service a été modifié. Et les personnels qui, normalement, ne devaient pas travailler plus de 8 h 30 la nuit ont atteint des amplitudes allant jusqu'à 11 h 45. »

     

    Selon les témoignages recueillis par la CGT de la part de leurs collègues qui étaient sur place, au moment de l'accident, les cheminots avaient déjà cumulé 55 heures de travail depuis le début de la semaine. Le drame s'est produit, en fin de semaine, « alors que les salariés avaient déjà la fatigue de plusieurs nuits de travail ».

     

    La tâche nocturne, le bruit important du chantier, le manque d'éclairage… Le syndicat dénonce aujourd'hui les mauvaises conditions dans lesquelles ce chantier s'est déroulé. « Sur place, ajoute Gilles Marinet, il y a eu confusion entre les coups de klaxon des engins et les sirènes d'annonce du passage des trains. C'est ce qui explique probablement que l'agent en question n'ait pas compris qu'un train arrivait. »

     

    Le syndicat pointe aussi du doigt le recours à la sous-traitance sur ce type de travaux. Et l'inexpérience de ce cheminot fraîchement recruté. « Autrefois, précise Frédéric Merceron, responsable régional CGT de l'équipement, avant d'être envoyé sur un chantier comme celui-là, la SNCF vous formait pendant un an. Là, il a été recruté cinq mois plus tôt et, dès le mois de janvier, il était sur le terrain. »

     

    Quatre agents de la SNCF ont, selon la CGT, trouvé la mort sur des chantiers depuis le début de l'année en savoir plus

     

    Un agent de 22 ans

     

    Le cheminot tourangeau victime de cet accident avait été embauché récemment par la SNCF.

     

    Agé de 22 ans, il a été percuté par un train alors qu'il travaillait sur un chantier à Toury (Eure-et-Loir), dans la nuit du 8 au 9 mars. Le chantier avait débuté quelques jours avant le drame.

     

    Caroline Devos


    http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/04/14/Mort-d-un-jeune-cheminot-la-CGT-accuse-la-SNCF

     

    URL article : http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-mort-d-un-jeune-cheminot-de-22-ans-sacrifie-sur-l-autel-du-capitalisme-103447968.html



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