• "Merkel est demeurée ferme et a imposé son calendrier"

    "Merkel est demeurée ferme et a imposé son calendrier"

    "Merkel est demeurée ferme et a imposé son calendrier"

    C’est ainsi que titrent avec joie les grands quotidiens conservateurs allemands ce vendredi matin. Aucune inflexion de la politique européenne n’est envisageable avant les élections fédérales. "Le président de la République continue de dire qu’il veut réorienter l’Europe, mais pour l’instant, de réorientation, il n’y en a pas" juge de son côté Pierre Laurent.

    François Hollande partait avec l’idée d’une Union Bancaire au fusil, la chancelière allemande ne voulait entendre que parler de discipline budgétaire. Le chef de l’Etat français prônait la sur la supervision bancaire dans la zone euro, c'est-à-dire que la BCE puisse recapitaliser directement les banques privées à échelle européenne. Au sortir de la réunion, il s'est félicité d'un "parfait accord avec nos amis allemands qui ont compris que l'union bancaire devait avoir des étapes", ce qu'ils avaient toujours défendu, "et nous aussi". Autrement dit on verra plus tard, courant 2013, début 2014. Quant à l'idée allemande d'un super commissaire européen doté d'un droit de veto sur les budgets nationaux, il n’en est heureusement pas question pour l’instant.

    "Angela Merkel continue à dicter son calendrier, ses critères, ses conditions. Tant que la France ne tapera pas du point sur la table, il n’y aura pas de changement, notamment sur le rôle de la BCE » a réagit Pierre Laurent sur LCI ce vendredi matin. « Il faudrait changer profondément le rôle de la BCE, mais on ne le fait pas on continue à utiliser le crédit de matière sélective, pour la finance, et non pour relancer l’industrie. Taper du point sur la table, ça aurait voulu dire ne pas ratifier le traiter et continuer à le discuter. On l’a ratifié aux conditions d’Angela Merkel, on a eu tord de le faire. Maintenant on s’est mis dans une situation de faiblesse. Le président de la République continue de dire qu’il veut réorienter l’Europe, mais pour l’instant, de cette réorientation, il n’y en a pas."

    Et il faut rappeler l’urgence, avec plus 25 % de chômage dans certains pays européens, d’importants mouvements de contestations toujours ignorés, la récession et une véritable crise de la représentation politique : "On n’entend pas les peuples européens. On n’est malheureusement pas en train de sauver l’Europe" conclut Pierre Laurent.


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