• Mélenchon et le PS : les dernières gifles avant l’accolade

    20 MINUTES.FR

    SAINT-MARTIN-D’HERES (Isère) - A un mois des élections sénatoriales, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon dénonce un "abus de position dominante" du Parti socialiste, l’accusant de vouloir l’évincer du Sénat, tout en privilégiant Europe Ecologie-Les Verts.

    Un département cristallise les critiques du PG : l’Essonne où M. Mélenchon avait été élu, sous l’étiquette PS, avant de quitter le Sénat pour rejoindre le Parlement européen avec le Front de gauche PCF-PG et passer la main à Marie-Agnès Labarre (PG) au Palais du Luxembourg.

    Sur la liste de ce département où le PG déplore de n’avoir pas été invité aux négociations, c’est Jean-Vincent Placé, homme fort d’Europe Ecologie-Les Verts qui a pris la tête de liste, devant Claire-Lise Campion (PS) et Bernard Vera (PCF. Les sortants de l’élection de 2004 étaient deux socialistes et un communiste.

    "On ne demande que ce qui est à nous", dit Jean-Luc Mélenchon qui réunit jusqu’à dimanche les "remue-méninges" du PG à Saint-Martin d’Hères (Isère). Il dénonce l’"abus de position dominante" du PS mais aussi l’entente avec EELV qui a déjà fait "éliminer des conseillers généraux sortants" à la gauche de la gauche aux cantonales.

    Au PG qui n’a au total que deux sénateurs sortants, on menace toujours de déposer une liste dissidente dans ce département mais aussi, pour faire monter la pression, dans les Hauts-de-Seine, le Val d’Oise ou encore à Paris où Pierre Laurent, numéro un du PCF, devrait être en 9e position sur une liste d’union de la gauche...

    De plus, fait valoir Eric Coquerel, secrétaire national PG, il pourrait y avoir une liste dissidente socialiste en Essonne élaborée par ceux qui n’avalent pas la pilule Placé. "Le Front de gauche pourrait alors se retrouver sans sénateur" dans ce département, dit-il.

    Une rencontre a été officiellement demandé par le PG au PS il y a quelques jours.

    Mais rue de Solférino, on affirme qu’"en Essonne, la liste est faite". Pour Christophe Borgel, secrétaire national PS aux élections qui rappelle qu’il y a eu une rencontre avec le PG "il y a six mois", "l’enjeu est de remporter le Sénat" et "il faut "viser à l’efficacité électorale".

    Côté "écolo", M. Placé, pas inquiet, y voit "une affaire qui concerne le Front de gauche". "Ca doit se gérer entre eux", dit-il depuis La Rochelle où il est à l’université d’été du PS, assurant qu’il n’y a "aucune volonté politique d’éradiquer le PG qui a sa place dans le rassemblement de la gauche".

    "La gauche va gagner des sièges, on peut trouver une répartition globale qui permette à tout le monde de s’y retrouver", souligne pour sa part Pierre Laurent, rappelant que les communistes "pèsent beaucoup plus que les Verts en terme de grands électeurs" et que le FG était la deuxième force à gauche aux cantonales, devant EELV.

    Pour M. Coquerel, "il faut sortir par le haut" de cette situation : si avoir un siège en Essonne serait "le plus logique", "on n’est pas contre étudier d’autres choses". Le PCF lui a d’ailleurs fait des propositions dans le Puy-de-Dôme ou le Lot-et-Garonne.

    "Il y encore 15 jours où des choses peuvent se passer", résume Alexis Corbière (PG), alors que la fin du dépôt des listes est prévue le 16 septembre, jour de l’ouverture de la Fête de L’Humanité.

    Avoir des listes autonomes du PG serait "contreproductif pour tout le monde", prévient M. Laurent, d’autant qu’il va falloir finaliser l’accord législatif pour 2012 dans la foulée. — © 2011 AFP

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