• Lille : occupation du local de l'UMP par une centaine de sans-papiers

    Une centaine de sans-papiers a occupé le siège de la fédération du Nord de l'UMP, hier après midi à Lille. La police, après les avoir délogés, a procédé à un contrôle d'identité.

    Sept sans-papiers ont été interpellés.
    Les cinq militants UMP présents dans le local de la fédération Nord du parti présidentiel ont été surpris, hier en début d'après-midi, par l'irruption d'une quarantaine de sans-papiers et sympathisants (CSP 59, Jeunes communistes, CGT ou se présentant comme anarchistes). Trois semaines après avoir occupé le local de l'association Emmaüs, le Comité des sans-papiers du Nord a organisé une nouvelle opération coup de poing. Avec les mêmes revendications à la clé.
    « Nous voulons interpeller l'UMP et la préfecture, signale le porte-parole du CSP 59, Roland Diagne, qui manifeste devant l'UMP départementale avec une cinquantaine d'autres militants. Nous demandons à être reçus par le préfet Bur : nous n'acceptons plus les refus de régularisation systématiques et réclamons le retour au cas par cas, comme avant 2007. » Pour se faire entendre, le comité menace d'entamer une grève de la faim.

     

    Lille : occupation du local de l'UMP par une centaine de sans-papiers


    « C'est ce que nous appelons une guérilla urbaine pacifique », avance Éva Lumanisha, autre voix du CSP 59.
    Le procédé n'a toutefois pas été du goût du secrétaire départemental de l'UMP, Bernard Gérard, qui le « condamne fermement » : « Une permanence politique est un endroit où s'exerce la démocratie, ce n'est pas un lieu d'occupation et de provocation » , estime le député maire de Marcq-en-Baroeul.
    Après avoir bloqué la circulation de la rue Solférino entre les places Sébastopol et Philippe-Lebon, la police a chargé les manifestants et évacué les occupants. L'occasion étant belle, les forces de l'ordre ont effectué un contrôle d'identité à la sortie et procédé à l'arrestation de sept personnes en situation irrégulière. « Il est logique que la police s'enquière de l'identité de ceux qui s'introduisent de force dans des locaux », note Bernard Gérard.
    Alors qu'ils s'étaient réunis place de la République, les autres militants se sont rendus devant l'hôtel de police de Lille où une centaine d'entre eux a improvisé un sit-in. Un important dispositif policier a été déployé, entraînant la fermeture de l'entrée du commissariat. « Ils sont actuellement à l'intérieur et risquent la mise en centre de rétention à l'issue de la garde à vue », explique Éva Lumanisha. « Nous attendrons jusqu'à leur libération », affichait-il encore passé 20 h.
    Hervé-Marie Morelle, candidat UMP dans la 1ère circonscription, est resté devant le siège de l'UMP durant toute la manifestation. Il s'est ensuite rendu au commissariat pour porter plainte, au nom de son parti, pour intrusion, dégradations et injures. Une imprimante aurait été touchée et des affiches arrachées.


    JULIEN GILMAN


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