• Licenci'elles, les ex-employées des 3 Suisses mobilisent autour d'elles

    Licenci'elles, les ex-employées des 3 Suisses mobilisent autour d'elles

    Les ex-salariées des espaces boutiques du groupe de vente par correspondance les 3 Suisses, les Licenci'elles, ont manifesté hier devant les prud’hommes de Roubaix, contestant leur licenciement pour non justificatif économique. Elles ont été rejointes par des ouvriers d’autres entreprises en lutte, comme Goodyear, Samsonite, La Redoute et la Fnac.

    Devant le tribunal de Roubaix hier, les ex-salariées ont mobilisé des travailleurs provenant d’autres enseignes, ainsi que des associations féministes, des élus et militants du Front de gauche, alors qu’une deuxième audience de conciliation devait se dérouler. Tous sont venus soutenir le combat des « Licenci’elles », nom que les protestataires ont donné à leur association.  Le délégué CGT des Goodyear, sortis victorieux dans une lutte de 5 ans affirme qu’il n’y a « qu’en mobilisant largement les salariés, y compris d’autres entreprises, qu’on peut réussir ».

    Tee shirts roses et mobilisation pour les combattantes des 3 Suisses

    « Un sentiment d’injustice terrible »

    Après la fermeture de l’espace boutique fin janvier, les 149 employés dont 77 anciens salariés ayant été remerciés ont décidé de saisir les prud’hommes pour licenciement avec « non justification économique », d’après l’une de leurs portes paroles, Marie Lecomte. Elle déclare : « nous voulons montrer l’illégalité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)». L’avocate des salariés parle de « sentiment d’injustice terrible », le groupe ayant licencié massivement « alors qu’il fait des bénéfices ». Lors d’un rendez vous avec le 1er adjoint de Martine Aubry hier, le responsable des ressources humaines Mr De Saintignon a fait trois propositions : rencontrer le patron des 3 Suisses pour élargir les offres de reclassement, aider financièrement Licenci’elles pour permettre à toutes les personnes qui ont décidé de poursuivre 3 Suisses en justice d’aller au bout de leur combat, et aller plus loin dans le reclassement, 5 mois ne suffisant pas à retrouver une solution adaptée à chacune.  La première audience sur le fond doit se tenir le 5 juillet.

    Des responsables PCF sont également venus présenter leur soutien

    • Michèle Demessine, député PCF du Nord : "Je tiens à vous féliciter : c’est la deuxième fois que vous avez bravé les difficultés pour vous rassembler, en venant de toute la France. Vous avez raison de vous révolter. Otto est un groupe qui fait des bénéfices, la famille Mulliez aussi. Même leur choix de fermer des magasins au nom du e-commerce est contestable, au moment où d’autres comme Pixmania ouvrent des boutiques. La proposition de loi contre les licenciements boursiers que nous avions déposée a été rejetée au Sénat par quatre voix, mais il n’est pas trop tard, on peut la présenter à nouveau. Ce n’est plus possible que des grands groupes puissent décider seuls, uniquement pour faire plus de profit. Au Front de gauche, on se battra pour donner des droits aux salariés pour intervenir dans les choix des entreprises. Ca irait dans le sens de la société qu’on veut pour demain."
    •  Laurence Cohen, sénatrice PCF du Val-de-Marne : "Nous avons contribué à virer Sarkozy : on a gagné une première manche, mais maintenant, il faut concrétiser avec des élus qui ne lâchent rien. Il faut un moratoire – pas seulement contre les licenciements boursiers – mais contre l’ensemble des licenciements. Je remarque en plus que quand ça touche des femmes, on en parle beaucoup moins que quand ça concerne des entreprises plus masculines. En tout cas, on sera avec vous jusqu’au bout pour faire plier le patronat."

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