• Libye: Un pas de plus de la France dans la guerre

    "L’Humour est la politesse du désespoir..."

    Nicolas Sarkozy a promis ce mercredi une intensification des raids aériens  internationaux contre les forces de Mouammar Kadhafi au président du Conseil  national de transition libyen (CNT). Le président français a ainsi répondu favorablement aux demandes de Moustapha  Abdeljalil, pour la première fois reçu à l'Elysée ce matin. Hier déjà, le Premier ministre François Fillon, avait évoqué cette  amplification.

    • Pas de troupes au sol...

    La France exclut toujours une intervention terrestre. "Ce n'est pas la résolution 1973" du Conseil de sécurité de l'Onu, qui a  autorisé les frappes aériennes, a dit le ministre de la Défense, Gérard Longuet après le conseil des ministres,  tout en admettant que c'était "un vrai sujet qui mérite une réflexion  internationale". "Nous ne prenons pas d'initiative pour  demander une nouvelle résolution du Conseil de sécurité", a précisé en parallèle le porte-parole du gouvernement, François Baroin.

    • ... mais des officiers sur le terrain

    François Baroin a cependant confirmé que des pays de la coalition, dont la France,  enverraient "un petit nombre d'officiers de liaison auprès du CNT afin  d'organiser la protection de la population civile". Il a précisé que le nombre  de ces officiers envoyés par la France serait inférieur à dix. Le Royaume-Uni a fait mardi une annonce similaire.

    • Bernard-Henri Lévy aux manettes

    Selon l'écrivain français Bernard-Henri Levy, qui joue les intermédiaires  entre le CNT et Paris depuis le début, trois militaires - un Français, un  Britannique et un Italien - sont déjà dans la salle d'opérations des insurgés à  Benghazi. Leur rôle est "d'éviter les bavures" comme celle qui s'est récemment soldée  par la destruction par erreur de quatre chars des insurgés, a-t-il expliqué à  Reuters. "L'ambassadeur de France m'a lui-même présenté le 10 ou le 11 avril dans les  bureaux du président du CNT le capitaine de corvette français qui venait  d'arriver pour servir d'officier de liaison", a souligné Bernard-Henri Levy.

    Selon une source familière du dossier, les Britanniques auraient aussi  dépêché en Libye une vingtaine de  membres de leurs forces spéciales et les Français 10 à 15, dont plusieurs à  Misrata. Ce que Paris ne confirme cependant pas. Cet après-midi, Rome a annoncé mettre dix instructeurs militaires à disposition du CNT.

    • Abdeljalil dans la roue de Sarkozy

    Moustapha Abdeljalil, qui était accompagné par plusieurs autres membres du  CNT et devait être reçu mercredi après-midi par François Fillon, est un des  premiers dignitaires du régime Kadhafi à avoir fait défection. Pour la Bulgarie, ce magistrat reste l'homme qui avait confirmé la peine de  mort de cinq infirmières bulgares accusées d'avoir inoculé le virus du sida à  des enfants libyens et dont le président français a obtenu la libération en  2007.

    Soucieux de donner une crédibilité politique au CNT alors que se pose la  question de la succession de Kadhafi, Nicolas Sarkozy n'en a pas moins multiplié  les attentions à son égard. ll l'a ainsi accueilli et raccompagné sur le perron de l'Elysée entre deux  rangées de gardes républicains. Le président du CNT a pour sa part promis l'édification d'un Etat  démocratique et s'est engagé à lutter contre le terrorisme, l'immigration  illégale et "la traite des êtres humains".

    La stratégie semble payer puisque le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et l'Union européenne (UE) ont apporté à leur tour cet après-midi leur soutien au Conseil national de transition, au terme d'une réunion à Abou Dhabi.


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