• Les Raisons de la colère

    Canaille 53

    Dès la reprise d'une activité moins aléatoire, d'ici une quinzaine, Canaille le Rouge reviendra sur les agressions impérialistes qui vont d'autant plus s'amplifiant qu'approbation ou inertie plombent le camp progressiste qui devrait au cœur des pays agresseurs mener ou au moins participer à l'offensive anti impérialiste.

     

    Pour l'instant et comme reprise de contact de rentrée, en vous renvoyant aux trois précédents messages qui gardent toute leur actualité, juste deux mot à propos de la question des déficits et des contorsions idéologiques et fumées phosphorescentes qui aident à masquer les réalités.

     

    « On » nous dit que les déficits se creusent.

    Acceptons par hypothèse pour un instant la proposition.

     

    Remarquons d'entrée qu'ils ne sont pas dû à la goinfrerie des peuples puisque ce trou se produit dans une période longue de 20 ans marqués par une accélération des reculs de la consommation populaire, de la diminution de la part des richesses allant au travail dans le PIB, de la diminution de l'investissement dans la réponse aux besoins sociaux, de la suppression de pans entiers d'activités, services et réponses publiques à des besoins sociaux et culturels.


     Par contre, on note, alors que sur la même période le PIB globalement augmente, une excroissance tumorale galopante de la part du capital qui draine à son profit exclusif les richesses créées et creuse ainsi les déficits.


     La question est d'abord de supprimer la tumeur et de remettre la société malade sur pied.

     

    Toute « thérapie » qui part du principe que c'est au malade de combler les déficits avec plus ou moins de rigueur est une thérapie de Charlatan.

     

    Toutes les recettes proposées, leurs variantes ne conduisent qu'à cela : faire payer le malade et épargner la tumeur.

     

    Partout dans le monde, sans exceptions aucune, ces déficits sont ceux du capital. C'est à lui et à lui seul de les assumer.

     

    Toutes les recettes proposées par toutes les forces politiques qui inscrivent leur médications et potions, du stylet à la saignée et au clystère au tableau B des remèdes intra capitaliste avec ou sans variante UE Euro, non seulement s'inscrivent dans le Charlatanisme mais en plus font croire qu'on peut guérir de la maladie avec des amulettes et des danses rituelles. De la magie noire du « FN » aux décoctions de simples du PC en passant par toute la gamme des saignée de la droite extrêmement droite à la frange  au ventouse du PS, tant que la chirurgie majeure :

     

    L’éradication du capitalisme ne sera pas mise en débat par ceux là même qui paient en permanence l'addition.

     

    Ces déficits ne sont pas les déficits des peuples. Ils sont la somme des pillages réalisés par les hommes du capital pour gonfler les profits et alimenter les machines guerrières et policières pour les garantir et élargir.

     

    Les questions de l'intégration des déficits dans la règle budgétaire participe de ce camisole chimique qui enserre les peuples pour les neutraliser.

     

    La pétition des milliardaires « vertueux » et les mesures Fillon sont l'édulcorant pour avaler les neuroleptiques. « Payez l'addition « on » s'occupe du pourboire » d'autant que ceux qui paient l'addition sont exclus du droit d'être à la table : les 200 millions (ça impressionne un chiffre pareil mais que 2/3 de la note Lagarde Tapie) sont à mettre en face des deux milliards de cadeaux fiscaux supplémentaires aux nantis que la réforme de l'ISF leur octroie grâce à la loi de finance.

     

    Dans ces conditions, pas un droit au strapontin qui est à solliciter mais de raser leur gargote pour construire une autre auberge.

     

    Même si tout est fait pour qu'il n'en soit pas ainsi, l'acte politique majeur capable de marquer la volonté populaire de s'émanciper aurait pu s'engager à partir du suffrage universel … à condition que des forces politiques décident d'en faire le tremplin de cette transformation. C'est pour empêcher ce débat que le PS organise ses primaires. L'épisode DSK n'étant que l'opportune mayonnaise utile pour masquer un programme avarié.

     

    Le vide sidéral du projet du Mélenchon's club participe de cette logique.

     

    La volonté des états majors syndicaux de cantonner les luttes à l'intérieur du traité de Lisbonne et le refus de ceux qui pourtant par oxymore se déclare révolutionnaires institutionnels interdit pour l'instant de faire de 2012 le moment possible de ce débat non pour viser l'Elysée mais pour faire du temps politique le rendez-vous de la construction alternative contre l'alternance.

     

    Les choix du capital étant ce qu'ils sont, indicateurs d'une barbarie croissante dont le capital à besoin pour se maintenir, les tensions vont s'exacerber et la violence des réactions se grandir. Londres n'est pas un épiphénomène. C'est à cela que sert le communautarisme cultivé par tout ce que les réactions comptent de variété de Torquémada de toutes options.

     

    Ceux qui refusent de prendre les initiatives politiques permettant d'épargner aux peuples les violences du capital, ceux qui laissent comme soupape à la colère les explosions sporadiques sans proposer d'autres voies sont les complices objectifs et, en ce 25 août osons le mot, sont les Kollabos du capital.

    http://canaille-le-rouge.over-blog.com/


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