• Les marchés dessinent déjà une Europe à deux vitesses

    C’est simple, c’est clair... Et c’est le Figaro qui le dit !

    La crise de la dette a coûté sa place au premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, alors que vont se tenir des élections législatives ce dimanche.
    La crise de la dette a coûté sa place au premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, alors que vont se tenir des élections législatives ce dimanche. Crédits photo : © Jon Nazca / Reuters/REUTERS

    L'Espagne a emprunté ce matin à près de 7% sur 10 ans. Les taux français à 10 ans passent la barre de 3,75%. Les marchés jouent l'éclatement de la zone euro.

    La tension ne retombe pas sur les taux d'intérêt des emprunts d'État dans la zone euro. Les marchés sont en réalité en train de dessiner l'Europe à deux vitesses que souhaitent justement éviter à tout prix les dirigeants européens. Le cheval de Troie des traders n'est pas la politique, mais l'arme redoutable des taux d'intérêt.

    Loin de s'apaiser, les tensions sur les taux d'intérêt des pays vulnérables ne cessent en effet de s'exacerber. La Grèce et le Portugal sont depuis longtemps hors jeu avec des taux sur les emprunts d'État à dix ans hallucinants de 25,7 et 10,5%. Mais d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne sont en train de s'installer dans des configurations de taux intenables sur le long terme : 7% sur les obligations du Trésor italien à 10 ans et surtout 6,975% imposés à l'Espagne qui a fait appel au marché ce matin pour 3,5 milliards d'euros à 10 ans.

    La zone euro vit-elle ces derniers instants dans sa forme actuelle

    A 3,755% la France est en train de se faire lentement, mais sûrement pousser dans le camp des pays «faibles». Les opérateurs à Londres ou New York sont convaincus que la France ne mérite plus son «triple A». Le pays a encore révisé à la hausse à 95,3 milliards d'euros son déficit budgétaire sur l'année 2011.

    Pendant ce temps, les taux allemands ne cessent de baisser. Ceux des emprunts d'État à 10 ans sont tombés à 1,77% . D'un côté les marchés ont un réflexe de «fly to quality», de l'autre ils fuient les emprunts d'Europe du sud désormais désignés comme étant «toxiques». L'écart de taux avec l'Allemagne se creuse de jour en jour vis-à-vis des autres pays de la zone euro. 5,20 points de pourcentage (520 points de base dans le jargon des marchés) et plus de 200 points vis-à-vis de la France. Si ces écarts persistent, ils signifient que la zone euro vit ses dernières instants dans sa forme actuelle.

    http://www.lefigaro.fr


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