• Les FRALIB ont besoin de nous !

    Rouge Midi
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    Les FRALIB ont besoin de nous !
    lundi, 29 avril 2013 / Charles Hoareau

    Faut-il encore donner le nombre de jours de luttes (bientôt 1000 !), le nombre de manifs, de débats, de réunions en préfecture, au ministère, d’affrontements avec la direction aux grilles de l’usine ou dans les prétoires ?

    Faut-il détailler le contenu de tant de jours (et de nuits !) dans cette bataille titanesque pour l’emploi et pour la vie, le nombre d’assemblées générales pour une organisation qui a en permanence le souci de fonctionner collectivement ?

    Faut-il parler de tous ces moments de colère contenue devant l’arrogance, le cynisme et le mépris de dirigeants qui assument tranquillement de s’engraisser et d’engraisser leur groupe aux dépens de familles entières qui ne demandent qu’à vivre de leur travail…tout simplement ?

    Faut-il reprendre l’historique de tous ces messages électroniques (1293 à ce jour) qu’Olivier ou un autre envoiepresque chaque soir depuis la grève de 2010 ?

    Sans doute que non et encore moins pour les lecteurs de Rouge Midi qui suivent avec une attention où se mêlent respect, admiration, inquiétude et moments de joie forte tout au long de ces bientôt 1000 jours qui tiennent en haleine celles et ceux qui sont épris de justice et d’espoir.

    Le 28 février dernier, UNILEVER, fait unique dans l’histoire sociale de ce pays, a vu son Plan de casse de l’emploi cassé par la justice pour la 3ème fois. En droit cela veut dire que le groupe doit tout reprendre à zéro, réembaucher les ouvriers licenciés, reprendre la production et, s’il y tient vraiment,…présenter un nouveau plan.

    Eh bien non !
    S’asseyant sur la décision de la cour d’appel, la multinationale ne veut pas l’appliquer en prétendant qu’elle ne peut plus le faire et qu’éventuellement les salarié-e-s peuvent saisir les prud’hommes pour obtenir une indemnité.

    Une nouvelle manœuvre
    .
    Jeudi au conseil de Prud’hommes de Marseille, 8 salariés (sur 182 !) saisissaient « spontanément » la justice pour qu’elle condamne UNILEVER à leur verser une indemnité dont l’annulation du plan social était censée les priver (sic !).

    Un peu téléphoné comme procédure d’autant qu’en conférence de presse les fralibiens apportaient la preuve que c’est l’avocat des 8 « plaignants » qui les avait sollicités, (ce qui est contraire à la déontologie du métier d’avocat et mériterait sans doute une interpellation du bâtonnier afin de savoir ce qu’il en pense) pour qu’ils fassent cette démarche pour laquelle il assurait par courrier une quasi gratuité.

    Un avocat « désintéressé » donc qui agissait pour le bien de qui ? On se le demande. A l’audience sa plaidoirie était quasi identique à celle de son supposé adversaire, l’avocat de l’employeur, tous les deux soulignant que l’annulation du PSE entravait la bonne marche des projets d’UNILEVER dont l’indemnisation faisait partie...

    Payer pour pouvoir licencier s’ils y sont contraints ils savent faire, mais maintenir l’emploi surtout pas !!

    Bien sûr un tel argument n’a aucune valeur juridique ni ne correspond à la réalité le président de la communauté de communes qui a préempté usine et machines ayant écrit au PDG pour lui signifier qu’à tous moments la production pouvait repartir.

    Bien sûr sur ce point la justice finira par donner raison aux fralibiens…mais dans combien de temps ? Et pendant ce temps-là qui paiera les salaires ? La position de la multinationale est claire et la même depuis le début : pas question de laisser des ouvriers reprendre l’usine et prouver qu’ils ont raison quand ils disent qu’ils peuvent se passer de patron pour produire mieux, de façon plus écologique (en revenant à des circuits courts privilégiant les productions locales pour les infusions), plus équitable (en payant les paysans producteurs d’Asie ou d’Afrique et les salarié-e-s de France à un salaire correct) et cela sans augmenter les prix aux consommateurs voire en les diminuant.

    Pour UNILEVER et ceux qui la soutiennent l’enjeu est autant politique qu’économique.

    C’est là que le gouvernement montre à quel point il a choisi son camp. Non seulement il ne réquisitionne pas la marque, non seulement il renie ses engagements de campagne électorale, mais en plus il n’intervient même pas pour faire respecter les décisions de justice ce qui rend notre pétition encore plus d’actualité, pour Fralib comme pour les autres entreprises menacées de fermeture.

    UNILEVER compte sur l’asphyxie financière et la complicité du gouvernement pour empêcher à la reprise qui donnerait tort sur toute la ligne à celles et ceux qui prônent la résignation devant les politiques d’austérité et de chômage ou ne croient pas aux batailles pour l’appropriation sociale et les nationalisations.

    Face à eux, la CGT de l’agroalimentaire nous lance un appel :
    « Il nous faut absolument monter d’un cran.
    Pour gagner, faire céder UNILEVER qui veut leur couper les salaires, les envoyer remplir les rangs de pôle emploi et faire payer la collectivité à leur place alors que le 3ième P.S.E. a été annulé par la cour d’appel d’Aix ; la Solidarité, l’engagement du plus grand nombre à leurs côtés est nécessaire. »

    Relevons le défi et lançons en grand la bataille financière pour que les fralibiens puissent tenir et gagner !

    Dons à envoyer à :

    Association Force et Bon Thé
    Bourse du travail
    Cours Beaumonf
    13400 Aubagne
    CCP 08 840 68 H 029
    IBAN : FR41 2004 1010 0808 8406 8H02 986
    BIC PSSTFRPPMAR

    En médaillon point presse ce jeudi 25 avril à la sortie du conseil de prud’hommes.

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