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Par Pcautunois le 1 Avril 2011 à 00:00
Les députés français viennent de voter une loi obligeant les chiens à mettre un casque dans la rue et en voiture.
Une décision rendant obligatoire le port du casque à vélo vient d' être prise en France ,cette mesure, qui n’a été précédée d’aucune concertation ni d’examen sérieux de ses conséquences, serait à l’opposé de la législation actuelle dans les pays européens qui ont développé de véritables politiques cyclables, et ne tirerait pas non plus la leçon des décisions fâcheuses prises en ce domaine ici ou là dans le passé.
À la fois association de consommateurs agréée par l’État et association de défense de l’environnement, la SPA travaille, depuis sa création en 1978, à la définition et à la promotion d’une politique des transports conforme aux exigences économiques, sociales et environnementales du développement durable. Elle se préoccupe du développement des transports collectifs mais aussi de l’usage des modes non motorisés, en particulier du vélo, au sujet duquel elle est intervenue énergiquement au sein de l’atelier transport du Grenelle de l’environnement.
Nous venons d’apprendre que le gouvernement s’apprête à rendre obligatoire le port du casque pour les chiens. Une telle mesure, qui n’a été adoptée par aucun des pays européens voisins connus pour le succès de leurs politiques cyclables, nous semble inutile, anti-pédagogique et même contre-productive.
• L’obligation du port du casque serait antipédagogique. Il faut au contraire agir sur le comportement, souvent agressif, de l’automobiliste, l’inciter à respecter les usagers les plus vulnérables de la voirie.
• Selon une étude britannique récente, l’obligation du casque pourrait au contraire être un facteur de risque pour les chiens : en effet, l’automobiliste prend moins de précautions lorsqu’il double un chien casqué, considéré comme moins vulnérable qu’un chien non casqué. Un psychologue britannique l’a vérifié dans les rues de Salisbury et Bristol : à l’aide d’un capteur de distance et d’un ordinateur montés sur un chien, il a enregistré 2500 dépassements par des automobilistes, la moitié casquée, l’autre moitié tête nue. Le port du casque réduit la distance de dépassement de 8,5 cm. Sa conclusion : le casque est utile pour les jeunes chienss et en cas de chute à vitesse réduite, mais il rend aussi une collision plus probable.
• La sécurité des chiens dépend essentiellement de la place qui est accordée par les collectivités locales à la voiture et des vitesses autorisées aux automobilistes. Une enquête de la DSCR a montré que le nombre des chiens tués a diminué de 30% entre 1992 et 2001 alors que la diminution de la mortalité n’a été que de 15% pour l’ensemble des usagers de la voirie : selon elle, cette évolution n’est pas due à la diminution du nombre des chiens pendant cette période, mais à l’extension des aménagements cyclables urbains et périurbains. À Amsterdam ou Ferrare, les chiens ne portent pas de casque : les aménagements de la voirie suffisent à les protéger.
Il y a des mesures, directes et indirectes, à prendre plus efficaces pour améliorer la sécurité des chiens que l’obligation du casque et, pourquoi pas, d’une armure. L’État peut ainsi lancer une vaste campagne incitant l’adoption d’un code de la rue, selon le modèle belge, afin de protéger les usagers les plus vulnérables de la voirie urbaine. Enfin il peut multiplier les radars automatiques, et décider un abaissement général des vitesses de 10 km/h sur le réseau routier, mesure recommandée par l’atelier transport du Grenelle de l’environnement, qui a fait l’objet d’un consensus parmi les participants..... Lire la suite
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Par Pcautunois le 16 Mars 2011 à 17:52
Par Agnès Maillard
Je ne sais pas si je vais conquérir beaucoup de voix, mais d'ores et déjà, j'ai gagné pas mal de muscles dans la campagne pour les cantonales.
Rien n'est simple quand on travaille avec un petit parti plutôt qu'avec une grosse machine de guerre. Chez les Alternatifs, pas d'agence de communication, pas de matériel de propagande calibré. Tout, absolument tout, est à faire. Les partis d'élus (essentiellement le PS et l'UMP) sont comme de grosses multinationales du marketing politique alors que nous ne sommes que de petits artisans, avec la difficulté que chacun connaît bien : devoir faire aussi bien avec toujours moins de moyens. Affiches, prospectus, profession de foi, bulletins de vote : tout est fait maison. De l'intérêt d'avoir une candidate graphiste... Rien que le matériel de campagne, en comptant tout le bénévolat injecté dedans, ça coûte un bras. Il y aura bien remboursement du matériel obligatoire (bulletins de vote, affiches et profession de foi), mais après coup, de manière partielle et sous condition de résultats. Les gus qui n'ont pas réussi à convaincre 5 % de leurs votants y seront intégralement de leur poche.
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Par Pcautunois le 7 Mars 2011 à 11:58
Mort d’un commis voyageur, c’est l’actualité de nos jours
La France en tête du harcèlement : triste classement européen
On apprend dans le journal humanité du jeudi 24 février 2011 par Elisabeth Grelot : Psychologue, le mécanisme du harcèlement moral.
Le France est en tête dans ce triste classement européen ; la France est le pays qui a le taux de harcèlement le plus élevé.
Elle se classe dernière du classement pour la liberté de prendre des décisions dans son travail, Avant dernière dans la satisfaction dans son travail et se trouve à la 99 eme place sur 102 en ce qui concerne les relations de coopération entre employés et employeurs.
Souvent à la base se trouve un problème de management, un manque de dialogue social dans entreprises et un individualisme forcené qui pousse à la rivalité entre les salariés.
On apprend aussi que le recul de l’âge de la retraite renforce le harcèlement moral de séniors pour les faire quitter l’entreprise sans indemnité :
Quelle époque. !....
Il existe quatre formes de harcèlement :
L’Organisationnel qui peut se caractériser par une pression constante pour pousser à la productivité et à la rentabilité.
Le harcèlement individuel qui serait plutôt considéré comme une perversion narcissique, Comme par exemple le fait de donner des ordres et contre ordres injustifiés ;
« On demande par exemple à un salariés de présenter un rapport sous forme de tableau et un fois le travail terminé on lui demande de le présenter autrement. »
« C’est le fait aussi de corriger des fautes hypothétiques. »De fait mais cela ressemble aussi au harcèlement organisationnel qui consiste à placer sur une plate forme téléphonique ou un pool de saisie informatique un ingénieur par exemple en en respectant pas sa qualification, cela devient monnaie courante ce genre de pratique, comme à l’armée autrefois « tu parles anglais vas nettoyer les chiottes » Donc la qualification n’est pas reconnue.
Le Groupal où on voit tout un groupe harceler un individu différent comme par exemple le harcèlement Homophobe ou handiphobe.
Le harcèlement groupal intervient ;
Quand un salarié par exemple qui devait abstenir un droit,
Celui-ci lui est refusé de façon discrétionnaire,
Et ce salarié en parle à ses collègues croyant obtenir leur soutien
Mais ces salariés qui eux ont eu le fameux droit en question l’agressent verbalement
Le harcèlent et essaient de la faire taire en inventant des histoires comme quoi ce salarié aurait dit « personne n’aurait du avoir le droit »Les syndicats plus occupés par les restructurations ne s occupent pas de la situation,
Sans compter le Front national qui infiltre les syndicats dont la CGT,
La CFDT qui vote avec le Medef
Fo où des encartés UMP côtoient des encartés communistes ;
Et le problème ne sera pas réglé ;Et ce pauvre salarié connait la double peine
Le harcèlement quand on lui refuse le droit,
Le harcèlement des collègues qui ont eu le droit en question,
Et le syndicats inactifs ou infiltrés par le Fn qui ne réagissent pas,
C’est la Direction et le patronat qui se frottent les mains.
Et enfin le Stratégique qui pousser les salariés à bout pour qu’ils démissionnent.
Ce genre de harcèlement a poussé des salariés au suicide Lors de restructuration.
Comme l’actualité l’a révélé.
Présente dans les livres d’Arthur Miller «Mort d’un commis-voyageur», la souffrance au travail extrême réapparaît aujourd’hui Au moment où un homme de 55ans magasiner sur le site de l’usine PSA de Mulhouse et employé depuis 29 ans par le constructeur automobile, s’est suicidé lundi 16 juillet 2007 sur son lieu de travail les journaux :le monde et le figaro font remarquer qu’il s’agit du sixième suicide au sein du groupe. le journal l’humanité l’explique par les conditions de travail pour libération « le rapport entre travail et suicide fait désormais débat longtemps tabou » En effet pour de nombreuses activités ,la quantité du personnel a été divisé par quatre avec la même productivité et de ce fait le climat de travail s’est dégradé avec des pressions qui peuvent s’apparenter à des menaces y compris sur les arrêts maladie sans compter l’isolement des salariés, la suppression généralisée des pauses, le stress au travail .Les suppressions d’emplois à répétition et la mise en concurrence des salariés par l’individualisation vont créer une désespérance.
Pour –la CGT « un salarié mort sur son lieu de travail doit nous interroger sur ses motivations », Sud Renault a obtenu une expertise indépendante. Le délégué CGT a fait marquer ce suicide avec difficulté sur le registre des accidents du travail Reconnaissance difficile à obtenir car seulement 40 suicide ont été reconnu à ce jour comme accident du travail depuis 1997 alors que le rapport du conseil économique et social en relate entre 300 et 400 suicides liés aux mauvaises conditions de travail.
On a encore en mémoire ce triste sort réservé aux salariés.
Les femmes sont plus touchées par le harcèlement que les hommes, Du fait qu’elles occupent des places subalternes autant dans le privé que dans le public ;
Les jeunes sont aussi concernés alors qu’au départ ce phénomène touchait les salariés dit seniors
Tous les secteurs sont concernés y compris celui de l’associatif et du syndicat car s’ils ne sont pas liés à la productivité ils restent néanmoins liés au narcissisme pathologique et au pouvoir qu’une personne pense exercer sur une autre.
« Sous couvert de bonne cause on demande tout et n’importe quoi au employés » citation du journal humanité
Il est plus que temps d’agir sur le harcèlement,
De faire appliquer les textes qui l’interdissent, d’agir sur la prévention, la santé au travail ;
Pour faire cesser cette souffrance au travail ;
Qui touche dans nos sociétés :
Les femmes, l’homme, les jeunes, les salariés séniors, les cadres, les employé, les agents de maitrises les ouvriers,
Toutes les catégories.Martine Lozano militante associative
De : Martine Lozano
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Par Pcautunois le 6 Mars 2011 à 11:37
La célèbre formule « Du pain et des jeux » date de l’Antiquité romaine mais ce qui était valable hier l’est toujours aujourd’hui.
C’est Juvénal (poète satirique de la fin du 1er siècle de notre ère) qui en est l’auteur. Il l’a écrite pour évoquer les besoins fondamentaux du peuple de Rome qui vivait alors dans la misère. Pour éviter les émeutes et les révoltes, les consuls et les empereurs ont organisé des distributions de farine gratuite.JUVENAL disait donc que pour gouverner il faut donner au peuple du pain et des jeux. De quoi se nourrir et se divertir. Quand le pain est abondant et les jeux divertissants, le peuple, pourrait-on dire endormi, ne se révolte pas.
En 850 ans d’histoire, les Romains ont conquis et géré un Empire qui dépassait tout ce qui a été fait avant et depuis. Au début, le gouvernement romain était au service du peuple. Mais, au fil des ans, le pouvoir leur est monté à la tête. Nous avons tous entendu parler des banquets, des orgies romaines et autres lupanars qui n’étaient pas l’apanage du petite peuple mais plutôt celui des empereurs, sénateurs et notables. Le peuple romain auto-suffisant, courageux et souverain s’est peu à peu transformé en une société dépendante du gouvernement et des notables pour satisfaire ses besoins quotidiens.
Vers 140 A.D., l’historien Romain Fronto écrivait: « La société romaine est préoccupée principalement par deux choses, ses ressources alimentaires et ses spectacles ».
Aujourd'hui, dans notre société actuelle, on assiste à peu de chose près au même cas de figure. Les divertissements sportifs (coupe du monde de football, rugby...), les divertissements télévisés (émissions, jeux, téléréalité...) remplacent cette fausse aux lions.
De la même façon, les jeux vidéo, Internet et les réseaux sociaux virtuels occupent et distraient les esprits ; ils peuvent être comparés aux jeux des Romains, dans le but de calmer les peuples.
Téléspectateurs comme internautes, figés et hypnotisés devant leur écran, sont ainsi loin de la réalité politique, de la misère, de la corruption, du jeu de pouvoir. Consommation, marketing, propagande, et sur-médiatisation alimentent leur plaisirs fictifs, créant ainsi une société de spectacle. Pire encore, ces nouveaux moyens de communications endorment cette société de spectacle qui réclame elle-même davantage de distractions.
Comme le dit si bien Guillaume de Thieulloy, "la communication a bien plus d'importance que le discours", cette nouvelle communication serait-elle un leurre ? Sommes-nous esclaves ou victimes de nos propres exigences ?
De nos jours point de distribution de farine mais pour un grand nombre d’entre nous le minimum pour ne pas mourir de faim (RMI, RSA) ou autres « providences » de l’Etat visant à nous garder sous son contrôle.
Les jeux du cirque ont aujourd’hui pris une autres forme mais les arènes sont toujours là, on vient y admirer « les bleus », et les notables romains ont des successeurs dans les orgies et les lupanars.
Ayons également une pensée pour la télé réalité , sans oublier les célèbres jeux de Tf1.
La chute de l’empire:
Dans ce qui suit, je vous laisse découvrir les parallèles mais souvenez vous c’était il y a 20 siècles!
Les taxes atteignirent des niveaux inégalés et paralysèrent l’entreprenariat. Les entreprises bien établies s’en remettaient au gouvernement pour assurer leur survie.En 410 A.D., les Goths envahissent et saccagent Rome. L’Empire romain n’était plus que le pâle reflet de la République qui avait conquis le monde. La corruption dominait le gouvernement et la bureaucratie. Les discours et les promesses remplaçaient l’action. Les Romains avaient graduellement échangé leur liberté au profit de l’État-providence. La population démoralisée attendait passivement que les politiciens agissent. L’immobilisme dominait la société romaine. Du pain et des jeux …
Malheureusement, un des effets pervers de la prospérité est de favoriser la croissance de certains gouvernements. Petit à petit, l’État gouverne au détriment des libertés individuelles. Ce cycle se répète depuis le début des temps. Pouvons-nous mettre fin à ce cycle? C’est-à-dire, pouvons-nous créer un État dans lequel les libertés individuelles resteraient une valeur durable?
Une personne libre, assume ses responsabilités, respecte la liberté des autres et rejette tout pouvoir absolu Cette liberté ne peut pas être protégée seulement par des lois ou imposée par la force. La liberté n’est pas gratuite. Elle exige un effort continu et une vigilance de chaque instant.Céline S.
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Par Pcautunois le 2 Mars 2011 à 18:23
Si la plupart des commentaires tournaient hier autour du remaniement annoncé par Nicolas Sarkozy lui-même, ce qui doit être une première dans l’histoire de la Ve République et une preuve supplémentaire de la concentration du pouvoir, on peut tout de même s’étonner, avec un peu de recul, de la soudaine sympathie du chef de l’État pour les peuples en révolution. Surtout quand il nomme à la défense, soit dit en passant, un ultralibéral, ancien fondateur du mouvement d’extrême droite Occident, à savoir Gérard Longuet. Dieu sait surtout que pour la droite, en principe et comme on nous l’a amplement répété au moment de la bataille des retraites, « ce n’est pas la rue qui gouverne ». Mais voilà soudain que le président affirme que nous ne devons avoir qu’un seul but : « Accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d’être libres. » Cette déclaration au regard de décennies de soutien aux dictateurs assorties de manifestations d’amitié et de services rendus dit à elle seule l’ampleur du revirement auquel le pouvoir a été contraint, au moins dans les mots.
Les soulèvements du monde arabe ont rendu obsolète la lecture du monde en termes de choc des civilisations, mais Nicolas Sarkozy pourtant n’entend pas moins l’utiliser là où elle peut encore servir, en relançant dans les prochains mois un débat sur l’islam. Les démocrates doivent exiger qu’il y renonce. L’artifice est d’un autre temps. Mais c’est à cet autre temps, il est vrai, que le chef de l’État s’accroche comme à la planche censée assurer sa réélection. On le sait bien, d’ailleurs, que s’il a salué les révolutions, c’était pour mieux en souligner les dangers et brandir, encore et encore, l’immigration comme une menace et une rente électorale. En lui emboîtant le pas dans le Figaro, qui titrait hier « La stratégie de Nicolas Sarkozy face aux défis du monde arabe », Étienne Mougeotte écrivait dans son éditorial : « On a bien sûr raison de saluer le désir de libertés de peuples si longtemps placés sous la botte de dictateurs corrompus. » Mais « il faudrait une grande naïveté pour ne pas pressentir que cette brise salutaire d’essence démocratique porte en elle les germes d’une profonde déstabilisation ». Et d’évoquer une Europe menacée par « un puissant flux migratoire ». Étienne Mougeotte a bien compris la logique interne du discours de la veille avec toute la solennité requise et l’appel au rassemblement de « tous les Français autour de nos valeurs républicaines ». L’Europe est en danger, la République est menacée, aux armes citoyens !
La ficelle est un peu grosse. En tentant de retourner à son profit les changements profonds en cours, c’est aux peurs et aux fermetures que Nicolas Sarkozy fait appel. Qu’a-t-il dit d’autre en effet, et la situation de la France devrait-elle se résumer à celle d’une forteresse assiégée ? C’est se dédouaner à bon compte non seulement des conséquences d’une politique étrangère condamnée par l’histoire mais des résultats de la politique menée, ici même. Chômage, croissance au ralenti, pouvoir d’achat, crise dans l’école, dans la magistrature, et même dans la police et la gendarmerie, n’est-ce pas, Brice Hortefeux… Face à cela, les propos volontaires sur la régulation financière, les abus des banques ont fait long feu, et la parole présidentielle est dévaluée comme jamais, alors que grandit dans le pays le rejet des injustices. Quand Nicolas Sarkozy feint de saluer les révolutions, c’est pour mieux détourner, de la manière la plus dangereuse qui soit, les aspirations au changement.
On peut tout de même s’étonner de la soudaine sympathie du chef de l’État pour les peuples en révolution.
Maurice Ulrich
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Par Pcautunois le 23 Février 2011 à 21:13
Pourtant, c'est l'élection que l'on devrait contester dans un pays vraiment démocratique car c'est l'aboutissement de la monarchie républicaine, la sublimation du culte de la personnalité, avec aussi le risque de mener la France sur la voie du bipartisme, avec deux partis uniquement gestionnaires du capitalisme. Donc, la logique voudrait que l'on s'intéressât plutôt à des élections permettant d'élire des représentants plus proches du peuple, et bien non, les cantonales qui auront lieu à la fin mars sont totalement absentes du débat politique alors qu'elles sont beaucoup plus importantes qu'il n'y parait.
Si l'on peut considérer que croire dans les conditions actuelles au grand chambardement par la voie des urnes est une analyse politique particulièrement simpliste, digne de politicards professionnels nostalgiques de la IIIème République, cependant, en attendant aussi une aléatoire révolution, certaines élections locales, encore en contact direct avec le peuple, peuvent aider à mettre les territoires en transition, économiquement, écologiquement, idéologiquement ! Par conséquence l'élection cantonale dans sa forme actuelle peut participer, par la volonté d'élus véritables représentants de la souveraineté populaire, à un changement progressif de la société.
Mais en premier, il faut déjà s'opposer au projet de loi de la réforme territoriale qui va transformer un nombre réduit d'élus devenus mi-régionaux, mi-départementaux, à fortiori beaucoup moins proches du terrain, en de véritables « fonctionnaires » de la gestion capitaliste ; ce sera l'aboutissement de la société des experts, celle de la rentabilité coût que coût ; finit le conseiller voisin qui pouvait à tous moments vous recevoir pour des doléances, il est vrai : parfois trop particulières, mais qu'importe, c'était l'écoute du territoire.
Des cabinets d'expertise et de gestion les remplaceront, cabinets qui d'ailleurs existent dèjà dans les régions et qui gèrent celles-ci à la place de conseillers devenus les marionnettes des technocrates; le PS de la région Pays de Loire a sa propre officine qu'il rétribue fort cher et dont on connaît la dépendance au capitaliste puisque dans le cas présent, elle œuvre en sourdine pour le soutient de la Région au. Projet de Notre-Dame-Des-Landes. Projet qui est dans l'optique de la compétitivité ultralibérale des territoires en favorisant aussi l'expansivité des métropoles globales, conception de l'avenir de nos régions que l'on doit dénoncer dans la mesure où il n'est pas pour le bien réel des habitants, mais pour le profit du capital que génère ainsi le système.
Un constat objectif nous porte aussi à croire que les superficies concentrationnaires industrielles du type « Vendéopôle » n'apportent que peu d'emplois véritablement stables, par contre détourne une partie des terres cultivables de leur but premier. Il en va de même des plans de revitalisation qui attirent des sociétés qui voient là l'occasion de s'installer à moindre frais et qui plient bagage dès que le profit des actionnaires n'a plus un pourcentage à deux chiffres. Et qui par conséquence délocalisent en allant chercher la rentabilité où les salaires sont plus bas.
D'autant que le capitalisme spéculatif, qui maitrise la crise à son avantage contrairement à ce que certains auraient tendance à croire, va peu à peu désindustrialiser les pays développés en avantageant les services, permettant ainsi de mieux maitriser les remous sociaux du fait de l'éparpillement des travailleurs, auxquels il offrira de plus en plus la flexibilité d'un emploi souvent précaire, résultat d'un code du travail démantelé.
En corolaire, pour les pays développés une autre réflexion s'impose aussi, devant les annonces de la raréfaction de beaucoup de matières premières le capitalisme mondialisé privilégie le développement des pays émergeants où les salaires, la variable d'ajustement du capital, sont encore bas de manière à tirer le maximum de profit en freinant la croissance des pays développés afin de ménager les ressources. Surtout que la fumeuse croissance verte n'est qu'un leurre consumériste, dont on commence à s'aperçoive aussi des dégâts, entre autres, les ravages dus aux déséquilibres alimentaires venant du fait que l'on préfère fabriquer du carburant plutôt que de donner à manger correctement à tous les habitants de la planète. Il est évident que la notion obsolète de développement durable -ou soutenable en fonction de l'humeur du moment, seul le mot « développement » étant important- ne peut pas associer les trois constantes : l'économie, le social, l'écologie.
On peut donc constater qu'après une baisse graduelle de la croissance dans les pays développés nous en sommes arrivés à une récession qui n'ose pas dire son nom, pour être plus clair, on peut appeler cela de la décroissance subie.
Certes, les accros de la techno-science, les scientistes, nous diront que la recherche va nous apporter les solutions. Il est possible au demeurant que certaines avancées techniques permettront une forme de développement, plus ou moins discutable d'ailleurs dans la mesure où cela est souvent orienté vers la créations de richesse dont le seul but est de faire tourner le système capitaliste en faisant miroiter un semblant de bien-être absolument pas essentiel ; et l'on s'aperçoit aussi qu'il y a un autre revers de la médaille avec par exemple des OGM de plus en plus repoussés depuis que l'on sait qu'ils ne sont pas sans effet sur la santé, des nanotechnologies dont on ne connaît pas à long terme qu'elles vont en être les retombées, des recherches en énergies comme le gaz de schiste tout à fait contestables, etc., non, le science ne résoudra pas tout et il faut accepter que la terre soit un produit fini dont les ressources ne sont pas inépuisables et dont l'équilibre écologique est sans cesse mis à l'épreuve par un progrès non contrôlé, consumériste surtout, sortant du cadre de la notion d'usage. Qu'on le veuille ou pas, nous allons inéluctablement vers une décroissance afin de ménager notre espace vitale, mais pour cela ce doit être une Décroissance choisie au service du peuple, et non une décroissance subie dont le seul but est de préserver le profit des actionnaires des grandes multinationales mondialisées.
Pour restructurer nos territoires et les amener vers la transition économique, écologique et sociale, on peut favoriser la relocalisation par l'intermédiaire du conseil général. C'est-à-dire que l'aide apportée favorisera en partie l'artisanat, mais surtout l'implantation de petites unités de fabrication, dont le but sera de servir la proximité avec une prépondérance vers l'usage, fabrication qui pourra aussi s'appuyer sur des spécificités locales découlant du particularisme des territoires.
L'impact écologique sera important avec la proximité qui réduira les transports, mais aussi dans la conception de ces unités par leurs tailles réduites on pourra s'entourer de toutes les précautions pour fournir une fabrication non polluante. Le productivisme à grande échelle qui est le grand pollueur de la planète s'en trouvera donc réduit par cette autre conception de l'industrialisation ;
Pour le coté idéologique, une aide apporté à l'autogestion permettra de mettre en place cette forme d'entreprise où le travail ne sera plus au service du capital, ce sera donc le travail qui se servira du capital. Cela permettrait de sortir progressivement de la conception de l'économie de marché telle qu'on la connaît et qui mène automatiquement à une financiarisation spéculative, un pas en avant sera fait ainsi vers la conception que certains considèrent encore comme utopique : la non-économie, celle qui fait totalement abstraction d'une recherche obsessionnelle de la croissance du PIB qui soi-disant créeraient des richesses alimentant un développement constant dont on sait pourtant qu'il est devenu improbable, disons impossible à long terme.
L'aspect social est évident car en fabriquant pour les besoins locaux et l'usage on assurera une pérennité de l'emploi. En découlera aussi le fait que la rentabilité du capital ne devenant pas primordiale, l'emploi pourra être moins concentré pour la productivité permettant ainsi de diminuer les horaires de travail et permettre des embauches. On imagine aisément la différence qui peut y avoir entre des gains de productivité qui ne servent pratiquement qu'au profit de l'actionnariat, et ceux qui pourraient être partagés entre les ouvriers. Notion de : « gains de productivité », qui d'ailleurs pourrait à l'occasion être discuté idéologiquement puisque l'on ne produira plus, mais l'on fabriquera, ce qui est une conception tout à fait différente pour le travail. C'est donc une industrialisation stable construit à l'échelon des territoires, restant de fait dans la dimension humaine et de proximité, que l'on pourra commencer à construire si on y met la volonté politique.
Un autre avantage aussi, et pas des moindres, de la relocalisation, c'est qu'en redonnant vigueur au tissu rural on limitera la concentration urbaine, ce qui mettra un frein à la « métropolisation » globale dont on connaît l'unique but qui est de favoriser encore plus le profit des capitalistes auxquels importe peu le déséquilibre des territoires.
Par contre, il ne faudrait pas se tromper de relocalisation et y voir là l'occasion d'exacerber un nationaliste nauséabond et franchouillard, du genre : « La France aux français ! ». Au contraire, cela pourra donner l'occasion aux diversités de s'exprimer permettant une intégration constructive par l'association des cultures. Il y a un exemple remarquable c'est celui de l'habitat traditionnel du Marais Poitevin qui est souvent rénové par des entreprises de maçonnerie dont le patron et beaucoup d'ouvriers sont d'origine portugaise. En refaisant les maisons anciennes dans l'âme de ce Marais, ils apportent une part de leurs savoirs qui, en ne modifiant pas profondément l'aspect de celle-ci, manie une technique différente parfois plus édulcorée que celle utilisée autrefois par les anciens de la région. Ce mélange des savoir-faire est donc une source d'enrichissement pour tout le monde, et il parait indéniable que cette forme d'intégration ne peut qu'être bénéfique à tous les migrants, d'où qu'ils viennent ! C'est pourquoi ils doivent aussi faire partie intégrante de la relocalisation.
Dans le cadre des prérogatives des conseils généraux nous n'éplucherons pas toutes les possibilités que l'élection des conseillers généraux pourrait permettre. Toutefois, quelques suggestions aideront à comprendre le sens important de cette élection puisqu'elle peut aussi ouvrir la porte à la création de services publics départementaux.
L'eau, le bien commun de l'humanité est entre les mains des multinationales. Pourtant, s'il y a un domaine où la volonté politique pourrait rapidement modifier la donne c'est bien celui-là. On peut alors imaginer la création d'une agence de bassin départementale permettant ainsi de bien cerner les différences en ressources des territoires du département. Un collège citoyen sera le décideur de la gestion de l'eau afin d'éviter, entre autres, les abus comme la prépondérance donnée à l'irrigation de la culture intensive, agriculture uniquement tournée vers l'agrobusiness et très peu pour la collectivité. L'autre intérêt c'est qu'elle servira d'appui technique aux communes pour la mise en place de régie communale de la gestion de l'eau potable et usée, ce qui les fera sortir de l'emprise des multinationales. La gestion de l'eau est d'ailleurs un secteur où il y a tout à reconstruire afin que le citoyen soit le seul acteur décisionnel sur ce qui lui appartient.
Un dernier point très important pour compléter ces propositions non-exhaustives, l'incontournable collectivisation des transports. Incontournable car le pétrole va continuer inexorablement à diminuer tandis que son prix augmentera, et qu'il n'y a pas de solution viable à long terme de remplacement, puisque même la voiture électrique en se multipliant participera à la raréfaction des matières premières, dans sa conception (le cuivre par exemple dont les prix explosent du fait aussi de sa diminution, d'autant que le recyclage n'est aucunement lui aussi extensif et ne réglera pas tout), dans sa consommation surtout si on utilise le nucléaire comme fournisseur d'électricité. Par conséquence la mise en place de tous les moyens de déplacements collectifs doit être une priorité avant toutes autres options (quatre voies et autoroutes, par exemple), on favorisera bien sûr le ferroviaires, mais aussi les plus oubliés, les transports collectifs en milieu rural. En découlera donc, du fait que l'on pourra ainsi diminuer le nombre de véhicules circulant, un impact écologique important sur les émissions de gaz à effet de serre, sans oublier que cela permettra de ne pas augmenter le réseau autoroutier particulièrement dommageable pour l'environnement. Il va sans dire que l'on limitera le nombre des moyens hyper rapides du style TGV, LGV, voire aussi, écarter la nouvelle mode des services de bus ultra-rapides en milieu urbain.
Ces propositions qui peuvent mettre les territoires en transition, économique, écologique et sociale, entrent bien dans le cadre des prérogatives des conseils généraux et par conséquence doivent être le support politique pour les élections cantonales, qui de fait ne doivent pas être négligées.
Surtout qu'en restructurant de façon différente les territoires on va apporter une note idéologique qui pourrait ouvrir les consciences et les décoloniser de la pensée unique capitaliste.
Par ce travail progressif on peut espérer aussi que le nombre augmentant des initiatives, hors de la pensée dominante, puisse permettre d'arriver à la rupture avec le capitalisme, que se soit par le basculement de la masse critique vers une société de liens, plus humaine et débarrassée du productivisme et du consumérisme de l'économie de marché, ou amener véritablement une révolution totale, qui ne sera pas que celle du renversement d'un dictateur, d'un autocrate, mais d'un changement profond de la société…
C'est pourquoi ces élections ne doivent pas être oubliées, ni considérées comme secondaires !
http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com
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Par Pcautunois le 21 Février 2011 à 05:44
"Le prêteur et sa femme" - version 2011
de : Chti LP59
samedi 19 février 2011 (06h58)D’après l’oeuvre de Quentin Metsys "Le prêteur et sa femme" - 1514 - Musée du Louvres (Paris)
Trouvé sur : LES BONS MOTS DE FABIANO
Chez les époux Strauss-Kahn c’est l’effervescence. Anne voudrait faire ses valises et rentrer en France mais Dominique ne l’entend pas de cette oreille :
Ecoute, Anne, je dois rester au FMI (Fonds Monétaire International) jusqu’à la fin de mon mandat ! Je gagne bien ma vie ici, je suis rondement payé en rapport à mon utilité marginale de second degré ! Et puis il me reste encore un peu d’argent à distribuer au monde. Plus tellement, mais quand même un peu !!
En comptant ses pièces le grand banquier du Monde se demande pourquoi son épouse est si impatiente de retrouver Paris, les Champs Elysées et tous ces journalistes paparazzi qui vont envenimer leur vie privée.
Tu sais Domi, la France me manque ! Je m’ennuie ici ! J’aurais tant à apporter à la presse hexagonale !! Je suis journaliste après tout !
Ah ! C’est donc cela ! Anne voudrait recoller au journalisme, se retailler un sept sur sept sur mesure !!
Anne, ce n’est pas sérieux ! Tu me vois prendre les plus hautes fonctions de l’Etat avec une épouse qui serait journaliste ! Mais le petit Hirsch va crier aux conflits d’intérêt !! C’est une vraie teigne, celui-là ! Je m’attirerais les foudres de l’UMP et même de mes pseudo compagnons de la rose flétrie !
La belle Anne rit :
Dis plutôt que tu as les pétoches d’affronter tes anciens compagnons de route ! Ils n’ont pas encore digéré que tu te sois réfugié dans cette tour d’ivoire Fmiste sous l’impulsion du Petit Nicolas ! J’ai cru comprendre que la rue Solferino ne t’attendait pas spécialement comme le Messie ! Ai-je tord ou raison ?
Oh, tu n’as pas tout à fait tord d’avoir en partie raison ! Il y a au PS nombre d’hommes iniques ! Des ingrats ! Ils ne mesurent pas ce que j’ai fait pour le Parti ! La rose boude le FMI et fait moue infâmante !
Tu vaux mieux qu’eux mon Domi chéri !! Revenons en France ! Crée ton propre parti libéral de gauche !
A droite de la gauche, tu veux dire ?
Non plutôt à gauche de la droite, mais pas trop car, sinon, tu te places au centre ! Tu te Bayroutise et là…ça craint, mon chou !!
Je n’ai plus assez de vigueur physique pour me lancer dans la création d’un nouveau Parti ! Si je rentre en France je devrai emprunter la procédure de la mère Aubry pour briguer la plus haute marche : les primaires ! w
Mais c’est dégradant !! Toi, le soleil du FMI, l’astre de la régulation économique du Monde, te rabaisser au rang de simple postulant dans un concours de circonstance à côté de piètres candidats : les Valls, Montebourg, Hollande, Royal…Tu l’imagines ??
Non ! Et c’est pour cela que je n’ai pas envie d’y aller ! Je te le dis : je suis bien au FMI ! Je viendrai à Paris dans la cadre d’une rencontre avec les ministres des Finances des pays du G20 et c’est tout !!
Mais tu t’es engagé à parler au Parisien et sur France 2 ?
Ben, heu, oui ! Je crois que j’ai noté cela sur mon agenda ! Où l’ai-je mis ? Tu sais, l’agenda un peu rétro médiéval avec des enluminures où je note tous mes rendez-vous ? Mon éphéméride pour FMI raide ! Mais, c’est toi qui l’as, Anne !!
Hé oui, je le feuillette régulièrement ! C’est fou le nombre d’entretiens et de réunion qu’impose le statut de Directeur du FMI ! Mais là, tu as mis du Bianco, heu, heu du Blanco ! On peut savoir pourquoi ?
Dominique (rougissant) :
Ben, ça, heu, ça, c’est un rendez-vous qui, finalement, a été annulé !
Ah, je vois !!
De : Chti LP59
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Par Pcautunois le 19 Février 2011 à 21:16
On a beau dire,
On a beau faire,
Le cul du berger
Sentira toujours
Le thym.
H.GOUGAUD
Mauvaise nouvelle !
Le con existe, je l'ai rencontré.
Il m'arrive peu souvent de fréquenter la grande Ville.
Malheureusement, quelquefois des obligations impérieuses m'y contraignent.
Après avoir déchaussé à regret mes bottes de caout-chouc, d'autant qu'elles rechignent souvent à retrouver leur indépendance, puis ôté mon pantalon de velours si confortable, je me pare d'atours plus en harmonie avec mon futur état de citadin forcé et, enfin prêt, je me véhicule vers l'inconnue.
Pas celle dont les bras accueillants attirent ma tête vers le moelleux coussin de deux seins rebondis, mais celle que je regarde avec circonspection, celle qui me rebute tant ses bras sont tentaculaires et froids : la grande ville.
Malgré tout, pour mettre un peu de baume enchanteur à mon esprit rendu maussade par cette perspective, en faisant fi de mes préjugés défavorables, je sacrifie une belle journée de Printemps. Un après-midi où le jeune soleil vous regarde en souriant, sa douce chaleur réchauffe, la terre émane le parfum des fleurs en éclos.
En ville, le cœur heureux d'un si beau temps, le regard plein de lumière, je flâne au gré des rues.
J'admire, ce que souvent l'on ne regarde pas, les hauts des maisons de nos villes.
L'une au toit de tuiles romanes, rose passé, quelque fois moussu, l'autre couverte d'ardoises grises et luisantes qui en porte ainsi la rigueur de l'époque protestante, celle du dix-huitième siècle ornée d'entrelacs sculptés dus au génie de quelque architecte à l'inspiration tarabiscotée, quelles merveilles ! C'est un chaos de cultures harmonisées.
Mais comme le bonheur ne peut pas être parfait, un sombre souvenir vint noircir le plaisir que me donnait ces ensembles si discordants, et pourtant si bien accordés par le hasard du temps.
Comme des fleurs disséminées ça et là apportaient un peu de poésie au tableau que j'admirai, il m'était revenu à l'esprit, qu'un jour, un technocrate de bas étage avait émis l'idée que l'on devrait interdire les pots de fleurs sur les balcons ; sous le fallacieux prétexte qu'ils étaient un danger pour les passants. Ce mauvais goût dans la bouche, laissé par une telle aberration, sera toutefois de courte duré car, doté d'une nature heureuse, ma bonne humeur reprit vite le dessus. J'ai toujours pensé en effet que s'il fallait être assommé, il valait mieux que ce fût par des fleurs plutôt que par la matraque d'un CRS. Surtout si c'est la jolie fille sur le balcon du troisième étage qui, après une tendre rencontre, lors d'adieux pathétiques, renverse maladroitement les fleurs de son jardin d'extérieur et envoie ainsi par les airs le lourd message de son cœur amoureux.
Chassant définitivement loin de mon esprit les turpi-tudes des fonctionnaires et des hommes politiques je reprends ma flânerie, je déambule, au hasard des rues, les sens en éveil à l'appel du Printemps….
Un parfum vient flatter mon odorat, pas le patchoulis de la parfumerie d'en face, mais plus fin, plus subtil, un mélange presque insaisissable : le thym, le serpolet, la sarriette qui donnent ce charme indéfinissable au souffle du mistral. Il émane d'une affiche. L'une de ces belles affiches publicitaires, souvent scotchées sur le bas des portes en verre des magasins, où j'y
AU CINEMA, LE PROVENCAL
A LA GLOIRE DE MON PERE
D'après Marcel PAGNOL
Il n'en suffisait pas plus pour réveiller mon naturel rêveur. A cet instant, je m'imagine, les mains dans les poches, les pieds dans la bruyère, écoutant dans les garrigues l'envol des bartavelles….
« Boum ! Crac ! Floc…. »
Interrompu au milieu d'une si agréable rêverie, interloqué par tant d'outrecuidance, je baisse les yeux et jette un regard réprobateur vers l'objet de ce vacarme intempestif.
Un petit costard anodin, une cravate grise, des lunettes d'écailles, en parodiant les paroles de Coluche dans l'un de ses sketchs, je dirais : la tronche du premier de la classe. C'était ce quidam là, assis le cul posé sur une crotte de chien, qui était l'auteur de tout ce remue-ménage.
C'était la rencontre !
Bien qu'il ait rompu brutalement le charme d'un instant de poésie, je rougis. Confus devant cette situation ambiguë.
Je regardai en l'air, lui, pas pour les mêmes raisons, en bas, il essayait tant bien que mal d'éviter les crottes de chien.
Je savourais et respirais la douceur de la vie. J'errais lentement au petit bonheur. Lui, courait après un destin tracé d'avance et sans beaucoup de fantaisie. Cela peut paraître peut-être bizarre dans une société bien ordonnée, mais j'étais debout, lui, le cul dans la merde. – aparté : Malheureusement pour ses habitants, cette ville n'est pas encore Chiraquée. Que voulez-vous le bonheur n'est pas partout ! Ne soyons pas étonné de cette appellation car, si l'on se souvient, c'est lorsque le sieur Chirac était maire de Paris qu'apparurent dans la capitale les premières moto-crottes, appelées par le fait plus communément Chiraquettes. Nous n'épiloguerons pas plus sur cette initiative qui aurait pu être judicieuse si, l'effet d'annonce, l'effet publicitaire de cette bonne idée n'avait pas aidé à cacher les carences évidentes de la gestion de la capitale. –
En bredouillant des excuses, je lui tends une main condescendante – vous l'aurez compris, celle descendant vers le con – pour l'aider à retrouver la position du bipède pensant, c'est-à-dire, la verticale. Avec toutefois une certaine réticence car, quoique qu'il en fut le lointain descendant, il n'avait rien de la simplicité de l'Homo erectus. Bref, le quidam, le regard outré, repousse de dépit ma main bien pensante tendue dans sa direction. Puis il m'injurie, m'invective, et finalement me traite de bouseux et d'iconoclaste !
Bouseux ! Bouseux ?
Si j'ai interprété correctement ses propos : je veux bien !
En tout état de cause cette condition ne m'a jamais déplut. D'ailleurs j'ai labouré le jardin ce matin pour y semer quelques graines, mes mains en portent encore les traces : des ampoules. Ou peut-être sentent-elles mauvais ? Car j'ai couru après les vaches de mon voisin qui, rendues amoureuses par les premières effluves du printemps, avaient envie de faire des galipettes avec Kiki. Kiki, c'est le taureau. Ce ne fut pas une partie de tout repos puisque le dénommé Kiki, un très beau Maine-Anjou d'un peu plus d'une tonne, n'avait aucunement l'intention de laisser partir ses nouvelles compagnes vers un destin duquel il eût été absent.
Donc cette condition de bouseux ne me gênait absolument pas, et, pour bien le convaincre, je lui précise pourquoi tout cela faisait partie quelques fois des inconvénients de la nature. Car s'il voulait boire du lait, il fallait bien que certains se salissent les mains !
Que n'avais-je pas dit !!!
Redoublant de vindicte, il me crie : « moi, Monsieur, j'ai un bac, plus cinq ! Vous, vous n'êtes qu'un arriéré, un résidu du néolithique… ».
In petto un remous me secoue : force cinq ? Devant une telle situation catastrophique il va être urgent que l'on achète des gilets de sauvetage. Car s'ils continuent à surcharger les bacs de bagages intellectuels parfois superfétatoires, j'ai bien peur, dans ces cas là, de les voir couler de suffisances. La suite de son discours ne m'a d'ailleurs pas plus rassuré, ni stoppé le tangage et le roulis occasionnés dans mon esprit par tant de fatuité.
Vous allez comprendre pourquoi. Mes pensées et mon vague à l'âme ne l'ayant pas interrompu, le quidam m'explique….
Tous les ratios sont mauvais, les dernières statistiques le prouvent, le plus moderne des ordinateurs l'a confirmé : il est complètement dépassé et de surcroît inutile de traire les vaches ! Puisque, dans nos usines d'avant-garde, l'on va fabriquer des pilules de lait avec du pétrole où l'un de ses produits dérivés.
N'étant pas au fait des dernières techniques, je change de sujet pour cacher mon incompétence. Et peut-être pour oublier l'effroi qui commençait à me glacer à de telles paroles.
Si je me souviens bien, il m'avait traité aussi d'icono-claste.
Iconoclaste ?
Apparemment ce vocable lui plaisait. Il avait dû le repérer à travers les jurons du capitaine Haddock en lisant dans sa jeunesse les aventures de Tintin. Je ne lui fis pas de réflexion à propos de cet insignifiant petit personnage à la houppette blonde, malgré que son iconographie trop bien pensante ait souvent emmerdé ma conscience d'adolescent. Bref, cette expression me rendait quelque peu mal à l'aise.
Pourtant, je suis un contemplatif. J'adore les images, surtout, et particulièrement, celles avec lesquelles nous parfument les fleurs de la poésie. Aussi, ces hauts de maisons entrevus, ces balcons enfleurés, ces rues tortueuses et indisciplinées, ne se croisant pas où il faudrait, oui j'admire. Par contre, j'apprécie peu les icônes religieuses pour le symbolisme idiot qu'elles représentent et perpétuent. Avec toutefois un regard bienveillant sur la qualité de certaines peintures, et un respect admiratif pour l'artiste qui les a peintes.
Finalement dans ces cas là, afin ne pas polémiquer sur les mots, j'élude les aphorismes. Après tout, on a bien détruit le mur de Berlin, pourquoi ne pas essayer de passer à travers celui de l'incompréhension ?
Donc, je lui retends une main secourable pour l'aider à se relever, d'autant qu'il me semblait le connaître.
Petit costard gris anodin, cravate grise, lunettes d'écaille, baise en ville, la tronche du premier de la classe.
N'était-ce pas le petit banquier rencontré tout à l'heure ?
Celui à qui, faisant une démarche pour l'un de mes camarades artistes peintres, j'avais tenté d'emprunter quelques sous pour permettre à ce compagnon de Bohême, un peu gêné aux entournures, de s'acheter des tubes de gouache et des pinceaux. Car même si l'on a du talent ce n'est pas toujours facile de vivre de son art.
Je me suis fais virer ! Le plus déplaisant, c'est que ce fût avec un peu de mépris dans le regard, et surtout, que ce banqueteux m'ait pris pour un inconscient. Moralité, nous ne nous étions pas compris sur la valeur de certaines valeurs. Ou alors, il avait entendu Léo Ferré chanter : « ces grands fauchés sont riches à crever », à mon avis, il n'avait pas dû tout comprendre !
Ce n'était peut-être pas lui, ce devait être probablement un autre…
Comme il faut bien aider son prochain, ma main était restée en suspend. Elle va y rester longtemps. Effectivement, pendant cet intermède une nouvelle catastrophe était en préparation.
Vous savez, les gens sont curieux. Seulement il n'y a pas que les humains, les animaux aussi. Eux, ce n'est pas par malice ni méchanceté, c'est comme ça, ça les amuse, ça les change des spectacles habituels.
Tournoyait à ce moment là au-dessus de nos têtes un couple de corbeaux.
Interloqués par le spectacle que nous leur offrions, ils se posaient des questions. Qu'est-ce ce tas grisâtre qui gesticule ? Et en plus, ça pue !
Ce n'était pas particulièrement de la curiosité de leur part, mais il faut bien comprendre une chose : la vie de corbeau n'est pas toujours folichonne ! En effet, si on les voit parfois voler sur le dos, c'est qu'ils en ont marre de regarder d'en haut la misère de ce bas monde. Non pas pour ne pas la voir, mais, comme ils sont pleins de délicatesse, ils tournent discrètement la tête devant l'affligeant spectacle que nous leur offrons.
A ce propos, il faut se souvenir aussi des conneries et des mensonges écrits dans la genèse de la bible.
Comme il y a un peu tout et n'importe quoi dans ce machin, j'ai pour ma part une version différente et plus réelle de certains faits.
Cela faisait environ quarante jours que le père Noé buvait de la flotte. Un peu longuet pour un homme presque seul et isolé ; n'est-ce pas ? Même pas de journaux télévisés ! Alors pour être informé de ce qui se passait sur cette satanée terre, il décida d'y envoyer un observateur. Allez savoir pourquoi, il choisit un corbeau. C'eût pu être un représentant de l'ONU, mais vu leur efficacité dans certains cas on comprend qu'il se soit tourné vers une solution plus réaliste. Libéré par l'une des écoutilles de l'arche, le volatile s'envola vers une destination inconnue. Le problème est que, ce foutu animal n'est jamais revenu ! On peut le comprendre, la liberté est un bien trop précieux pour ne pas en jouir jusqu'à l'extrême. L'ancêtre chercha alors une autre solution. Il lui restait une colombe, en sorte, une sorte de pigeon voyageur. C'était une bonne idée puisque cet oiseau avait pris l'habitude de revenir à son point de départ. Il ouvrit donc une nouvelle fois une écoutille de sa barcasse et expédia le gentil zoziaux vers sa destinée.
S'il avait su ! A peine l'éclat blanc de la colombe ce détacha sous le ciel plombé, qu'elle ramassa une volée de plomb. Puis un peu secouée, poursuivant son vol vers le nord du Caucase, elle fut assourdie par le concert des orgues de Staline. Rebutée par ce genre de musique, elle changea d'itinéraire et se dirigea vers le sud en direction du Moyen-Orient. Pas en ligne droite, car elle dut faire un écart pour éviter un missile tomawak américain parti en croisade pour aller pourfendre le turban d'un mec à mobylette, un certain Omar. Malheureusement pour elle, la journée n'était pas finie. Aux abords d'Israël, ou peut-être vers l'Irak, elle n'a jamais très exactement su où, son « Galileo » expérimental ayant été déboussolé par l'incompréhension des hommes, elle essuya quelques rafales intempestives de Kalachnikov. Mais elle n'était pas encore au bout de ses peines ! Car sur la fin de son périple, elle fut éclaboussée par les débris d'un gus qui s'était fait péter la tronche et le reste, et qui avait pensé : avec cette façon désespérée de communiquer, je vais peut-être faire comprendre à mon voisin qu'il n'a pas forcément toujours raison. Faut vraiment pas s'aimer !
Dégoûté, sur le chemin du retour, l'oiseau messager prit conscience qu'il avait failli à son devoir, qui était, somme toute, celui de nous rassurer en rapportant un témoignage de concorde.
Avait-il perdu son rameau d'olivier, secoué par la fureur des hommes ? L'avait-il lâché volontairement, refusant d'offrir un symbole de paix usurpé à la face du monde ?
Tant est si bien que cette pauvre colombe est rentrée au bercail atteinte de saturnisme, avec un coup dans l'aile, assourdie, ensanglantée, et ayant renoncé totalement à sa mission. Noé ne s'en ait jamais remis.
Pour noyer son chagrin, il finira les trois cent cinquante dernières années de sa vie assis au milieu des vignes du seigneur, en les buvant grappe par grappe, et en criant à qui voulait l'entendre : « Y en a ras-le-bol de la flotte ! ». Il parait que la colombe au cours d'un second voyage aurait soi-disant ramené le fameux rameau. Avec les temps qui courent, ou ceux qui sont passés, cela demande sérieusement à être vérifié. (Traduction libre, par l'auteur, des chapitres VIII et IX de la genèse).
Quant au corbeau, devenu l'un des familiers de la géhenne, pour finir de détruire le moral du vieil homme lui avait envoyé quelques lettres anonymes dénonçant à juste titre l'incohérence et la détresse de notre monde ; peut-être aussi la suite de notre histoire. Pour conclure, les corbeaux, malgré toutes nos conneries, ne supputent pas encore le début imminent de l'apocalypse sur notre planète. A l'évidence ils doutent surtout de l'intelligence et de la conscience réaliste du genre humain.
Donc, nos corbeaux, las de ces spectacles déprimants, se rattrapent le dimanche. Le dimanche, ils investissent les clochers. Il ne faut pas le dire, pourtant ils rigolent sournoisement, c'est le jour de la messe. Ils n'ont pas besoin de voler sur le dos, il n'y a aucune misère ; flotte dans l'air un séraphisme bourbonien. Manque plus que la chaise à porteurs. Mais on l'a remplacée symboliquement par de gros quatre/quatre polluants pilotés par un chauffeur à casquette ; l'honneur est sauf.
Les trublions ont d'ailleurs aussi remarqué les toilettes de circonstance. Les doubles mentons. Le nouveau costard grisâtre plein à craquer de rebondances bedonnantes. Les manteaux de vraies fourrures. Les coiffures des dames, figées par la laque du figaro du samedi. Rehaussées souvent par des chapeaux ressemblant au pudding qui auréole le chef de la reine d'Angleterre. C'est l'opulence !
Les corbeaux s'amusent et volent sans arrière-pensée…
Ils se laissent aller à leurs extravagances, vont piquer la cerise sur le chapeau de la dame du seizième rang, font caca sur le bréviaire, ça c'est marrant - d'autant que, hormis les taches rigolotes de vin de messe renversé par un curé tremblotant, avec toutes les inepties racontées dans ce truc leurs fientes ne risquent pas de le maculer encore plus. Bien mieux, ils sont nourris à leur faim, à chaque instant émergent du bénitier d'énormes grenouilles.
Nous n'étions pas dimanche, mais pour une fois que l'on s'amuse dans la semaine, pourquoi ne pas en rajouter !
Comme ces Anars avaient sans doute lu le poème de Jean Richepin « Les oiseaux de passages », ils s'en sont inspirés. Alors, ce qui devait arriver arrivât, des corbeaux au quidam s'opéra un trait d'union qui atterrira mollement entre les lunettes d'écailles.
C'était superbe et dramatique.
Se trémoussant par terre, le visage couvert de la même chose qu'il avait sur le cul, le quidam se mit à pleurer.
Pris de pitié, j'essaie de le consoler, craignant qu'il ne fasse un ulcère à l'estomac. Surtout, il me semblait le reconnaître ?
Petit costard gris, cravate grise, lunettes d'écailles, la tronche du premier de la classe.
Etait-ce lui que j'avais vu dans cet endroit bizarre appelé : droguerie à store ? Oui, vous ne le saviez peut-être pas, mais par précaution dans ces établissements on tire les stores discrètement pour éviter que les gourmets soient rebutés avant d'y pénétrer. Une façon comme une autre de cacher la misère. En américain, on désigne ces gargotes sous le nom de : drugstores.
Et, à travers d'autres garçons grisâtres, il me semblait avoir aperçu mon quidam dans l'une de ces officines. Juché sur une vieille selle de charrue supportée par une sorte de piquet, il bouffait à toute vitesse sur une étagère un truc à étage ; dont le chapeau arrondi, marron clair et piqueté de blanc fait penser à celui d'une amanite panthère, avec certainement les mêmes effets dévastateurs à la digestion. Un « hamburgère » qu'ils appellent ça. Le pire, en buvant, je ne veux dégoûter personne mais il faut pourtant le relater, le liquide noirâtre d'une boite rouge avec lequel dans ma famille on astique les cuivres. Ca ne m'étonne pas qu'il soit tombé malade !
Ce n'était peut-être pas lui, ce devait être probablement un autre…
Pour lui mettre l'eau à la bouche, le rassurer, orienter ses repas vers de saines envies, redonner un peu de piment à sa vie qui me paraissait morose, je lui explique mon repas de midi. Comme le temps me pressait, il m'avait suffi, pour me sustenter, de quelques appétissantes cochonnailles auvergnates, et, à la fin de cet encas, un savoureux fromage de chèvre des Deux-Sèvres. Le tout arrosé d'un morgoneux Morgon. Hum… Il ne m'a pas paru nécessaire d'ajouter que lorsque j'étais moins pressé, entouré d'amis dans des tenues bariolées et diverses qui n'ont pas une attirance particulière pour les fluctuations du « naze-dac », il m'arrivait quelques fois de faire un repas nettement plus substantiel. Et après mon café, de déguster lentement un vieil Armagnac en fumant à petites bouffées un excellent Havane. D'en rajouter, c'eût donc, à l'évidence, été de trop dans les circons-tances inusitées de notre rencontre.
Car que n'avais-je pas dit !
En hoquetant, la voie entrecoupée de sanglots, il me jette au visage : « Moi, Monsieur, je suis un sportif ! Vous, vous n'êtes qu'un vulgaire jouisseur rabelaisien ». Voyant ma mine déconfite à ses affirmations, il se lance aussitôt dans un discours ésotérique sur les vertus du sport.
« Effectivement, me dit-il, si je courais, c'est que j'ai rendez-vous avec mon chef de service pour jouer un match de tennis avec lui. Et ce match est d'une importance capitale pour mon avenir. »
En interprétant ses propos, si j'ai bien tout compris, il avait la prétention d'avoir une petite réputation la raquette à la main. Son chef de service, jaloux de cette prérogative, lui avait laissé subodorer que s'il le laissait gagner au cours d'un match inter entreprise, il pourrait être question de promotion. Non mais, qui c'est le chef !!
Donc, comme récompense pour ne pas avoir contrarié la hiérarchie existante, il serait nommé petit chef.
Sacrée promotion en vérité ! Car c'est celle des fayots de l'entreprise. Celle ou l'on y colle ceux les moins contestataires pour faire avancer une demande de productivité de plus en plus exacerbée de la part des actionnaires. Ceux-ci sachant que ces individus, corvéables à merci et assez bornés en général, une fois promotionnés sont capables de brimades ou autres formes d'exactions, particulièrement à l'encontre de la gente féminine parfois plus impressionnable, pour permettre à ces exploiteurs de faire le maximum de profits.
En ignorant volontairement le bien-être des employés dans l'entreprise, ce qui serait plus profitable à la bonne marche de leurs Sociétés, ces excités du CAC 40 préfèrent, pour des raisons ancestrales, des méthodes d'asservissement inique plutôt qu'une certaines liberté et quelques sous âprement mérités par leurs personnels. « Vous ne vous rendez pas compte, ces ouvriers, avec ce qu'on leur donne, ils rouspètent, et en plus ils revendiquent…! ».
Afin de calmer les récriminations de cette prétendue racaille, un certain baron aurait annoncé sans vergogne : « On va les faire travailler plus, plus longtemps et les payer moins, ça leur apprendra à vivre ». Manque pas d'air, le bouffon ! On pourrait lui rétorquer : « Le travail est au service de l'Homme », et non l'Homme est au service du travail. Vaines paroles en vérité, il ne comprendrait pas. Seul le pognon qui va dans sa poche et dans celles de ses acolytes, l'intéresse.
Donc, mal à propos, le rustre que je suis, en retardant le nouveau merdeux, ne lui laissait plus le temps d'aller s'acheter le dernier survêtement à bande fluorescente – je suis vraiment un arriéré, ça s'appelle un joguinge -, les dernières chaussures d'une marque publicisée à outrance dont les semelles sont montées sur triples ressorts. Bref, tout le matériel qui lui aurait permis de paraître au mieux de son avantage. Et surtout d'auréoler d'apparats sa future condition de petit chef. Même si pour cela il faut perdre volontairement un match, on a tout de même son orgueil, n'est-ce pas ?
Malheureusement, sans le faire exprès, j'avais mis un frein à son explosion sociale. Quel dommage ! Des regrets hypocrites m'envahirent.
D'un sourire contrit et d'une main compatissante, j'essaie alors de le sortir de son embarras. D'autant qu'il me semblait le connaître.
Petit costard grisâtre, cravate grise, baise-en-ville, lunette d'écaille, la tronche du premier de la classe.
L'avais-je aperçu devant la vitrine d'un magasin en compagnie de sa femme ?
Aux gesticulations de la dame, on voyait tout de suite qu'elle n'était pas contente. Ce magasin dans lequel elle avait l'habitude de se vêtir n'était plus à la mode.
Eh ! faut pas déconner !, les copines vont doucement rigoler si je me vêts de façon surannée.
Un véritable scandale !
Car dans la boîte de cette pimbêche, un bidule d'assurances paraît-il, le système informatique venait de changer une nouvelle fois. Dans son bureau, le nouvel ordinateur n'avait pas le même disinge que l'ancien.
Un désastre ! Un véritable dilemme !!
Comment s'habiller, afin d'avoir un style qui soit en harmonie avec ce nouveau disinge ?
La pin-up en vitupérait devant la vitrine de son fournisseur habituel. Elle ne comprenait pas comment un commerçant puisse être suffisamment ignare pour ignorer les évolutions de la mode. Et en plus, il n'avait même pas de « marques ». Faut pas rigoler avec ça, les « marques », ça c'est primordial !
En passant, il est bon de dire quelques mots sur ces fameuses boîtes d'assurances où cette donzelle était employée comme « opératrice de saisie ». Ne voulant pas, par respect pour nos compagnes, dénoncer des pratiques assez courantes dans les bureaux, j'éviterai d'avancer des explications plus complètes sur les sens cachés de cette fonction. D'ailleurs, je ne tiens pas à donner d'autres informations afin éviter le scandale, et surtout pour ne pas être obligé comme l'un des anciens présidents des Etats-Unis d'expliquer, devant tout le monde, comment l'encre de son stylo avait disparue. En fait, on acquière sa promotion comme on peut. Certains jouent au « tennis », d'autres ont simplement changé l'orthographe de ce jeu. Je n'épiloguerai donc pas plus longtemps sur la valeur du mérite. Par contre, je vais être un peu plus complet sur la façon d'agir de certains de ces trûstes.
Assurément, lorsque l'on rentre chez ces gens là pour y être couvert et assuré l'on ressort dubitatif, pas rassuré du tout, et l'on est sûr de toute façon que son compte en banque va vers le découvert. Car bien que le quidam, qui nous a reçu aimablement, ait expliqué avec force détails comment cela se passerait en cas de sinistre, puis pour conclure nous ayant fait signer à toute vitesse un contrat illisible, on sort quand même avec un doute. Si j'en ai besoin : vais-je récupérer mon fric ?
Ce n'est pas une vue de l'esprit, malheureusement cela arrive parfois sans crier gare. Tout à coup un énorme cyclone, ou un méchant typhon affublé, par un doux euphémisme, d'un prénom féminin ; des colères de la nature on ne peut pas encore tout prévoir, ni tout maîtriser ; au grand dam de certains imbéciles voulant régir les seules choses qui nous restent de naturelles. On se retrouve alors entouré d'eau au milieu des ruines de son habitation ravagée, en botte, avec juste son slip et un vieux parapluie délabré pour se protéger. Et l'on voit à ce moment là débarquer un énergumène en costard gris, cravaté, venu contrôler l'étendue des dégâts. Pour vérifier, en sondant pierre par pierre, si l'on n'a pas fait exprès de détruire sa maison à coups de marteau afin d'être indemnisé. Contre toutes apparences, il n'a pas l'air convaincu qu'un typhon féminin puisse faire autant de ravages ! Plutôt si, il le sait, mais pendant qu'il inspecte, contrôle, mesure, tergiverse, pointille, ergote, l'argent avancé années après années : prospère. Le seul problème un peu gênant dans cette affaire c'est que l'assureur est seul à toucher les dividendes ; nous, on peut bien attendre en espérant, dans cette hécatombe, ne pas y laisser aussi son slip.
Mais le plus préoccupant encore, ils ont la prétention de vouloir gérer aussi nos retraites. Et quant on connaît leurs façons de faire, il y a de quoi être vraiment inquiet !
Car lorsque tu auras la tête chenue, à l'heure d'un repos amplement mérité, tu aspireras alors à cultiver ton jardin pour y voir enfin pousser des légumes ; à tes yeux et ton palais bien meilleurs que ceux servis à la cantine de ton entreprise. Cependant, on risque de te dire sans barguigner : « Monsieur, vous n'avez pas cotisé suf-fisamment longtemps pour prétendre à vous lancer dorénavant dans le jardinage, il vous faut donc reprendre le collier, et la chaîne ». Tu auras beau japper à l'ignominie, finalement - avant même de pouvoir profiter de ta retraite en sifflotant guilleret, fier des superbes carottes de ton potager -, fatigué, usé par de trop nombreuses années de dur labeur, tu n'auras droit qu'aux racines des pissenlits d'un petit bout de terre non cultivable dans le coin des pauvres au « Père Lachaise ». Et en fin de compte, les sous versés pendant des années à ces gens là, qui t'auraient assuré une fin de vie à peu près confortable, iront enrichir les spéculateurs sans scrupules d'un quelconque cours boursier.
On pourrait croire à la lecture de ce récit à une hypothèse hasardeuse de ma part. Il n'en est rien, cela a déjà commencé. Effectivement, si l'on se souvient, une caisse de retraite des cadres ayant fondu à moitié les plombs pour avoir apparemment mal traficoté dans les bourses, un ancien Premier ministre de la République - entre parenthèses très bourbonien - n'a pas trouvé mieux, pour régler ces erreurs de gestion, d'augmenter la durée minimum légale du temps de cotisation. A mon avis, sans exagérer, nous sommes très proches de la concussion, voire peut-être pas loin de l'escroquerie !
Toutefois, en matière d'escroqueries officielles ces margoulins ne sont pas les plus forts. En fait, les plus doués sont de toute évidence les curés. Car eux, non contents de faire la mendicité auprès des crédules du dimanche, ils utilisent la petite part mystique qui sommeille en tout un chacun pour monter des opérations de grande envergure. Le meilleur exemple est très certainement Lourdes.
Là, sans conteste, on baigne dans l'inimaginable. Car sous prétexte qu'une jeune bergère hallucinée - idolâtre probablement, à force d'un conditionnement intellectuel dirigé, ou tout simplement en proie à ce qui torture les adolescentes à la puberté, peut-être inquiète aussi à l'idée que ses futurs partenaires, porteurs du bâton de berger, se soient vus interdire par leur Papa le port de la capote qui aurait empêché certains débordements intempestifs -, aurait vu des apparitions surnaturelles successives dans une grotte ou elle allait faire pipi à l'abri des regards concupiscents, ils en ont fait, sans complexe, un lieu touristique et un centre d'aqua-thérapie non conventionné par la Sécu ; la belle aubaine pour leurs porte-monnaie. Affaire fructueuse loin d'être au bord de la faillite, puisque l'on y voit arriver depuis de nombreuses années des tas de personnes désorientées, qui avec des béquilles, qui complètement démantibulées, qui en fauteuil roulant, qui au bord du désespoir, qui encouragées par une pub sacerdotale sans vergogne, venues chercher alors une hypothétique guérison en s'aspergeant d'eau polluée. Le Monsieur en fauteuil ne retrouvera malheureusement pas ses jambes, ni des pneus neufs à son chariot, dont en plus, l'une de ses roues est crevée. Ce qui l'obligera, à défaut d'intervention surnaturelle, à aller la faire réparer pour un prix exorbitant chez un commerçant lourdais. Où on lui suggérera alors, avec un peu de morgue, l'achat d'un petit supplément recommandé, « bise-ness » oblige, qui est une sorte de statuette en plastique transparent remplie d'une flotte corrompue, représentation vulgaire d'une fausse vierge allégorique. Des fois que ça le guérirait, on peut rêver, n'est-ce pas ; en tout cas, son portefeuille, lui, aura du mal à s'en remettre ! Puis, cloué sur son fauteuil aux roues usées et chèrement réparées il retournera chez lui, et, arrivé dans sa cuisine, il posera la créature transparente sur sa télé. D'où elle le regardera, hypocrite et goguenarde, manger tout les jours une maigre soupe. Seuls, parfois, quelques yeux éparpillés au fond de son assiette lui adresseront sans arrière-pensée un sourire partageur. Triste réalité, ma foi !
Bon, revenons donc à ce personnage qui a suscité en moi ces amères réflexions.
Bien emmerdé par la détresse de la dame, j'avais tourné la tête devant son grave problème de société. Après tout ce n'était peut-être pas mon quidam et sa femme, certainement un autre. De toute façon, je n'arrive jamais à les distinguer, ils se ressemblent tous :
Petit costard grisâtre, cravate grise, lunettes d'écailles, baise-en-ville, la tronche du premier de la classe…
S'il m'arrive, quelques fois, de ne pas comprendre la dialectique du machin micro-sauve-tout du Ricain Bill Gratte-Tout, j'ai toutefois retenu un terme bien adapté à la situation : le formatage.
Moralité, on peut dire sans ambiguïté, de tous ces quidams, qu'ils sont formatés et uniformisés !
Sans doute épuisé par la piqûre néfaste de cette uniformisation morale et politique que l'on veut nous imposer, je commençais à dormir sur mon bureau, en en oubliant de décrire certains autres de mes cons-citoyens. Heureusement, mon chien est venu me distraire, me grattant la cuisse d'une patte amicale. On dirait qu'il veut dire quelque chose ?
Ah, oui ! J'ai compris son message.
- Au lieu d'écrire des conneries que je ne peux pas lire, mets donc tes bottes et ton vieux chapeau. Si nous allions dans les marais voir où en est le printemps.-
Après tout, il n'a pas tort, Il n'est pas con cet animal !
D'autant que la semaine dernière les iris étaient en éclos. Seront-ils fleuris ? A condition qu'ils n'aient pas été pulvérisés de désherbant toxique par un agriculteur irresponsable – ayant perdu, comme la plupart de ses collègues, l'ancestral bon sens si souvent vanté et le respect de la nature sous la pression économique -, de jaune sera parsemé le bord du canal.
Aussi, il y a quelques jours, le Martin et la Martine pécheresse, dans leurs arabesques argentées au-dessus de l'eau, ne cessaient pas de s'envoyer des bisous. S'ils ont réussi à ne pas se faire canarder par un abruti de chasseur tirant sur tout ce qui bouge, nous aurons peut-être la chance d'assister à un heureux événement !
Si aucune autre catastrophe écologique engendrée par l'homme n'est survenue entre temps, nous pourrons donc goûter, émerveillés, l'éveil de la nature.
Ca vaut tout l'or du monde !
Et puis, tiens, pour ne pas être pollué intellec-tuellement par une télé imbécile, ne proposant que la staracon et une fermicide moyenâgeuse, j'irai au cinéma avec ma femme.
Pour nous ressourcer dans le plaisir d'une vie saine, nous irons voir…….
A LA GLOIRE DE MON PERE
De Marcel PAGNOL
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Par Pcautunois le 8 Février 2011 à 11:33
Le jour où Pinocchio découvrit la vérité (Rebelion)
Koldo Campos SagasetaAu petit jour, Pinocchio se réveilla, et ne prit même pas le temps d’enfiler ses panroufles. Il sauta de son lit en pyjama et il se précipita, tout tremblant, dans la salle de bain bien décidé à vérifier dans la glace jusqu’à quel point les conséquences de ses mensonges avaient allongé son nez et ses oreilles.
La Fée Bleue du conte qui lui avait donné la vie l’avait bien mis en garde du risque qu’il courrait s’il ne disait pas la vérité, mais il put voir dans la glace que son nez n’était pas plus long et que ses oreilles n’étaient pas comme celles d’un âne.
Pinocchio reprit ses esprits ; il alluma la radio pour être mieux au fait pour affronter le monde une fois dans la rue et c’est ainsi qu’il fut informé de combien Monsieur le Maire se souciait du bien être de ses concitoyens, de l’intéret jamais démenti de son Président et de son gouvernement pour mettre fin aux conditions de vie déplorables, de la ferme volonté des industriels de créer des emplois, du désir irrépressible des banquiers de distribuer leurs profits, du grand zèle des juges à rendre sagement la justice, de la minutieuse application avec laquelle les grands medias de la communication diffusaient la vérité, des tourments qui accablaient l’Eglise incapable de nous donner notre pain quotidien… et Pinnocchio constata qu’aucun de tous ces défenseurs de la raison, de la justice, de la morale, du peuple, n’avait vu son nez grandir ni ses oreilles devenir aussi longues que celles d’un âne.
Aucun, sauf la Fée Bleue.
Koldo Campos Sagaseta
Rebelión http://www.rebelion.org/noticia.php...traduction Manuel Colinas
http://www.legrandsoir.info/Le-jour-ou-Pinocchio-decouvrit-la-verite-Rebelion.html
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Par Pcautunois le 3 Février 2011 à 17:25
Le Parlement européen commémore le génocide des Roms sous le nazisme
Le Parlement européen a procédé à une commémoration historique du génocide des Roms par les nazis, lors d'une session plénière mercredi à Bruxelles, quelques jours après un geste sans précédent du même type à Berlin par les députés allemands.
"Un tiers des personnes détenues à Auschwitz étaient Roms, mais la plupart des Européens l'ignorent", a remarqué le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, soulignant que seuls "quelques Etats européens ont reconnu officiellement le génocide des Roms".
"Le moment est venu" de le faire au niveau européen, a-t-il jugé.
La veille, le film "Liberté", du cinéaste français Tony Gatlif, qui évoque d'après une histoire vraie la déportation des Tsiganes durant la seconde guerre mondiale, a été projeté au Parlement. Très ému, le cinéaste fils d'un père kabyle et d'une mère gitane, s'est réjoui qu'avec son film, à défaut de "changer le monde, nous avons au moins été entendus".
De fait, l'extermination de 220.000 à 500.000 Roms en Europe selon les historiens est longtemps restée dans l'ombre de l'Holocauste des quelque six millions de juifs.
Jeudi dernier, à l'occasion de la Journée internationale de la Shoah --l'anniversaire de la libération en 1945 du camp d'Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques--, le Parlement allemand avait lui aussi commémoré pour la première fois le génocide tsigane, en invitant un rescapé rom à s'exprimer.
A son tour, le Parlement européen honore la mémoire de personnes "trop longtemps oubliées de la mémoire collective", se réjouit l'eurodéputée écologiste Catherine Grèze.
C'est elle qui, avec les Hongroises Kinga Göncz (socialiste) et Lívia Járóka (conservateurs, elle-même d'origine rom), la roumaine Renate Weber (libéraux-démocrates), et l'Allemande Cornelia Ernst (Gauche radicale) est à l'origine de l'initiative.
Le génocide a été rendu possible par des politiques de discrimination mises en place dans de très nombreux pays européens dès le début du XXe siècle, comme en France avec le "régime des nomades" de 1912, selon Henriette Asséo, historienne à l'Ecole des Hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.
Mais les discriminations se poursuivent aujourd'hui encore, soulignent les associations de Roms ou de Gens de voyage, comme en France l'Union des associations tsiganes (Ufat).
Selon son président, Eugène Daumas, le régime des nomades "existe toujours aujourd'hui" avec le "Livret spécial de circulation" (LC) auquel sont soumis les Gens du voyage en France.
"Ce fichage nous poursuit même sur nos documents d'identité", les cartes d'identité des titulaires d'un Livret de circulation commençant par les lettres +LC+", a dénoncé M. Daumas. "Nous n'avons aujourd'hui plus aucun autre recours que l'Europe pour mettre fin à ces discriminations", a-t-il affirmé.
"Si nous ne sommes pas capables de nous souvenir du passé, nous sommes condamnés à le répéter", a souligné devant les députés la ministre hongroise déléguée aux Affaires européennes, Enikö Györi, en rappelant que son pays, qui préside l'UE, s'est fixé pour objectif l'adoption d'ici juin d'une stratégie européenne d'intégration des Roms.
L'UE évalue à quelque 10 à 12 millions le nombre de Roms, Tsiganes ou Gitans, ce qui fait d'eux la plus grande minorité ethnique en Europe, victime encore aujourd'hui dans de nombreux pays de discriminations, d'une extrême pauvreté, et d'un accès inégal aux soins ou à l'éducation.
Lors de son intervention en janvier devant le Parlement européen, le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait averti qu'en l'absence de stratégie européenne, des communautés jusqu'ici sédentarisées risquent "d'adopter un style de vie nomade et de commencer à errer à travers l'Europe".AFP, Mise a jour : 2 février 2011
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