• Le tango des gauchistes fait braire à Madrid

    http://abrancoalmeida.files.wordpress.com/2009/01/gauchos-hunting-rhea-with-bolas.jpg
     

    Avant d'avancer dans la réflexion, ce titre du "Monde" le journal sait rappeler ses valeurs -- elles sont boursières -- qui trace un cadre très discutable :

    "L'Argentine s'approprie 51 % de la compagnie pétrolière YPF"

    Dit autrement un pays qui veut maîtriser ses richesses serait un voleur.

    Normal, un pays de gauchos ne peut avoir qu'un comportement de gauchistes …CQFD.

     

    Parce qu'il ne faut pas tourner autour du pot, ce pays et son histoire tourmentée, son gouvernement en se mettant dans les bottes de De Gaulle en 44 devient un suppôt de Lénine en attendant tel Babeuf affutant ses piques d'embrocher les démocrates qui eux se battent pour la liberté …d'entreprendre. 


    C'est la contagion de Chavez qui pourrait ici frapper à la porte ? 


    La Canaille bouffe-t-il le trait ?


    Bien sur que oui puisque même le PS espagnol tout comme la lordesse travailliste anglaise dont Roger nous apprend que la notoriété socialiste lui octroi une rente de 327 000 £ par ans est solidaire du Total anglais et du PSOE. (Jetez un œil sur ce qu'en dit Roger : lien à cliquer ici ).


    Dernièrement, à l'occasion d'un de ces débats qui ponctuent les rencontres en période électorale, un proche de La Canaille lui posait candidement la question : "pourquoi tant de prévention voir d'aversion pour les socialistes ?" (Ajoutons-y la mouvance qui s'y accroche).


    C'était avant que l'Argentine décide de nationaliser son pétrole comme l'Égypte le fit avec le canal de Suez ou Cuba avec l'industrie sucrière, c'est-à-dire à l'inverse de Rocard ou Jospin à chaque fois qu'ils furent au manche.


    Le contrôle d’YPF (les pétroles argentins, et depuis le gaz du même exploiteur) assurait à Repsol (le Total de Madrid) un quart de son résultat opérationnel, un cinquième de son bénéfice net et représentait un tiers de ses investissements. L’Argentine n’avait donc rien d’une lointaine filiale exotique et marginale. Pour rassurer les actionnaires Antonio Brufau, le patron de Repsol déclare «Des chiffres importants, mais que nous pouvons supporter».


    Face à cette nationalisation de la principale entreprise argentine d'hydrocarbures, les réactions ne se sont pas fait entendre en Espagne. L'opposition résolue du patronat espagnol ainsi que du gouvernement de droite de Mariano Rajoy est tout sauf une surprise.


    Que nous disent les membres de l'internationale sociales (et de la CES) d'outre Pyrénées ?


    El señor Brufau (le patron de la compagnie) a de l'aide : le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) courant, après l'avance du PS français en la matière, s'est empressé d'accorder par la voix de son président de Repsol « son soutien total » dans le contentieux qui l'oppose à l’État argentin. De peur de ne pas être compris, tel le premier Jouhaux engageant l'union sacrée, Il a ajouté qu'il « soutiendra le gouvernement dans les mesures qu'il pourra prendre pour défendre les intérêts des entreprises espagnoles ».



    Autre soutien celui des deux principaux syndicats espagnols, les Commissions ouvrières (CC.OO) et l'UGT adeptes de la ligne du « dialogue social » et partisans du consensus européiste. Au point où ils en sont, est-ce si surprenant ?



    Le secrétaire-général de la Fédération de la Chimie des CC.OO, Joaquim González Muntadas, a ainsi assuré que « les travailleurs de Repsol Espagne ont conscience de faire partie d'un groupe industriel mondialisé et que les tensions à des milliers de kilomètres de leur poste de travail affectent directement leurs conditions de travail ». Il poursuit : l'Argentine « est dans l'erreur » en « ne profitant pas au mieux de la volonté d'investissement de Repsol », ainsi que « ses capacités technologiques déjà démontrées » et sa velléité à « créer des consortium » dans le cadre du « colossal » projet d'exploitation de Vaca Muerta. Camarade travailleurs argentins, laissez vous exploiter en paix pour payer par votre sueur le prix de notre silence devant le libéralisme de l'UE en Espagne.


     

    Le syndicaliste ajoute, comme le premier colonialiste venu, que l'Argentine doit se conformer au droit international dans ses relations avec Repsol, jugeant comme une « très mauvaise nouvelle » les derniers événements en Argentine, mettant en péril « la nécessaire stabilité et sécurité des entreprises espagnoles dans la zone ».

    Cela le jour ou le gouvernement espagnol revenu aux affaires grâce à la calamiteuse gestion capitalistique du pays par le PS local annonce qu'après un plan d'économies de 27 milliards d'euros, les ministres du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy devaient approuver, vendredi 20 avril, le décret-loi détaillant la "saignée" de 10 milliards supplémentaires imposée aux budgets des communautés autonomes (régions) : 3 milliards de réduction de dépenses d'éducation et 7 milliards pour la santé.


    Il conclut en apportant son soutien à « la gestion ainsi qu'aux efforts » réalisés par le gouvernement pour résoudre le conflit dans le sens de la défense des intérêts des entreprises espagnoles. Il prévoit d'envoyer l'armée ou une bombe à neutron sur BuenosAires ? Un accord avec Londres pour faire de Malouine le porte avion d'une reconquista ?

     

    Si La Canaille était syndicaliste en Espagne, il s'occuperait plus de faire renationaliser ce qui a été privatisé par le PS au pouvoir (puis la droite), de faire payer le capital et ses banques que de manier l'invective canonnière contre un pays qui veut avoir la maitrise de ses ressources. Les restes de l'union sacrée de la deuxième internationale dite socialiste sont ici lisibles.


    En France, sauf erreur, le "tagada fan club" est silencieux, bonne nouvelle le PCF approuve l'argentine.

     

    Au fait, et pour trancher toute équivoque, tout pays qui nationalisera les avoirs capitalistes à bases française sur le périmètre de sa souveraineté pour répondre aux besoins de son peuple sera salué par la canaille qui débouchera à l'occasion une bonne bouteille pour arroser cela.

     

    Notons seulement qu'en en restant là dans le rapport de forces, c'est plus de déshydratation que d'intempérance que La Canaille est menacé.


    Raison de plus, au-delà de toute ambigüité qu'il lui appartiendra de gérer, de saluer le peuple argentin.

     

     

    http://patricklehyaric.files.wordpress.com/2012/04/repsol_ypf.jpg

    Par canaille le rouge


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :