• Le "printemps espagnol" cherche à s'étendre

     Le mouvement inédit qui réunit depuis dimanche des milliers de personnes en Espagne pour dire « non » à l'austérité, cherche à s'étendre avec la convocation de rassemblements à travers le monde.

    Buenos Aires, Bruxelles, Paris, Mexico, Berlin,  Bogota, Vienne : des concentrations sont prévues de jeudi à dimanche,  sur des places emblématiques ou devant les ambassades d'Espagne, a  indiqué le mouvement "Democracia real, Ya!" (Une vraie démocratie,  maintenant!) sur son site internet (en espagnol). D'autres rassemblements sont aussi prévus à Birmingham, Bristol, Edimbourg en Grande-Bretagne et Padoue ou Turin en Italie. A Paris, qui accueille de nombreux étudiants espagnols, le rassemblement est prévu à 18 heures devant l'ambassade d'Espagne.

    "Vous prenez l'argent, nous prenons la rue", "Si vous ne nous laissez  pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir", proclamaient des  banderoles dépliées à la Puerta del Sol, lieu de rassemblement  emblématique au coeur de Madrid. Depuis de début de la semaine, aux cris de "nous avons le droit de nous indigner" des milliers de manifestants, répondant à des  appels lancés sur les réseaux sociaux, envahissent les rues des villes d'Espagne dans l'espoir de faire  entendre leur voix avant les élections locales de dimanche. Des centaines, parfois des milliers de jeunes, se  relaient jour et nuit sur l'emblématique place Puerta del  Sol à Madrid, où un véritable bivouac a été organisé. "Nous avons l'intention de rester ici jusqu'aux élections" de dimanche, a  expliqué Juan Rubio, un porte-parole de ce mouvement hétéroclite,  rassemblant beaucoup de jeunes, mais aussi des citoyens de toutes  origines, chômeurs, fonctionnaires ou retraités, qui réclament "une  vraie démocratie, maintenant". "C'est un mouvement en construction, nous sommes encore en train de  rassembler nos idées, d'organiser des assemblées pour un changement  social", a-t-il ajouté.

    Mais dans un pays peu habitué aux manifestations de  masse, tous expriment lassitude et frustration face aux retombées de la  crise et au chômage, qui a continué à grimper au premier trimestre avec  un taux record de 21,19%. En février, 44,6% des moins de 25 ans étaient sans emploi.

    Demain, dans l'Humanité, notre analyse sur les enjeux des élections municipales et régionales du dimanche 22 mai.

     

     

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