• Le coup d’état Merkelo-Sarkozien contre les peuples européens

    Par Françis Arzalier

     

    jeudi 8 septembre 2011, par Comité Valmy

     

    Polex 01Depuis des années, les dirigeants politiques de l’Europe supranationale, toutes tendances confondues, gouvernent leur pays au service des financiers spéculateurs, du patronat et des actionnaires des sociétés multinationales : délocalisations des industries vers les plus bas salaires, mise en concurrence des salariés sous prétexte d’ouverture des frontières, distribution de fonds publics aux banquiers qui spéculent sur les monnaies, etc...

     

    Polex 02Le peuple français a payé un lourd tribut à cette « politique européenne », mais les gouvernements socialistes n’ont pas épargné les peuples grec et espagnol : ils ont subi la même politique économique et sociale de restriction des conquêtes sociales, retraites, sécurité sociale, salaires, que ceux d’Italie, ou Hongrie, gouvernés par la Droite.


     

    Nos médias, au service de cette politique de régression, ne cessent de répéter la même antienne : « Il faut bien rassurer les marchés ! » Phrase hypocrite, démagogique, qui vise à faire prendre cette politique néfaste pour une calamité naturelle, que l’on ne peut empêcher qu’en restreignant encore les revenus des salariés, les emplois publics, etc...

     

    Traduisons d’abord le mot clé dans cette phrase : ce que l’on nomme « les marchés », ce sont les spéculateurs qui font des profits dans les Bourses, achetant des actions quand elles baissent (ou quand ils en ont provoqué la baisse !) et les revendant quand elles montent. Début août, certains ont ainsi gagné en quelques jours des centaines de millions d’euros par de simples jeux d’écriture bancaire.

     

    « Rassurer les marché », c’est à dire se mettre au service des spéculateurs, c’est absurde selon tous les économistes qui ne sont pas à leur service : Sarkozy et les autres dirigeants européens s’évertuent, à la demande des spéculateurs, à mettre en place des mesures d’austérité dans leur pays, ce qui, évidemment, y restreint la consommation populaire et y accroit le chômage ; et les mêmes dirigeants prétextent ensuite de difficultés économiques qu’ils ont eux-mêmes provoquées pour justifier de nouvelles mesures d’austérité. Il ne reste plus aux spéculateurs gavés, qu’à se frotter les mains...

     

    Le couronnement de cette politique contre les peuples d’Europe, parrainée par le FMI du « défunt » socialiste Strauss Kahn il y a quelques mois, et son alter ego l’UMP Lagarde aujourd’hui, est née de la rencontre Sarkozy-Merkel le 17 août 2011. Les deux « poids lourds » de l’Europe capitaliste continentale ont, en commun, lancé cette idée géniale : faire inscrire dans la constitution de chaque pays d’Europe une « règle d’or », limitant les dépenses de l’état et le déficit budgétaire ; le budget de la nation serait ainsi obligatoirement d’austérité (moins de services publics, de remboursements de santé et de prestations sociales), sans même que les députés élus ne puissent s’y opposer.

     

    Il s’agit d’un véritable coup d’état programmé à l’échelle du continent : pour l’instant la seule arme légale qui reste aux peuples d’Europe, avec les manifestations, est le suffrage universel, permettant de choisir, lors de consultations épisodiques, des députés décidés à combattre l’austérité au profit des spéculateurs.

     

    Les peuples grec et espagnol, donnent ainsi des sueurs froides à leurs dirigeants, à Sarkozy et Merkel. Leur solution est donc la fin du système parlementaire qui confie aux Parlements élus la prérogative budgétaire ; désormais, le budget des nations européennes ne relèverait plus que de la volonté des « marchés » spéculatifs.

     

    Il reste aux peuples de toute l’Europe, à commencer par ceux de France et d’Allemagne, à empêcher ce véritable changement de régime politique, cette négation du suffrage universel. Si le refus populaire est suffisant, même les politiciens socialistes seront contraints de s’y opposer.


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