• Le Chant des marais interdit à Mantes-la-Jolie

    On aurait pû croire qu'interdire des chants issus de la Résisance était l'apanage unique de l'extrême-droite française. Pour rappel, la maire et conseiller général de Bollène, de ce bord-là, dans le Vaucluse, a employé la manière forte, lors de la cérémonie patriotique du 18 juin 1940, pour ne pas que soit chanté le Chant des partisans.

     

      Or, l'UNC (union nationale des combattants), avec l'approbation de l'adjoint au maire Ump de Mantes-la-Jolie, le 29 avril 2012, jour du souvenir de la Déportation, interdit le Chant du Marais.

      C'est madame Nicole Primard qui m'en informe suite à mon article sur Bollène. Présidente de l'ANACR (Association des anciens combattants de la Résistance), Elle s'en est fortement émue auprès du Maire Ump de Mantes-la-Joile et su sous-préfet, haut représentant de la République française. Toujours pas de réponse de leur part.

      L'UNC a prétexté que le Chant des marais serait un "chant soviétique".

     

      Après qui court la municipalité Ump de Mantes-la-Jolie en acceptant le diktat de l'Unc? Thierry Mariani, Gérard Longuet, Nadine Morano, ministres de Sarkozy, mais se complaisant à écrire dans Minute, une feuille de l'extrême-droite en sont la réponse. Et Patrick Buisson, ex-journaliste de cette prose brune, devenu conseiller spécial de l'Elysée, en est une autre.

      Quant à l'Unc, on sait depuis fort longtemps vers qui vont ses sympathies politiques.


      Mais pour les démocrates (qui l'auraient oublié) et la jeunesse de France, un bref rappel sur le Chant des marais.

      En allemand Moorsoldatenlied, « chanson des soldats de marécage », ou Börgermoorlied, « chant de Börgermoor », c'est un chant composé en 1933, par des prisonniers politiques allemands incarcérés dans le camp de concentration nazi de Bögermoor, dans le pays de l'Ems en Basse-saxe allemande. Les Allemands, membres des Brigades internationales qui combattirent pour l'Espagne républicaine contre le fascisme durant la guerre civile, le chantèrent. Le Chant des marais ou Chant des déportés passa également de camp en camp sous le régime hitlérien. Aujourd'hui, il symbolise la mort et aussi l'espoir sous le régime concentrationnaire nazi. Il est aussi entonné chaque dimanche précédant le Nouvel an juif en la Synagogue de la Victoire, à Paris.

     

      Ses paroles:

    Loin vers l'infini s'étendent
    De grands prés marécageux
    Et là bas nul oiseau ne chante
    Sur les arbres secs et creux

    Refrain
    Ô terre de détresse
    Où nous devons sans cesse
    Piocher, piocher.

     

    II

    Dans ce camp morne et sauvage
    Entouré de murs de fer
    Il nous semble vivre en cage
    Au milieu d'un grand désert.

    III

    Bruit de chaine et bruit des armes
    Sentinelles jours et nuits
    Et du sang, des cris, des larmes
    La mort pour celui qui fuit.

    IV

    Mais un jour dans notre vie
    Le printemps refleurira.
    Liberté, liberté chérie
    Je dirai: Tu es à moi.

    Dernier refrain
    Ô terre enfin libre
    Où nous pourrons revivre,
    Aimer, aimer.
    Et le terrible camp d'extermination d'Auschwitz:

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