• Le 13 mars 2010, Jean Ferrat nous quittait

    Dimanche 13 mars, cela fera un an que Jean Ferrat est mort. A Entraigues, le petit village d'Ardèche où il a vécu très discrètement depuis plusieurs années, les habitants se souviennent.

     

    A l’ombre bleue du figuier, au grand soleil d ’été qui courbe la Provence 

    Des genets de Bretagne aux bruyères d’Ardèche

    Quelque chose dans l’ air a cette transparence

    Et ce gout du bonheur qui rend ma lèvre séche  

    Jean Ferrat était un artiste engagé, au service de tous les combats pour la fraternité, la révolte. C’était également un poète fou d'Aragon, qu'il a interprété avec talent.

    Il fut l'auteur-interprète et compositeur de quelque 200 chansons.

    Entre autres, mais Ferrat, c’est aussi Potemkine, Nuits et brouillards, Ma France, Ma môme, c’est cette inscription dans la France ouvrière, la révolte consciente et maîtrisée, l’appel à la révolution, le courage poétique. C’est une voix digne et fière, celle des humbles et des modestes, des fusillés de la Communes, des Déportés, des vaincus de l’Histoire, la promesse majeure de la revanche.

    Ferrat chante la France et l’universel, il est l’espoir du peuple et des peuples. C’est LE poète qui chante le monde et le change.

    Né le 26 décembre 1930 à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine, Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, a 11 ans lorsque son père, juif émigré de Russie, est déporté, à Auschwitz d'où il n'est jamais revenu. L'enfant est sauvé grâce à des militants communistes, ce qu'il n'oubliera jamais. Issu d'un milieu modeste, il a commencé à travailler à l'âge de 15 ans.

    . Chanteur engagé à l’esprit libre. Il écrit ses propres textes et met en musique ceux de ses paroliers ou amis poètes. Dès ses débuts, il oriente son inspiration dans deux directions : l’engagement social et la poésie

    Après avoir écrit la musique des "Yeux d'Elsa" en 1956 pour André Claveau, il chante régulièrement à "La Colombe", puis fait sa première grande scène à l'Alhambra en 1961 où il triomphe avec "Ma Môme", et "Deux enfants au soleil". Rapidement, Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés, comme "Nuit et brouillard" (1963), non diffusée par les radios, puis "Potemkine" (1965), interdite d'antenne.

    A la scène, qu'il quitte après un passage au Palais des sports en 1972, il préfère son Ardèche d'adoption, qui lui inspire "La Montagne", l'un de ses plus grands succès.

    En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre avec succès deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique ("Que serais-je sans toi ?", "Heureux celui qui meurt d'aimer").

     


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