• La France sur une pente glissante

     

    La France sur une pente glissante

     

      Dans la confusion idéologique et le brouhaha médiatique ambiants, bien peu soulignent à quel point ce qui est en train de se passer est grave, et la situation de notre pays sulfureuse au point qu’il soit devenu difficile d’y respirer. Et je pèse mes mots.  Mes concitoyens, dont j’ai parfois la faiblesse de penser qu’ils sont plus cons que citoyens,  ont confié les rênes de ce pays autrefois plus républicain à une sorte de psychopathe qui révèle aujourd’hui sa vraie nature. Face à l’échec et au risque de perdre un pouvoir pour lequel il vit depuis si jeune, nul ne sait quelle peut être sa réaction, et on le sait excessif, caractériel. Déjà ces derniers temps, il nous a démontré qu’il pouvait emprunter n’importe quelle idée qui passait par là, de droite à gauche en passant par les extrêmes, sans constance ni cohérence, toujours avec la même espèce d’évidence, sans que cela ne vienne davantage perturber la cohérence de son discours à ses yeux. Un commentateur politique entendu à la radio il y a longtemps disait de lui qu’il était doué d’une incroyable plasticité idéologique. Il est effectivement en train d’en faire preuve, et c’est à mon sens là aussi la marque de sa pathologie personnelle. Aucune constance dans ses idées, mais la volonté névrotique de s’accrocher à son pouvoir. Tous les moyens sont bons pour se faire, aucune dépense inutile pour s’y employer. L’inflation sondagière dont on finit par se demander qui les paient et d’où vient tant d’argent pour des dépenses si futiles en période de crise, là où l’on réduit pourtant des budgets sociaux autrement plus nécessaires vient illustrer le propos. La Cour des Comptes l’a elle-même souligné et je regrette que la plainte récente d’Anticor à ce sujet soit passée si cruellement inaperçue par nos médias dominants. Rien d’étonnant cependant là dedans : les intérêts des journaux et des instituts de sondages ne sont-ils pas indissociables ? Voilà pourtant de quoi troubler leur clairvoyance, et la futilité, la versatilité de leur stratégie de gestion de l’information qui n’a jamais aussi peu justifié leur rôle de quatrième pouvoir. Dans cette économie médiatique de l’information instantanée aux profits de court terme,  les vertus de la consistance du journalisme d’investigation n’ont plus de place que dans de rares contre-exemples. Mais toute cette débauche de sondages est peut être là justement pour cela : nous empêcher d’y voir plus clair,  dans une situation de fin de règne où tout un chacun peut vérifier grâce à l’accès direct à l’information que constitue internet – pour qui sait s’en servir – à quel point ce pouvoir est corrompu et trempe dans les affaires les plus sordides,  comme jamais ce ne fut si clairement le cas.

    Il faut être vraiment tombé bien bas pour justifier l’injustifiable, se commettre dans des émissions où le président de la république en exercice se ridiculise dans une sorte de remake de questions pour un champion dans lequel ne manque que le buzzer, et se voit représenter dans la presse internationale comme un candidat d’extrême-droite… Ce qui est vraiment inquiétant,  sans précédents dans l’histoire récente pour l’état de notre démocratie, qu’on soit de droite, de gauche ou du milieu. On ne saurait en effet avoir raison seul contre tous. Quant on n’est blogueur, passe encore, mais Président de la République ?!

    Dernière outrance sarkozyste en date pour illustrer cette atmosphère d’hystérie collective, cette déclaration de Sarkozy qui ose qualifier de secte un parti politique – EELV – tout de même plus démocrate et utile à notre avenir que ne l’est le Front National, qui n’a quant à lui, étrangement,  pas les mêmes faveurs critiques du pseudo président si ridiculement candidat d’une autrefois république devenue par ses seuls agissements de pure pacotille.

    D’ici quelques semaines, il va vraiment falloir que les français se ressaisissent, et ne rajoutent pas à la déliquescence de notre autrefois si beau pays par le choix d’un candidat trop malhabile et fluctuant, avec trop peu d’autorité pour redresser la barre. Car de la poigne, il en faudra… Et des idées fortes aussi.

    http://gauchedecombat.com


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