• La Fininvest de Berlusconi condamnée pour corruption

    La Fininvest de Berlusconi condamnée pour corruption  


    Crédits photo : Andrew Medichini/ASSOCIATED PRESS

    Le groupe du chef de gouvernement italien devra verser 560 millions d'euros au groupe CIR, qui l'accusait d'avoir obtenu le contrôle de l'éditeur Mondadori en corrompant un juge.

    Cette fois, la Fininvest devra payer. La justice a condamné ce samedi en appel le groupe possédé par Silvio Berlusconi à verser 560 millions d'euros au groupe CIR, propriété de Carlo de Benedetti. Les juges de la cour d'appel de Milan ont considéré que le contrôle de l'éditeur Mondadori, obtenu en 1991 par la Fininvest au détriment du CIR grâce à une décision de justice favorable, n'avait été rendu possible que par la corruption du juge et des avocats concernés. En 2007, la justice pénale avait rendu un avis similaire, et notamment condamné le juge Vottorio Metta alors en poste à près de trois ans de prison.

    En appel, les juges milanais ont toutefois réduit l'ampleur de la sanction financière, fixée en première instance à 750 millions d'euros. Contrairement à 2007, la décision sera aussi immédiatement exécutoire : Fininvest devra régler les 560 millions d'euros de dommages et intérêts sans attendre le procès en cassation que le groupe devrait solliciter. «Nos avocats commencent déjà à étudier le recours», a en effet réagi Marina Berlusconi, fille aînée du chef de gouvernement et présidente de Fininvest. Cette dernière évalue le montant de la sanction «au double de la participation de Fininvest dans Mondadori ».

    Revers électoral et ennuis judiciaires

    Le Cavaliere n'avait pourtant pas ménagé ses efforts pour épargner le paiement de cette sanction à son groupe. A l'approche du verdict, il n'avait pas hésité à tenter de faire voter par le Parlement une modification du code civil suspendant les sanctions supérieures à 20 millions d'euros en appel, jusqu'à la décision définitive rendue par la cour de cassation. Une mesure qui devait être adoptée dans le projet de loi entérinant le plan d'austérité. Devant le tollé soulevé dans l'opinion par cette mesure, le Cavaliere a fait cette semaine machine arrière.

    Cette décision constitue une mauvaise nouvelle de plus pour le président du conseil, qui cumule depuis quelques mois défaites politiques et ennuis judiciaires. Toujours mis en cause dans le cadre du «Rubygate», Silvio Berlusconi a essuyé mi-juin un sévère revers électoral. Les italiens ont en effet massivement (à plus de 94%) rejeté quatre lois proposées par son gouvernement et soumises à référendum : l'une consacrée à la construction de nouvelles centrales nucléaires, une autre sur la privatisation de la gestion de l'eau par les municipalités, et deux assurant l'immunité judiciaire des ministres et du président du conseil. Silvio Berlusconi, qui a annoncé vendredi qu'il ne se représenterait pas en 2013, n'en a probablement pas fini avec la justice.

    Par lefigaro.fr
     

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :