• La dette c’est pas nous, c’est eux

    elie-dayan2.jpgEn dépit de la propagande sarkoziste, l'emploi et le pouvoir d'achat restent les préoccupations majeures des travailleurs; la publication par l'INSEE des « tableaux de l'économie française » montre combien elles sont justifiées : au 31 décembre 2009 :

     

    La valeur ajoutée par le travail (V.A.B.) a baissé de 29 milliards 1,66%. Mais essentiellement due à la perte de 270.000 emplois, plus de 1% du salariat; dont les cotisations sociales ont diminué d'autant.

     

    La masse salariale globale : 1014 milliards ou 58,9% de la richesse créée et 53,1% du produit intérieur brut (PIB) ne doit sa relative stabilité qu'en apparence, en raison de l'inflation monétaire – 1,8%.

     

    Quand le capital prend la clé des champs : dans la partie internationale du document de l'INSEE, une note discrète nous apprend que les « investisseurs français » ont investi 60 milliards dans les entreprises travaillant et appartenant à l'étranger, 60,5 milliards qui s'ajoutent aux investissements acquis depuis les années précédentes pour atteindre un fabuleux trésor : 694 milliards.

    François Fillon en appelle au « patriotisme économique » il ignore ou feint d'ignorer cette manie qu'ont les nantis de fuir à l'étranger avec leur magot : en 1789 c'était à Coblentz, en 36 c'était en Allemagne, en 68 tout comme aujourd'hui c'est une attitude politique, presque un principe chez eux. 694 milliards c'est plus de la moitié de la dette française, c'est plus que la totalité des budgets sociaux français.

     

    LES MISERABLES !

     

    On commence à connaître les ficelles de la propagande Sarkoziste : faire du tapage autour du petit scandale, gonfler le petit larcin pour masquer le gros; c'est le « président » en personne qui dénonce, tonne et menace, toujours face à la caméra, son discours de Bordeaux fût un modèle du genre : annoncé comme un coup porté contre l'abus des « arrêts maladie » qui coûtent cher à la Sécurité Sociale; mais pas un mot sur les 200 millions que la Sécurité Sociale réclame aux Laboratoires Servier qui avait fait classer « médicament remboursable à 65% » un faux médicament dont l'usage a tué des centaines de malades, en vingt ans. Il est vrai que Servier est un ami cher du Président.

     

    On a pu le voir en pleine bataille pour les retraites, face à un ouvrier quinquagénaire lui reprocher de ne pas vouloir travailler deux ans de plus, alors que nous avons la perspective de vivre dix ans de plus. Comme si lui, chef de l'état, ignorait que la catégorie des ouvriers, six millions de salariés, avait une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle des cadres supérieurs et professions libérales, et que, un ouvrier sur cinq meurt avant 60 ans ! Sous la devise EGALITE, la France cache l'inégalité devant la mort, comme la poussière sous le tapis.

     

    Notons qu'avant Sarkozy, les présidents Chirac, comme Mitterrand eux aussi ont poussé la poussière sous le tapis, non pas par inhumanité, mais tout bêtement parce que la tradition veut que le pouvoir depuis deux siècles n'intervient pas dans les affaires internes des entreprises autrement dit, la loi patronale n'est pas celle de la République.

     

    En vrai roi de l'enfumage de l'opinion, il voudrait nous faire croire que c'est le cumul de tous ces problèmes, qui constitue la « dette ». Ses « communicants » lancent cette formule canaille « nous avons mangé le retraite de nos enfants et petits-enfants ». Nous, c'est-à-dire 25 millions de salariés mais pas les milliardaires Arnaud, Mulliez, Bettencourt et autres.

     

    Tout le confirme, le règlement de ces problèmes ne trouvera pas la solution en avril-mai 2012. Sous une enveloppe verbale à peine différente, les programmes de l’un et de l’autre contiennent la menace de plans de rigueur de plus en plus lourds.

    Elie DAYAN Novembre 2011

    http://eldiablo.over-blog.org


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