• La crise de la dette souveraine vraiment pas résolue

    La crise de la dette souveraine vraiment pas résolue


    Le monde de la finance tremble toujours devant les dettes publiques américaines et européennes. La succession de plans de sauvetage et d'austérité n'y fait apparemment rien. La spéculation s'est à nouveau emballée ce mercredi vis-à-vis des dettes américaines, espagnoles et italiennes.

     

    L'adoption d'un compromis sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis n'aura pas suffi à ramener le calme sur les marchés. Et les craintes suscitées par l'imbroglio américain ont par ricochet ravivé les tensions dans les pays les plus fragiles de la zone euro, notamment l'Italie et l'Espagne. (à lire: Les ressorts d'une crise sans précédent)

     

    Les agences de notation scrutent les Etats-Unis

     

     

    Peu après l'adoption finale au Sénat d'un texte évitant un défaut de paiement aux Etats-Unis, l'agence de notation Moody's a assorti la note du pays d'une perspective négative. En clair, le pays pourrait perdre à moyen terme son triple A, meilleure note possible. En Asie, les places boursières ont également reculé: Tokyo a cédé 2,11%, Hong Kong 1,91%, et Shanghai a terminé quasiment stable. Et les craintes de contagion de la crise de la dette s'accentuent en zone euro.

     

    Berlusconi et Zapatero montent au créneau

     

    Soucieux de faire retomber la fièvre des marchés, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a exhorté les dirigeants européens à "envoyer un signal sans ambiguïté montrant que la zone euro va résoudre la crise de la dette souveraine". A Berlin, un porte-parole du gouvernement allemand a assuré qu'il n'y avait "aucune raison de s'énerver". En vain. Les Bourses européennes restaient très nerveuses, poursuivant pour la plupart leur recul.

     

    En Italie et en Espagne, la mobilisation est maximale pour tenter d'enrayer cette spirale infernale. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi devait intervenir mercredi soir devant le Parlement et pourrait annoncer des mesures pour tenter de rassurer les marchés. L'Italie pèse à elle seule plus de deux fois plus que les trois pays sauvés à ce jour de la banqueroute: Grèce, Irlande et Portugal. Si elle cédait, toute la zone euro serait menacée.

     

     

    A Madrid, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, interrompant ses vacances, a convoqué une réunion de crise et a exigé une réponse européenne pour apaiser les marchés. Signe de la défiance des investisseurs, les primes de risque (mesurées par l'écart entre les taux des emprunts allemands et des autres pays) avaient atteint dans la matinée de nouveaux plus hauts, à 407 points de base pour l'Espagne et 391 pour l'Italie, avant de diminuer.

     

     

     

    • A lire sur la dette souveraine européenne:

     

    Quelle Europe, quelles solutions? Les propositions de la gauche

     

    Les ressorts d'une crise sans précédent

     

     

     

    • A lire notre dossier sur la dette américaine:

     

    "Banqueroute fiscale et faillite idéologique"

     

    Un accord à haut risque sur la dette

     

    Obama cale, les ultralibéraux gagnent

    Les perdants ne sont pas à Wall Street, l'éditorial de Jean-Paul Piéro


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